mardi 21 février 2023

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Réarmement de l’Europe / Bon état de l’économie / Partage de valeur / Succès de la French tech / Réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 21 février 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> C’est le travail qui nous permet de construire son avenir et celui de sa famille. Il doit être mieux rémunéré.

> Il faut un vrai débat dans notre société sur le travail.

> Il y a un contexte d’inflation difficile dont le pic sera atteint ce semestre.

> [Réforme des retraites] Dans l’ensemble, les gens savent qu’il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne, tous, car sinon on ne pourra pas bien financer nos retraites. Je ne dis pas que ça nous fait plaisir, ça ne fait plaisir à personne. (…) Si c’est un mensonge qui rassure, je préfère la vérité qui fâche.

[Réforme des retraites] On sait tous que, vivant plus âgés, il n’y a pas de miracle : si on veut préserver un système par répartition, il faut qu’on travaille plus longtemps.

[Réforme des retraites] Cette réforme des retraites permet de créer plus de richesses pour le pays. On ne peut pas continuer à dire «'on a une crise à l’Education nationale», «on a une crise à l’hôpital», comment on finance ?
C’est comme le budget d’un ménage celui d’une nation. Si on ne produit pas de richesse on ne peut pas la distribuer.

[Réforme des retraites] Il y a des mobilisations tout à fait légitimes qui doivent se faire dans le cadre de notre Constitution, dans le calme, le respect, et dans la possibilité à chacun et chacune de continuer à travailler et à vivre.

