mercredi 10 mars 2021

Propos centristes. France – Covid19, école et vaccination; investissement à l’hôpital; Europe de la santé; transition écologie et société; leçons de l’assassinat de Samuel Paty; accélération de France relance…

Voici une sélection, ce 10 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

La force du collectif permet de changer les choses ! Merci à toutes celles et ceux qui s’engagent.

Permettre à nos parents, nos grands-parents de se faire vacciner, c'est les protéger. Et c'est l'espoir de retrouver au plus vite ces moments qui nous manquent à tous.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Tout citoyen doit pouvoir disposer au bon endroit et au bon moment d’une offre de soins qui répond à son besoin.

- 19 milliards d'euros investis dans nos hôpitaux. Ces chiffres ne vous parlent peut-être pas. Mais pour bien en comprendre la dimension, voici un ordre de grandeur : c'est 50% de plus que le plan « hôpital 2007 » et le plan « hôpital 2012 » réunis. C'est inédit et historique ! Des investissements historiques mobilisés autour de 4 volets :  la modernisation de l’offre de soins hospitaliers, la prise en charge des personnes âgées, la mise à niveau numérique, le désendettement des hôpitaux.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- La transition écologique sera sociale ou ne sera pas. Au total, ce sont 10 milliards d'euros qui sont mobilisés chaque année pour accompagner les ménages.

- Ne jamais oublier qu’une des rares fois où Marine Le Pen a parlé d’écologie c’était pour comparer des éoliennes à des migrants dont on ne voudrait pas chez soi. Dans toutes ses facettes, le RN c’est la haine du changement, du progrès, de l’ouverture. L’inverse de l’écologie. Ne pas oublier non plus que le RN ne travaille pas le fond. Lutte contre la bétonisation des sols, étiquetage environnemental : ces propositions de Marine Le Pen sont dans le projet de loi climat et résilience. Mais c’est vrai : les députés RN n’ont déposé aucun amendement et peut-être pas lu ce texte !

- [Discussion du projet de loi climat et résilience à l’Assemblée] Je n'ai eu que des interventions pour améliorer le texte, tous les groupes politiques ont envie d'améliorer ce texte. C'était très constructif, très apaisé.

- [Loi climat et résilience] Je veux faire sortir l'écologie des clivages (...) C'est un projet de loi très large parce qu'il veut toucher à tous les aspects du quotidien. On veut que l'écologie rentre dans le quotidien des Français.

- Les habitudes qu'on veut changer vont entraîner une vie plus agréable et créer beaucoup d'emplois (...) L'écologie, c'est plus de plaisir, c'est mieux vivre, mieux manger. (…) Oui c'est un texte d'équilibre (...) Si on veut faire avancer l'écologie, il faut qu'on emmène tout le monde.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Le maintien des écoles ouvertes est un objectif humain fondamental ! L’école n’est pas une variable d’ajustement mais un enjeu vital pour tous les enfants. En avoir été privé nous a rappelé son caractère précieux. Les avantages à laisser les écoles ouvertes sont largement supérieurs aux inconvénients. Nous savons cependant qu’un mois de mars difficile nous attend. Depuis lundi, tous les enfants de France sont de nouveau en classe. Or, la courbe des contaminations a tendance à augmenter dans les jours qui suivent le retour des vacances ; ces prochaines semaines, davantage de classes risquent de fermer. Mais ces fermetures ont toujours été et restent encore très minoritaires – de l’ordre de 0,2 %.

- École ouverte = progrès des élèves. Les résultats des évaluations de mi-CP de janvier 2021 nous montrent de très nets progrès pour les savoirs fondamentaux. Merci aux professeurs qui, au quotidien, font un travail extraordinaire pour nos élèves.

- Les dispositifs d’évaluation mis en place depuis 2017 nous ont été pour cela très précieux. Ainsi, pour nos 800 000 élèves de CP, les tests qu’ils ont passés, en septembre, montraient une régression inévitable du fait du confinement. Ces mêmes écoliers ont de nouveau été évalués en janvier, et leurs résultats sont en net progrès. En mathématiques comme en français, le retour à l’école a, globalement, permis d’effacer le recul lié à la période du confinement. (…) Le rattrapage n’est pas aussi homogène qu’on le voudrait, notamment pour les élèves relevant de l’éducation prioritaire renforcée. Les progrès de ces derniers, en français comme en mathématiques, sont moins importants que ceux de tous les autres élèves. Les écarts de réussite en français ont même pu s’accentuer – ce qui n’est pas le cas en mathématiques. Cela ne veut pas dire que ces écoliers ont régressé : c’est l’amélioration de la réussite de tous les autres qui a creusé l’écart.

[«Décrocheurs] C’est une autre bonne nouvelle, assez contre-intuitive : nous n’avons pas vu augmenter leur nombre en 2020. Dans les lycées professionnels où se concentre souvent le décrochage, on a vu revenir les élèves beaucoup plus nombreux en septembre. Etre privé d’école a conduit à un regain d’attachement à l’école. Voilà une autre donnée à mettre au crédit des professeurs, qui ont fait un travail exceptionnel durant toute la période.

- La revalorisation [des salaires des professeurs], nous y travaillions dès avant la crise sanitaire. Ce travail arrive à maturité : le Grenelle de l’éducation va s’achever en mars. Les premières augmentations ont eu lieu, avec la prime informatique versée, fin février, à tous les professeurs, ou encore la prime de 450 euros annuels pour les directeurs d’école. Les plus jeunes vont aussi percevoir, pour certains, jusqu’à 100 euros par mois supplémentaires à partir de mai. Le mouvement se poursuivra, nous y travaillons avec le premier ministre. Les plus jeunes bénéficieront davantage de cet effort. Nous avançons dans les discussions pour 2022 avec les syndicats sur ce sujet. L’éducation nationale emploie 1 million de salariés, c’est une des plus grandes structures au monde. Mieux reconnaître les enseignants passe aussi par une gestion des ressources humaines plus souple, avec plus de travail en équipe. C’est la fin du cliché du mammouth.

- Nous réussirons, j’espère bien avant la fin de l’année scolaire, à ce que tous les lycéens, et en priorité les élèves de terminale, puissent revenir à plein temps en cours. Le baccalauréat aura lieu : tout nous indique que le mois de juin permettra d’étudier dans de meilleures conditions et d’organiser les épreuves terminales, ainsi que celle de français en 1re. C’est mon objectif, sauf très mauvaise et très improbable surprise.

