mardi 12 avril 2022

Propos centristes. France – Deuxième tour de la présidentielle / Mobilisation contre le péril Le Pen / Défense du pouvoir d’achat / La nécessaire réforme des retraites pour les sauver / Guerre de Poutine contre l’Ukraine…

Voici une sélection, ce 12 avril 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Emmanuel Macron est le mieux placé pour faire face et pour s'occuper des situations de chacun et chacune. Le programme de Marine Le Pen, qui distribue de la poudre de perlimpinpin, c'est le déclassement assuré de la France. Les premiers qui en souffriront seront les gens pauvres et en difficulté.

> Promettre la retraite plus tôt en maintenant le niveau des pensions actuelles, ce sont des mensonges. Marine Le Pen se moque des citoyens en disant cela. 

> Il faut sauver notre régime de retraite. Il y a un problème de déficit des retraites. Si nous ne faisons rien, le risque c'est que les pensions diminuent. Et comme nous voulons les maintenir et même les augmenter - on a commencé à le faire pour les agriculteurs, les conjoints d'agriculteurs - en portant les petites pensions à au moins 1.100 euros par mois, il est nécessaire de faire une réforme. Emmanuel Macron va concerter. Il faut dire la vérité aux gens.
On avait commencé à faire cette réforme sous ce quinquennat et le président a déjà fait preuve d'écoute. La réforme a été interrompue par l'arrivée de la crise sanitaire. Mais il a dit qu'il tenait compte de ce qui a été dit. Ce n'était pas clair : la notion d'âge-pivot, de points... Tout ça inquiétait.
On est reparti sur des propositions beaucoup plus claires : l'âge de la retraite. On vit plus longtemps donc il faut cotiser davantage, prévient Jean Castex. On va concerter sur un certain nombre de paramètres : l'âge qu'il faudra reculer (...), le rythme d'évolution vers ses 65 ou 64 ans, la question des carrières longues, de la pénibilité des métiers... Tout ça doit être concerté avec les partenaires sociaux et tous les acteurs. Il n'y aura pas de précipitation mais mais - en même temps - une détermination. Ce que nous voulons, c'est que nos retraités qui seront de plus en plus nombreux et vivrons de plus en plus longtemps, vivent bien de leurs retraites. Il y a derrière la question de la dépendance.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
> L'Europe, ce n'est pas la même chose, si vous avez une alliée de Vladimir Poutine qui dirige la France.

> Nos propositions sur le pouvoir d'achat sont plus efficaces et plus justes que celles de Marine Le Pen [...]. Ce qui fait le pouvoir d'achat, c'est le travail.

> La réforme des retraites, ça ne peut pas être à prendre ou à laisser (...). Une réforme des retraites est indispensable pour sauver notre régime des retraites.

> Emmanuel Macron piaffe de faire campagne, il a envie de retrouver les Français. Les réserves de voix sont dans l'âme collective française.

> Je suis mobilisé. Tout reste à faire, il reste un second tour, le plus difficile, deux visions de la France vont s'affronter.

> Le parti LR n'a fait preuve ni de dignité, ni de clarté dans la défaite. C'est regrettable et cela entraînera toujours plus LR vers le fond.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Oui il faut faire une réforme des retraites, parce qu'on vit plus longtemps, qu'il faut payer notamment ce qu'on appelle l'autonomie, c'est-à-dire la dépendance, les gens qui vieillissent et qu'il faut accompagner, et que tout ça coûte très cher. En même temps, il faut écouter la question sociale, dont le premier tour des élections a montré qu'elle était prégnante chez les électeurs.(…)
Le président de la République a pu entendre, ce qu'il savait déjà, des gens qui avaient des vies très difficiles, et qui s'inquiétaient de pouvoir aller eux-mêmes jusqu'à 65 ans. (…) Le président a dit : ce sera soumis à concertation, il y aura des métiers pénibles où les gens partiront plus tôt, il y aura peut-être un calendrier moins serré que ce qu'on avait prévu.
Le projet de loi n'est pas écrit. Le président de la République a été jusqu'à dire qu'il pourrait le proposer au référendum, c'est aussi une ouverture pour tous ceux qui ne veulent pas voter pour lui pour son projet mais qui veulent voter pour lui contre Marine Le Pen. Il y aura une discussion sociale, une discussion parlementaire et une discussion politique.

