lundi 13 avril 2020

Propos centristes. France – Spécial guerre contre le coronavirus: protéger les enfants; traçage; «monde d’après»; réponse européenne; adoption des animaux abandonnés; soutien scolaire gratuit et personnalisé; relancer massivement l’économie…

Voici une sélection, ce 13 avril 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de l’épidémie de coronavirus et de ses conséquences.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Toutes les 8 minutes, vous sauvez une vie. Restez chez vous.
- Aux femmes victimes de violences qui liraient ce message : vous n'êtes pas seules. Des solutions existent pour vous protéger, elles ont été renforcées durant cette période de confinement.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
Nos animaux de compagnie ne doivent pas être des «victimes collatérales» du COVID19: alerté par la SPA sur les risques de saturation de ses locaux, le Gouvernement accorde à partir de jeudi une tolérance concernant les déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Pour traverser la crise sanitaire et économique, pour construire une transition énergétique durable, il faut mettre fin à l’instabilité actuelle des prix de l’énergie. C’est la position exprimée par le G20 énergie : elle constitue une première étape vers une stabilisation des prix.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Un soutien scolaire gratuit et personnalisé pour chaque enfant de France qui en a besoin. Cela commence cette semaine. Cela dure six heures et se réalise à distance.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Je suis favorable à l'ouverture de tous les marchés en plein air si les mesures de sécurité sanitaire sont respectées.
-Merci aux bénévoles qui vont pouvoir continuer à s’occuper des animaux abandonnés dans nos refuges! J’ai fait clarifier la déclaration de déplacement pour que cela soit désormais possible.

Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics)
Depuis le début du confinement, 54 740 entreprises ont bénéficié d’une mesure de bienveillance: report d’impôts, remboursement accéléré de crédits d’impôts, etc. Le montant total de ces aides de trésorerie s’élève à 3,8 milliards d’euros!

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
Caissières, chauffeurs, livreurs, éboueurs, agents de propreté, ouvriers, agriculteurs, auxiliaires de vie... Merci à celles & ceux qui travaillent pour permettre aux Français de continuer à vivre et se nourrir Votre santé est notre priorité. Nous vous protégeons.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Lors du confinement, notre vigilance à l’égard de la maltraitance des enfants doit être plus forte encore. Pour que les Français connaissent le 119, avec Adrien Taquet j'ai demandé aux acteurs de l'immobilier, bailleurs sociaux et associations de locataires d'informer dans les immeubles.

Annick Girardin (ministre des Outre-mer)
Ce lundi de Pâques, moment de communion, est particulier. Aux Antilles, en Guyane, comme dans l'Océan Indien ou dans le Pacifique, il nous faut maintenir plus que jamais le confinement et ne pas se relâcher alors que le virus progresse encore. Restons unis face à l’épidémie.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Être attentif à ceux qui nous entourent, c’est aussi être vigilant pour s’assurer que les enfants autour de nous se portent bien.
- Précieux échanges ces derniers jours avec mes homologues allemande et italienne Juliane Seifert et Elena Bonetti. Nous partageons nos initiatives respectives et une ambition commune : apporter une réponse forte à l'échelle européenne pour compenser les effets de la crise COVID19 sur les enfants.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Beaucoup a déjà été fait au niveau européen et l’accord de jeudi entre les ministres des Finances est une étape très importante. L’UE a réagi très rapidement en suspendant les règles du Pacte de stabilité et celles sur les aides d’État, et en déployant des moyens financiers importants. Alors, c’est vrai, ce serait plus simple de se mettre d’accord sur un minimum en trois heures. Mais, pour être à la hauteur des enjeux, il faut plus de temps. Si on veut donner tort aux populistes, il faut que l’on puisse dire la vérité sur la rapidité et la force de la réponse européenne et aussi sur la solidarité.
- Le président de la République et Bruno Le Maire ont très tôt porté une exigence de solidarité dans la gestion de la crise comme dans la reprise économique - c’est le sens de l’accord de jeudi. Les fonds dégagés permettront aux États qui auraient des difficultés à se financer d’avoir un accès à des taux avantageux. On accroît aussi sensiblement le soutien aux PME pour qu’elles puissent traverser un choc incroyablement fort. Enfin, un dispositif va aider les pays à financer le chômage partiel, qui concerne près de sept millions de Français.
- Chacun met ce qu’il veut derrière le mot «coronabonds». Ce que le président de la République vise, c’est une relance coordonnée au niveau européen. Car aucun pays ne peut sortir seul de cette crise. C’est ce qui a été acté, jeudi : tous les ministres voient la nécessité d’un instrument de relance, qui finance des investissements nécessaires en sortie de crise pour relancer l’économie et préparer l’avenir. Le mécanisme doit être débattu par les chefs d’État, le 23 avril prochain.
- La position française était déjà de promouvoir un budget de souveraineté pour l’agriculture, la défense et le numérique. Je pense qu’on peut dorénavant ajouter les sujets de santé, sur lesquels l’Europe doit avoir plus d’autonomie. La crise que nous vivons démontre que la sécurité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire implique une politique agricole forte. Nous sommes aujourd’hui confortés dans cette priorité. Tous les pays de l’UE doivent comprendre qu’on ne peut reprendre les discussions là où on les a laissées : cette crise montre que nous devons agir plus fortement dans ces domaines de souveraineté.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
Le principe de StopCovid est simple: si vous avez l’application, vous serez prévenu si vous avez croisé dans les jours précédents une personne qui a été testée positive au COVID19 pour que vous puissiez vous faire tester. Elle sera fondée sur le volontariat et l’anonymat.

