mercredi 13 juillet 2022

Propos centristes. France – Blocage de l’opposition à l’Assemblée / Motion de censure Nupes / Alimentation: pas de pénurie / Mettre fin au gaspillage de l’énergie / SMIC / Attractivité de la France / Développer les technologies du futur…

Voici une sélection, ce 13 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Ensemble, nous allons relever un défi : celui de construire la stratégie Électronique 2030.
Notre priorité est de développer les technologies du futur. 16 milliards d'euros seront injectés afin d'augmenter de 90% la production de composants électroniques : ceux de nos voitures, de nos smartphones mais aussi ceux qui rendent possible la transition énergétique.

Le deuxième axe, c’est la recherche et l’innovation. Avec le développement de composants semi-conducteurs FD-SOI, fixons-nous l’objectif d’être dans le peloton de tête international de l’électronique en 2030. Nous en avons les capacités !
Pour réussir la stratégie que nous portons, la France aura besoin de techniciens, d’opérateurs, d’ingénieurs, d’enseignants et de chercheurs. Nous les formerons et développerons leurs compétences.

> Rebâtir notre indépendance, c'est rebâtir notre industrie.

> Souveraineté, attractivité, investissements et soutien à la recherche : voici notre bilan. Tout cela avec un seul objectif : créer de l’emploi en France.

> Venez investir en France ! Voilà le message que j’adresse depuis 5 ans aux dirigeants d’entreprises du monde entier. Nombreux sont ceux qui m’ont pris au mot :
En 5 ans, le choix d’investir en France a été réalisé 6 910 fois. Et derrière chacun de ces projets, une chance. Une chance pour l’emploi dans notre pays, pour la vie de nos territoires, pour notre économie et notre industrie.

> [Uber] Je l’assume à fond, j’ai vu des chefs d’entreprise étrangers et j’en suis fier s’ils ont créé des emplois en France (…) et je le referai demain et après demain.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid19 LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus. Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat.

> Se protéger et protéger ses proches, veiller sur les plus fragiles, respecter des recommandations simples : l'épisode de canicule que nous allons traverser implique la prudence de chacun. J’ai demandé aux membres du Gouvernement d’être pleinement mobilisés.

