samedi 14 décembre 2019

Présidentielle USA 2020. Le naufrage de Corbyn fait déjà réfléchir les démocrates américains

Boris Johnson et Donald Trump
Joe Biden, le favori centriste de la primaire démocrate s’est déjà fendu d’une déclaration en la matière:
«Regardez ce qui se passe lorsque le Parti travailliste se déplace si loin vers la gauche de la gauche. Il a proposé des idées qui ne pouvaient pas être réellement adoptées et mises en œuvre.»
Et de poursuivre:
«Vous allez aussi voir des gens dire: ‘Mon Dieu, Boris Johnson, qui est un clone physique et émotionnel du président, est capable de gagner’.»
La défaite cuisante des Travaillistes dirigés par le gauchiste revendiqué Jeremy Corbyn lors des élections législatives britanniques est, selon l’ancien vice-président de Barak Obama, un avertissement au Parti démocrate de ne pas se déporter de manière irresponsable vers la gauche comme le proposent Elizabeth Warren et Bernie Sanders.
Quant à Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York et candidat centriste à la primaire démocrate, il a tweeté:
«La démonstration catastrophique de Jeremy Corbyn au Royaume-Uni est un avertissement clair : Nous avons besoin d'un candidat démocrate capable de vaincre Donald Trump en menant une campagne qui séduit les Américains par-delà nos clivages.»
Autre candidat démocrate situé au centre de l’échiquier politique, le maire de South Bend (Indiana), Pete Buttigieg, a affirmé que la leçon que la gauche américaine doit tirer des résultats britanniques est «qu'il faut être prêt à construire une coalition et rassembler cette majorité.»
De leu côté, le Parti républicain et leur galaxie d’extrémistes radicaux qui peuplent les médias de droite comme Fox news ont déjà fait, en s’en félicitant, le parallèle entre la victoire du Conservateur Boris Johnson et celle qui pourrait survenir dans moins d’un an de Donald Trump.
Car, même si les relations entre les deux hommes se sont un peu distendues ces dernières semaines, sans doute parce que Johnson ne voulait pas apparaître trop proche d’un personnage détesté majoritairement au Royaume Uni, il ne faut pas oublier que l’on avait surnommé ce dernier le «Donald Trump britannique», à la fois parce qu’ils défendent des causes communes mais également parce qu’ils sont tous les deux des populistes démagogues et des propagateurs en chef de «fake news».
Bien entendu, la situation de la Grande-Bretagne n’est pas celle des Etats-Unis et Johnson – ce qui le rend encore plus retors – est certainement nettement plus intelligent et cultivé que Trump.
Les Britanniques devaient se prononcer sur le Brexit, ce qui ne concerne évidemment pas les Américains.
En revanche, le système de protection social et de soins de santé était au cœur de l’élection britannique comme il le sera également pour l’américaine.
Quoi qu’il en soit, tous les deux surfent sur une vague de défiance des élites et sur les relents nauséabonds du nationalisme qui mettent en danger la démocratie républicaine.

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