- La jeunesse est et sera la priorité absolue du gouvernement. Nous allons amplifier l’aide aux devoirs, y compris à distance, y compris pendant les vacances. Cela fait partie des acquis de la crise : les « vacances apprenantes », la « nation apprenante », avec des programmes télévisés à destination des élèves parfois suivis par plus de 1 million de téléspectateurs, les « devoirs faits » et les « e-devoirs faits » … Tous ces dispositifs seront reconduits. Notre résilience pendant la crise est à la base de notre renaissance après la crise.

- Outre la continuité pédagogique, la période nous a permis d’accélérer notre transformation numérique. Les cours à distance du CNED, avec 1,3 million de comptes créés tous niveaux confondus, la modernisation de nos environnements numériques de travail, les envois de cours et de copies imprimés via La Poste… La période a été riche en innovations. (…) Bien entendu, tout n’a pas été parfait. Dans les premiers jours du confinement, la coordination pédagogique n’a pas été simple. Nous avons pris conscience que nos serveurs numériques manquaient de puissance. Nos services de santé scolaire, les médecins et les infirmiers scolaires font un travail extraordinaire. Même chose pour les psychologues de l’éducation nationale, dans une période comme celle-ci. Dans le cadre du Grenelle de l’éducation, nous voulons renforcer l’attractivité de ces métiers et la coopération avec la médecine de ville. Ce sont des points de fragilité qui préexistaient à la crise sanitaire mais que celle-ci a mis en lumière et sous tension.

- [Tests salivaires dans les écoles Le dispositif est en train de monter en puissance. C’est vrai que les tests antigéniques dans les collèges et lycées, lancés en décembre, ont rencontré des limites : les volontaires – de l’ordre de 20 % – restent minoritaires. C’est pourquoi nous attendions avec impatience les tests salivaires, qui sont complémentaires et concernent prioritairement l’école primaire. Nous sommes en mesure d’en faire passer 100 000 cette semaine, contre 60 000 la semaine écoulée, pour atteindre l’objectif des 300 000 tests hebdomadaires, mi-mars, fixé avec le ministre de la santé, Olivier Véran. L’idée est d’aller là où le virus circule le plus, à la recherche des cas asymptomatiques, mais aussi de revenir, tous les quinze jours, dans les mêmes écoles, collèges et lycées (une dizaine par académie), pour cerner l’évolution de l’épidémie dans un échantillon témoin.

- [Vaccination des enseignants] La stratégie nationale obéit à une logique qui est de cibler les populations des plus vulnérables aux moins vulnérables. Nous sommes entrés dans la deuxième phase : les plus de 50 ans sont concernés quand ils ont des comorbidités. Nos professeurs volontaires, qui sont dans ces situations, peuvent donc être vaccinés. Mais la logique actuelle n’est pas d’ajouter un critère professionnel aux critères de santé.

- [Assassinat de Samuel Paty] Par l’effet de sidération qu’a produit ce crime, par son extrême violence. Le 16 octobre 2020 aura été en quelque sorte le 11-Septembre des professeurs. Rendez-vous compte, un homme est mort pour avoir voulu transmettre les valeurs de la République ! Pour moi-même, j’en ai tiré le constat plus que jamais qu’il ne fallait rien céder sur le fond. La laïcité n’est pas une variable d’ajustement du système scolaire : elle est son socle fondamental. Pour l’éducation nationale, au-delà de tout ce qui avait déjà été engagé, j’ai voulu aller plus loin pour donner aux enseignants les outils dont ils ont besoin. Il y a d’abord des normes claires et nettes, grâce au Conseil des sages de la laïcité. Il y a, en deuxième lieu, les équipes « Valeurs de la République » qui interviennent chaque fois que cela est demandé dans une école ou un établissement. Et nous irons plus loin, en matière de formation des professeurs, avec la mission que j’ai confiée à Jean-Pierre Obin. Nous avançons aussi sur une amélioration de la relation école-parents car il y a aujourd’hui trop d’incompréhension et d’agressivité.

- Si nous n’y prenons pas garde, il pourrait y avoir un risque de fracture générationnelle sur l’enjeu de la laïcité, si celle-ci venait à être mal comprise. Des forces nombreuses agissent dans le débat public pour caricaturer la laïcité. Or, il faut le redire : la laïcité n’est pas dirigée contre les religions, elle permet au contraire aux religions d’exister dans le cadre collectif. Nous devons faire un travail pédagogique supplémentaire. La laïcité était une chose évidente pour les générations précédentes. Ça doit le redevenir. Il se passera pour la laïcité ce qui s’est passé pour le développement durable : en étant plus présente dans les programmes, les générations suivantes y seront plus sensibles. Nous devons vivre tous ensemble avec nos diversités de croyance, en respectant le besoin métaphysique de l’homme et la liberté quotidienne de tous.

- [Islamo-gauchisme] Il y a toujours différents niveaux de langage dans le débat public et l’on gagne toujours à être de plus en plus précis. Il n’est pas anormal que des concepts globaux sur le terrain politique correspondent à des choses plus affinées quand on va sur le terrain scientifique. Ce qui se joue, au fond, à travers ce débat, c’est la vision républicaine universaliste et humaniste versus la vision que j’appellerais fragmentaliste, qui essentialise les différences entre les humains. C’est un enjeu philosophique fondamental. Un débat respectable, qui doit être mené sans invectives. Je vois beaucoup d’idéologie et de violence chez ceux qui au quotidien prétendent que l’humanisme et l’universalisme sont des mots creux, que la laïcité est un concept désuet. Je postule la bonne foi de très nombreux acteurs, y compris ceux qui ne pensent pas comme moi. Il y a des gens qui estiment sincèrement être dans le camp du progrès quand ils appuient sur un certain différentialisme, mais il faut comprendre à quoi ça mène : une société communautariste et conflictuelle. La vision républicaine est la plus adaptée au monde qui vient si nous voulons la liberté et la paix.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Grâce à ses capacités de rebond exceptionnelles, grâce au maintien de l’investissement et grâce à la mobilisation des entrepreneurs, l’économie française retrouvera des couleurs en 2021. J’en suis convaincu.

- En 2020, nous avons fait le choix de protéger les salariés et les entreprises. Et nous continuerons à le faire. En 2021, nous accélérons la mise en place de France relance pour créer les emplois de demain.

- Marine Le Pen fait preuve d’amateurisme. D’un côté, elle s’est ralliée au remboursement de la dette et de l’autre elle propose la retraite à 60 ans qui coûterait 40 Mds € de plus chaque année aux finances publiques. Une incohérence totale sur des sujets qui méritent du sérieux.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Les Républicains réclament un plan ambitieux de recrutement pour la police et la gendarmerie mais ils n’ont pas voté les derniers budgets qui augmentent le nombre de policiers et de gendarmes de 10 000 effectifs supplémentaires. Où est la cohérence idéologique ?