> [discours lors de la conférence de Munich sur la sécurité]
Je suis heureux de pouvoir vous retrouver aujourd'hui dans ce lieu où depuis presque 60 ans, s'animent de nombreux débats qui structurent notre monde et nourrissent le champ de réflexion de la communauté transatlantique. Mais aujourd'hui, comme nous venons de le voir avec le Président Zelenski et le Chancelier Scholz qui m'ont précédé et dont je salue les interventions à l'instant, l'heure est évidemment à la gravité. Dans quelques jours, il se sera écoulé un an depuis le lancement de la catastrophique guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine. Et même si ce n'est pas l'heure des conclusions, c'est déjà celle d'un bilan, et je le crois, de quelques perspectives communes que nous pouvons nous donner.
Alors, je vais donc concentrer mon propos sur, évidemment, la guerre lancée par la Russie en Ukraine. Mais je veux dire ici que nous n'en n'oublions pas pour autant les guerres dans le Caucase, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, la lutte contre le terrorisme, les questions de sécurité nucléaire qui sont aussi posées dans d'autres régions, etc. Mais c'est bien de l'Ukraine dont nous allons parler aujourd'hui. 
Alors un an après, le bilan est considérable, d'un conflit catastrophique et injustifié. Et je voudrais ici, au fond, insister sur un point, c'est que cette guerre, contrairement à ce que je lis trop souvent, n'est pas simplement la guerre des Européennes et des Européens. Elle touche la planète entière. D'abord, parce que c'est une agression privée de toute justification et que je qualifierais, comme je l'ai fait à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies il y a quelques mois, de néocoloniale et d’impérialiste. C'est bien cette vision du monde qui domine dans cette agression qui dénie l'identité à un voisin, qui considère qu'on peut prendre une part de son territoire, voire la totalité de celui-ci, sans respect, et qui s'arroge une forme de droit de tutelle sur un autre peuple. Et l'accepter, détourner le regard, fermer les yeux, c'est considérer que le néocolonialisme ou la puissance impériale est légitime où que ce soit dans le reste du monde. 
La deuxième chose, c'est qu'au nom de cette vision du monde, ce sont tous les tabous qui ont été brisés. Pas seulement celui de la violation de la Charte des Nations unies qui a été assumée par une puissance, membre permanent du Conseil de sécurité, mais des meurtres, des viols, des crimes de guerre, des destructions systématiques d’infrastructures civiles, et donc une systématisation des crimes de guerre contre le peuple ukrainien, mais également des menaces nucléaires. Et je veux ici saluer le travail sans relâche conduit par l'AIEA depuis le début et son directeur général, Monsieur GrossiI. En Ukraine d'ailleurs, comme en Iran, car ce sujet ne quitte pas nos esprits. 
Enfin, cette agression a sur le monde des effets calamiteux dont la Russie porte l'entière responsabilité : la crise alimentaire, le renchérissement inouï, le prix des matières premières en dépit des mesures de solidarité que nous prenons vis-à-vis des pays les plus vulnérables. Et je sais que certains de nos partenaires dans le monde disent : « c'est une affaire européenne », « il y a des torts partagés ». Je veux les inviter à quitter ce relativisme. Il y a bien un agresseur et un agressé et il y a surtout des principes qui sous-tendent cette agression, qui sont clairs et que nous ne pouvons pas laisser gagner si nous souhaitons un ordre international stable et une paix durable.  
La deuxième grande remarque que je souhaitais faire, c'est que d'ores et déjà, l'agression russe a été consacrée, couronnée, si je puis dire, par quatre échecs clairs. Le premier échec, c'est celui du terrain. L'hypothèse de base, c’était que cette agression serait rapide, que l'Ukraine ne résisterait pas et que c'était une affaire de quelques jours, voire de quelques semaines. Le courage extraordinaire des armées et du peuple ukrainien, de ses dirigeants, de toutes ses forces politiques -et je salue ici l'ensemble des amis que je retrouve dans cette salle, le Président qu'on a vu tout à l'heure derrière l'écran- ont déjoué ce plan terrible et la résistance à Kiev, la reprise du Nord. Puis ce qui a été fait à Kherson, à Kharkiv et dans tant d'endroits, ont marqué un échec du plan militaire russe initial. 
Le deuxième échec, c'est celui de la mentalité coloniale, très clairement. Il y a eu un discours qui a cherché à créer la confusion entre zone d'influence et zone de coercition et à expliquer qu'il y avait une légitimité à ce conflit. Cela n'a pas réussi un an après. Je veux ici dire clairement que notre devoir à tous est de continuer ce travail consistant à expliquer et expliciter le fait que la Russie aujourd'hui est une puissance de déséquilibre et de désordre, qui pas simplement en Ukraine, mais dans le Caucase, au Proche, Moyen-Orient, en Afrique, par le truchement de Wagner. Parce que cette guerre a permis aussi d'expliciter ce qui était une ambiguïté, voire une hypocrisie qu'on connaissait ces dernières années. 
Moi-même, il y a un an, j'étais en Russie pour essayer de plaider la paix. Et le Président Poutine me disait, avec une confiance que je croyais relative mais à laquelle je croyais quand même : « Ces gens de Wagner, ils ne sont pas à nous. Ils nous posent aussi des problèmes en Russie ». Ils ont maintenant officialisé le fait que Wagner était un truchement explicite, direct, diplomatico-militaire, néo-mafieux, de la Russie partout dans le monde, et va continuer au fond l'Internationale du crime et du désordre. Nous l’avons mis en échec de manière relative, mais nous devons aller au bout de ce travail. 
Le troisième échec de la Russie, c’est un échec à lire l’avenir. Résultat concret, c’est la consolidation de l’Ukraine et de sa force, c’est le choix fait par la Finlande et la Suède de rejoindre l’OTAN, et je veux dire ici aux dirigeants, combien nous sommes à leurs côtés sur ce chemin. C’est également des dépendances internationales accrues, un prestige entamé sur tous les plans, une méfiance profondément enracinée et une défiance légitime que beaucoup dans la région peuvent avoir. Comment peut-on croire que les défis du Caucase seront réglés par la Russie néocoloniale que je décris ? et je le dis devant mon ami Premier ministre Pachinian au côté duquel nous continuons de nous tenir et nous continuerons d'agir. 
Et puis, quatrième échec, qui est sans doute le plus troublant, c'est aujourd'hui celui du Président Poutine à rendre à la Russie ce qu'il lui a promis, c'est son autorité dans le monde. Car au fond, comment la Russie peut-elle se satisfaire d'être un producteur de matières premières plutôt qu'une économie de création, peut se satisfaire d'un produit intérieur brut médiocre malgré les atouts d'une puissance mondiale, et maintenant d'une suspicion généralisée de tous les voisins ? 
Alors, ayant dit tout cela, je peux vous redire aisément ce que je défendais sur cette même estrade il y a deux ans : aucun d'entre nous ne changera la géographie de la Russie, elle sera toujours sur le sol européen. Et aucun d'entre nous ne pourra conjurer ce qui est aujourd'hui une fatalité. Mais notre dilemme, c'est qu'il n'y aura pas de paix durable et complète sur notre continent sans que nous ne sachions embrasser la question russe, mais de manière lucide, sans aucune complaisance et c'est une réalité. Et c'est bien dans cet esprit-là qu'il nous faut continuer d'avancer, sans facilité. C'est ce qui a d'ailleurs conduit mon action, mes expressions depuis le début de ce conflit et avant, pas de facilité, pas de naïveté, une vraie détermination, la force quand nous devons l’avoir, mais aussi le courage du réengagement du dialogue pour trouver des solutions durables. Mais très clairement, aujourd'hui, l'heure n'est pas au dialogue parce que nous avons une Russie qui a choisi la guerre, qui a choisi d'intensifier la guerre et qui a choisi d'aller jusqu'au crime de guerre et à l'attaque des infrastructures civiles. 
Alors, la conclusion de court terme que nous devons tirer de ce schéma est simple : la Russie ne peut, ni ne doit gagner cette guerre, et l'agression russe doit échouer parce qu'on ne peut pas accepter la banalisation du recours illégal à la force. Parce que sinon, c'est toute la sécurité européenne, mais plus généralement, la stabilité mondiale qui serait remise en cause. C'est pour cela que nous avons, avec nos partenaires européens, américains et plusieurs autres, depuis le début, été aux avant-postes de cette sécurité et de ce soutien. Des sanctions : dix paquets de sanctions prises par les Européens sur la Russie depuis le début, et soutien militaire, économique, humanitaire à l'égard de l'Ukraine et de son peuple avec des conférences de soutien sur les infrastructures civiles des équipements qui ont été transférés, des financements et une mobilisation de tout le temps. Et merci Monsieur le secrétaire général pour tout le travail fait. 
La France a privilégié à chaque fois les secteurs de plus forte valeur ajoutée, compte tenu des attentes ukrainiennes, l'artillerie, la défense antiaérienne en particulier, avec aussi un programme de formation pour des milliers de soldats. C’est pourquoi, dans le même temps, nous avons assumé également de renforcer pour ce qui nous concerne, en particulier en Roumanie, en Estonie et dans le ciel européen, notre défense du flanc est de l'OTAN, mais également en renforçant notre présence en Méditerranée où notre groupe aéronaval participe à la réassurance. 
Ça, c'est la stratégie assumée dès les premiers jours du conflit. Parce que ce renforcement, par exemple sur le sol roumain, nous l'avons traduit en actes et sur le sol dès la fin du mois de février 2022. Et c'est ce que nous allons continuer et renforcer. Parce qu'au moment où je vous parle, ma conviction est que nous devons absolument intensifier notre soutien et notre effort pour aider à la résistance du peuple et de l'armée ukrainienne et leur permettre de mener la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux conditions choisies par l'Ukraine, ses autorités et son peuple. Et donc bien qu’espérant, si je puis dire, être surpris par la paix, nous sommes prêts à intensifier aujourd'hui car les semaines et les mois qui viennent sont décisifs, et nous sommes prêts à un conflit prolongé. 
En disant cela, je ne le souhaite pas, mais surtout, si nous ne le souhaitons pas, nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans cet effort. Et c'est ainsi que la France s'inscrit dans celui-ci. Voilà à la fois l'état d'esprit, la détermination, la volonté qui est la nôtre aujourd'hui aux côtés de l'Ukraine, car c'est le seul moyen de faire revenir à la table des discussions de manière acceptable — la Russie — et de construire une paix durable, c'est-à-dire au moment et dans des conditions qui seront choisies par les Ukrainiens. 
Ayant dit cela, je souhaitais lancer quelques appels en ce moment à mes amis européens et qui viennent compléter et poursuivre ces quelques convictions que je viens de partager. 
