mercredi 27 janvier 2016

Une Semaine en Centrisme. UDI: Morin met Borloo dans les pattes de Lagarde!

Lagarde, Borloo, Morin
Selon Hervé Morin, cité par le JDD, Jean-Louis Borloo penserait à la présidentielle de 2017 et n’écarterait pas de se présenter à la primaire de la Droite et du Centre.
Et, indique le président du Nouveau centre, entité qui fait partie de l’UDI, ce serait bien le seul à être légitime pour y aller du côté du Centre.
Voilà comment Morin met Borloo dans les pattes de Jean-Christophe Lagarde!
Car, faut-il le rappeler, Borloo et Morin n’ont aucun atome crochu et on se demande bien pourquoi le premier aurait mis le second dans la confidence à propos d’une envie de présidentielle, sachant en plus, qu’en 2012, il avait renoncé alors que les sondages étaient prometteurs, ne se sentant pas le courage de concourir dans une élection où souvent l’on ne ressort pas indemne, Morin en étant la preuve vivante...
Mais, en introduisant Jean-Louis Borloo dans le débat d’un ralliement de l’UDI à la primaire de LR et plus largement dans la guerre qui l’oppose à Lagarde, Morin veut évidemment déstabiliser ce dernier.
Car si Hervé Morin manque de légitimité pour contester le leadership de l’UDI à Jean-Christophe Lagarde, tout autre est le statut de Jean-Louis Borloo, fondateur de la confédération de centre-droit et qui bénéficie encore d’un fort sentiment de sympathie de tous ceux qui en font partie.
D’autant plus que l’UDI n’a pas progressé depuis sa «retraite» politique, bien au contraire.
Si la formation centriste a désormais un nombre conséquent d’élus municipaux, départementaux et régionaux, elle n’a pas percé au niveau national où les Français sont peu nombreux à s’en sentir proche.
Un sondage qui avait inclus Lagarde dans les candidats à la primaire de la Droite et du Centre lui donnait 1% d’intentions de vote.
Cette situation permet évidemment à Morin de mettre des bâtons dans les roues de Lagarde à chaque fois qu’il le peut sans que ce dernier ne puisse réagir fermement.
Selon Le Figaro, Morin conteste aussi à Lagarde le droit de négocier seul avec Nicolas Sarkozy le ralliement à la primaire et à la présidentielle, voulant y participer au motif que l’UDI est une confédération et que le Nouveau centre en est la principales composante en termes de députés.
Cette guérilla d’Hervé Morin fragilise une UDI dont il faut rappeler qu’il ne voulait pas la rejoindre en 2012 et que ce sont ses amis qu’ils l’ont obligé.
Il faut dire que tous ses adversaires centristes s’y trouvaient, de Borloo à Lagarde en passant par Hénart ou Sauvadet.
Ce qui l’avait amené à se rapprocher de François Bayrou qu’il avait quitté avec pertes et fracas en 2007.
Dès lors, que l’UDI implose un jour ou l’autre n’est certainement pas pour lui déplaire.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC


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