mardi 17 mars 2015

Actualités du Centre. Grande-Bretagne – Législatives: les centristes en grand danger

7%, tel est le pourcentage d’intentions de vote que les instituts de sondage donnent aux Libéraux-démocrates (Lib-dem), le parti centriste britannique aux prochaines législatives de mai.
Le problème c’est qu’en 2010, aux précédentes élections, le parti du vice-premier ministre actuel, Nick Clegg, avait obtenu 24% des suffrages et avait été faiseur de roi en décidant de s’allier avec les Conservateurs de David Cameron contre les Travaillistes de Gordon Brown, alors même que politiquement parlant, son électorat mais aussi ses militants étaient souvent plus à gauche que le courant «third way» (troisième voie) du Parti travailliste dont le leader était Brown…
La décision de s’allier avec la Droite payait immédiatement puisque les Lib-dem obtenaient le poste de vice-premier ministre ainsi que la tête d’autres ministères importants et qu’un accord de gouvernement conclu avec les Conservateurs devait garantir qu’un certain nombre des thèses des centristes seraient retenues, notamment un ancrage plus important dans l’Union européenne ou la mise en place d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives qui sont actuellement uninominales et majoritaires à un tour.
En réalité, le programme des Libéraux-démocrates fut passé à la trappe petit à petit, suscitant un mécontentement des leaders du parti et des militants mais surtout des électeurs.
Ainsi, élection après élection, les scores du parti s’effondrèrent et certains peuvent même penser qu’à 7%, il s’en tire plutôt bien (rappelons qu’aux élections européennes de 2014 il n’a été capable que de gagner 1 siège sur les 73 accordés au Royaume Uni).
Pourtant, Nick Clegg et ses troupes iront à la bataille avec les Conservateurs en espérant une nouvelle victoire de la coalition.
Il défend le bilan du gouvernement actuel en expliquant que les réformes et l’austérité sévère étaient nécessaires.
Les projections de siège donnent entre 25 et 35 sièges de députés (contre 56 actuellement sur un total de 650) aux Libéraux-démocrates ce qui pourrait leur permettre d’être indispensable aux conservateurs pour garder le pouvoir.
Toutefois, le parti ne s’interdit pas une éventuelle coalition avec les Travaillistes s’il venait à l’idée de David Cameron de gouverner avec le parti de la droite radicale et anti-européen, UKIP.
Mais cela seulement si la gauche refusait, elle, de gouverner avec le SNP, le parti indépendantiste écossais.
Selon Nick Clegg, «les Libéraux Démocrates sont là pour rester» afin de «maintenir la Grande-Bretagne unie et défendre l'intérêt général».
Il a affirmé se battre pour «un Royaume-Uni décent, modéré et tolérant» ainsi que de rejeter «tous les populismes» et de faire tout ce qui est possible afin d’empêcher les deux grands partis de gouverner avec «leurs extrêmes».

Il a également promise de mettre un terme à l'austérité dans les trois ans, tout en réduisant encore les impôts, en protégeant l'environnement, en investissant dans la santé et dans l'éducation.

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