- Nous ne pouvons pas laisser les trafiquants empoisonner et ternir l'image de certains quartiers. Depuis 2 mois, 640 interpellations découlent de notre lutte contre le trafic de stupéfiants. Le travail des forces de l’ordre dérange les trafics, et nous allons continuer.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Il y a près de 50 ans, l’égalité salariale femmes-hommes était inscrite dans la loi. Des avancées majeures ont été faites depuis, mais il reste encore du chemin à parcourir.

- 4 grandes entreprises sur 10 n'ont qu'une voire aucune femme dans leurs 10 plus hautes rémunérations. Pour que cela change, nous travaillons avec les parlementaires et les partenaires sociaux à un nouvel indicateur mesurant la part des femmes dans les cadres dirigeants.

- De nombreuses entreprises ne respectent pas la loi de 2006 relative à l'augmentation des salariées revenant de congé maternité. Nous mènerons des contrôles ciblés avec une tolérance zéro vis-à-vis de celles qui sont en infraction.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)

- Dans l’Eure, personne ne parle de l’élection présidentielle, ni même des départementales ou régionales! 99 % des conversations restent centrées autour du Covid. Les Français attendent du président de la République qu’il soit à la barre du pays, qu’il protège leur santé, leur travail et leur sécurité. Quant aux sondages un an avant l’élection, il vaut mieux se méfier…

- C’est Emmanuel Macron qui a été le rempart contre l’extrême droite en 2017 et je m’étonne que les oppositions semblent abandonner la lutte contre les extrêmes. Le RN est naturellement une menace sur le terrain électoral. Cela appelle pour la majorité comme pour l’opposition quelques devoirs.

- Tout d’abord, la gestion de cette crise est la première des choses sur lesquelles nous sommes attendus. Le deuxième devoir est celui de la poursuite de la transformation du pays. Les Français ont élu un président de la République de 40 ans qui y met toute son énergie sept jours sur sept. Nous venons de fêter les deux ans du grand débat national: juste après, nous aurions pu être dans une gestion prudente du temps, mais au contraire nous avons repris le chemin des réformes avec les retraites. Le troisième devoir, c’est la promesse initiale de dépassement: je trouve qu’elle s’estompe parfois dans la majorité alors que ce n’est pas le cas chez les Français. Ce clivage droite-gauche revient parfois. Qu’il revienne sur le terrain des idées, je l’entends et c’est sain. Qu’il revienne comme une sorte de revendication un peu abstraite, cela n’a aucun sens… Nous avons tous fait ce chemin commun pour faire des réformes indispensables, qui n’avaient pas été faites auparavant.

- L’opposition focalise souvent sur le président de la République, cela est bien normal dans une démocratie. Pour autant, je suis frappé de voir qu’ils ont tous abandonné la lutte contre le RN. Ils donnent même le sentiment de n’avoir qu’un seul objectif: se retrouver face à Marine Le Pen pour pouvoir l’emporter. C’est non seulement un mauvais calcul électoral pour eux mais c’est avant tout et surtout une faute morale. Les Républicains - que je connais bien, pour en venir - ont refusé collectivement de faire l’introspection des défaites de 2012 et de 2017. Dans l’entre-deux tours, pour la première fois, certains ne savaient pas s’il fallait mieux voter Macron ou Le Pen! Cette crise de valeurs n’a donné lieu à aucun travail intellectuel depuis. Cette opposition se comporte comme si elle avait abandonné toute volonté d’être un parti de gouvernement.

- Après la gestion de crise, il y aura une bascule très rapide. Nous serons prêts. Il faut continuer sur la sécurité des Français. Être protégé, ce n’est ni de gauche ni de droite, cela répond aux aspirations populaires. Nos concitoyens les plus fragiles sont en attente d’autorité et de justice. Il y a également des aspirations profondes sur l’écologie, celles-ci sont d’ailleurs générationnelles et ont émergé de façon brutale pendant le grand débat. Le projet de loi climat et résilience marque une avancée. Les questions de travail, de protection, seront au cœur des préoccupations de nos concitoyens après un quinquennat qui aura été ponctué par de multiples crises. Nous revendiquons ce qui a été fait. Nous devons même accélérer.

- Les raisons pour lesquelles il y avait nécessité à réformer les retraites sont toujours d’actualité. Il reste à trancher son contenu, et le calendrier.

- Quand le bilan est bon, cela ne suffit pas pour gagner, mais quand le bilan est mauvais, cela suffit pour perdre.

- Je suis très réticent à la proportionnelle intégrale - je suis gaulliste et je suis attaché à la solidité de nos institutions. La dose de proportionnelle est intéressante si elle est corrélée à la diminution du nombre de parlementaires. Je comprends le débat porté par François Bayrou. Sans vouloir faire mon élu local, peu de personnes m’arrêtent sur le marché de Vernon pour me parler de la proportionnelle.

- Les Français ne se classent pas eux-mêmes dans des blocs aussi rigides et militants. Quand on vient comme moi d’une droite populaire séguiniste, on est sans doute «plus à gauche» que certains strauss-kahniens… Prenons le séparatisme: les grands militants historiques du siècle dernier de la laïcité ne sont pas de droite, mais bien de gauche! Néanmoins, au moment où nous sortirons de cette crise sanitaire, nous devrons sans aucun doute prendre encore davantage soin d’une partie de nos concitoyens les plus fragiles. Cela sera d’ailleurs au cœur de ma campagne dans l’Eure pour les départementales.

- [Front républicain] Il y a vingt ans, on se posait ces questions le soir du premier tour. Il y a dix ans, cette question se posait deux semaines avant le premier tour. Et voilà que maintenant, elle arrive avant même que les campagnes électorales ne démarrent! La vie politique de notre pays est-elle devenue à ce point triste? Oui, si la question du front républicain se pose, il faudra le faire pour faire barrage au RN. Cependant, donnons du temps à la campagne et cessons ces débats parisiens, qui médusent les militants et candidats.

- [Crise sanitaire en outre-mer] Nous avons fait le choix d’avoir une gestion de crise adaptée territoire par territoire. C’est une stratégie qui fonctionne. Notre point de vigilance reste Mayotte et La Réunion avec la présence du variant sud-africain qui circule énormément. Nous sommes aussi mobilisés depuis ce week-end sur la situation en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna qui étaient jusqu’alors des territoires «Covid-free».

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- Je ne veux plus des réductions automatiques de peine (...) Je veux que ça corresponde à quelque chose (...) Le sens de l'effort n'est pas un sens interdit.

- [Détenus travailleurs] C'est un contrat qui permet de reconnaître un certains nombre de droits (...) Je veux favoriser l'effort, le travail.