> [Amendes forfaitaires pour] toutes les peines de moins d’un an. On pense que c'est par le porte-monnaie que l'on peut répondre à une certaine impunité du quotidien et pas emboliser la justice.

> Le programme de Mme Le Pen est un mensonge éhonté qui va mener le pays et notamment les petits épargnants à la ruine.

> Le vote des extrêmes est un cri d’alarme, nous devons l’entendre et ne pas le mépriser.

> La question de la répartition des richesses, la façon dont le capitalisme aujourd'hui fonctionne est une question que posent les électeurs de Mme Le Pen et de M. Mélenchon.

> [Naufrage de LR] C'est très triste, malheureusement c'était attendu. Le 24 avril prochain, quelque soit ce qu'on pense d'Emmanuel Macron, il faut battre Marine Le Pen.

> Remarquable opération de contre-espionnage. Bravo aux agents de la DGSI qui ont entravé un réseau d'agents clandestins russes qui œuvraient contre nos intérêts. Les agents impliqués devront quitter le territoire national. Dans l'ombre, la DGSI veille sur nos intérêts fondamentaux.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Pour le pouvoir d’achat, pour l’emploi, pour l’environnement, pour l’Europe, Emmanuel Macron porte le meilleur projet pour notre pays.

> Nous entendons les difficultés qu’expriment les Français sur le pouvoir d’achat. Nous y avons apporté des réponses. Mais il faut aller plus loin : indexation des retraites sur l’inflation, maintien du blocage des prix du gaz/électricité… nous continuerons de les protéger.

> Marine Le Pen veut exonérer d’impôts sur le revenu les jeunes de moins de 30 ans : mais que propose-t-elle pour ceux qui sont au chômage ou étudiants et n’en paient pas? Rien.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
> Vous avez deux projets radicalement différents, défend-t-il. Il y aura un choix par défaut qui va s'opérer et je le dis avec tristesse parce qu'on aurait aimé une autre affiche de second tour.

> [Le Pen] C'est plus facile de proposer tout et n'importe quoi, d'avoir des propositions sucrées, non financées, que de bâtir un projet construit et chiffré.

> Il n'y a pas qu'un vote barrage mais aussi un vote d'intérêt : mettre en risque son système de retraite, voir la fiscalité exploser, jouer avec les institutions européennes, si vous pensez que ça n'aura pas d'impact sur le prix du carburant à la pompe... il ne faut pas se raconter d'histoire.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> Dès cet été, les pensions de retraite vont augmenter, et suivre l'inflation. Nous agissons concrètement pour le pouvoir d'achat des Français.

> Vous avez placé Emmanuel Macron en tête au 1er tour. Désormais, c’est projet contre projet. Face aux conflits et aux crises qui s’enchainent et se rapprochent, 2 visions de notre société et de notre monde s’opposent. Face aux relents passéistes, votons Emmanuel Macron.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Il faut de la clarté dans le programme de Marine LePen. Elle a un programme caché : elle veut sortir de l'Europe !

> Avec Le Pen, gare à vos épargnes !

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Le projet d’Emmanuel Macron, c’est le progrès social. Le chômage a baissé : ce n’est ni de droite, ni de gauche. La solidarité à la source, c’est le versement automatique des aides sociales qu’aucun gouvernement n’a fait. La pension de retraite à 1100€ minimum, non plus.

> Le Pen n'est pas la candidate du pouvoir d'achat mais de l'injustice. Elle exonère d'impôts le jeune diplômé de grande école, mais ne fait rien pour l'artisan qui a travaillé 30 ans. Face à l'inflation, elle refuse d'augmenter le point d'indice des fonctionnaires.

> Dans les prochains jours, nous allons très précisément montrer en quoi non Marine Le Pen n'est pas la candidate du pouvoir d'achat, elle est la candidate de l'injustice.

> Il faut être clair sur ce qui nous oppose avec Le Pen: ce n’est pas son opposition factice entre « patriotes » et « mondialistes ». C’est qu’Emmanuel Macron veut rassembler les Français, alors qu’elle veut les diviser, et diviser la France du reste du monde.