> [Réponse à la motion de censure de la Nupes à l’Assemblée nationale] Mercredi dernier, je présentais devant vous une feuille de route et des propositions pour bâtir, ensemble, l’avenir de notre pays.  Moins d’une semaine plus tard, nous nous retrouvons. J’aurais aimé que ce soit pour parler de pouvoir d’achat : l’inflation est forte et nos concitoyens exigent de nous des réponses efficaces et rapides. J’aurais aimé vous retrouver pour parler de l’urgence climatique où nous devons agir plus vite, plus fort et dans tous les secteurs. J’aurais aimé vous retrouver pour parler emploi, éducation, santé.
Dit simplement, j’aurais aimé vous parler des sujets qui préoccupent les Français, qui pèsent sur leur quotidien et pour lesquels ils nous demandent des réponses.
Malheureusement, aujourd’hui, ce n’est pas du quotidien des Français que nous parlons. Le travail parlementaire vient à peine de commencer, le nouveau gouvernement est en place depuis une semaine, et certains veulent déjà le censurer.
La guerre se prolonge en Ukraine, les perspectives économiques s’assombrissent, la Russie pourrait décider de couper ses exportations de gaz vers l’Europe. Les Français ont besoin d’un gouvernement qui agisse, et certains n’ont qu’une obsession : le censurer.
Aujourd’hui, mesdames et messieurs les députés, nous pourrions être en train d’agir pour les Français. Au lieu de cela, nous débattons d’une motion de censure cousue de procès d’intention qui fait obstacle au travail parlementaire et, de ce fait, à la volonté des Français.
Oui, mesdames et messieurs les députés, nous en étions tous convenus en nous rencontrant : les Français en ont assez des dialogues stériles et des lois de postures.
En élisant une Assemblée nationale sans majorité absolue, ils nous ont envoyé un message clair, un message qui peut se résumer en quelques mots : « Parlez-vous et, ensemble, construisez. »
Avec mon gouvernement, je tiens ce cap : notre main sera toujours tendue aux forces de l’arc républicain. Avec elles, nous voulons bâtir des majorités d’idées et commencer, dès maintenant, avec le pouvoir d’achat. Cette volonté est intacte de notre côté, et elle le restera.
Alors, aux censeurs du jour, j’ai quelques questions à poser.
La première : que censurez-vous ?
Mercredi dernier, j’ai tracé devant vous les priorités de mon gouvernement. Laquelle vous semble inacceptable au point qu’il faille la censurer? Est-ce le pouvoir d’achat ? Le plein emploi ? La transition écologique ? L’égalité des chances ? Ou bien encore la souveraineté ?
La réalité, c’est que si votre motion de censure était adoptée, tous ces objectifs seraient en péril.
Avec votre motion de censure, pas de bouclier tarifaire, et l’explosion des prix de l’énergie pour les Français ! Avec votre motion de censure, pas de remise sur le carburant, et 10 euros de plus pour un plein de 50 litres ! Avec votre motion de censure, pas d’augmentation des pensions, et un pouvoir d’achat amputé pour les retraités ! Voilà ce qui peut arriver quand on fait passer la tactique politique avant l’intérêt des Français ! Vous avez inventé le concept de motion de censure a priori .
Il n’est plus question de dénoncer un texte ou une décision, mais seulement de censurer pour censurer !
Alors, mesdames et messieurs les députés, pourquoi ne pas plutôt montrer aux Français que nous les avons entendus et bâtir, ensemble, pour le pouvoir d’achat, pour le plein emploi, pour la transition écologique, pour l’égalité des chances et pour notre souveraineté ?
Car j’ai une deuxième question à vous poser : que proposez-vous ?
Mercredi dernier, j’ai écouté s’exprimer à la tribune les orateurs des groupes qui soutiennent cette motion de censure. Parce que c’est mon rôle, mon état d’esprit, parce que c’est ce que m’avait dit chacun des présidents de groupe, j’ai essayé d’être attentive à vos propositions. Je pensais qu’en partant des préoccupations que nous avions tous constatées durant les campagnes électorales, nous pourrions sans doute nous retrouver, au moins sur certains sujets.
À ce stade, je dois reconnaître que je vois peu de terrains d’entente avec les signataires de la motion de censure. Mais je vous le dis : malgré les invectives et les postures, je ne renoncerai pas à vous écouter, à chercher ce qui pourrait nous rassembler. Je reste convaincue que nous pourrons surmonter certains de nos a priori , comme les Français nous l’ont demandé. Je suis certaine que, texte après texte, que ce soit en regardant vers la droite ou vers la gauche de cet hémicycle, le compromis nous permettra d’agir. Car, je vous le redis du plus profond de mes convictions, le compromis, ce n’est pas une ambition rabaissée ou une action empêchée. Le compromis, c’est une volonté de bâtir, d’avancer.
Voilà pourquoi je chercherai toujours à écouter vos propositions, à les examiner loyalement, à ne jamais les balayer d’un revers de main.
Voilà pourquoi j’ai lu attentivement le texte de votre motion de censure. Mais, là encore, aucune proposition ! Madame la présidente Panot [LFI], j’ai écouté votre discours avec la plus grande attention: rien, toujours rien ! L’avenir en commun a été remplacé par l’invective en commun.. La motion de posture a remplacé la motion de censure ! En vous lisant, en vous écoutant, la seule chose que je perçois, c’est que vous êtes – passez-moi le mot – fâchés.
Je ne parle pas simplement de votre ton, de vos invectives, que ce soit aujourd’hui ou mercredi dernier. Fâchés, vous l’êtes avec la Constitution: vous cherchez à dissimuler votre tentative de blocage sous le nom de motion de défiance. Assumez donc votre motion de censure ! Fâchés, vous l’êtes avec notre histoire, en affirmant que je me déroberais à la tradition républicaine.
Je ne vous ferai pas l’affront de vous citer tous les Premiers ministres qui ont agi comme moi ; parmi eux, Édith Cresson, que, désormais, la gauche n’applaudit plus. Fâchés, vous l’êtes surtout avec la démocratie et le résultat des urnes. Votre motion de censure parle de légitimité. Je suis bien d’accord avec vous pour défendre ce principe. Alors, je vous l’apprends peut-être : vous n’avez pas gagné – ni la présidentielle, ni les législatives.
En démocratie, ce n’est pas celui qui a moins de voix, moins de sièges, qui est habilité à gouverner. En démocratie, on ne compte pas les voix qu’on aurait pu avoir, on compte les voix que l’on a !

