jeudi 2 juin 2022

La quotidienne centriste du 1er juin 2022. Les discours victimaires engendrent des stigmatisations générales intolérables

Rappelons les fondamentaux.

Premièrement, un être humain en égal un autre, toujours, sans aucune restriction de sexe, de couleur, d’âge, etc.

Deuxièmement, les inégalités dans les sociétés du monde entier du fait du sexe, de la couleur, de l’âge, etc. sont malheureusement communes et inacceptables, toujours.

Troisièmement, la lutte contre ces inégalités et pour une égalité totale est un devoir pour toute démocratie qui se respecte.

Ayant dit cela, on ne peut, à l’inverse, stigmatiser un individu ou un groupe du seul fait de son sexe, de sa couleur, de son âge, etc.

A l’inverse, on ne peut établir un statut de victime à un individu ou à un groupe du seul fait de son sexe, de sa couleur, de son âge, etc.

Concrètement, tous les hommes ne sont pas des coupables, toutes les femmes ne sont des victimes.

Tous les blancs ne sont pas des coupables, tous les noirs ne sont pas des victimes.

Et ainsi de suite.

Or, par un retournement funeste des idéologies dominantes, on aboutit à des discours victimaires qui produisent des stigmatisations générales de principe tout aussi intolérables que ce qu’ils voulaient dénoncer.

Comment interpréter, par exemple, les réactions offusquées et indignées à la condamnation pour diffamation d’Amber Heard envers Johnny Depp par un jury qui vient de rendre sa décision aujourd’hui à l’issue d’un procès qui a captivé les Etats-Unis et au-delà, le comédien reprochant à la comédienne et ex-femme de l’avoir sali ce qui  a détruit sa carrière et a fait de lui un paria.

Tout cela parce que, par principe, pour ceux qui ont exprimé ces réactions, la femme est toujours victime de l’homme dans une relation violente et que sa parole, en l’occurrence, doit toujours primer sur celle de l’homme.

Cette vision aberrante fait évidemment fi de toute réalité.

Car, oui, une femme peut aussi être la coupable et l’homme l’innocent.

La bataille pour l’égalité parfaite entre les femmes et les hommes ne peut se faire en traitant par principe tous les hommes de porcs et en faisant des femmes que des innocentes victimes.

Non, elle passe par une égalité de traitement sans discussion possible sinon, non seulement, elle provoquera des injustices flagrantes mais une réaction qui pourrait annihiler toutes les avancées qui se font actuellement dans les mentalités et dans la loi.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

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