Jean-Baptiste Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
- L’Etat se donne la capacité de soutenir ses fleurons industriels dont Air France KLM. Au delà du besoin financier à court-terme, il est nécessaire de penser une stratégie nationale et européenne de sortie de crise. Le monde des transports sera profondément transformé.
- Nous sommes face à un moment incertain de l’histoire et il nous revient de dessiner la sortie de crise. L’Etat est en soutien des salariés et des entreprises. Notre système financier européen est stable. La relance de l’économie devra être massive et vertueuse.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Rarement une allocution présidentielle aura été autant commentée avant d’avoir été prononcée. La diffusion de préjugés, la propagation de rumeurs, qui alimentent des débats nébuleux, révèlent les symptômes d’une incontinence verbale hautement contagieuse.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Cette crise doit être l'occasion pour les entreprises d'accélérer leur transformation vers des modèles vertueux et, pour l'Europe, de prendre les rênes d'un capitalisme responsable.
- L'écologie devra avoir une place fondamentale dans toutes nos politiques publiques. État, entreprises, citoyens : nous devrons tous modifier nos comportements.
- Versement anticipé des prestations, prolongement des droits aux minima sociaux, mise en place du plan de chômage partiel le plus généreux au monde... Le Gouvernement a pris les choses en main pour protéger les Français face à la crise.
- La question de la souveraineté a toujours été une priorité pour Emmanuel Macron. C'est pour ça que nous plaidons pour plus d’Europe : c’est l'échelle la plus efficace pour renforcer notre souveraineté.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les Français souhaitent s'assurer que l'héroïsme et les risques de beaucoup et les sacrifices de certains sont utiles. Nous voulons aussi nous rassembler autour de la vision et du sens que le Président va donner à la crise du COVID19.
- Pour «l'après» COVID19, je propose un pacte républicain, grâce au consensus le plus large entre acteurs politiques, sociaux, associatifs, sur trois piliers: le redémarrage de l'économie, de nouvelles solidarités, la transition écologique.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Dans tous les foyers français, des programmes éducatifs et culturels sont accessibles avec France 4. Cela n'aurait pas été possible sans l'agilité du service public et son financement par la redevance. Une chaîne jeunesse, c'est un enjeu social et territorial.
- Dans quelques semaines, à la fin du confinement, des décisions devront être prises. La question de notre souveraineté culturelle est posée.

Olivia Grégoire (députée)
- On appelle beaucoup les entreprises à la responsabilité et à adopter des pratiques éthiques mais force est de constater que de nombreuses sociétés n'ont pas attendu la crise, ni l'appel des pouvoirs publics pour s'engager. Les exemples sont nombreux. On voit que des grands groupes comme des petites entreprises font des dons d'argent ou de matériel, mettent à disposition leurs cuisines ou leurs chambres pour héberger du personnel soignant ou des sans-abris ou  adaptent leur chaîne de production pour fabriquer des masques, du gel hydroalcoolique et des respirateurs. Les entreprises ont démontré beaucoup d'agilité. Ce sont des nouvelles pratiques qui vont perdurer après la crise.
- Dans le cadre du pacte vert présenté par la Commission européenne avant la crise du Covid-19, le vice-président Valdis Dombrovskis a annoncé que l'Europe présenterait une première piste pour la notation de la performance extra financière avant décembre 2020. La crise sanitaire nous montre qu'il y a urgence à accélérer sur ce sujet car nous avons affaire à une compétition internationale sur l'indicateur de la performance extra financière. Ce n'est pas un sujet technique, mais bien de souveraineté européenne sur le plan économique. Nous avons déjà délégué les normes comptables IFRS aux Américains. Si nous ne définissons pas nos propres critères, les Etats-Unis pourraient être en mesure de nous imposer les leurs. Et ces normes pourraient ne pas être les plus adaptées pour valoriser nos entreprises européennes.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- Nous demandons des excuses à l'Ambassade de Chine qui accuse les soignants des EHPAD d'avoir "déserté et laissé mourir de faim" nos aînés. Ils n'ont pas à se faire insulter par un État qui a caché la vérité en temps utile et plongé le Monde dans une crise jamais vue.
- Joyeuses fêtes de Pâques à tous les chrétiens sur terre. Des fêtes difficiles en ces temps dramatiques mais pleine d’espoir également car, là aussi, la vie reviendra. Restons solidaires, raisonnables et responsables.


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