> A Denain, comme partout en France, jamais Emmanuel Macron n'oppose les Français. Parce que la République est un bloc unique et indivisible. Jamais il ne parle «réserves de voix», parce que c'est chaque Français qu'il veut convaincre.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> Je vais vous dire ce que j’ai perçu dans cette campagne. Premier élément : je pense qu’il y a un certain nombre de Français qui se sont rendus compte dans les crises que nous avons traversées, je pense à la crise Covid19 et à la crise ukrainienne que nous traversons, que le Président de la République avait été au rendez-vous, qu’il avait été à la hauteur des enjeux.
Et donc ce n’est pas une question de vote utile, c’est simplement le sentiment pour un certain nombre de nos compatriotes que le Président a fait ce qu’il fallait dans les moments qui ont été très difficiles, que nous avons traversés ou que nous traversons encore.
Deuxième élément, je pense qu’il porte un projet de cohérence. Alors on peut ne pas être d’accord, ça c’est un autre sujet. Mais sur les questions que vous avez évoquées, la question européenne, ça a d’ailleurs été l’un des moments marqueurs dans la question des élections européennes, ce qui a fait aussi le vote, c’est que les gens savent où nous sommes sur ces questions européennes, sur ces questions de souveraineté française dans le cadre européen, sur ces questions de reconquête industrielle, sur ces questions d’apprentissage, de formation et d’emploi. Ils savent ce que nous voulons et ce que nous voulons faire. Alors évidemment quand on est avec ces éléments-là dans le projet et dans le bilan, je pense que c’est sûrement ce qui s’est passé sur toutes les candidatures, les trois qui arrivent dans le trio de tête si je puis dire, c’est un vote effectivement utile. 

> Le PS et LR sont au bout du chemin du message politique. Je dis ça avec d’autant plus de tranquillité que je l’ai vécu dans l’espace central. Et des difficultés électorales, et des soirées électorales difficiles, ça existe. C’est la vie politique, ça arrive. 
Mais il y a un sujet, à mon avis c’est un des sujets de la vie politique, c’est cette fracturation et le sentiment que ceux qui ont organisé la vie publique depuis 40 ans, qui étaient LR sous différentes formes et PS, ont un message qui n’est plus clair. Et le Président de la République porte un message qui est clair, je crois.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> « Le projet que je porte reconnaît la diversité de notre pays, de tous ses talents, d'où qu'ils viennent. » (Emmanuel Macron). Parce que la France est riche de ses diversité, parce que «nous sommes tous des additionnés» comme l'écrivit Romain Gary, combattons l'extrême droite.

> C'est un immense plaisir de voir que le progrès et les valeurs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité ici en France fonctionnent encore. Car la présence d'Éric Zemmour à ces élections a été une chose terrible pour moi. Je pense que les Français ont non seulement beaucoup voté, mais sont aussi restés très proches des valeurs de notre pays. Je pense que c'est un message pour Emmanuel Macron et pour la France de dire que nous sommes ensemble, que nous avançons ensemble et que nous ne voulons pas de division, nous ne voulons pas de fractures. La France est très diversifiée et c'est avec cette diversité que nous pouvons gagner.

> Je pense que le résultat de Marine Le Pen n'est pas beaucoup plus élevé qu'en 2017, elle est au même résultat. Ce qui peut être dangereux, c'est qu'après cette crise, après la crise sanitaire, après la crise que nous vivons entre la Russie et l'Ukraine. Après ces crises que nous vivons, les gens ont peur de choses qui n'existaient pas avant et dont Marine Le Pen profite pour grandir, mais je le répète, nos valeurs et la volonté du Président de réformer notre pays, je défends plus égalité.

> Une chose est certaine, sans l'Europe, avec les difficultés que nous vivons ici, nous ne pourrions pas sortir de toutes ces difficultés. C'est grâce à l'Europe que nous avons trouvé un vaccin. C'est grâce à l'Europe que nous combattons la pauvreté et la misère et c'est grâce à l'Europe que nous pouvons gagner ces guerres auxquelles nous assistons. Je pense que la vérité est qu'aujourd'hui la France fait partie de l'Europe et que nous allons grandir avec l'Europe.

