mercredi 10 mai 2023

La quotidienne centriste du 10 mai 2023. Pourquoi cette différence de comportement vis-à-vis de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite?

En France, l’extrême-droite est infréquentable et c’est une bonne chose.

En revanche, ce n’est pas le cas de l’extrême-gauche.

Or, les idéologies de ces deux extrêmes sont autant condamnables face aux valeurs de la démocratie républicaine libérale.

Et les personnages les plus odieux de l’extrême-gauche (Staline, Mao, Pol Pot) n’ont rien à envier à ceux de l’extrême-droite (Hitler, Mussolini, Franco).

Qu’elle en est la raison?

On peut la rechercher dans cette fascination coupable de l’intelligentsia en faveur de cette révolution romantique et fantasmée où l’on allait soi-disant instauré le paradis sur terre et ce malgré tous les crimes commis dès la prise de pouvoir des bolchéviks en Russie et des maoïstes en Chine.

On peut également l’expliquer par la Seconde guerre mondiale où la France fut envahie puis occupée par un régime d’extrême-droite allemand auquel collabora toute une frange de l’extrême-droite française alors que l’extrême-gauche – après l’envahissement de l’Union soviétique – se retrouva dans les mouvements de résistance.

Ainsi, en 1945, l’extrême-gauche était du côté des vainqueurs et l’extrême-droite du côté des vaincus.

Longtemps également, l’idée que l’extrême-gauche représentait le «peuple» des travailleurs alors que l’extrême-droite était affiliée aux mieux lotis (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, avec une grande partie des ouvriers et des employés qui votent pour le RN) entretenait une soi-disant légitimité de l’extrême-gauche de parler au nom des plus démunis donc d’avoir pignon sur rue pendant que l’extrême-droite devait faire profil bas.

Mais, comme on pouvait parler alors à un admirateur de Staline (qui pouvait s’enorgueillir d’être un dévot du «petit père du peuple»), c’était une transgression totale que d’échanger avec un admirateur d’Hitler (qui devait s’en cacher le plus souvent), aujourd’hui, on critique l’extrême-gauche mais on diabolise l’extrême-droite.

Or, bien évidemment, il ne s’agit pas pour les démocrates de dédiaboliser l’extrême-droite (au contraire, il faut retrouver cette mobilisation du «cordon sanitaire») mais d’avoir le même comportement avec l’extrême-gauche.

D’autant que les dérives populistes, démagogiques et complotistes des deux extrêmes les ont encore plus rapprochés ces dernières années dans leur opposition à la démocratie républicaine libérale.

La mansuétude vis-à-vis de l’extrême-gauche n’a jamais été justifiée et elle l’est encore moins actuellement.

La peste brune qui a fait si mal à l’Europe et au monde, provoquant l’innommable avec le génocide des juifs et l’extermination des tziganes, des homosexuels, entre autres, sans oublier les massacres des slaves, doit demeurer ce repoussoir catégorique des démocrates.

Mais il faut que la terreur rouge en fasse également partie.

Les 60 millions de morts du stalinisme et à peu près de même du maoïsme doivent également être un repoussoir catégorique.

L’homme nouveau national-socialiste et l’homme nouveau communiste sont à la base des pires atrocités du 20e siècle, ne l’oublions jamais.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

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