mercredi 6 mars 2019

Actualités du Centre. Paroles centristes: Démocratie, progressisme, sexisme, Europe, Grand débat, taxe GAFA…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Christophe Castaner (LREM, ministre)
- L’Europe n’est pas figée. Encore moins condamnée. L’Europe est un projet. Elle est une volonté. Elle est ce que nous, citoyens d’Europe, en ferons. Ne laissons pas se refermer sur nous le piège nationaliste et bâtissons ensemble un avenir de liberté, de protection et de progrès.
- [A propos d’un député FI qui affirme avoir été matraqué par le police lors d’une manifestation des gilets jaunes:] Très clairement, il me semble que ce n’est pas la place d’un député, que d’être dans un lieu interdit pour une manifestation. Que ce n’est pas l’attitude d’un député, que de provoquer nos forces de l’ordre.

Bruno Le Maire (ministre)
- La préférence européenne en matière économique, proposée par Emmanuel Macron dans sa tribune, permet de défendre nos intérêts, nos emplois et nos industries
- La taxe sur les géants du numérique est une mesure forte, attendue par les Français, qui vise à rétablir de la justice fiscale et à construire la fiscalité du 21ème siècle

Muriel Pénicaud (LREM, ministre)
Le président de la République a précisé son idée de progressisme. C’est de la liberté mais aussi de la protection, au niveau européen. C'est notamment aller plus loin sur la convergence sociale.

Benjamin Griveaux (LREM, ministre)
Nous devons renouer avec le fil de l’histoire de l’Europe.

Marlène Schiappa (LREM, secrétaire d’Etat)
- Je me réjouis que la presse mentionne Agnès Buzyn, Nathalie Loiseau, Brune Poirson, Nicole Belloubet comme potentielles têtes de liste aux européennes Pour moi, la tête de liste doit être une femme!
- Pour tout vous dire, j'ai été ravie qu'on parle de beaucoup de mes collègues femmes (...) qu'on reconnaisse les mérites et les qualités politiques des femmes de ce gouvernement.
- On est dans un pays extrêmement sexiste.
- Le gouvernement agit sans relâche contre les violences faites aux femmes. Car il est insupportable et injustifiable de penser qu’une femme, qui avait eu le courage de parler, soit retrouvée morte, chez elle, malgré sa ou ses plaintes.

Brune Poirson (LREM, secrétaire d’Etat)
L'Europe a été créée à une époque où les défis étaient totalement différents. Ils ont évolué ; il faut donc faire évoluer les institutions européennes. Et on le fera avec les citoyens européens.

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
C'est le moment. Celui de la Renaissance européenne. L'heure est venue de défendre notre liberté, de protéger notre continent et de retrouver l'esprit de progrès. Ensemble, pour l'Europe.

Pierre PERSON (LREM, député)
Aujourd'hui, Emmanuel Macron invite tous les citoyens européens à participer à une renaissance de l'Europe. Pour:
Défendre notre liberté
Protéger notre continent
Retrouver l'esprit de progrès
A nous, progressistes et fervents européens, de poursuivre cet élan!

Ludovic Mendes (LREM, député)
- Nous devons sortir de notre vision franco-française de l’Europe pour comprendre les problématiques et décisions prises avec nos partenaires européens.
- L’Europe est en train de s’effondrer. À travers sa tribune, Emmanuel Macron souhaite donner une impulsion, un nouvel élan pour réenchanter l’Europe en France et hors de ses frontières.
- Quand je rencontre les députés allemands, ils me disent, «on a besoin des discours de monsieur Macron car cela nous permet d'avancer et d'informer notre population des avancées européennes».