Le premier appel, c'est un appel à réinvestir massivement dans notre défense. Si nous, Européens, voulons la paix, nous devons nous en donner les moyens. La France prend sa part après une Revue nationale stratégique que j'ai présentée en novembre dernier, le Gouvernement vient de soumettre à la représentation nationale un projet de loi de programmation militaire qui portera notre budget sur la période 2024-2030 à 400 milliards d'euros, soit 100 milliards d'euros de plus que sur la période précédente. C'est une augmentation considérable et les Européens ont besoin de faire cet effort. Mais réarmer, c'est aussi renforcer la base industrielle et technologique de défense, faire vivre et amplifier tous les mécanismes que nous avons développés récemment, notamment à travers l'agenda dit de Versailles il y a presque un an. De nombreux États qui voudraient aider à armer l'Ukraine dépendent aujourd'hui parfois de décisions de pays non européens, et de beaucoup d'industriels non européens. Et si l'Europe veut pouvoir défendre l'Europe, elle doit aussi s'armer, profiter de l'interopérabilité de l'OTAN, mais accélérer sa capacité à produire sur le sol européen. 
Je souhaite donc que nous adoptions avant l'été un ambitieux programme européen d'investissement de défense et, dans l'immédiat, que nous tirions le meilleur parti du Fonds européen de défense. 
Ce sont aussi nos cadences qu'il faut revoir ; entre Européens, nous devons regarder comment produire plus et plus vite et cette économie de guerre que dès le printemps nous avons voulu renforcer en France, nous devons aller encore plus loin, aller vers plus de standardisation, plus de simplification et le faire en Européens. 
Le second appel est un appel à prendre en compte le facteur nucléaire dans cette crise. Chacun, au cours de l'année écoulée, a pu mesurer l'importance d'un des non-dits de ce conflit, oserais-je dire parfois par certains d'un des trop-dits de ce conflit, l'arme nucléaire. 
L'agression russe a été menée à l'ombre de la dissuasion et la dissuasion a constitué un élément important de l'autre côté de la protection des alliés. Cette situation est un rappel à l'ordre sur l'importance du rôle que joue et doit continuer de jouer l'arme nucléaire dans l'Union européenne et dans l'OTAN. 
La dissuasion française occupe une place spécifique qui contribue en Europe, de même que celle du Royaume-Uni, au renforcement global de la sécurité de l'Alliance. Évidemment, nos alliés américains jouent un rôle essentiel aussi à cet égard et je souhaite que nous réaffirmions le caractère nucléaire de l'Alliance atlantique et que nous en tirerions toutes les conséquences dans l'ensemble des enceintes internationales. Je souhaite également réitérer mon offre formulée à l'École de guerre en février 2020, d'un dialogue avec les partenaires européens qui le souhaitent sur la dissuasion nucléaire française et la conception qu'a la France de la dimension européenne de ses intérêts vitaux. 
Mon troisième appel est un appel à repenser notre doctrine de sécurité pour assurer la place de l'Europe dans toute future discussion de maîtrise des armements. Un exemple qui me frappe en particulier concerne les missiles de portée intermédiaire et j'avais l'occasion d'ailleurs, lors d'un des Sommets fin 2019 de l'OTAN, Olaf s’en souvient sans doute, de souligner la situation ubuesque dans laquelle nous nous trouvions. Les États-Unis, avec une autre administration, décidant de sortir de certains traités que les Russes, depuis des années, ne respectaient plus, qui concernaient notre sol sans que nous ne soyons partie prenante. 
Cette situation, en quelque sorte de minorité géopolitique des Européens, nous devons en sortir. Il s'agit de la sécurité de l'Europe. Nous devons la penser, nous devons la produire, nous devons la négocier, nous devons l'assurer, avec nos alliés de l'OTAN, mais aussi en tant qu'Européens. Les armes, je le disais, de portée intermédiaire, étaient régies par le traité sur les forces nucléaires intermédiaires. La France n'était pas partie à ce traité. Nous en avons respecté les dispositions, puis nous avons constaté qu’il n’y avait plus aucun traité qui couvrait ce risque. Je pense qu'aujourd'hui, nous devons en tirer toutes les conséquences, ce serait un ajout légitime au dispositif de protection de l’Europe, de raviver des négociations en ce sens. 
Ensuite, l'Europe doit prendre sa place à la table des futures négociations sur ce type d'instruments. Et ce sujet rejoint aussi le sujet plus général soulevé à juste titre par le Chancelier Scholz de la défense aérienne du continent. Et je pense que c'est un bon débat qui a été posé par le Chancelier. C'est pourquoi, je souhaite qu'avec nos partenaires allemands, italiens, britanniques et tous ceux qui souhaiteront s'y joindre en Europe, nous puissions lancer à Paris une conférence sur la défense aérienne de l'Europe, qui permettra d'aborder ce sujet sous l'angle industriel, avec la participation de tous les industriels européens qui ont des solutions à offrir, mais aussi sous l'angle stratégique, et je dirais peut-être d'abord sous l'angle stratégique, en incluant la question de la dissuasion et celle de la frappe dans la profondeur. 
C'est à la condition de ce réarmement mental et matériel que nous permettrons, je le crois, à l'Europe de tenir toute sa place dans les futurs arrangements de sécurité. 
Mon quatrième appel est un appel à imaginer quels genres de mécanismes permettront durablement d'éviter le cycle d'agression qu'a connu notre continent ces dernières décennies. Nous aurons besoin pour l'avenir d'un cadre qui redonne de la transparence, de la prévisibilité sur le continent, qui doit respecter des principes simples : l'inviolabilité des frontières et la souveraineté des États. Réaffirmer le rôle stabilisateur de la dissuasion en Europe. Rétablir un équilibre des forces sur le continent. Rétablir une architecture crédible de maîtrise des armements permettant de ramener progressivement l'équilibre des forces au niveau le plus bas possible, et enfin, mettre en place un cadre de règlement des crises et des conflits prolongés sur le continent, en s'inspirant peut être des structures existantes comme l’OSCE. 
Évidemment, l'Europe doit être au cœur de tout cela. Et comme vous le savez, je n'ai pas l'Europe dogmatique. Il y a bien sûr l'Union européenne, mais nous devons penser à une Europe plus large. Celle que nous avons commencé d'élaborer à travers la communauté politique européenne, qui aura un rôle spécial à jouer à cet égard, incluant des puissances qui ont parfois choisi de quitter l'Union européenne mais restent ancrées dans les intérêts géopolitiques de l'Europe. Des puissances qui n'ont jamais rejoint l'Union européenne mais sont nos partenaires de sécurité et d'énergie et de tant de sujets et des puissances qui aspirent à rejoindre l'Union européenne, peut-être, et je l'espère, la rejoindront, mais qui aujourd'hui sont à ses confins. Et donc, de la Norvège à nos amis britanniques en passant par les Balkans occidentaux jusqu'à la Moldavie et l'Ukraine. Cette Communauté politique européenne est un cadre géopolitique pour permettre de prévenir ces crises et d'en penser le cadre et l'architecture. Et je veux à cet égard, redire notre soutien à la présidente moldave Maïa SANDU, qui aura organisé la prochaine réunion de la Communauté politique européenne et qui a à vivre tant et tant de défis. 
Nous avons besoin de bâtir un nouvel espace de coopération sur notre continent et à cet égard, l’OTAN joue un rôle clé et je crois que ces derniers mois ont permis de montrer que tous ceux qui croyaient qu’une Europe de la défense plus forte, qu’un renforcement du pilier de défense européen était une menace à l’OTAN ont bien compris qu’il ne faisait que renforcer notre alliance transatlantique parce que tout ça s'est fait en parfaite intelligence avec nos partenaires Américains, Canadiens et au-delà et que nous avons montré notre volonté de partager des objectifs stratégiques communs. 
Enfin, je voudrais lancer deux derniers appels très rapides à l'ensemble des partenaires européens. Le cinquième appel, c'est qu'au-delà de ce conflit, aujourd'hui, nous devons continuer d'agir ensemble sur d'autres formes de conflictualité qui sont déjà en train de nous toucher et peuvent nous menacer. Le risque que nous avons tous à vivre, c'est d'aider, comme nous devons le faire l'Ukraine, d'intensifier, d'être face à des défis géopolitiques majeurs dans les prochaines semaines et les prochains mois, mais d'avoir à faire face aussi à de nouvelles formes de conflictualité dans des espaces nouveaux. 
N'oublions pas le cyber, le spatial, les espaces maritimes et les vulnérabilités de nos démocraties en matière de désinformation et de déstabilisation. Ces risques-là seront utilisés, et ces espaces-là seront utilisés peut-être par la Russie ou par d'autres puissances autoritaires qui, dans ce contexte, chercheront à nous déstabiliser. Et donc, nous devons renforcer notre coopération, nos investissements, nos capacités à coopérer aussi dans ces champs dans la période actuelle. Et puis ma dernière remarque, mon dernier appel à tous les Européens et au-delà, je dirais, c'est un appel aux Européens et aux Américains : engageons-nous aussi dans la préparation de la paix. 
A court terme, nous devons être forts, montrer que nous sommes forts et déterminés derrière l'Ukraine et prêts à l’être dans la durée. Mais nous devons dès maintenant préparer les termes de la paix. C'est notre responsabilité. Ce n'est pas un esprit de compromission, c'est un esprit de responsabilité. Cette paix sera d'autant plus possible et crédible si nous sommes forts aujourd'hui et si nous savons l'être dans la durée. Mais nous devons en préparer les termes et le faire, c'est le faire en réengageant celles et ceux qui aujourd'hui en Asie, dans le Pacifique, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine, ne pensent pas tout à fait dans les termes que je viens d'expliquer, et qui malgré ce que je disais au début de mon propos, continuent de dire: « il y a des doubles standards, vous dépensez énormément pour l'Ukraine et vous continuez de ne pas dépenser pour nous. Vous vous battez avec beaucoup de force contre la guerre, là, pas suffisamment contre la pauvreté chez nous. On a une guerre chez nous depuis des décennies, vous n’en avez pas fait le 100ème ! » Sachons les entendre. Donc il nous faut réengager diplomatiquement toutes ces géographies pour les convaincre de rejoindre notre effort de pression sur la Russie et de préparation de la paix. C'est notre responsabilité et il faut le faire en conjurant en particulier cette espèce de récit du double standard qui s'installe. 
C'est pourquoi, au moment même où nous faisons tous ces investissements, j'appelle les Européens, les Américains, tous les membres du G7 et au-delà, du G20, à nous accompagner sur la reconstruction d'un partenariat Sud-Nord pour nous permettre de repenser les termes de la solidarité internationale et investir massivement vers les pays qui en ont besoin pour leur santé, leur éducation, la lutte contre l'insécurité alimentaire et pour permettre précisément de redonner de la crédibilité à tous les pays riches qui doivent réengager beaucoup d'émergents, de pays à revenu intermédiaire, de pays en voie de développement dans cet effort en leur montrant qu'au moment où nous défendons nos principes, où nous voulons une paix juste et durable aux conditions des Ukrainiens en Ukraine, nous ne les oublions pas et nous voulons un monde plus juste, capable de faire face aux défis climatiques et à ses conséquences, chez eux comme ailleurs. Cette responsabilité est indispensable et ne l'oublions pas, la réponse à ce nouveau contexte géopolitique doit passer par un investissement militaire, doit passer par une fermeté, mais aussi une capacité à nous engager sur une paix crédible, et à nous engager sur une politique de solidarité redoublée. 

