samedi 30 octobre 2021

La quotidienne centriste du 30 octobre 2021. A quoi sert encore le G20 / Facebook, changement de nom, changement de pratiques?

► Il fut un temps où le G20 était la grande messe de la mondialisation, surtout de la globalisation (mondialisation économique).

Il y avait là tous les pays «qui comptent» dans le monde, les pays avancés et les pays émergents qui étaient en train de rattraper les premiers à grandes enjambées, vingt pays qui se targuaient de diriger la planète.

Même s’il ne faut pas enjoliver ce passé récent avec un événement qui était autant producteur de décisions que d’images, voire surtout de ces dernières, le G20 a désormais perdu la plus grande partie de son intérêt mais cela était prévisible.

D’abord parce que certains pays y venaient uniquement pour être là – ce qui était déjà gratifiant pour leur égo – mais pas pour prendre des décisions qui pouvaient remettre en cause leur souveraineté ou leur politique notamment en matière de concurrence loyale ou d’environnement maîtrisé dont ils ne souhaitaient pas du tout qu’ils leurs soient imposés, malgré leurs déclarations lénifiantes, même s’il s’agissait de l’avenir de l’Humanité.

Ensuite parce qu’il semblait déjà évident que le G20 devait être supplanté à terme par un G2, c’est-à-dire un face-à-face que l’on espérait encore à l’époque apaisé entre la première puissance mondiale, les Etats-Unis, et celle qui rêve de la supplanter avant la fin du siècle, la Chine, une sorte de remake de celui qui était en cours entre les Américains et les Soviétiques sans les tensions d’alors.

Peine perdue puisque nous sommes dans une nouvelle guerre froide que l’on pouvait déjà imaginer si l’on refusait de croire aux mensonges du régime communiste de Pékin qui n’avaient d’autres buts que de cacher son ambition mêlée d’hubris et de revanche sur l’Occident qui avait selon lui humilié la Chine à la fin du 19° siècle et au début du 20° avec ses concessions et sa tutelle sur le pays.

Un gouvernement chinois qui a décidé de ne pas envoyer son dirigeant suprême, Xi Jinping, qui ne voit pas l’intérêt d’y être, tout comme sera absent l’autocrate russe, Vladimir Poutine, ce qui montre bien que ce sommet ne décidera de rien d’important, voire de rien du tout.

Il y aura donc, lors de ce G20 qui s’est ouvert aujourd’hui à Rome, une déclaration finale – déjà écrite avant le début du sommet, comme d’habitude – et des rencontres pour discuter – il est toujours important de discuter mais pas suffisant – et dire toute l’urgence à agir pour la paix, pour la prospérité et pour sauver l’Humanité.

Puis on passera à autre chose…

► Facebook – le groupe et non le réseau social – a décidé de changer de nom pour s’appeler désormais Meta.

On passera sur l’explication donnée par son fondateur, Mark Zukerberg, qui ne convint personne sur une vision du bonheur futur pour se demander à quoi cela peut-il bien servir à une entreprise multinationale de changer d’appellation au milieu d’une grave crise qui concerne ses pratiques et sa crédibilité.

Les campagnes de communication qui devraient dans les prochains mois surfer sur ce changement nous diront ce que voulait faire exactement Zukerberg et ce qu’il espère en retirer.

Mais, pour l’instant, toutes les pratiques mises en cause, tous les manquements répertoriés, toute la philosophie, en somme, de Facebook et des autres sites de Meta, elle, ne change pas.

C’est dire si l’on aurait préférer l’inverse, que Facebook garde son nom et change son comportement!

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

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