jeudi 16 mai 2019

Européennes 2019. Propos centristes: Centristes, groupe pivot; smic européen; remettre le social aux cœur du projet européen…

Sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux à propos de l’Europe et des élections au Parlement européen du 26 mai.

► France
● Gouvernement
Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
La France est à la pointe du combat pour une politique commerciale européenne : moins naïve vis à vis de la Chine ou des Etats-Unis, plus respectueuse du climat et de l’environnement. Les seuls à vouloir faire évoluer l’Europe c’est bien cette Majorité !

● LREM
Nathalie Loiseau (tête de la liste Renaissance aux élections européennes)
- Je n’oublie rien de ce que nous devons à l’Europe. Je n’oublie pas 70 ans de paix. Je n’oublie pas un projet où la liberté individuelle, l’esprit d’entreprise et la justice sociale fonctionnent ensemble.
- Notre niveau de puissance aujourd’hui, c’est l’Union européenne. Dans 10 ans, il n’y aura plus un seul Etat européen parmi les 10 plus grandes puissances mondiales.
- Depuis 2 ans, la voix de la France est revenue dans l’UE. Emmanuel Macron a apporté une vision. Notre différence avec Mme Merkel est utile.
- Nous devons accueillir les réfugiés parce que c’est l’honneur de l’Europe et nous devons mieux le faire. En revanche, s’agissant de l’immigration économique illégale, nous devions renforcer notre capacité à lutter contre elle.
- Nous avons bloqué le projet de budget de la PAC parce que les crédits étaient insuffisants. Vous parlez des agriculteurs que vous rencontrez monsieur Bardella, j’étais hier à la FNSEA comme les autres têtes de liste, vous n’y étiez pas.
- Le libre-échange, c’est beaucoup d’exportations pour nos agriculteurs. Le CETA, on nous a dit que ce serait une abomination : la réalité, c’est que les importations de viandes canadiennes ont baissés et que nos exportations ont augmenté.
- Ce que nous proposons avec notre idée du smic européen, c’est une harmonisation vers le haut. La promesse de l’Europe, c’est d’être une économie sociale de marché.
- Personne n’a essuyé d’attaques aussi violentes, nombreuses et répétées que moi. Pour les opposants, attaquer la tête de liste de la majorité, c’est plus important que proposer quelque chose pour les Français. (…) Je ne suis pas dupe, ces polémiques sont exploitées par ceux qui ne veulent pas parler du fond. De quoi a-t-on parlé? De mon passé, de quelques jours, il y a trente-cinq ans. On a voulu faire de moi une militante d’extrême droite au moment où je combats l’extrême droite. (…)) On m’a demandé si j’avais été d’extrême droite, je ne l’ai jamais été. Pour ce qui est de la liste, je ne m’en souvenais pas. Qui se souvient de chaque journée passée il y a trente-cinq ans?
- Le président de la République parle d’Europe, comme il l’a fait lors de l’élection présidentielle et comme il le fait depuis deux ans. Nous avons le président de la République le plus engagé sur les questions européennes depuis très longtemps, c’est une chance pour la France et les Français. Il a expliqué qu’il y avait un danger pour l’Europe à laisser gagner les nationalistes. Ceux qui ont voulu parler de référendum anti-Macron, depuis des mois, c’est Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, parce qu’ils ont mal vécu la présidentielle de 2017. Ils veulent faire un troisième tour de cette élection, ce sont des perdants aigris.
- Le président s’est exprimé pour faire part de sa vision, des enjeux de cette élection et de l’avenir de l’Europe. Sa tribune publiée en mars dans la presse européenne en était le premier signe.
- Notre projet est une des voies de sortie du grand débat, à travers des solutions européennes. En particulier sur la transition écologique. Si nous n’agissons pas maintenant, il sera trop tard. Nous voulons aussi d’une Europe sociale. J’ai envie de retrouver l’ambition de Jacques Delors: remettre le social au cœur du projet européen. Les Français nous ont parlé dans le grand débat de justice sociale, de dumping, de concurrence déloyale. Nous répondons en proposant un bouclier social, des salaires minimums adaptés à chaque pays, qui vont vers le haut. Et nous voulons terminer la réforme du système des travailleurs détachés et l’étendre au secteur des transports routiers pour mettre fin au dumping social.
- Nous n’avons jamais proposé de baisser le smic français. Ce que nous souhaitons, c’est inciter les pays de l’Est à augmenter le leur! Ce que nous proposons, c’est la réduction des inégalités à l’intérieur de l’Europe et la fin du dumping social. Certains de nos opposants croient nécessaire de se livrer à la désinformation, en assurant le contraire. A croire que Steve Bannon ne travaille pas seulement avec madame Le Pen…
- Nous nous faisons concurrence au sein même de l’Union européenne sur le coût du travail, alors que la concurrence est mondiale. Ce modèle n’est plus tenable. L’Europe de demain sera sociale ou ne sera pas.
- [La banque européenne du climat] Ce que nous proposons, ce n’est pas 1 000 milliards d’argent public en faveur de la transition écologique, mais d’orienter l’épargne des Européens pour financer des énergies et des transports propres. Par ailleurs, nous consacrerons 40 % des dépenses européennes à la transition écologique. De la Banque centrale à la Commission, nous voulons que toutes les institutions européennes aient le climat pour mandat.
- Nous voulons une écologie constructive, qui marche. Le président de la République est le premier chef d’Etat en Europe à avoir fait passer le climat avant le commerce, à avoir dit que l’on ne signerait pas d’accord commercial avec un pays qui ne respecterait pas l’accord de Paris, à savoir les Etats-Unis.
- Il y a une Europe des résignés. Ceux qui disent que, quand c’est difficile, on n’essaye même pas. La nôtre, c’est celle des convaincus, des engagés, qui ont le devoir de faire le maximum pour les générations futures.
- La liberté de circulation est un atout formidable en Europe, qu’il faut préserver. Mais cette liberté de circulation, elle vient avec des devoirs pour tous les Etats: celui de protéger sa frontière, de mieux la contrôler contre le terrorisme ou les migrations économiques illégales. Et elle comporte un devoir d’entraide face aux demandeurs d’asile. Cette entraide peut prendre diverses formes (envoi d’effectifs, soutiens financiers, accueil de réfugiés…), mais elle doit exister.
- Marine Le Pen s’est rendue à Tallinn, en Estonie, mardi, pour rencontrer le ministre de l’intérieur, qui a des gestes de suprémaciste blanc américain, qui dit «Black must go back» ou qu’une femme de plus de 27 ans n’ayant pas d’enfants est un déchet de la société… Dans la Pologne de M. Kaczynski, les homosexuels sont qualifiés de menace. Je n’ai pas envie de banaliser des justices aux ordres, des presses muselées, des ONG poursuivies et des minorités persécutées. Vox envoie au Parlement espagnol des néofranquistes, c’est préoccupant. Que cela ne fasse pas peur à Marine Le Pen, c’est son choix. Ce n’est pas le mien.
- Je ne veux pas d’un retour aux années 1930! Pour l’éviter, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, comme le font Les Républicains, qui tolèrent Viktor Orban en l’appelant «l’enfant terrible de la famille».
- [Le RN] est un parti qui s’est discrédité par ses absences, ses difficultés avec la justice, et qui a toujours fait le contraire à Strasbourg et à Bruxelles de ce qu’il prônait à Paris. Si le RN constitue une alliance avec d’autres nationalistes antieuropéens viscéraux, leur seul projet sera de bloquer le projet européen. Marine Le Pen et ses amis ont en commun une très grande sympathie pour la Russie de Vladimir Poutine. Le groupe d’extrême droite qu’ils veulent constituer, c’est le groupe Poutine au Parlement européen. Par ailleurs, elle nous a expliqué qu’elle allait former ses cadres grâce à Steve Bannon. Or, cet homme n’est pas un ami de l’UE.
- [Marine Le Pen]  ne parle plus de «Frexit» car elle voit bien que les conséquences du Brexit ne sont pas très glorieuses et que les Français en mai 2017 ont fait le choix de l’Europe. Mais la sortie de l’UE reste son projet caché. Jordan Bardella est même allé jusqu’à dire que l’euro est «un boulet pour la France»…
- Nous avons une démarche inclusive qui rassemble ceux qui ont les mêmes priorités, les mêmes valeurs et la même envie d’une renaissance européenne. A Strasbourg, samedi, nous avons réuni une dizaine de partenaires européens. D’autres nous rejoignent. Nous constituerons un groupe pivot sans lequel aucune majorité ne sera possible dans un Parlement européen plus fragmenté qu’auparavant. Il faudra forger des coalitions sur les projets qui contribuent à répondre aux défis que nous avons devant nous. Notre objectif est d’être une centaine de députés.
- Faire gagner la liste Renaissance, c’est vouloir que la France pèse plus en Europe. Aujourd’hui, le sujet (…) c’est le score que l’on fera aux élections, pour renforcer la voix de la France en Europe.
- Il n’y a plus de groupe majoritaire au Parlement européen. Si vous mettez ensemble le Parti populaire européen (PPE) et les sociaux-démocrates, ils n’auront pas la majorité non plus. Nous serons un pivot, sans lequel rien ne peut se décider et un faiseur de rois pour la présidence de la Commission. Nous irons chercher des majorités en fonction des sujets, avec, selon les cas, ceux qui veulent œuvrer en faveur de la protection sociale ou ceux qui plaident pour la transition écologique.
- Nous soutiendrons pour la présidence de la Commission un candidat ou une candidate qui soit un Européen convaincu, progressiste et démocrate. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas de M. Weber. Je ne sais pas si M. Barnier sera candidat. Nous nous déterminerons en fonction des candidatures déclarées et des programmes mis en avant. Que beaucoup de gens y pensent, et pas seulement en se rasant ou en se maquillant, je n’en doute pas une seconde. Ce qui compte, c’est le fond des programmes, la légitimité et la carrure pour pouvoir porter une vraie refonte de l’Union européenne.