> [Déclaration conjointe avec Andrzej Duda, Président de la Pologne, et de Olaf Scholz, Chancelier d'Allemagne.
Nous allons travailler ensemble ce soir, comme nous le faisons depuis le début dans ce format, en effet dit de Weimar, qui va nous permettre d'avancer d'abord sur le soutien à l'Ukraine, le soutien militaire, économique, humanitaire que nous conduisons depuis le premier jour. Et je pense que nous avons montré collectivement, Européens, notre efficacité en la matière. 
Je pense qu'il est important ce soir de pouvoir regarder tout ce qui est utile de faire dans les prochains jours et les prochaines semaines à cet égard. Et donc, une discussion qui sera à la fois militaire et géopolitique. 
La deuxième chose, ce sont évidemment les sanctions à la Russie pour stopper l'effort de guerre. Notre Europe, et nous y avons joué un rôle important, a pris dix trains de sanctions, ce qui était inédit, en réagissant vite et en sachant se coordonner et préserver son unité et évidemment les sujets de justice également face aux crimes de guerre sont importants pour nous trois, et donneront lieu à des discussions ce soir. 
Dans le même temps, nous nous coordonnerons sur également les sujets économiques et d’industrie de défense parce que nous avons à cœur, tous les trois, dans ce contexte, de pouvoir protéger notre Europe, de le faire en croyant dans une Europe de la défense qui est une composante non concurrente, mais constitutive de la force de l’OTAN. Et nous l’avons aussi montré en renforçant très fortement notre investissement commun dans le flanc Est de notre alliance. Cette réunion sera aussi importante pour préparer les prochaines étapes : la venue du président BIDEN en Pologne ; évidemment les un an de conflit et de l’agression Russe ; les prochaines étapes militaires et politiques ; les conseils européens à venir ; et le sommet de l’OTAN qui se tiendra à Vilnius dans quelques mois, sur lequel là aussi, nous avons à coordonner notre position et à préparer cette unité. 
En tout cas, je pense que tout particulièrement dans ce contexte, mais plus généralement, ce format dit de Weimar et notre alliance, nos discussions à trois sont de grandes importances.