- [Rixes entre bandes] Le code de justice pénale des mineurs va permettre de régler une partie des problèmes.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- En France, nous soutenons farouchement ces artistes, techniciens et gestionnaires de salle. Nulle part en Europe l'aide (...) est aussi forte que dans notre pays.

- La lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes est un combat qui concerne aussi le secteur culturel. Salaire, carrière, visibilité, reconnaissance...

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Après la revalorisation massive des soignants, le Ségur de la santé réinvestit dans notre système de santé. Nous consacrerons 19Md€ aux grands projets comme aux investissements du quotidien, à l’hôpital comme en Ehpad. Un objectif : toujours mieux soigner.

 

Annick Girardin (ministre de la Mer)

L'embarquement des caméras à bord des fileyeurs du golfe de Gascogne a démarré. Ces données serviront à mieux comprendre les raisons des captures [de dauphins) et donc à mieux les éviter.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

A la rentrée 2021, pour la deuxième année consécutive, j'ai décidé de geler les frais d'inscription et les loyers des résidences Crous.

- [Deux professeurs accusés d'"islamophobie" à Sciences Po Grenoble] Ce sont des faits graves, des tentatives de pression, des menaces, des injures, qui n'ont pas leur place dans l'enseignement supérieur.

- Je condamne avec la plus grande fermeté ce qui s’est produit à l’IEP de Grenoble. Les tentatives de pression, l’instauration d’une pensée unique, les violences n’ont pas leur place à l’université.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- La souveraineté agricole est une question de souveraineté nationale. Pas de pays fort sans agriculture forte. C'est le cas dans toutes les civilisations anciennes, dans toutes nos villes à travers les siècles.

- Le monde agricole n'est pas perçu comme innovant alors que c'est tout le contraire. Par exemple, en 2017, un drone sur deux utilisé pour des activités économiques l'était pour des activités agricoles.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Le président est une locomotive pour les droits des femmes.

- Le féminisme, pour moi, c'est l'efficacité : des avancées concrètes dans la vie des femmes, dès maintenant. On ne doit pas attendre la génération de nos petites-filles. Sa radicalisation en guerre contre les hommes n'apportera rien.

- Sous ce quinquennat, ça a bougé : en conseil des ministres, on est passé de 30 % de nominations féminines en 2017 à 43 % en 2020. Maintenant, il faut que le plafond de verre soit franchi aussi durablement dans les ministères.

- La volonté politique du Président fait la différence. Sous François Hollande, seulement 30% de femmes nommées à des postes de direction dans la  Fonction publique. Avec Emmanuel Macron, 43% en 2020.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Force est de constater que beaucoup de chemin reste à parcourir (...) Le combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans le monde professionnel n'est pas derrière nous.

- Si on donne un objectif chiffré et qu'on demande que les femmes soient paritaires avec les hommes dans l'entreprise, tout le monde y gagnera.

- Au cours de la crise sanitaire que nous avons traversée et que nous traversons encore, les femmes ont été en première ligne. (...) Favoriser l'égalité professionnelle est donc un enjeu de justice sociale.

- Promesse d'Emmanuel Macron, l'allongement du congé paternité de 14 à 28 jours est un acte fort pour l'enfant, les familles et l'égalité.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- [Covid19] Le virus fait encore trop de victimes. Nous avons désormais les moyens de nous protéger et de protéger nos proches : vaccinons-nous !

- Nous serons particulièrement vigilants sur les enjeux de développement durable, notamment : la lutte contre le travail forcé, e respect de l’Accord de Paris, qui doit devenir une clause essentielle des futurs accords. C’est une question de cohérence avec nos principes.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- l’économie française a finalement mieux résisté en 2020. Le déficit de la sécu va ainsi être revu à 38,9 Md€. Cela reste un record historique et il nous faudra sortir du quoiqu’il en coûte avec la crise.

- La contrefaçon est un fléau pour la sécurité des Français et pour l’environnement. Nous avons fait de la lutte contre la contrefaçon une priorité de la douane.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- En janvier, la production industrielle a rebondi : +3,3% selon l’Insee. La semaine dernière déjà, l'étude IHS Markit annonçait la plus forte hausse de la production manufacturière depuis 2018. En 2021, on ne lâche rien ! Notre industrie est au rendez-vous de la relance.

- Nos industriels ont des projets et sont prêts à prendre des risques. Le gouvernement les soutient, car l’industrie c’est la colonne vertébrale de l’activité économique sur nos territoires.

- Les entrepreneurs francophones doivent savoir qu'ils sont chez eux en France! Le monde anglophone n'a pas le monopole des affaires : travaillons collectivement pour le démontrer et ayons cette ambition d'une Francophonie qui s'assume !

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Coup de filet et arrestation de 200 pédocriminels pendant le confinement, une réussite de l’Office central pour la répression des violences aux personnes. Avec Brigitte Macron, auprès de l’équipe qui traque sans relâche les pédocriminels et violences sexuelles en ligne.

- On veut créer au sein des ministères des viviers de femmes, pour les faire progresser, afin de les nommer ensuite à des postes importants.

- La sororité est très importante pour moi ; je crois qu'entre femmes, on ne va pas se tirer dans les pattes, et que lorsque l'une d'entre nous progresse, elle fait progresser toutes les autres.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

Dans le cadre du Ségur de la santé, 1.5 milliards d'€ seront dédiés à la création et à la rénovation de places, et 600 millions d'€ seront réservés aux investissements numériques dans les EHPAD.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

Je réunirai la semaine prochaine les acteurs de l'hôtellerie et de la restauration. La réouverture nécessitera de prendre en compte la catégorie des lieux, le protocole sanitaire, l'application TousAntiCovid avec un QR Code.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

En Pologne, j’ai échangé avec des associations qui luttent avec courage pour les droits des personnes LGBT+.L’Union européenne est fondée sur les valeurs d’égalité, de liberté et de non discrimination.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)

- En plus des 4,5 milliards d'€ prévus dans les 11ème programmes 2019-2024, les agences de l’eau vont engager dès cette année 250 millions d'€ d’aides dans le cadre de France relance, principalement dirigées vers les collectivités rurales.

- Déblocage de 60 millions d'€ d'aide d'urgence aux éleveurs, volonté d’entrée en vigueur de la revalorisation des retraites dès sept, hausse des sanctions contre les distributeurs. Le gouvernement aux côtés de ceux qui nous nourrissent.

- En France, 20% des espèces sont menacées. Les faits sont là, étayés scientifiquement. Notre défi n’est plus tant dans la prise de conscience que dans l’urgence de l’action.

