dimanche 1 décembre 2019

Vues du Centre. N’oubliez pas: vous avez élu Macron pour réformer et sauver la démocratie républicaine

Par Jean-François Borrou et Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC

Emmanuel Macron le soir de son élection
L’être humain a une mémoire limitée à moins qu’elle ne soit sélective.
Que les Français fassent un petit effort pas très difficile et se rappellent pourquoi ils ont voté aux deux-tiers (à 66,10%) pour Emmanuel Macron en 2017?
D’abord, parce qu’ils voulaient qu’il y ait enfin un président qui fasse réellement les réformes indispensables qu’il promettait pour que le pays sorte d’une sorte de marasme léthargique à l’opposé des quatre précédents hôtes de l’Elysée (Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande) qui avaient renoncé, pour des raisons politiciennes, clientélistes et électoralistes aux vraies adaptations nécessaire de la France à la réalité afin qu’elle puisse reprendre son destin en main puis reprendre sa marche  progressiste.
Ensuite, parce qu’ils ne voulaient pas donner le pouvoir à la fossoyeuse de la démocratie républicaine, Marine, l’héritière Le Pen, alors que partout dans le monde et notamment en Europe, la montée des extrémismes et des populismes se précisait et menaçait à son tour la France d’en être la victime.
Oui, il y a deux ans et demi, la majorité des électeurs a choisi ce qu’elle voulait (et ce qu’elle ne voulait pas) pour son avenir et le futur de la communauté nationale.
Or, que voyons-nous depuis cette élection?
Des groupes plus ou moins factieux, une opposition revancharde incapable de jouer le jeu démocratique, des médias par idéologie ou par pur opportunisme commercial, des «intellectuels» plus intéressés à se promouvoir qu’à être responsable de leurs propos, défient et dénient continuellement et systématiquement la légitimité du président, de son gouvernement et de sa majorité (absolue) à l’Assemblée nationale au nom d’intérêts privés, catégoriels, clientélistes alors même que ceux-ci appliquent le programme pour lequel ils ont été élus.
Pire, dans les sondages, on voit souvent une majorité de Français soutenir ceux qui veulent remettre en cause leur vote et leur choix, qui veulent faire le contraire de ce qu’ils ont souhaité dans une sorte d’irresponsabilité face aux défis qui se présentent alors même qu’ils savent que ne rien faire sera une catastrophe.
Car, oui, les réformes élaborées par Emmanuel Macron depuis son élection ont été proposées clairement dans son programme.
Car, oui – on lui a même reproché son soi-disant catastrophisme en a matière – la défense de la démocratie républicaine et de ses valeurs mises au premier plan depuis 2017, était une ligne de force de sa campagne électorale.
C’est pour cela que, nous, Français, avons élu Emmanuel Macron à la tête du pays.
Quand des personnages plus ou moins douteux, plus ou moins démocrates, viennent nous dire qu’il faudrait, soit se débarrasser du président et de sa majorité par la violence dans la rue ou par référendum, soit mettre en place la démocratie directe afin de contrecarrer ses plans, d’où leur vient cette légitimité qu’ils prétendent incarner pour réfuter le résultat des urnes?
Macron n’a pas trahi les électeurs, il fait ce qu’il a dit et c’est suffisamment rare pour être souligné.
En démocratie représentative, ce qui est le cas du régime constitutionnel de la France, on vote pour des gens qui proposent un certain nombre de mesures et dont on veut qu’ils les appliquent.
Ici, c’est bien le cas.
Après ce qui vient d’être dit ici, nous espérons que les Français ont retrouvé un peu de leur mémoire défaillante et surtout leur responsabilité.

Jean-François Borrou & Alexandre Vatimbella


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