lundi 5 septembre 2016

Présidentielle 2017. Nicolas Sarkozy ne veut pas être «le candidat du juste milieu»

Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy ne fera pas campagne au centre…
Mais, plus que cela, il ne sera pas le candidat de rassemblement, ni même de consensus avec le Centre.
Sous couvert de demeurer «pur» en restant à droite toute, il a ainsi déclaré, lors du meeting de rentrée de LR à La Baule, «je suis candidat de la primaire de la Droite et du Centre, pas candidat de la primaire de la Droite et Centre et de la Gauche réunies», ajoutant «je ne suis pas le candidat de l’hypothétique voix du juste milieu».
Avant de décrypter ses propos, il convient, une fois de plus, de dénoncer la supercherie indigne de responsables politiques d’un des principaux partis comme ceux des dirigeants de LR, dont en particulier Nicolas Sarkozy, lorsqu’ils rebaptisent la primaire de leur parti en primaire de «la Droite et du Centre».
Car aucun candidat de la Droite en dehors de ceux de LR et hormis le bien pâle et transparent Jean-Frédéric Poisson du Parti chrétien-démocrate (dont personne ne parle d’ailleurs alors qu’il est qualifié d’office, n’ayant besoin d’aucun parrainage…), proche de l’extrême-droite, ne concoure à cette primaire.
Et il n’y a évidemment aucun candidat du Centre.
Il serait donc temps que cette primaire soit appelée du nom de ce qu’elle est réellement, celle de LR uniquement.
Ou alors, on serait en droit de croire que les dirigeants de ce parti estiment que ce n’est pas assez glamour ou racoleur, au choix…
Pour en revenir à la volonté de Sarkozy de jouer le représentant de la Droite pure et dure, on se rend compte a postériori de toute sa duplicité lorsqu’il a tenté, en vain, d’embarquer dans cette primaire les centristes de l’UDI en leur offrant des sièges lors des élections régionales afin qu’ils le soutiennent.
Rappelons que le terme «juste milieu» est une définition que certains donnent au Centre depuis la monarchie de Juillet et son idéologie, l’Orléanisme défendue notamment par Guizot et Thiers, et que Valéry Giscard d’Estaing reprendra à son compte pour définir son projet politique qui était de rassembler «un Français sur deux» sous sa bannière de la «Démocratie française».
Ici, l’évocation du «juste milieu» est évidemment une attaque frontale contre Alain Juppé qui veut réunir derrière sa candidature la Droite modérée, les centristes et les déçus de François Hollande.
Reste que cela en dit long sur l’intérêt – outre de grappiller quelques voix, on ne sait jamais – de l’ancien président de la république pour le Centre qu’il a toujours détesté alors que devrait bientôt être dévoilée une liste de centristes le soutenant par son «porte-parole centriste», Maurice Leroy.

Alexandre Vatimbella



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