Cette année, la journée mondiale de la vie sauvage est dédiée au rôle central des forêts. Pour que cette journée ne devienne pas une journée mémorielle, la France est pionnière dans la lutte contre la déforestation importée.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

La promesse européenne, ce sont les valeurs de liberté, d’égalité. La promesse européenne, c'est l’Etat de droit. Les zones anti-LGBT sont contraires à nos valeurs européennes.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

Avec 70 000 facteurs partout en France, la Poste a un rôle important à jouer aux côtés des acteurs de la médiation numérique pour lutter contre l’illectronisme dans les territoires.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- L'ESS, c'est une économie qui a plusieurs caractéristiques, qui rassemble un certain nombre d'acteurs économiques bien spécifiques. L'économie sociale et solidaire pratique ce qu'on appelle la « lucrativité limitée », ce qui veut dire que lorsqu'on fait des bénéfices, on les réinjecte au sein de l'entreprise, ou pour les collaborateurs dans le cadre des dispositifs dits de « partage de la valeur », c'est-à-dire la participation, l'intéressement, l'actionnariat-salarié. L'argent qu'on gagne n'a pas vocation à permettre d'avoir des dividendes pharamineux dans l'ESS. L'esprit, c'est le réinvestissement au service du collectif, de l'entreprise, de la coopérative, de l'association… L'économie sociale et solidaire est caractérisée par des modes de gouvernance très démocratiques et transparents. L'une des familles de l'ESS met ainsi en œuvre le principe « une femme ou un homme = une voix ». On compte en tout cinq familles : les entreprises solidaires d'utilité sociale (ESUS), les coopératives, les associations employeurs, les fondations et les mutuelles. Aujourd'hui, cette économie représente 14 % des emplois salariés dans notre pays et 10 % du PIB.

- Imaginez qu'il y a 1,8 million de salariés qui travaillent au sein d'associations d'employeurs. L'écosystème ESS, lui, représente plus de 2 millions d'emplois. C'est une économie avec laquelle la France partage une histoire.  Il faut savoir que dès le XVIIIe siècle émergeait le principe des mutuelles. Au siècle suivant, en 1835, s'est créée la première épicerie solidaire, à Lyon - pas très loin de la rédaction Clubic ! Le mouvement a continué au siècle suivant, notamment après la seconde guerre mondiale, quand les JOC (Jeunesses Ouvrières Chrétiennes) ont contribué à faire connaître cette économie humaine et de proximité.

- Il y a une urgence : la situation dans laquelle notre économie se trouve. Donc d'abord, il y a tous les dispositifs d'urgence, dont ces 30 millions d'euros font partie. Il y a aussi la relance. Il fallait d'abord s'assurer que l'ensemble des structures de l'ESS soient éligibles aux aides reçues par les entreprises classiques comme les prêts garantis par l'État, au fonds de solidarité, au chômage partiel, aux exonérations de charges sociales et fiscales. C'est désormais le cas. Mon travail est de faire savoir à ces structures qu'elles sont éligibles.

- Je me suis aussi inquiétée des petites associations employeuses de nos territoires. Il était urgent de les aider davantage que les aides auxquelles elles avaient droit. C'est pourquoi j'ai proposé à Jean Castex et à Bruno Le Maire de mettre en place un fonds d'urgence ESS avec un focus particulier pour les petites associations de 1 à 10 salariés, pour leur permettre, en se connectant très facilement sur la plateforme urgence-ess.fr, de bénéficier assez simplement d'un diagnostic personnalisé ; si elles n'ont pas été aidées, les structures de 1 à 3 salariés peuvent recevoir une aide directe de 5 000 euros, et les structures associatives de 4 à 10 salariés, une aide directe allant jusqu'à 8 000 euros. Aussi une partie de ces 30 millions d'euros a déjà été distribuée : 1 600 structures associatives ont bénéficié d'une première tranche de 10 millions d'euros il y a seulement quelques jours.

- 1,3 milliard d'euros du plan de relance est directement dédié à l'économie sociale et solidaire et 2,9 milliards d'euros sont indirectement, mais réellement, au service de l'ESS.  Je pense par exemple aux 350 millions d'euros portés par la ministre Barbara Pompili au service de l'économie circulaire (recyclage, réparation, récupération), qui devient de plus en plus importante. Il y a aussi beaucoup d'autres lignes au service de l'agroécologie pour faire en sorte que les chaînes de production, dans les coopératives agricoles, deviennent plus responsables.

- C'est toute une filière économique qui est en train de se développer dans notre pays, et qui n'est pas antinomique de l'écologie. Je crois que nous arriverons à un résultat si l'économie marche avec l'écologie, et inversement. C'est ce que je vais essayer d'exprimer ces prochains jours, puisque j'ai le plaisir d'être en commission sur le projet de loi Climat et Résilience, où je porterai le deuxième titre, « produire et travailler ». Ce type de filière, comme celle du reconditionnement, est l'exemple même de ce que nous voulons faire en matière de croissance verte, une croissance fondée sur la diminution de l'empreinte carbone, tout en permettant une croissance économique et la création d'emplois de proximité. Le marché de l'électronique reconditionné pourrait créer jusqu'à 20 000 emplois dans les prochaines années. Imaginez que pour chaque téléphone reconditionné, on réalise une économie moyenne de 30 kilos d'équivalent CO2. À l'heure actuelle, le débat est juridique. Il s'agit de savoir si un portable reconditionné est mis sur le marché ou remis sur le marché, ce qui est le premier élément déterminant de la RCP, la redevance copie privée. Il va falloir que nous nous décidions. Nous pourrons en reparler avec plaisir lorsque nous aurons une position finale…

- La défiance politique n'a pas commencé en 2017, ni avec Emmanuel Macron. C'est un état de fait depuis bientôt 20 ans. Je crois qu'il n'y a pas de monopole. Je connais des gens issus d'associations, du secteur privé ou des médias qui en prennent autant que moi sur les réseaux sociaux, même si j'en prends un peu plus en tant que politique.  Cette violence croissante est inhérente à notre société. Nous la subissons car nous sommes exposés, mais cette violence est partout. Ce qui m'inquiète, c'est de réduire le champ du débat à « Oui » ou « Non », tout est binaire aujourd'hui. On vit avec.  J'ai été élue en 2017, nommée ministre en 2020. Si vous n'avez pas le cuir solide, j'ai un conseil : ne faites pas de politique. C'est dur, et de plus en plus violent. Je reçois tous les jours des insultes, et sans rentrer dans les détails, être femme ne rajoute pas de la facilité. Ce que je veux, c'est regarder ce que j'ai fait. J'ai fait des choses au Parlement, j'ai porté une loi économique importante, je suis ici devant vous et me bats pour les acteurs de l'ESS.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Le Ségur de la santé est un engagement fort et inédit du gouvernement vers le monde de la santé. Aujourd’hui ce sont 19 milliards d’euros directement injectés pour nos établissements de santé. Un investissement inédit pour offrir le meilleur système de soin aux français.