Cela m’amène à ma troisième question : quelle majorité auriez-vous pour gouverner ? Pas celle des urnes, assurément.
Si le Gouvernement était censuré, quelle serait votre majorité alternative ? Avec quels groupes voudriez-vous gouverner ? La majorité présidentielle ? Visiblement pas : vous la censurez avant même d’avoir parlé. La droite républicaine ? Je ne pense pas qu’elle puisse se retrouver dans un projet dicté par La France insoumise. L’extrême droite ? Je ne crois pas un instant que vous ayez des valeurs communes. Jamais vous ne pourriez gouverner avec l’extrême droite. Que proposez-vous donc ? Un accord de gouvernement ? Non ! Des démarches constructives ? Non ! Une discussion franche en vue de trouver des majorités d’idées ? Non, toujours non ! Vous n’avez pas de majorité stable, pas de majorité relative, pas de majorité tout court ! Votre censure, c’est finalement un appel à la dissolution !
Eh bien, madame la présidente Panot, contrairement aux signataires de votre motion de censure, nous promouvons des solutions, pas la dissolution ! Des solutions que nous voulons bâtir avec toutes les forces républicaines, toutes les bonnes volontés. D’après le texte de votre motion, le Gouvernement n’aurait pas été suffisamment élargi, changé ; or c’est vous qui m’avez indiqué que vous ne souhaitiez ni coalition, ni accord de gouvernement !
Je connais la qualité de nombre de députés sur vos bancs: je croyais que sans être d’accord sur tout, même en ayant parfois des désaccords profonds, nous pourrions dialoguer. Par cette motion de censure, vous nous opposez une fin de non-recevoir. Toutefois, je vous le redis, je ne me résous pas à cette glaciation. Je crois que l’envie d’avancer pour son pays supplante toujours l’envie de préparer le coup d’après.
Mesdames et messieurs les députés, j’ai parlé d’une motion de posture. Malgré cela, j’ai confiance : je veux voir dans cette motion de censure le dernier soubresaut de la politique du « bloc contre bloc ». Sachez, pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, que je ne considère pas – et personne ne pourra considérer – que ceux qui ne joindraient pas leurs voix à cette motion accorderaient de fait une forme de confiance au Gouvernement. Rejeter cette motion de censure, c’est respecter le vote des Français, c’est refuser l’instabilité, c’est accepter de juger le Gouvernement sur les faits, sur ses actes. Les Français nous le demandent : soyons à la hauteur, bâtissons des solutions concrètes, trouvons des accords solides. Passons ensemble à une culture du compromis : c’est elle qui nous permettra de relever les défis qui s’annoncent, c’est elle qui respectera la volonté des Françaises et des Français.