> 10 ans. 25 000 start-ups. 500 000 emplois directs. Très fier de la French Tech qui transforme le pays, change la vie de nos compatriotes. Avec France 2030, nous irons encore plus loin !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Je salue l’accord trouvé par les partenaires sociaux sur le partage de la valeur : nous le transcrirons dans la loi. C’est un sujet essentiel pour donner du sens au travail et l’envie aux salariés de s’investir dans leur entreprise. Je me réjouis que Renaissance s’en saisisse.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Notre politique économique de baisse des impôts donne des résultats :
- 1,6 million d’emplois créés en 5 ans,
- Un chômage au plus bas,
- Nous avons plus d’usines qui ouvrent que d’usines qui ferment,
- Nous aurons une croissance modeste mais positive en 2023.

> Valoriser le travail et partager équitablement la valeur doit être une fierté française que nous devons continuer à porter.

> [Accord trouvé entre partenaires sociaux sur le partage de la valeur en entreprise] Nous respecterons cet accord qui est un bon accord et qui est même historique pour tous les salariés des PME
L'avancée historique de cet accord entre les partenaires sociaux c'est de rendre obligatoire, pour toute PME qui a fait des profits importants au cours des trois dernières années, soit un accord d'intéressement, soit un accord de participation, soit le versement d'une prime défiscalisée.

> [Inflation] Il faut arrêter de jouer avec les peurs des Français. Il n'y aura pas de mars rouge pour le portefeuille des Français, tout comme il n'y a pas eu de décembre noir. Toutes les couleurs vont y passer, ce n'est pas la réalité.
D'ici l'été prochain, l'inflation devrait refluer et il n'y a aucune raison que les prix s'enflamment en mars.
L'inflation devrait commencer à baisser dans notre pays d'ici l'été prochain. Vers la mi-2023, l'inflation devrait refluer dans notre pays sauf événement international majeur, lié notamment à la guerre en Ukraine qui est suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de toutes nos têtes. (…) Nous devrions, à partir de 2024, retrouver un cycle de croissance puissant, notamment autour de la décarbonation de l’économie et de la transition climatique.

> [La taxation des géants du numérique] Aujourd’hui les choses sont bloquées, notamment par les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et l’Inde. Nous plaiderons pour un déblocage de la situation mais les chances de succès sont mince.
Je rappelle que nous avons toujours indiqué que si les pays du G20 et de l’OCDE n’étaient pas capables de se mettre d’accord pour une mise en œuvre pratique de la taxation digitale, nous plaiderions pour sa mise en œuvre européenne. Je pense que nous y sommes 

> [Réforme des retraites] Nous avons voulu mener un vrai débat sur l’avenir de notre régime de retraite par répartition. À la place, nous avons eu droit au silence du RN, à l’obstruction et aux menaces de LFI.

> [Réforme des retraites] Je suis stupéfait de l'irresponsabilité des oppositions qui ne voient pas la réalité et ne savent pas ce qu'est une dette, un déficit, une entreprise.

> [Réforme des retraites] Soit nous travaillons tous collectivement davantage, soit la France va s'appauvrir", lance-t-il encore, défendant une nouvelle fois le report de l'âge de départ à la retraite.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Dans quelques jours, cela fera un an que la Russie a agressé l’Ukraine et violé les principes les plus fondamentaux de la Charte des Nations unies,- qu’elle est censée faire respecter en tant que membre permanent du Conseil de sécurité-, violé aussi ses propres engagements, -ceux qu’elle avait pris à la dissolution de l’Union soviétique. Et un an qu’elle pratique, en Ukraine, les exécutions, la torture, le viol, les déportations d’enfants. Un an qu’elle bombarde les civils, qu’elle commet des crimes de guerre et, sans doute, des crimes contre l’humanité.
Alors notre message, aujourd’hui, est simple : nous lui demandons d’arrêter, de retirer ses troupes et de respecter la souveraineté de l’Ukraine, qui est un pays indépendant. Ce message, la communauté internationale le répétera aux Nations unies cette semaine, à l’Assemblée générale.
Ici, aujourd’hui, nous allons rappeler notre soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra. Nous allons utiliser, et c’est une nouveauté, le mécanisme de la facilité européenne de paix pour permettre des achats directs de munitions européennes pour l’Ukraine. Puis, nous allons aussi avancer sur le contenu du dixième paquet de sanctions - car c’est déjà le dixième - de façon à ce qu’il puisse être adopté cette semaine, avant le 24 février.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je souhaite que l’on n’oublie pas la Moldavie. La Moldavie qui est fragilisée par la guerre que mène la Russie en Ukraine, bien sûr, et qui est aussi l’objet de tentatives de déstabilisation. Donc nous serons vigilants et nous serons à ses côtés.

