mardi 26 mars 2024

La quotidienne centriste du 26 mars 2024. Déficit public record, les paris perdus du gouvernement


Selon l'INSEE, le déficit public est donc de 5,5%, un pourcentage très élevé dû en grande partie au ralentissement de la croissance et à la baisse des recettes fiscales qu’elle engendre mécaniquement.

Mais il est dû également à deux autres causes qui sont des paris fait par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Le premier est le «quoiqu’il en coûte» mis en place lors de l’épidémie de la covid19 puis, ensuite, alors qu’une crise économique se faisait jour après cet événement sanitaire mondial majeur.

Le deuxième est la volonté de ne pas augmenter les impôts, à la fois, pour ne pas pressuriser plus les Français mais également pour attirer les investissements étrangers.

Paradoxalement, le «quoiqu’il en coûte» qui consistait à aider et protéger la société et la machine économique ainsi que le refus d’augmenter des impôts ont été des succès!

Les citoyens et les entreprises ont ainsi pu être protégés et l’économie française bénéficier d’une situation nettement plus favorable que les autres pays européens.

En outre, les investissements étrangers n’ont jamais été aussi élevés.

Cependant, pour que cette politique soit un succès global, il fallait que la croissance soit au rendez-vous en créant des emplois, en permettant une production plus importante et donc des rentrées fiscales à la hauteur des paris.

Mais est venu l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine et un retour inattendu de l’inflation due essentiellement à cette crise mondiale avec l’augmentation des matières premières, des produis de première nécessité ainsi que des pénuries qui ont empêché des activités économiques tout en faisant monter les coûts.

Cette nouvelle donne mondiale qui impacte tous les pays est particulièrement néfaste pour la France dont les choix étaient justes et même loués par les commentateurs et experts de l’économie à travers la planète mais reposaient sur une croissance générée par ceux-ci qui a flanché.

Si l’on ne peut pas dire que les choix du gouvernement étaient mauvais, voire même irréalistes – d’autant qu’une invasion de l’Ukraine par Poutine n’était pas une option sérieuse – reste que la réalité impose à des ajustements douloureux même si la croissance pourrait revenir de manière plus forte en cours d’année et dans les deux ans qui viennent selon les dires du ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 

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