> Jean-Luc Mélenchon dit qu'il faut tout faire pour battre l'extrême. Il n'a pas dit le nom du président, mais le message est très clair. Je pense que les gens qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon peuvent aussi trouver des solutions dans ce que propose Emmanuel Macron ; lutter contre la pauvreté, faire en sorte que tous les Français, quelle que soit leur culture ou leur origine sociale, puissent vivre dignement ici en France. Nous avons beaucoup de choses à partager avec les personnes qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon. Ce qui est important, c'est qu'on parle aux Français, pas à Jean-Luc Mélenchon ou Valérie Pécresse. Nous devons faire en sorte que tous les Français trouvent en Emmanuel Macron la possibilité de voir un avenir en France. C'est ce qui est important.

> L'abstention est un problème très grave et je pense que c'est un problème très important, notamment parce qu'on peut imaginer qu'Emmanuel Macron ayant remporté 28 % des voix, tout est déjà gagné, mais rien n'est garanti et il faut se mobiliser et faire le Programme du président connu.-candidat, expliquant ce qu'il veut faire à tous les Français et Françaises.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Être fidèle aux convictions de la droite républicaine c’est faire barrage clairement à l’extrême droite. Combat inlassablement mené par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. L’enjeu n’est pas la reconstruction de la droite mais l’avenir de la France !

> Rétablir des contrôles aux frontières dans l’Union européenne, alors que l’UE organise les contrôles sur toute la chaine alimentaire sans bloquer les frontières ? Projet caché ou incompétence, même résultat : avec Le Pen, ce serait la fin du marché intérieur européen.

> Pour une France compétitive, innovante, attractive, pour une croissance robuste et durable, pour une économie qui continue à créer de l’emploi, faisons réélire Emmanuel Macron, refusons le grand déclassement que propose Marine Le Pen. Je salue le Medef pour sa position claire.

> A l’opposé de l’ambiguïté de certains dirigeants LR, l’heure est à un choix clair face à Marine Le Pen. Un choix décisif pour l’avenir de la France. J’appelle sans détour les électeurs de Pécresse à soutenir Emmanuel#Macron pour barrer la route à l’extrême-droite.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Sur le pouvoir d’achat, c’est le programme d’Emmanuel Macron qui protège le mieux les Français. Le bouclier tarifaire sur les prix de l’électricité et du gaz en est la preuve.

> Pendant cinq ans, Emmanuel Macron a fait face à des crises multiples. Nous devons continuer à rassurer, à débattre, à convaincre. Cette campagne de second tour se fera projet contre projet avec le soutien de la gauche de gouvernement.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La France a gelé 22 milliards d’euros qui sont détenus par la banque centrale russe dans des établissements français.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> Lorsque Le Pen vous explique qu'elle va à la fois baisser les impôts, augmenter massivement les dépenses publiques, tout en « remettant de l’ordre dans les finances publiques », elle ment aux Français. Emmanuel Macron, lui, dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.

> Pensez-vous sérieusement que Marine Le Pen aurait mis sur pied le «quoi qu'il en coûte» en 2 semaines en mars 2020 pour protéger des millions d'emplois ? Aurait-elle permis aux Français d’être massivement vaccinés dès l'été 2021 ? La réponse est non.

> Une deuxième campagne débute. Nous voulons montrer aux Français que, face à une candidate qui est prête à tout promettre pour gagner des voix et qui apporte de fausses solutions à de vrais problèmes, Emmanuel Macron porte un projet solide au service des Français.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Une nouvelle bataille commence, il faut une forte mobilisation et être sur le terrain pour expliquer notre projet.

> Regardons les programmes, les Français ne seront pas dupes des fausses promesses.

> Le programme [de Macron], dans sa cohérence, a vocation à être maintenu. En revanche, il faut insister sur le sens de ce programme. Ce n'est pas la retraite à 65 ans point barre, c'est pour financer des avancées sociales.

> «Sortir du marché européen de l’énergie» ? On débranche la prise ? Pour la France, ça veut dire 40 jours sans lumière par an et la perte de plusieurs milliards € d’export d’électricité qui permet de baisser la facture des Français. Encore un mensonge, encore le Frexit caché de Marine Le Pen.