> [Iran] Je voudrais dire quelques mots sur l’Iran, qui fait partie de l’ordre du jour des travaux du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Nous devons maintenir la pression parce que la répression se poursuit et nous le ferons, aujourd’hui, en adoptant un nouveau paquet de sanctions contre des responsables de la répression, y compris des ministres iraniens responsables de la répression.
J’appelle enfin votre attention sur les informations de presse qui font état d’un éventuel enrichissement d’uranium par l’Iran au-delà de 80%. Nous sommes en contact avec nos partenaires à ce sujet. Nous sommes en contact avec l’AIEA qui, peut-être, aura des informations plus précises. Il va de soi que si ces informations de presse étaient confirmées, avérées, cela constituerait un élément nouveau et extrêmement préoccupant.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Un an de guerre d'agression russe en Ukraine, un an d'échecs.

> [Arménie] La mission d'observation européenne est désormais déployée en Arménie et opérationnelle; elle comprend des personnels français

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> L'idée du partage de la valeur est une proposition d'équilibre, de sens commun, de gauche et de droite, de concertation et de solidarité.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> L’objectif fixé par Emmanuel Macron d’avoir 500 start-ups deeptech par an d’ici à 2030 est particulièrement ambitieux, mais est à notre portée au regard du potentiel de notre recherche et de son impact sur la société !

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> De la neige, dans 20, 30 ans il y en aura de moins en moins. Les stations de montagne doivent s'y préparer pour s'adapter au changement climatique.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Retour de Berlin où nous venons de lancer un fonds européen de soutien aux cinéastes ukrainiens avec mes homologues d’Allemagne et du Luxembourg. Dix autres pays nous ont rejoint! Cette guerre est aussi culturelle. Groupons nos forces pour faire entendre la voix des artistes!

> Toutes les chaînes de télévision -publiques comme privées- ont des obligations à respecter. C’est la loi qui les fixe. C’est le rôle de l’ARCOM, autorité indépendante, de veiller à leur respect. C’est mon rôle de rappeler le droit et les faits. Rien que le droit et les faits.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La préparation du Pacte des solidarités continue. Les meilleures solutions viennent du terrain et c’est la société dans son ensemble qui se mobilise contre la précarité et pour les solidarités.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Construire l'avenir de nos concitoyens dans les quartiers de la Politique de la ville, c'est d'abord ramener les services publics au plus près de ses habitants.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> Echange avec des entreprises de la montagne. Depuis mai 2021 et le Plan Avenir Montagnes, le gouvernement les accompagne dans leurs transitions touristiques et écologiques. Ensemble, mobilisés aussi pour préserver la vitalité du ski, pépite de notre sport et notre patrimoine.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Cette aide universelle d’urgence [votée par le Parlement] c’est pour toutes ces femmes victimes croisées, écoutées, accompagnées quand j’étais magistrate. C’est aussi pour celles que je n’ai vues qu’en photo car il était trop tard.

> Parce que le secteur du numérique ne peut se passer de 50% des talents, il faut soutenir l’accès des filles dans ces filières.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Notre conviction est que le profit n'est pas que pour les patrons ou les actionnaires, ça doit aussi être pour les salariés

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Il n'y a pas si longtemps, on entendait encore que «startup industrielle» était un oxymore. Nouveau démenti par la promotion 2023 du Next 40 - French 120, qui démontre le nombre, la vitalité, la croissance et l’innovation des startups industrielles françaises ! Bravo!

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Félicitations aux entreprises lauréates du Next40 et FT120 ! Avec des dizaines de milliers d'emplois créés dans tous les territoires, leur réussite est une fierté nationale. Un grand succès français, un succès pour tous les Français.

> Sous le quinquennat d'Emmanuel Macron, la France est devenue l'écosystème d'innovation en Europe le plus attractif et le plus dynamique. Et c'est du concret : 500 000 emplois créés, 3 Français sur 5 qui utilisent ces solutions.

> Les fake news sont l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur nos démocraties. La liberté de presse, son indépendance et son pluralisme sont essentiels.

> C'était un engagement d'Emmanuel Macron: nous le faisons. Avec le filtre anti-arnaque, nous préviendrons les arnaques aux faux SMS et garantirons à tous les Français la cybersécurité du quotidien.

> Restreindre l'accès aux sites pornos, faire respecter les limites d'âges des réseaux sociaux, permettre aux parents de contrôler le temps passé sur les écrans : la France sera bientôt le 1er pays à imposer le contrôle parental par défaut sur tous les appareils.

> Intelligence artificielle : nous investissons massivement pour en garder la maîtrise plutôt que de la subir. Nous créons un cadre européen de confiance pour accélérer son développement.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Dans la droite ligne des engagements des partenaires sociaux, nous nous battrons pour que le travail paye mieux pour tous les Français.

> Les préfectures sont des relais essentiels de l’action du gouvernement, au plus près du terrain. Dans leur quotidien comme face à la hausse des prix de l’énergie, leur mobilisation est totale pour accompagner nos entreprises, notamment les plus petites, dans leurs démarches.

> Face aux changements et pour continuer d’être un pôle d’attractivité touristique à part entière, la montagne doit développer un tourisme 4 saisons. État, collectivités et acteurs privés sont mobilisés pour poursuivre cette transition nécessaire.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Nous avons fixé un objectif de 100 000 bornes électriques sur l’espace public, nous y arriverons au premier semestre 2023 ! (…) D’ici fin mars, toutes les aires d’autoroute seront équipées en bornes ; d’ici juillet, 100 000 bornes seront déployées dans l’espace public.

> Faire de la transition écologique une priorité, c'est aussi soutenir les entreprises françaises qui permettent le déploiement des bornes de recharge électrique partout sur le territoire

> J'ai pris l'engagement que nous rétablirions le service dans les métros et les bus en Île-de-France au printemps, notamment grâce à un recrutement massif et inédit.

> D’ici les JO, au bénéfice des Franciliens et des Français, il y aura des lignes de métro et de RER supplémentaires qui amélioreront le quotidien dans les transports en commun.

> Nous serons prêts pour les JO de 2024. En avril, on pourra avoir rétabli dans le métro parisien une situation normale. On forme les gens jour et nuit en ce moment, c'est inédit!

