samedi 5 novembre 2016

Présidentielle 2017. L’union des centristes contre Nicolas Sarkozy

Bayrou, Lagarde & Morin
Nicolas Sarkozy est en passe de devenir le meilleur agent de la prochaine (r)éunion des centristes.
En mettant de côté les quelques opportunistes tels les Leroy, Sauvadet, Mercier et autres Salles, l’ensemble des déclarations venues du Centre se sont faites en réaction aux propos insultants du camp Sarkozy contre le centristes.
Si l’on excepte François Bayrou qui, cela ne lui ressemble guère, est étrangement silencieux depuis une semaine, juste après écrit sa violente diatribe contre Nicolas Sarkozy, de Laurent Hénart, à Hervé Morin, de Jean-Christophe Lagarde à Chantal Jouanno, tous les leaders qui comptent au Centre sont montés au créneau pour dénoncer la chasse aux sorcières des sarkozystes.
Ainsi, Laurent Hénart, le président du Parti radical (formation de l’UDI) dénonce la «chasse au Bayrou».
De con côté, Hervé Morin, le président du Nouveau centre (formation de l’UDI) explique, «Bayrou a commis une erreur majeure en soutenant François Hollande en 2012. Mais s'il fallait rappeler à chaque homme politique quels ont été les tourments de sa vie politique, on risquerait d'avoir des développements qui sont extrêmement longs».
Il ajoute que, selon lui, l'expression «alternance molle», utilisée par Sarkozy pour caractériser l’axe Alain Juppé-François Bayrou, «n'a pas de sens».
Quant à Jean-Christophe Lagarde qui ressent les «insultes» du camp Sarkozy «comme visant les centristes», il estime que l’ancien président de la république doit «se poser la question: pourquoi des électeurs centristes qui avaient voté pour lui en 2007 n’ont pas voté pour lui en 2012 et ne voteront pas pour lui en 2017».
En outre, pour le président de l’UDI, «On ne peut pas, en même temps rechercher les voix du Centre et de l’extrême-droite».
Mais, le plus important, pour Lagarde, c’est que «Nicolas Sarkozy est dangereux pour l’alternance».
«Si d'aventure, explique-t-il, Nicolas Sarkozy, avec son comportement, (...) avec cette division qu'il apporte dans la primaire, venait à l'emporter, nous risquons de perdre. D'abord parce que la gauche pourrait se rassembler beaucoup plus facilement contre lui que contre Alain Juppé. Et deuxièmement, parce qu'à force de rejeter des électeurs, nous risquerions d'être éliminés au premier tour. Nicolas Sarkozy est un candidat dangereux pour l'alternance parce qu'à force de diviser la Droite et le Centre, de mettre cette brutalité dans cette campagne, il aurait bien du mal à recoller les morceaux».
Enfin, revenant sur les soi-disant accords secrets entre Alain Juppé et les formations centristes dénoncés par le camp sarkozyste, il s’étonne des «propos hallucinants» d’Eric Ciotti, député des Alpes-maritimes et principal lieutenant de Sarkozy, qui «prétend qu’il y aurait des promesses de monsieur Juppé à Bayrou et à moi».
Car, il est clair: «Il n’existe pas d’accord électoraux».
Et «Essayer de faire croire qu'avec quatre parlementaires sur neuf-cent-vingt qui composent le parlement, François Bayrou va prendre en otage, va mettre sous influence Alain Juppé, c'est une vaste blague, c'est une tartufferie».

Alexandre Vatimbella



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