- Les eurodéputés du RN ont tous voté contre l'interdiction du glyphosate, contre l'interdiction des épandages de pesticides près des écoles, des crèches et des hopitaux, contre  l'interdiction des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles. Quel bilan écologique pour le RN, Marine Le Pen? Nous c’est : le développement des véhicules électriques, la fin des passoires thermiques, la suppression des vols intérieurs courts, la création d’un délit d’écocide etc. Une écologie du réelle et du quotidien et non pas électoraliste et opportuniste comme la vôtre !

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

En Ehpad ou à l’hopital, les soignants font face à l’épidémie. Avec le Ségur : - 8 milliards € par an pour revaloriser leurs salaires - 19 milliards € pour investir dans la santé des Français et le matériel du quotidien C'est du jamais vu !

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- La lutte contre le dérèglement climatique doit se faire avec et non contre. Avec les entreprises. Avec les Français. Avec les parlementaires. Il est inenvisageable de donner le sentiment d'une concurrence entre 2 processus démocratiques.

- La lutte contre le dérèglement climatique est la raison d'être du projet de loi climat et résilience. L'écologie ne se fera pas contre les Français, les agriculteurs ou les entreprises. Les parlementaires légifèrent librement, sans contrainte ni menace.

- [Loi climat et résilience] Notre enjeu est de réconcilier plusieurs visions : démocratie délibérative et représentative; écologie, économie, agriculture et industrie. Nous sommes ici les représentants des Français et de personne d'autre. Nous légiférons en liberté et responsabilité.

- Nous créons un affichage environnemental qui permettra d'éclairer le consommateur dans ses choix en intégrant les critères carbone, la biodiversité et les ressources naturelles. Nous ajoutons des critères pour notre agriculture.

- [Fin de vie digne] Sur ce sujet, je crois que toute polémique serait inappropriée. Nos convictions sont intimes, personnelles et respectables. Je les exprimerai en hémicycle. Et oui, quelle que soit notre conviction, je considère que ce sujet mérite d'être débattu lors de la présidentielle.

- Il n'est pas de la responsabilité du président de dire face à qui il sera qualifié au second tour ! Je refuse ce choix impossible entre extrême droite et extrême gauche, tous 2 hors du champ républicain. A la gauche de se rassembler, à la droite de porter une alternative !

- J'attends une réaction de très grande fermeté à l'encontre de l'UNEF. A Grenoble, des cibles ont été mises dans le dos d'enseignants au nom d'une prétendue "islamophobie". On sait où cela peut mener. Nous devons soutenir nos enseignants.

- Notre priorité reste la lutte contre les violences faites aux femmes. Sous toutes leurs formes. Nous avons renforcé les formations des policiers et gendarmes, multiplié les lieux où porter plainte, notamment à l'hôpital.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Les plateformes échappent aujourd’hui à toute supervision : elles modèrent ce qu’elles veulent, comme elles veulent, quand elles veulent. Cela doit changer.

- Plus de modérateurs, audit des algorithmes : la régulation des réseaux sociaux est à l’œuvre à l’échelle Européenne. Des lois existent déjà en Allemagne, Autriche. En France, nous créons aussi un permis internet pour sensibiliser aux dérives d’internet en primaire et au collège.

- [Assassinat de Samuel Paty] Lorsque le père de cette jeune fille publie cette vidéo, il met une cible dans le dos de Samuel Paty. Nous avons créé un nouveau délit contre cela et régulé les réseaux sociaux. Il n’y a pas assez de modération des plateformes. Si elles laissent faire, il y aura d’autres drames.

- [Vaccination covid19] Toutes et tous mobilisés pour encore quelques semaines afin d’arriver au bout de notre stratégie vaccinale. Elle accélère avec 585000 personnes vaccinées ce week-end, preuve de notre capacité à atteindre nos objectifs. Vaccinons tous les jours, autant que possible!

- En matière de sécurité il faut assurer le respect de l’ordre républicain grâce aux agents sur le terrain mais aussi lutter contre l’impunité et le risque de récidive. C’est pour cela que nous avons voté une réforme de la justice pénale des mineurs.

- Il faut donner des perspective positives aux jeunes des quartiers, c’est un travail que l’on mène pour l’égalité des chances: c’est pour ça qu’on a dédoublé les classes de CP-CE1, mis en place les mesures "devoirs faits", investi dans la politique de la ville et dans le mentorat.

 

Laurent Saint-Martin (député)

- Avec le plan France relance, nous investissons dans la transition écologique, la santé, l’éducation, la formation tout en favorisant la compétitivité de nos entreprises. L’endettement est utile et nécessaire quand il s’agit d’investir dans l’avenir de la France.

- Je veux être très clair : nous n’augmenterons pas les impôts pour faire face à la crise. Face à l’enjeu de la dette publique, notre responsabilité sera d’investir pour l’avenir tout en dépensant mieux en réformant l'action publique.

- Composante de France relance et second pilier du Ségur de la santé après la revalorisation salariale pour les soignants, le plan de relance de l’investissement dans le système de santé, c’est 19Mds€ sur 10 ans. Cet investissement inédit permettra de mobiliser 3,3Mds dès 2021.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)

[Tribune: «Le temps est venu d’affirmer que la France est une nation écologique»]