Philippe Berta (LREM, député)
[Extraits de la tribune «Grand débat: la démocratie qui vient» écrite avec Barbara de Vos et Serge Guérin]
- Le Grand débat peut être l'une des prémices d'une mutation plus profonde de la démocratie.
- La révolution technologique que nous vivons, et que Jeremy Rifkin théorise sur les volets numérique et énergétique avec le concept de Troisième révolution industrielle, bouleverse profondément notre économie, notre société, nos modes de vie.
Le monde bouge, il bouge vite. Et comme les années que nous vivons sont des années charnières, nous avons l'assurance de ce que l'on quitte, mais pas toujours une vision nette de l'horizon vers lequel nous nous rendons. Rappelons-nous la célèbre formule de Gramsci : «Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres.»
- Alors que la société s'articule généralement autour de trois pôles – progressiste, réactionnaire et conservateur – qui s'équilibrent, la position conservatrice devient peu confortable en ces périodes de bouleversement profond. Qui, en effet, voudrait rester dans cet entre-deux incertain? Il en ressort une radicalisation protéiforme des positions.
- Ceux que l'on nomme parfois les perdants de la mondialisation voient leurs structures traditionnelles s'effondrer sans garantie d'un horizon désirable et éprouvent un besoin de se rassurer, de se tourner vers la sécurité. Et ce besoin peut prendre des expressions extrêmement variées: on va y retrouver aussi bien le mouvement des gilets jaunes, le regain du religieux, le vote pour les extrêmes, le militantisme pour les formes familiales traditionnelles ou encore le renouveau de l'intérêt pour retrouver ses origines marqué par le succès des tests génétiques. De l'autre côté de l'échiquier, ceux qui se définissent comme tenants du progrès sont tout aussi renforcés dans leurs positions et divers dans leurs expressions, et ceci en fonction de là où ils situent le progrès: chantres de la start-up, militants du développement durable, polyglottes de la mondialisation ou autres militants d'évolutions sociétales.
- Qu'ils souhaitent le retour à une société et une économie des Trente Glorieuses, ou qu'ils souhaitent accélérer la marche vers le futur qu'ils projettent, réactionnaires et progressistes partagent le constat d'une période inconfortable d'effondrement des repères et le désir de mouvement. Au fond, c'est dans le milieu institutionnel, qu'il soit politique, bureaucratique ou technocratique que l'on trouve les derniers défenseurs du conservatisme. Parce que la constance est simple dans des structures solides. Parce que la codification et les rituels sont puissants dans les institutions. Parce que la reproduction sociale est forte dans la politique et la haute fonction publique.
- Alors que l'économie et la société, et même, paradoxalement, les tenants de la réaction ont adopté une structuration en réseau et un nouveau mode de vivre, d'agir et de penser, la politique française reste arc-boutée sur un système institutionnel rigide, jacobin, avec une conception du pouvoir d'un autre temps.
- La démocratie, si elle se contente de s'auto-conserver, avec quelques menues améliorations – un peu plus de transparence par ici, un peu moins de dépenses par là – n'a aucune chance de survie dans un environnement où tout le reste se réinvente. Il suffit d'observer, à l'échelle internationale, le poids des régimes autoritaires et l'essor des populismes.
- La réaction pourrait bien l'emporter partout, et singulièrement chez nous, si la démocratie ne trouve pas sa voie dans le nouveau monde.
- [Il faut que) le grand débat national rouvre une nouvelle forme de dialogue, un processus itératif, entre ce que les Grecs appelaient la praxis (la pratique) et la technè (l'expertise).
- Le grand débat national est bien plus qu'une réponse aux gilets jaunes, c'est une bouée de sauvetage envoyée à la démocratie. Si nous parvenons collectivement à la saisir, le chemin sera encore long pour parvenir à la démocratie représentative du XXI° siècle mais, au moins, aurons-nous une première piste. A cette aune, nous pourrons alors imaginer comment substituer l'intelligence collective à la pratique référendaire manichéenne, comment mettre en place une structure politico-administrative en réseau, comment donner toute sa force au principe de subsidiarité, comment recréer un espace public de dialogue et de décisions, comment libérer les initiatives sur les territoires. Bref, nous pourrons redonner vie à la démocratie.

Sarah El-Hairy (MoDem, porte-parole)
Lors du débat initié par FI sur la criminalisation de l'action militante, j'ai réfuté l’idée qu’il existe une forme de «criminalisation de l’action militante» mais il existe bien des militants criminels.

Nathalie Griesbeck (MoDem, députée)
Même longueur d’onde que le Président Emmanuel Macron qui redit son souhait lors de l'inauguration à Paris du Collège du Renseignement et en présence de tous les acteurs, d’étendre les compétences du parquet européenne à la lutte contre le terrorisme. Ce combat est européen.

Jean-Noël Barrot (MoDem)
[Extraits d’une tribune publiée dans Le Parsien: «Il est temps de restaurer l’utilité du Parlement»]
- Le moment est venu de restaurer l’utilité du Parlement et d’en faire un instrument au service des Français: confions aux parlementaires la charge de contrôler l’action publique. Faisons d’eux les vigies de la bonne application des lois. Ils doivent pouvoir vérifier, une fois la loi votée, qu’elle est concrètement mise en œuvre. Députés et sénateurs pourraient assurer le suivi des textes jusqu’au cœur des territoires et au sein des administrations déconcentrées de l’Etat.
- Donnons aussi aux parlementaires le temps et les incitations à s’investir pleinement dans l’évaluation des politiques publiques. C’était l’un des objectifs du projet de loi constitutionnelle. Les députés et sénateurs doivent pouvoir interroger le gouvernement sur l’exécution et la performance des politiques qu’il mène. Ces débats doivent être suivis de décisions : prorogation des dispositifs qui atteignent leur objectif, abrogation des autres. Ouvrons enfin aux parlementaires l’accès aux données nécessaires à l’évaluation, notamment celles collectées par les administrations. Elles sont indispensables à un travail d’analyse des politiques publiques. Pour faire bon usage de ces données, les Assemblées doivent en parallèle se doter de l’expertise nécessaire pour mesurer, en amont et en aval, l’efficacité des lois et leur incidence budgétaire.
- La société civile doit être pleinement associée : mobilisons-la pour qu’elle participe à une évaluation permanente des politiques publiques. Sur le modèle de la plate-forme utilisée pour le grand débat national, créons un espace numérique au sein duquel les citoyens pourront en permanence évaluer, noter et comparer la qualité des services publics de proximité ou encore la pertinence des textes. Disponibles au téléchargement, ces données viendront alimenter le travail des parlementaires.

Pascal Brindeau (UDI, député)
Nous voulons rassembler tous les pro-européens qui veulent des propositions concrètes, pas des grandes incantations!

Laurent Hénart (Mouvement radical, président)
Je souhaite que l'on puisse aboutir à une liste «des européens» avec le Modem et LREM.
[Taxation des GAFA] Je suis favorable à cette taxation et plus largement à la taxation des transactions financières.
Il faut associer les maires au suivi des fichés S.
L'Est de la France est particulièrement exposé à la radicalisation car c'est une région frontière.


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