> Beaucoup d'électeurs ont voté Jean-Luc Mélenchon pour un espoir, une fierté, et un appel à des mesures sociales. Ces électeurs ne veulent pas de l'extrême droite.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
>Le moment est grave. Parce que moi je ne m'habituerai jamais à voir l’extrême droite au second tour. Je comprends quand on n’a pas notre candidat au second tour et qu’on l’a porté, qu’on soit peiné. Je comprends, bien sûr. Mais aujourd’hui, que se passe-t-il dans notre pays ? C’est deux projets qui s’opposent. Une France qui unit, qui réunit. Et une France qui est la France du repli, celle de l’extrême droite. Alors non, moi je ne m’y habituerai pas.
Et des propos comme ceux-là, ceux qu’on vient d’entendre de Monsieur Platret, en réalité, c’est le fruit, c’est le syndrôme de cette division qui aujourd’hui transparaît. 
Un seul mot. Aujourd’hui, les Français se sont exprimés parce que c’est un moment démocratique alors même qu’on ne pensait pas que la participation allait être aussi haute. Et c’est important, ça veut dire qu’ils sont attachés à ce moment. 
On a entendu. On a entendu le vote qui a été important pour l’écologie avec Yannick Jadot. On a entendu le vote pour Monsieur Mélenchon parce qu’il a apporté une partie du vote pour les jeunes. Mais ce que nous souhaitons rappeler, c’est que notre projet c’est une France qui émancipe par le travail, une France qui protège les plus précaires, qui lutte contre les discriminations, qui demain va protéger les retraités avec le fait de réindexer les retraites sur l’inflation. C’est une France qui unit et pas qui se divise et pas un projet de mensonges comme ce que tient aujourd’hui Marine Le Pen avec la sortie de l’Europe. Parce que oui, nous, nous assumons une Europe solidaire qui accueille et qui protège. 

> Vous savez, moi ce que je vois aujourd’hui c’est qu’on a besoin d’unité. On a besoin que le 24 avril prochain, on réponde à une question : quelle France on veut ? Est-ce qu’on veut une France du repli ? Est-ce qu’on veut une France de la division ? Est-ce qu’on veut une France qui ne regarde pas ses enfants de la même manière ? Est-ce qu’on veut trahir tout l’héritage des Lumières ? Celui du Général de Gaulle qui a combattu l’extrême droite ? Eh bien, non. Moi, je ne veux pas trahir cet héritage-là. Moi je suis, et je veux, je souhaite que la France, la nôtre, se construise avec plus d’apaisement. Alors oui, effectivement, quand on n’a pas voté pour Emmanuel Macron au premier tour, je comprends, je comprends la peine. Je suis militante depuis mes 16 ans. Et j’ai porté des candidats qui n’ont pas passé le premier tour. Et je comprends ce moment. Mais il ne faut pas se tromper. Aujourd’hui, ce que dit le candidat Emmanuel Macron, c’est que notre pays a un rendez-vous clair. Et c’est pour ça que je salue les positions des responsables de notre pays qui disent que le rendez-vous qui est donné le 24 avril prochain, c’est quelle France nous voulons. Eh bien, nous, c’est clair : c’est une France sans extrême droite. 

> Nous avons deux projets de société qui sont à l'opposé l'un de l'autre, ça c'est certain. Et le 24 avril prochain, ce sera une France ou une autre.
Fondamentalement, le débat démocratique est nécessaire. Poser ses idées, c'est précieux. Ce qui est certain aussi, c'est que nous avons un candidat qui était Président de la République dans une période où nous sortions d'une crise sanitaire. Puis, on a enchaîné avec une guerre en Ukraine. Mais on n'a pas été feignants de débats sur nos territoires. On a fait des débats, on a fait des réunions publiques.
Cette campagne, elle a été inédite, elle a été très particulière. Mais aujourd'hui, le moment où on est, c'est que depuis 20h01, une nouvelle campagne commence. Et ce sera vision contre vision, projet contre projet, mesure contre mesure. Et je crois que c'est sain puisque la participation a été plus élevée que ce qui a été prévu. Ça veut dire que les Français ont goût à cette élection et je crois que c'est important. À nous de rassembler, de rassembler très largement. À nous aussi de n'éluder aucun sujet quand on parle de cohésion de la société. Nous avons une réponse, une vision, un projet. Ça s'appelle le Service national universel pour notre jeunesse (SNU). Ça s'appelle aussi un service civique européen pour les parties citoyenneté. C'est aussi une réforme de nos institutions en profondeur parce que chaque vote doit compter. C'est donc la proportionnelle demain. C'est aussi le pouvoir d'achat plus largement. 
La proportionnelle est un projet nécessaire que nous avons toujours porté dans ma famille politique. Le Président de la République l'a aussi réitéré récemment en rappelant que chaque vote doit compter puisqu'à chaque fois qu'on met un bulletin dans une urne, ça veut dire qu'on veut quelque chose, une vision. 
Et ce qui est certain, c'est que le quotidien aujourd'hui c'est de répondre effectivement à cette France du quotidien, du pouvoir d'achat, de l'emploi mais aussi à ces grands défis environnementaux, d'Europe, de stabilité et de paix. 