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> [Fin de vie] La phase de délibération est terminée, le travail de réflexion de la Convention citoyenne se poursuit autour de nouveaux aspects du débat jusqu’au 19 mars. Merci à tous les citoyens participants.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> absolue nécessité de lutter contre les violences physiques et sexuelles à l'encontre des personnes handicapées. Je veux que nous avancions rapidement sur ces sujets avec des réponses concrètes dans les prochains mois. J'y serai très vigilante.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)

> Le covid19 nous a confirmé 3 tendances de fond :
- la périurbanisation s’accélère
- les littoraux sont de plus en plus attractifs
- les villes les plus denses se vident.
Mais il en a ajouté une quatrième : les territoires ruraux connaissent un regain d’attractivité !
J’ai décidé d’engager un effort inédit en associant davantage encore la recherche à nos décisions :
- Création d’un conseil scientifique pour la ruralité
- Nouveaux lauréats du programme POPSU Territoires
- Création d’un palmarès des étudiants et chercheurs de la ruralité.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Informer, former, signaler : 3 leviers essentiels pour mieux repérer les violences et prendre en charge les enfants victimes.

> J’ai échangé avec L’Arcom

et la CNIL, autorités de régulation et de contrôle, pour faire le point sur la vérification de l’âge à l’entrée des sites porno. Des solutions existent, les éditeurs doivent les mettre en œuvre. Être en conformité avec la loi n’est pas une option !

> J’appelle nos concitoyens à agir. Lorsque vous tombez sur une image pédopornographique, il faut saisir la plateforme Pharos.

> Tolérance zéro. Nous sommes pleinement mobilisés pour lutter contre la pédocriminalité. La création d’un office central de police judiciaire dédié aux violences faites aux enfants est une avancée majeure.

 

Sonia Backès (secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> C'est grâce à l'action quotidienne des élus locaux que fonctionnent nos institutions. Agresser un élu local, c'est s'en prendre à la République. Ces agressions sont inacceptables et doivent cesser !

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Il y a 5 ans, le journaliste Ján Kuciak et sa fiancée Martina Kušnírová, deux jeunes gens dévoués à l’intérêt général, étaient assassinés. Je m’associe à l’hommage rendu à leur mémoire et exprime ma sympathie envers leurs familles, collègues et amis.
Nous sommes mobilisés en France comme en Europe pour soutenir le journalisme d’investigation, le pluralisme des médias et la lutte contre la corruption et la désinformation, piliers de l’Etat de droit et de notre démocratie européenne.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Appui à la souveraineté sanitaire et alimentaire, soutien aux économies africaines, solutions pour le climat : le partenariat entre la France, l’Europe et l’Afrique est riche, global et basé sur le respect mutuel.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> C'est signé! 50 millions de pneus sont mis sur le marché chaque année. Ce décret:
- Fin des dépôts sauvages
- Reprise gratuite des pneus du secteur agricole
- Développement de pneus reconditionnés.
Avec cette filière d’économie circulaire : 600.000 tonnes de déchets revalorisées!

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Certains privilégient désormais la lutte contre les riches à la lutte contre le chômage et la précarité. Une société qui va vers le plein emploi, c'est une chance. Mais c'est aussi, pour nous, de nouvelles responsabilités. Allons vers le « travailler mieux » et le juste emploi.

> Il faut que le travail paie plus. Il faut que le travail paie mieux. Je l'ai entendu lors de chacun de mes déplacements. Cette attente était au cœur des consultations menées par Renaissance et des échanges entre partenaires sociaux. Nous l'inscrirons désormais dans la loi.

> Le Parlement européen a adopté une position forte pour une nouvelle politique industrielle européenne, grâce au travail acharné de Renew Europe. C'est une victoire pour les centristes pro-européens. Nous serons un partenaire solide dans la lutte pour construire une nouvelle stratégie industrielle, verte, qui répond aux attentes des citoyens européens.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> «Faire passer sa propre médiocrité pour la raison du peuple». (Sophia Aram). Personne n'a le droit d'avilir à ce point notre Assemblée Nationale. Le combat politique n'est pas un combat de rue. Et justement la rue, elle, s'est montrée plus digne que tous les Mélenchonistes !

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> L'UE a construit la paix sur le continent mais ne nous a pas préparés à rivaliser dans un monde confronté. La souveraineté européenne consiste à nous donner les instruments pour défendre la sécurité et les intérêts des citoyens européens, avec nos alliés mais seuls si nécessaire.

> Information, commerce, énergie: les États autoritaires utilisent notre ouverture et armement les dépendances pour exercer une influence sur nos démocraties. Nous devons construire les outils européens pour nous défendre et rivaliser, au pays et à l'étranger.

> Nous devons soutenir l'Ukraine jusqu'à la victoire. Non seulement pour l'Ukraine, mais aussi parce que nous devons montrer à nos partenaires d'Europe centrale que nous les soutenons contre la menace russe. C'est pourquoi la France a augmenté sa présence de l'OTAN en Pologne, en Roumanie, en Lituanie et en Estonie.

> L'agression de la Russie sur l'Ukraine appelle à un réarmement générationnel de l'Europe, comme Emmanuel Macron l'a demandé. Un réarmement intellectuel et matériel. La France double son budget de défense entre 2017 et 2030.

> Une organisation est aussi forte que ses liens les plus faibles et ses membres de la frontière. Je ne suis pas un fédéraliste: la diversité de l'UE est sa force. Mais cela signifie que nous devons protéger les membres contre les menaces et les risques étrangers:
- Lituanie lorsqu'elle est sous pression par la Chine;
- Italie et Grèce sur la migration.

> L'UE doit soutenir son industrie et la transition verte contre le protectionnisme étranger. Pas de tabou ou de naïveté. Ça signifie:
- Règles de réforme sur les aides d'État et la concurrence.
- Une sérieuse conversation euro-américaine sur la coordination économique, en particulier sur la Chine.
- Réformer le marché européen de l'énergie.