> Le défi de l'éducation: l'éducation, c'est certainement notre premier bien commun. Je pense qu'on a en France un système qui sait produire l'excellence, et on a vu encore la semaine dernière la médaille Fields qui a été obtenue par Hugo Duminil-Copin. Donc on sait produire l'excellence. Je pense que c'est un des principaux défis que connaît notre système éducatif, c'est qu'il est sans doute l'un de ceux qui reproduit le plus les inégalités. Et par ailleurs, je pense qu’ici, la situation est la même que partout en France.
On a aussi un paradoxe d’avoir encore un taux de chômage qui n’est pas celui du plein emploi et néanmoins des entreprises qui éprouvent de très grandes difficultés à recruter. Donc, ça veut dire que notre système éducatif, notre système de formation manifestement ne forme pas les compétences dont notre économie a besoin. Je ne vais pas vous exposer, et puis en plus, je tiens à votre disposition la déclaration politique générale pour ceux qui ne l’auraient pas encore lue ou regardé.
Je pense qu’on a vraiment des défis considérables dans le domaine de l’éducation, le premier étant à la fois de continuer à tenir les savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter et respecter autrui et en même temps le défi de former les jeunes aux nouveaux savoirs fondamentaux. J’ai évoqué le codage informatique, mais c’est vrai qu’il y a un certain nombre de savoirs qui deviennent totalement indispensables dans la société qui est la nôtre. Je le disais, je pense évidemment qu’il faut continuer à tenir l’objectif de l’excellence, continuer à avoir, à former les futurs médaille fields demain mais que je suis convaincue qu’on a une transformation profonde à faire dans notre système éducatif pour permettre à chacune de révéler son talent. Moi, en tant que ministre du Travail, je peux vous assurer que j’ai vu trop de jeunes qui n’avaient pas trouvé leur place, on va dire les choses poliment, qui n’avaient pas trouvé leur place dans le système éducatif et qui sortent de là en ayant perdu totalement confiance en eux. Et je pense que c’est évidemment un défi considérable de demander à des enseignants de former des millions de jeunes et en même temps de tenir compte de ce qu’est chacun de ses élèves.
Mais on n’a pas le choix, il faut réussir à permettre à chacun de découvrir ses propres talents, de prendre appui sur ce que sont ses forces pour surmonter ce que peuvent être ses faiblesses. Je suis vraiment convaincue que notre système doit réussir cela.
Pour le réussir, c'est évidemment les enseignants qui sont au cœur de ce défi considérable. Donc, ça veut dire qu'il y a d'énormes démarches de revalorisation du métier d'enseignant qui est indispensable, et puis qu’il faut sans doute aussi repenser ce métier d'enseignant et le faire bien sûr avec ceux qui sont les premiers concernés, c'est-à-dire les enseignants eux-mêmes.
L'autre point qu’on porte fortement que le président de la République avait porté pas très loin d'ici à Marseille, c'est aussi le fait de dire que tout ça ne peut marcher que si les établissements ont des marges de manœuvre, qu'on ne doit pas tout régler par circulaires depuis Paris. Il y a certainement beaucoup d'intelligence partout dans les territoires, dans chaque établissement, et qu'il faut permettre à ces établissements d'avoir des marges de manœuvre pour concevoir les bons projets pédagogiques en tenant compte du contexte, en tenant compte de la situation des élèves qui sont dans l'établissement.
Dernier point auquel moi je crois très fortement, c'est qu'on ne peut pas demander à l'Education nationale de tout porter toute seule et qu'on doit être tous mobilisés autour de nos jeunes. Je crois beaucoup, par exemple, que des jeunes qui peuvent avoir perdu confiance en eux peuvent retrouver confiance, par exemple en se démontrant à eux-mêmes qu’ils peuvent être excellents… Des excellents sportifs. Et finalement, si c'est au travers du sport qu’on peut découvrir le goût de se dépasser, le goût du collectif, ce sont de toute façon les qualités dont on a besoin pour réussir à peu près tout, s'accrocher, se dépasser, voilà, être dans le collectif et que, autour de l'école, il faut que les collectivités, les associations puissent aussi se mobiliser pour aider nos jeunes à trouver leur voie.
Alors, comme vous le savez, c'est un des sujets sur lequel on a annoncé qu'on lancerait dans chaque territoire des concertations à la rentrée. Le Cap, c'est celui-là. Donc c'est de permettre de bâtir le système éducatif de demain qui porte l'excellence, qui porte aussi l'égalité des chances, qui porte l'attention à chaque enfant. Et je pense que c'est un beau sujet sur lequel on peut tous se mobiliser.