► Union européenne
● Espagne
Luis Garicano (Ciudadanos, tête de liste aux élections européennes)
- À partir de Bruxelles, nous ferons tout ce qui est possible pour que l'incertitude générée soit résolue de la meilleure façon possible pour les agriculteurs espagnols et européens.
- La priorité de Cs est de renforcer l'innovation dans l'UE. Nous restons en retard dans l'économie numérique et c'est pourquoi nous devons mettre fin à la bureaucratie, financer des projets d'intelligence artificielle et lutter contre le changement climatique.

● Italie
Roberto Gualtieri (Partito democratico, député européen)
[J’ai pris] l'engagement de me battre en Europe pour obtenir les droits de la communauté LGBTI. Nous devons arrêter de toutes les manières la progression de cette droite homophobe et raciste qui sème la haine et l’intolérance. Je suis de cette bataille.

Irene Tinagli (Partito democratico, candidate à l’élection européenne)
C’est le moment de l’engagement et de l’union de toutes les forces qui croient en le #U et en une «Italie plus forte en Europe»

● République Tchèque
Dita Charanzová (députée européenne)
Je suis fière de ce que nous avons réalisé pour les consommateurs européens. Les taux sont injustement élevés depuis trop longtemps. Nous sommes une Union et il n'y avait aucune raison logique pour ces coûts. J'espère que ce sera la fin des factures chocs en Europe.


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