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Le projet de M. Le Pen sur le pouvoir d’achat est beaucoup moins protecteur que le nôtre. Sur l’électricité et le gaz, nous bloquons les prix. Sa baisse de la TVA ne les empêcherait pas de s’envoler, et serait financée par les impôts. Nous les avons baissés et nous continuerons.

> Je ne connais pas beaucoup de candidats qui, comme Emmanuel Macron, vont parler avec les gens qui manifestent contre eux. Aujourd’hui M. Le Pen s’est déplacée dans un des départements où elle a fait son meilleur score. Emmanuel Macron a fait l’inverse. Deux visions du débat.

> On va faire campagne projet contre projet, choix de société contre choix de société.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Le soutien du Président Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron est un appel au rassemblement pour défendre les valeurs de la République et faire le choix de l'unité et de l’expérience. Mobilisons-nous pour un projet de plein-emploi, de progrès social !

> La première réponse au pouvoir d’achat, c’est de retrouver un travail. 1,1 millions d’emplois crées lors du quinquennat et nous visons le plein emploi. Il faut que le travail paye plus.

> Les Français ont en eux le réflexe républicain: on ne peut pas envisager de faciliter l’accès au pouvoir de l’extrême droite. Nous portons des solutions pour la France et les Français là où Mme Le Pen offre une impasse.

> La fraternité et la solidarité sont au cœur de notre projet. Nous mettrons en place le versement à la source des aides sociales pour que les versements soient automatiques. Cela généralisera l’accès aux droits et la lutte contre la fraude.

> Il a tellement pas fait campagne que les Français l’ont placé en tête. Nous devons mettre au clair le projet de Marine Le Pen. Il ne s’agit pas de stigmatiser l’adversaire.

> Vous croyez qu’on peut qualifier 80% des Français de riches ? Je n’ai pas cette lecture de la société. Il ne faut pas choisir l’impasse. Et Le Pen, c’est l’impasse.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> C’est un démenti incroyable à tous ceux qui prétendaient que le président de la République n’avait plus la confiance des Français. À tous ceux qui prétendaient qu’il serait peut-être derrière Madame Le Pen, ou même pas au deuxième tour, à partir d’enquêtes qui, une fois de plus, ont été inexactes et faussées. Ce que les Français ont dit, c’est qu’ils voulaient à tout prix écarter les aventures qui mettaient en péril le pays, son unité, son image et son rôle en Europe. Il y a eu une prise de conscience dans les derniers jours, elle est révélatrice. Le message du peuple français est un message de mobilisation. Un président sortant qui se retrouve à ce niveau au premier tour d’une élection, dans le climat des démocraties à l’heure actuelle, c’est rare. C’est même une sacrée performance, un sacré message envoyé.

> Les imbéciles qui diraient d’une élection présidentielle qu’elle est gagnée le soir du premier tour, ça veut dire qu’ils n’y connaissent rien. Il faut se garder de toute prétention, qu’on n’ait pas d’euphorie factice. On ne se rend pas compte de la dimension de l’enjeu du moment, de ce que cette élection représente pour la vie des Français pour les cinq années à venir. Et puis un deuxième tour, c’est toujours difficile pour un président sortant.

> [Score élevé de Marine Le Pen] Je ne suis pas du tout étonné. Elle a profité d’un incroyable tam-tam autour d’elle ces trois dernières semaines. Cela a entraîné des transferts de voix incroyables de la part de l’électorat de Zemmour. Donc, ça n’a rien de surprenant.