L’histoire de la République est jalonnée de combats. Pour la démocratie, pour la laïcité, pour la liberté. Pour les valeurs qui nous définissent en tant que Nation. Depuis quelques années, elle s’en est adjoint un nouveau : le combat pour l’écologie.
Les Français sont prêts. Voilà plusieurs décennies que chacun constate les dégâts du réchauffement climatique et l’urgence à inventer une nouvelle manière de vivre ensemble, plus respectueuse de l’environnement. Les Français sont prêts, et leurs efforts se mesurent déjà.
Depuis 2017, car c’était la promesse du candidat Emmanuel Macron, notre pays prend un virage historique : fin des centrales à charbon et de la recherche d’hydrocarbures sur le territoire français, arrivée du bio dans les cantines scolaires, construction de plus de 10 000 kilomètres de pistes cyclables, réduction de l’utilisation pesticides... Nous avons fait beaucoup. Mais nous savons qu’il faut faire encore plus.
En 2019, après qu’une partie du peuple a fait entendre son besoin de démocratie directe, le président de la République a souhaité donner la parole aux Français. Du Grand Débat est née la Convention citoyenne pour le climat. La promesse était simple et elle a été tenue : que toutes les propositions soient transmises, sans filtre, à la représentation nationale.
 « Equilibre indispensable ». Aujourd’hui, le temps est venu d’affirmer ensemble que la France est une nation écologique et qu’elle met tout en œuvre pour être à la hauteur de cette exigence. La modification de l’article 1er de la Constitution proposée par la convention citoyenne va dans ce sens. Au caractère indivisible, laïque, démocratique et social de la Nation, nous voulons ajouter le caractère écologique.
En modifiant ainsi notre Constitution, nous mettons enfin en cohérence la volonté du peuple français et la lettre de notre texte fondateur. Qu’est-ce que la Constitution si ce n’est le texte qui doit nous définir en tant que Nation ? Certains veulent le sacraliser, en faire un totem intouchable tandis que d’autres veulent y réécrire le code de l’environnement dans son intégralité. En conscience, notre majorité propose de le compléter, de lui donner encore plus de force, sans toucher à son équilibre indispensable et sans ouvrir de gouffre jurisprudentiel.
Nous voulons également que cette modification de la Constitution soit tranchée par les Français. Le vote populaire, par référendum, obligera chacun à faire savoir sa position. Les ambigus, de droite comme de gauche, devront prendre leurs responsabilités. Ce qui se joue ici n’est pas l’affaire du siècle, mais l’affaire de l’humanité tout entière. Que ceux qui s’opposent au changement, par dogmatisme ou intérêt politique, le fassent savoir aux Français. La seule question qui vaille est la suivante : la préservation de l’environnement et de la diversité biologique ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique sont-elles des priorités pour la France ?
Notre réponse est oui !

 

 

Jean Baptiste Moreau (député)

On fait avec les acteurs de l'écologie au premier rang desquels les agriculteurs et pas contre. Soyons pragmatique et pas dogmatique si nous voulons être efficaces dans cette lutte contre le dérèglement climatique. Du concret pas des symboles.

 

● MoDem

Elodie Jacquier-Laforge (députée)

Si la France ne peut prétendre, seule, réussir cette transition écologique, elle peut être fer de lance sur de nombreux sujet.

 

Erwan Balanant (député)

- [Loi climat et résilience] Les débats qui auront lieu dans les prochaines semaines devront toujours veiller à respecter l’équilibre général du texte et répondre au mieux à une équation simple : mieux protéger l’environnement et offrir un cadre juridique fiable pour les acteurs économiques. Le défi auquel nous faisons face est de taille et c’est un véritable défi philosophique : celui de changer notre rapport à la nature et à l’environnement, de ne plus considérer notre planète comme un objet « exploitable » mais comme notre foyer commun, de bâtir une société qui prenne pleinement en compte la place de notre nature, de son droit à exister, à se régénérer et à s’épanouir. Dans la construction de ce nouvelle modèle sociétal, la place du droit est centrale : ouvrir la voie à de nouvelles dispositions juridiques et créer des instances spéciales de protection de la nature permettra à la France de répondre à cette exigence éthique de préservation de l’environnement.

- Bâtir un autre modèle de société est un formidable défi. Imaginer de nouveaux modes de consommation, de nouvelles méthodes de production, développer de l’économie circulaire et de l’énergie durable sont des chantiers sur lesquels les pouvoirs publics et les acteurs privés doivent se concentrer de manière plus ambitieuse.

- Nous avons à réaliser un défi philosophique. Il nous faut changer notre rapport à la nature et à l’environnement et abandonner cet orgueil humain qui nous amène à considérer que nous sommes détachés du monde naturel. L’Assemblée Générale des Nations Unies, dans un rapport de 2011, nous invite à ne plus considérer notre planète comme un objet inanimé « exploitable » mais comme notre foyer commun. Notre société ne peut plus ignorer les enjeux de la nouvelle relation que nous devons construire avec les écosystèmes vivants et la nature. Notre société ne peut plus s’organiser sans tenir compte de la place de notre nature, de son droit à exister, à se régénérer et à s’épanouir. En ce sens, nous devons bâtir un nouveau modèle vertueux et tenir compte, dans chacune des actions que nous allons mener, de notre rôle de tuteur et de protecteur de la nature. 

- Ouvrir la voie à de nouvelles dispositions juridiques, les réorganiser, et créer des instances spéciales de protection de la nature permettra à la France, pionnière des libertés fondamentales, de prendre part à cet effort collectif et de répondre à cette exigence éthique de préservation de l’environnement. Si nous allons au bout de ce chantier, nous protègerons nos ressources efficacement et saisirons notre dernière chance de léguer, aux générations futures, une planète harmonieuse et saine.

 

 ● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

Thierry Benoit (député)

Nous nous efforcerons d’avoir une écologie qui ne soit pas uniquement conceptuelle mais qui soit aussi opérationnelle.

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- Pas assez de places en centre éducatif, pas assez de places en prison, pas assez de moyens pour la justice, la police. Si on veut lutter contre la violence, il faut penser long terme et une loi de programmation sécurité.

- On achète beaucoup de vaccins covid19 à l'extérieur. On n'a pas la capacité en Europe de produire suffisamment et on importe énormément. C'est une leçon pour l'avenir sur la souveraineté économique.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

Le Parlement européen vient de valider à une écrasante majorité la première pierre de l’Union européenne de la santé avec l’adoption d’un programme doté de 5,1 milliards €. Une avancée majeure pour les Européens, que nous avons soutenue depuis le début.

 

Nathalie Loiseau

- Nous devons faire plus. Nous devons lutter pied à pied contre l’impunité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité perpétrés en Syrie.

- Les femmes sont la moitié de l'humanité. Ils demandent une chose simple: leur place à table et se faire entendre. Encore du travail à faire!

 

Pascal Canfin

- Nous construisons l’Europe de la santé jour après jour. Aujourd’hui en votant un budget qui n’existait pas avant la crise covid. Demain en renforçant les compétences d’anticipation et de gestion des crises sanitaires au niveau européen.

- Ah! Voilà LR qui trouvent que la loi climat et résilience va paralyser l’économie. Un vrai clivage entre une droite immobiliste et irresponsable sur le plan climatique et une écologie de gouvernement sérieuse avec le climat mais sans sectarisme.

- L’écologie de slogans ne m’intéresse pas. Je défends une écologie de gouvernement, qui transforme l’économie sans fracturer la société, qui assume la complexité de la transition face aux simplismes des oppositions, qui reconnaît que nous devons toujours faire plus pour le climat tout en regardant aussi le chemin parcouru. Je peux vous donner des dizaines d’exemples qui illustrent le rôle moteur de la France. Seuls deux pays en Europe, dont la France, ont décidé de mettre fin aux vols intérieurs lorsqu’existe une alternative en train d’une certaine durée. Seule la France va interdire la location des passoires thermiques. L’ONU a classé les plans de relance. Le plan français est le troisième au monde pour son impact vert, derrière celui de l’Union européenne dont nous sommes largement à l’origine. La bonne façon de réunir la majorité, c’est de reconnaître les deux faces de la réalité : on a déjà beaucoup fait mais il faut en faire plus car nous n’avons pas encore atteint nos objectifs. Ça ne fait pas un slogan mais ça fait une politique.

