lundi 19 mars 2018

Actualités du Centre. Morin d’accord avec Lagarde et Bayrou sur la proportionnelle

Hervé Morin
François Bayrou (président du Mouvement démocrate) et Jean-Christophe Lagarde (président de l’UDI) se sont déjà exprimés à plusieurs reprises sur la prochaine réforme constitutionnelle, ce qui était moins le cas d’Hervé Morin (président de Les centristes).
Lors d’un entretien sur Public Sénat, le président de région Normandie a pris position, comme Bayrou et Lagarde, pour une dose conséquente de proportionnelle pour les élections législatives.
Selon lui, la bonne dose serait 20% à 25% de députés élus à la proportionnelle afin de pouvoir corriger les injustices du scrutin majoritaire et permettre à des partis qui représentent plus de 15% des voix d’être assurés d’avoir un groupe à l’Assemblée nationale.
En dessous de ce chiffre, il estime que cette réforme ne permettra que de faire élire quelques notables de grands partis politiques.
En cela, il partage la position de Bayrou et Lagarde, les centristes faisant donc ici front commun alors qu'ils se tirent dans les pattes quotidiennement...
Il s’est également dit favorable à une baisse du nombre de députés, estimant qu’avec 400 élus le travail parlementaire à l’Assemblé nationale serait beaucoup plus efficace.
S’il est aussi favorable à une limite du cumul des mandats des parlementaires dans le temps, il a vivement réagi à ce que les élus locaux comme les maires y soient assujettis, une position qu’il partage, notamment avec Alain Juppé.
En outre, il a critiqué le gouvernement sur les réformes en général:
«Je trouve honnêtement que le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines (…) On a parfois plus de l’annonce que du contenu (…) Ce dont ont besoin nos compatriotes, ce sont des transformations systémiques et structurelles. (…) J’ai le sentiment de me retrouver en 2007, d’entendre Nicolas Sarkozy disant: je fais des réformes tous azimuts pour qu’on ne puisse pas s’appuyer sur une réforme qui devienne le symbole d’un mouvement social profond.»
Enfin, il a d’abord refusé de parler du Centre affirmant que ce qui lui importait pour l’instant, «c’est le renouvellement de l’offre politique».
Puis il a expliqué tout de même qu’il se considère «girondin et libéral» pour se différencier de Jean-Christophe Lagarde dont il a estimé «qu’il n’avait pas la même façon d’envisager de faire de la politique».
Et il a redit que l’UDI était devenue inaudible, précisant, par ailleurs, que dans les comptes que Lagarde fait sur le nombre d’élus qu’il revendique, il y avait ceux de sa formation, Les centristes… qui ne sont plus dans la confédération centriste.


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