vendredi 24 janvier 2020

Une Semaine en Centrisme. Macron monte au créneau pour défendre la démocratie et condamner la violence

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron s’est exprimé sur les attaques récurrentes contre la démocratie libérale et les justifications des violences par nombre d’acteurs politiques et d’organisations notamment syndicales.
Il a ainsi déclaré:
«Aujourd'hui s'est installée dans notre société – et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables –, l'idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu'une forme de dictature se serait installée.»
Et de poursuivre, indigné:
«Mais allez en dictature! Une dictature, c'est un régime ou une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental: le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre.»
Selon lui, « tous ceux qui aujourd'hui dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd'hui et pour demain, de l'affaiblissement de notre démocratie et de notre République.»
Quant à ceux qui légitiment et/ou pratiquent la violence des gilets jaunes à celle de la CGT et de SUD, il estime que «celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme quelquefois, l'encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu'il faut avoir oublient une chose très simple: nous sommes une démocratie.»
Et «Une démocratie, c'est un système politique où l'on choisit nos dirigeants. C'est un système politique où l'on choisit des représentants qui auront à voter librement les lois qui régissent la société. Cela a beaucoup d'exigence, cela veut dire que la liberté du peuple et sa souveraineté sont reconnues. Mais cela a une contrepartie, c'est que dans une démocratie, on a un devoir de respect à l'égard de ceux qui représentent et votent cette loi, parce que précisément, on a le pouvoir de les révoquer. On a l'interdiction de la haine, parce qu'on a le pouvoir de les changer!»
«Toutes les démocraties occidentales vivent une crise, affirme-t-il par ailleurs, et c’est une crise qui s’exacerbe devant les grandes peurs contemporaines.
Pour ceux qui se sont immédiatement indignés de ces propos, il convient de rappeler la triste réalité qui les justifie.
De même, on ne peut pas lui reprocher des déclarations de circonstance.
En effet, ce n’est pas la première fois que le Président de la république s’exprime sur la détérioration du climat politique et social.
Il en a même fait une de ses priorités depuis le début de son quinquennat avec ses nombreuses interventions sur le retour de l’atmosphère délétère qui frappe aujourd’hui le monde et qui permet aux populismes et aux extrémismes de retrouver une nouvelle vigueur dans les démocraties avec des discours haineux, des actes violents et la remise en cause systématique du fonctionnement des institutions démocratiques et républicaines.
Une remise en cause qui n’est malheureusement pas seulement le fait de séditieux mais ressemble aussi à une mode dont s’est emparée toute une partie de la sphère politico-médiatique qui met constamment de l’huile sur le feu au risque de provoquer un embrasement qu’il sera difficile d’éteindre.
Il semble que les exemples de ce qui se passe dans un certain nombre de pays où le débat politique a dérapé à cause de ces populistes et de ces extrémistes comme aux Etats-Unis, en Italie, au Royaume-Uni, en Pologne, en Hongrie, entre autres, ait donné des idées à ceux qui en France, tels Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen mais aussi, dorénavant, les leaders du PS, de LR ou d’EELV, jouent la politique du pire face au pouvoir centriste en place.
Dans leur irresponsabilité, ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de faire le lit des extrémismes et qu’ils ouvrent la porte de l’Elysée à l’extrême-droite ce que justement Emmanuel Macron avait permis d’éviter en 2017.
Ils porteront de ce fait une lourde responsabilité politique si cette prise du pouvoir se réalise, ce qu’ils ne semblent avoir cure.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC


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