 

Laurence Farreng

- Après le courrier envoyé avec 80 de mes collègues à la Commission européenne sur la Pologne et Hongrie, il faut agir en tapant au portefeuille ceux qui bafouent la liberté des médias. Pas d’argent européen sans respect des valeurs européennes !

- Alors que la Pologne a décrété des zones interdites aux personnes LGBTQ, nous ripostons au Parlement européen par une résolution qui déclare l’Union européenne Zone de liberté LGBTQ.

 

Valérie Hayer

Le grand plan de relance de l’hôpital, annoncé ce matin par Jean Castex, sera financé à hauteur de 6 milliards d’euros par l’Union européenne ! Oui, l’Europe de la santé est bel et bien en marche !

 

Véronique Trillet-Lenoir

L’Europe de la Santé devra disposer d’un budget et c’est bien celui que nous avons finalement obtenu dans les négociations avec le Conseil : 5 milliards d’euros pour protéger le bien le plus précieux de tous les européens et de leurs alliés, la santé.

 

Sandro Gozi

Nous devons assurer une meilleure information des consommateurs sur la durabilité des produits et travailler davantage sur le recyclage des produits de construction. Ce domaine est une partie essentielle de la mosaïque d’un marché intérieur durable.

 

Pascal Durand

Nous savons tous les obstacles que nous rencontrerons dans des pays où la vie humaine compte peu. Mais nous avons la volonté de changer cette réalité, avec le levier le plus efficace que possède l’UE, celui du commerce, de l’échange, de la production.

 

● Personnalités centristes
Jean-Louis Borloo (ancien ministre, ancien président de l’UDI et du Parti radical)

[Tribune : «Ne laissons pas le droit européen menacer la cohésion de l’armée française!»]
L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a plaidé pour que la directive 2003/88/CE relative au temps de travail s’applique aux membres des forces armées, arguant qu’un militaire était à tout bien considéré, un travailleur comme un autre.
Si la Cour de justice de l’Union européenne devait suivre ses conclusions, cela s’imposerait à la France qui, depuis longtemps, a expliqué que la directive ne saurait s’appliquer aux forces armées, clef de voûte de la souveraineté nationale. Il s’agirait d’une incroyable et insupportable atteinte à celle-ci et de la remise en cause par la juridiction européenne du principe constitutionnel qui donne au chef de l’État, en France, «la libre disposition des forces armées», pour qu’il assure l’indépendance de notre pays.
La non-transposition par la France de la directive en ce qui concerne ses forces armées se justifie pleinement, car l’état militaire est très spécifique. Disponibles «en tout temps et en tout lieu», prêts à aller jusqu’au sacrifice suprême, astreints à une obligation de discipline et de solidarité renforcée, les militaires bénéficient d’un statut propre, protecteur des hommes et de la singularité du métier.
Toujours susceptibles d’être confrontées à des adversaires dangereux et résolus, nos armées doivent s’y préparer et il est leur est tout simplement impossible de s’accommoder du prêt-à-porter de la directive: décompte individuel du temps, limitation forte du travail de nuit, planification rigide de l’activité et nécessité d’un accord préalable de chaque personne pour la faire évoluer, décompte précis des récupérations, etc. Le prix d’une transposition de la directive serait la perte de l’efficacité de nos armées, mais aussi la remise en cause de la sécurité de nos soldats et de cette donnée essentielle à la cohésion et la supériorité de nos forces, l’esprit militaire.
L’armée française n’a pas d’équivalent au sein de l’Union européenne à 27. Armée professionnelle, aux capacités très intégrées, elle est désormais la seule grande armée d’intervention et nos militaires sont régulièrement projetés sur des théâtres d’opérations extérieures, au service du rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.
Pour être en mesure au Sahel de combattre l’hydre islamiste jour et nuit, sept jours sur sept, dans des conditions très difficiles (chaleur extrême, vents de sable, immensités désertiques, menaces permanentes, attaques de nuit, etc.), les hommes et les femmes de l’armée française ont été formés, entraînés et, in fine, préparés opérationnellement dans les mois précédant leur engagement. «Entraînement difficile, guerre facile» dit-on dans les armées. Ils ne s’entraînent pas pour le plaisir, mais pour être prêts à servir en opération, dans tous types de conflits et dans tout type d’environnement. Pour porter haut les couleurs de la France et pour ne jamais faire défaut à leurs camarades. C’est bien dans l’entraînement difficile et la discipline que se forgent les corps et les caractères des soldats et le fameux «esprit de corps», qui les unit, gage de l’unité d’action au combat.
Et ces caractéristiques - préparation, cohésion, disponibilité, primauté donnée à la mission - assumées par les chefs militaires, sont tout aussi indispensables pour affronter de nouvelles menaces chaque jour plus tangibles, dans le cyberespace comme en haute mer, et sur le territoire national où nos militaires assument, dans le cadre de la mission Sentinelle, une responsabilité essentielle de protection de nos concitoyens.
Servir volontairement la France sous les drapeaux n’a jamais été et ne saurait être «un travail» comme un autre, mais une vocation, la réponse à un appel à tout donner à son pays, jusqu’à sa propre vie. C’est ce qui fait la grandeur et la noblesse de l’engagement militaire. Charge à notre pays de le rendre à ses soldats, en veillant à leur verser de justes soldes, à les doter d’équipements les plus performants et à offrir à leurs familles des conditions matérielles de vie décentes.
Ce n’est clairement pas à la Cour de justice de l’Union européenne, mais bien entendu aux chefs de l’armée française qu’il revient de veiller au repos, au moral et à la santé de leurs hommes. Il s’agit en toutes circonstances, qu’ils puissent «être et durer». L’Union européenne a quant à elle d’autres missions éminentes à relever et la Cour de justice de l’Union européenne ne lui rendrait pas service en s’immisçant dans le cœur de la souveraineté et de la sécurité nationale, que les traités réservent aux seuls États membres.
Aussi importe-t-il au plus haut point que le président de la République et le gouvernement s’engagent sans esprit de recul dans la défense de cette singularité et que la Cour de justice de l’Union européenne et la Commission européenne reconnaissent que cette directive, quel qu’en soit le bien-fondé par ailleurs, ne s’applique tout simplement pas aux forces armées. Il y va de la souveraineté non négociable de la France et de l’intérêt bien compris de l’Union européenne.

 

 

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