L’administration américaine porte une responsabilité lourde sur le sujet. Convaincue que la Russie avait déjà pris sa décision, elle a délaissé la diplomatie comme la dissuasion.
Bien sûr les renseignements américains ont eu raison sur l’imminence de la guerre. Mais traitant le renseignement comme une science exacte plutôt que l’anticipation d’une décision politique qui aurait pu être dissuadée, Washington s’est enferré dans un fatalisme complet.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La visite de Biden à Kiev est un message clair envoyé au monde et à la Russie : le soutien des États-Unis est indéfectible. Celui des Européens l’est également. Ensemble, intensifions les livraisons d’armes et les sanctions pour aider l’Ukraine.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie mène des crimes de guerre répétés contre la population ukrainienne. (…) Les termes de Kamala Harris qui parle de crime contre l'humanité, je peux les faire miens.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie ne peut et ne doit pas gagner la guerre! Pour cela nous devons donner tous les moyens militaires à l’Ukraine de résister et de recouvrer sa pleine souveraineté.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Hélas, aujourd’hui Vladimir Poutine est le seul interlocuteur qui existe.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Pour aider l’Ukraine à gagner la guerre il faut intensifier et accélérer les livraisons d’armes. Depuis le début du conflit, le soutien de la France et de l’Union Européenne à la résistance ukrainienne ne faiblit pas et se renforce.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les viols, les massacres, les civils ukrainiens enlevés de force y compris des enfants, ne sont pas les actes isolés de quelques soldats russes égarés. Il s’agit d’une stratégie de terreur pensée et délibérée. Les commanditaires et les exécutants de ces crimes devront être jugés !

En l’état, les athlètes russes n’ont rien à faire aux Jeux Olympiques de Paris. De nombreux athlètes russes appartiennent au club de l’armée russe. Cette même armée qui commet des crimes de guerre en Ukraine

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut demander des comptes à Auchan.

> Pour que l’Europe soit en mesure de se défendre, elle doit se réarmer et renforcer sa base industrielle de défense. C’est l’appel lancé par le Président Emmanuel Macron à nos partenaires Européens

 

David Amiel (député)
> Ce que ne comprend pas Sandrine Rousseau (et ceux qui pensent comme elle) c’est que seuls ceux qui ont du « fric » peuvent se moquer de la croissance. C’est une vision élitiste et anti-sociale de l’écologie. Le contraire de l’écologie populaire, innovante qu’il faut défendre.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Bernard Guetta
> [Opinion: «Billard chinois»]
Elle y trouverait trois avantages. Si le plan de paix qu’elle entend présenter en fin de semaine ouvrait réellement une perspective de règlement en Ukraine, la Chine éviterait un ralentissement brutal des échanges internationaux dont son économie et sa stabilité politique pâtiraient gravement. Pour elle, l’enjeu est vital mais ce n’est pas tout.
Si elle réussissait à faire taire les armes en Europe, la Chine se hisserait du même coup – deuxième avantage – au rang de puissance essentielle, non plus seulement économique et militaire mais également politique. Son poids international en serait si considérablement renforcé que c’est dès le premier quart de ce siècle – troisième avantage – qu’elle se placerait au même rang que les Etats-Unis en devenant l’autre des deux superpuissances.
C’est dire que le chef de sa diplomatie, Wang Yi, a ouvert une vraie partie en se rendant, la semaine dernière, à Paris puis à la Conférence de Munich avant d’aller cette semaine à Moscou mais de quelles cartes la Chine dispose-t-elle ?
Elle ne pourra rien imposer à personne et certainement pas du jour au lendemain. Il est même bien possible qu’elle commence par échouer. Il n’est pas même impossible qu’elle décide alors d’approfondir son rapprochement avec le Kremlin mais, outre que ce ne serait pas son intérêt, la Chine a deux atouts maîtres.
Le premier est de pouvoir exercer une pression décisive sur Vladimir Poutine. Non seulement elle peut le menacer d’en faire un homme seul sur la scène internationale en en venant à condamner l’agression commise contre l’Ukraine mais elle peut aussi causer de graves dommages à l’économie russe en n’achetant plus le pétrole que l’Europe a mis sous embargo. Le président russe ne peut, autrement dit, pas ignorer le seul allié qu’il ait au Conseil de sécurité des Nations-Unies et le peut d’autant moins que le plan de paix chinois dont les grandes lignes ont opportunément fuité le week-end dernier est digne d’intérêt pour toutes les parties.
D’un côté, les Chinois entendent rappeler au respect des principes onusiens et par voie de conséquence de l’intégrité territoriale des Etats. Si les mots ont un sens, cela signifie que la Russie devrait, à leurs yeux, se retirer de la totalité du territoire ukrainien, Crimée comprise. On comprend que les Ukrainiens se réjouissent de l’entrée en scène de la Chine mais, d’un autre côté, la diplomatie chinoise insiste sur le fait que rien ne pourrait se faire sans que les « intérêts de sécurité » de la Russie ne soient assurés.
Les Chinois légitimisent ainsi les raisons qui auraient poussé Vladimir Poutine à entrer en guerre alors même qu’il n’était en fait mu que par des visées impériales. Mieux encore, ils lui proposent un moyen de sauver la face en obtenant des garanties nouvelles lui permettant de justifier son retrait d’Ukraine, voire une renonciation à la Crimée. C’est évidemment sur cette question de la sécurité que tout va se jouer car quelles garanties de sécurité, et de qui, la Russie pourrait-elle obtenir et qui pourrait, en échange, garantir quoi à l’Ukraine qui, elle, n’est pas l’agresseur mais l’agressé ?
On voit bien ce que pourrait être l’aboutissement de tractations de coulisses puis de négociations officielles. L’Ukraine pourrait renoncer à rejoindre l’Alliance atlantique et se déclarer neutre mais obtenir un engagement de protection miliaire des plus grandes puissances militaires occidentales, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et, peut-être, Pologne. Ce n’est pas complètement par hasard que les conditions d’une telle protection sont de plus en plus débattues dans plusieurs des capitales concernées.
Something is cooking, il y a quelque chose sur le feu, mais rien de solide ne pourrait se faire sans qu’un accord de paix ne s’inscrive, au bout du compte, dans la définition d’une stabilité continentale fondée sur des garanties et contraintes s’imposant à tous, de Lisbonne à Vladivostok. On ne pourra sortir de cette guerre que par le haut. Comme la France, les Chinois l’ont compris mais on n’y est pas encore.

 

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