> Il y a une partie de la France qui est en situation de rejet des institutions. J’ai même souvent employé le mot de sécession d’une partie du pays qui ne se reconnaît plus dans le fonctionnement des institutions. Il y a aujourd’hui des Français qui ont l’impression qu’on ne l'écoute pas, que les thèmes qui sont dans le débat national ne les concernent pas. Cet enjeu-là, c’est un enjeu qui touche à la façon de gouverner, à la question de la reconnaissance de cette partie de la population qui n’est pas dans des situations d’influence ou de pouvoir. Cet enjeu-là est absolument essentiel pour le président de la République dans les jours qui viennent et ceux qui autour de lui vont devoir penser la campagne du deuxième tour.

> D’abord, ne mettons pas la charrue avant les bœufs, la campagne reste à faire et elle sera déterminante. Il faut que nous mobilisions toutes nos forces et le président de la République doit mobiliser toute sa capacité d’analyse du pays et d’empathie vis-à-vis des Français. C’est le procès le plus injuste qui lui ait été fait, celui qui prétend qu’il se serait enfermé dans une tour d’ivoire et qu’il serait indifférent à la vie des gens. Moi qui l’ai vu très souvent dans ce rapport intime avec les Français, notamment auprès des plus faibles, je sais sa capacité de dialogue et de regard. Il est donc très important qu’il puisse exprimer cette empathie dans les quinze jours de campagne qui viennent.

> Je ne crois pas qu’on puisse additionner ce qui est parfois contradictoire. Il y a des aspirations qui sont différentes parmi les voix qui se sont portées vers les partis extrêmes : des aspirations sociales, nationales ou communautaristes… Ça n’a rien à voir. Ce n’est pas la même chose que d’être antivax et d’être pour une augmentation de 20 ou 30 % du smic par exemple. Ce n’est pas du tout pareil.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> Il faut regarder la différence entre les programmes : il y a une candidate qui veut démonter les champs d'éoliennes, 8% de la production d'électricité. Nous nous voulons installer 50 parcs éoliens d'ici 2050 et multiplier par 10 l'énergie solaire.

> Une nouvelle campagne démarre. C’est une confrontation entre un projet de progrès, d’unité, un projet pour l’Europe, face un projet d’aller sans retour pour le Kremlin, de soumission à Poutine, de sortie de l’OTAN, de dislocation de l’Union européenne.

> Marine Le Pen est une candidate qui depuis cinq ans s'est trompée sur absolument tout : elle est pour la dislocation de l'Europe, elle est pour la sortie de l'OTAN, elle est pro-Poutine, elle a été contre les vaccins ARN.

> Nous étions ces derniers mois les plus présents sur le terrain pour convaincre qu'il y a un projet de progrès qu'on doit et qu'on veut continuer derrière le Président de la République.

> Dans le programme de Le Penil est écrit noir sur blanc que vous voulez rétablir un partenariat pour l'Europe de la défense avec Vladimir Poutine, est-ce que cette mesure là vous la confirmez au Français ? Est-ce que vous confirmez vouloir sortir de l'OTAN ?

> On va continuer avec beaucoup d'envie à porter notre projet. Moi je suis fier de soutenir Emmanuel Macron c'est-à-dire un président de la République sortant qui qui a fait progresser son socle de 2017, qui a convaincu des Français.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Aller vers le plein emploi : c’est possible, beaucoup a déjà été fait. Avec Emmanuel Macron pour 5 ans de plus, nous y arriverons !

> Je l'ai toujours dit : la meilleure mesure de pouvoir d'achat, c'est d'avoir un travail qui permette de vivre dignement. Avec le projet d'Emmanuel Macron, nous avons la possibilité d'atteindre le plein emploi dans notre pays : c'est inédit !

> Pour Le Pen, l'écologie c'est démanteler les éoliennes. Pour nous, c'est construire un modèle fondé sur l'innovation, la souveraineté énergétique ou encore la relance verte. A tous ceux, notamment les plus jeunes, concernés par ces enjeux : ne vous y trompez pas !

> Ce qui va se jouer durant les quinze jours à venir, c'est une confrontation de projet à projet. Celui d'Emmanuel Macron est crédible, réalisable et surtout ambitieux, quand celui de Le Pen n'amènera que la division dans notre pays !

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> Macron est emphatique et sincère dans ce qu'il dit, il n'a jamais menti et arnaqué les français sur son projet !

> Nous voulons sauver notre protection sociale. Pour permettre une retraite minimale à 1100€ pour tous les Français, il faut repousser l'âge de départ.

> Le projet de Le Pensur les retraites est une arnaque, un mensonge ! Elle sait pertinemment qu'elle ne pourra pas le financer.

> Il ne suffit pas de changer de nom de parti pour changer son image ! Le Pen porte le même projet que le Front National! Éric Zemmour a été un adoucissant de la campagne de Marine Le Pen.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Voter Marine Le Pen c’est voter Vladimir Poutine.

> Dans son projet de Le Pen promet tout et son contraire. C’est un mauvais projet pour les Français les plus précaires et pour le pouvoir d’achat. Ce qu’elle propose ce n’est rien d’autre que des hausses d’impôts massives.

> Nous voulons convaincre que le projet Emmanuel Macron est le meilleur pour le pays. Pendant que Le Pen était hier en terrain conquis, notre candidat était lui au contact pour aller convaincre ceux qui ne sont pas acquis.

> Il n’y aucune fatalité. Même là où le quotidien est parfois difficile, nous pouvons par l’action changer concrètement la vie des Français. Réindustrialiser, arriver au plein emploi, faire mieux vivre tous les Francais partout en France : voilà notre ambition.

> Partout où il y a des doutes, nous serons là avec Emmanuel Macron pour tenter d’y répondre et convaincre sans relâche. Refusons le fatalisme de l’extrême-droite. Préférons lui l’ambition et l’unité !

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Ce qui se cache derrière le projet de Marine Le Pen c'est la sortie de l'UE et l'alliance avec la Russie, le retour des fermetures d'usines et des délocalisations, la ruine des retraités et des épargnants.

> Une nouvelle campagne commence. Emmanuel Macron l’a rappelé dans les derniers instants. Le bulletin de vote du 24 avril, c’est en quelque sorte un ticket pour voyage sans retour, avec deux destinations possibles : d’un côté la France du progrès, la France des solutions, la France de l’indépendance. De l’autre, la France de l’impasse, la France de slogans, la France de la vassalisation vis-à-vis des puissances étrangères. Et le risque avec l’extrême droite, d’un effondrement écologique, d’un effondrement européen qui conduirait à un effondrement économique et social. 
Marine Le Pen, elle-aussi, va devoir commencer à faire campagne et à cesser de se dissimuler, à cesser de dire qu’elle n’est pas opposée à la poursuite de la construction européenne alors même que son projet, que désormais nous allons, que les Français vont regarder attentivement, démontre qu’elle est prête à faire sortir la France de l’Europe, qu’elle est prête à reconstruire des alliances militaires avec la Russie, qu’elle est prête à un certain nombre de choses qui provoqueraient un véritable effondrement.

> Le 24 avril, le bulletin de vote est un ticket sans retour avec deux destinations possibles : la France du progrès ou celle de l'impasse. Un seul choix pour notre pays, celui d'Emmanuel Macron.

> Le projet d'Emmanuel Macron est le plus favorable à la croissance et l'emploi. Celui de Marine Le Pen placerait l'économie française dans l'impasse.

> Denain est l'illustration de la politique menée par Emmanuel Macron: 40 ans après la fermeture d'Usinor et le plus gros plan social de l'histoire, la ville accueille une nouvelle implantation industrielle.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)

Nathalie Loiseau
> Marine Le Pen et la Russie,c’est une histoire d’amour et une histoire d’argent.

> Marine Le Pen veut donc rester dans l’Union européenne tout en s’affranchissant de toutes les règles de cette Union. Vous restez souvent membre d’une équipe de foot quand vous refusez de respecter les règles ? Le Pen se moquerait-elle des électeurs ?

> Un rappel : depuis 5 ans  est interdite de séjour en Ukraine, en raison de sa proximité avec Vladimir Poutine. Ça fait un peu désordre, une candidate à la présidentielle indésirable à l’étranger.

> Vu d’Allemagne, le deuxième tour qui se profile en France est d’une importance cruciale car, comme le dit l’ancien candidat CDU à la chancellerie, « Marine Le Pen veut détruire l’Union européenne ». Elle ne trompe guère que ceux qui veulent se laisser tromper.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Fière que la France contribue à aider à la collecte et à la conservation des preuves de crimes de guerre en Ukraine. Les habitants de Boutcha que j’ai rencontrés n’attendent qu’une chose: que justice soit faite.

 

 

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