> Les enjeux d'énergie. Évidemment, ils sont plus cruciaux que jamais. On a à répondre aux défis climatiques et donc à la nécessité de sortir au plus vite des énergies fossiles. Et je pense que c'est un bel objectif de se dire qu'on veut être le premier pays à sortir des énergies fossiles, on a déjà une des productions d’électricité les plus décarbonées, ce qui se passe au porte de l’Europe, la guerre en Ukraine, les sanctions sur la Russie, les contre-sanctions que la Russie peut mettre, et potentiellement la menace de couper purement et simplement les livraisons de gaz à l’Europe doivent être l’occasion d’accélérer, de se dire que : « Voilà, on va faire peut-être en un an ce qu’on aurait pu faire en dix, et qu’on veut vraiment sortir des énergies fossiles ». Je pense qu’il ne faut pas se cacher la réalité et la gravité de la situation dans lesquelles on est.
L'hypothèse qu'il y ait tout simplement une rupture d'approvisionnement, une rupture de livraison de la Russie pour l'Europe, elle est crédible. Il faut donc s'y préparer avec y compris les plans de sobriété énergétique et qui seront présentés prochainement. On peut certainement surmonter une difficulté de ce type, mais ça supposera que chacun se mobilise et puisse agir pour surmonter cette difficulté. Et puis, bien évidemment, à moyen terme, ça suppose d'accélérer sur tout ce qui est la baisse des consommations, la rénovation thermique des logements, la décarbonation des mobilités, la décarbonation de l'industrie.

> On a «France 2030», le plan d'investissement de 50 milliards d'euros qui va largement pouvoir être mobilisé pour accélérer cette décarbonation de l'industrie. Et peut-être parce que tout ça finit peut-être par être un peu démoralisant, toutes ces crises auxquelles on est confronté, moi, je pense que ça peut aussi, et qu'on a intérêt à considérer que c'est une chance pour renforcer notre souveraineté, pour créer des emplois sur notre territoire, et donc pour atteindre un objectif auquel je crois profondément qui est le plein emploi.

> Le sujet du pouvoir d'achat, c'est certainement aussi une des réponses qu'on doit apporter pour éviter que régulièrement, on soit confronté à une flambée du prix du baril. Moi, comme je suis très vieille, j'en ai vu beaucoup, et à un moment donné, tout d'un coup, vous avez le pouvoir d'achat de millions de Français qui est amputé parce que le baril de pétrole est en train de flamber.
Il faut sortir de cette vulnérabilité, et sortir des énergies fossiles. C'est aussi une bonne façon de garantir du pouvoir d'achat dans la durée à nos concitoyens.
> Comment on se prépare à faire face aux crises ? Quel peut être le rôle de l'État ? Quel peut être le rôle du Gouvernement ?
Je trouve que la question est intéressante parce que ça revient à se demander comment on se prépare pour faire face à des crises qu'on ne connaît pas encore ? Donc on voit que ce n'est pas forcément la question la plus simple.
La crise du Covid19, je pense que personne ne l'avait imaginée, et on ne sait pas de quoi sera fait la prochaine, ou de quoi seront faites les prochaines crises. Je pense qu'on peut quand même retenir de celles qu'on a vécues et notamment la crise du Covid, le fait que finalement, si on se mobilise tous, on arrive à tout surmonter, et que l'État, les collectivités, les entreprises, les citoyens se sont mobilisés, et partant d'une situation de désorganisation, et quand même d'une situation dans laquelle on était tous assez éberlués de ce qui nous arrivait au printemps 2020.
On a quand même réussi, dans notre pays, à avoir la croissance la plus forte de la zone euro en 2021. On a réussi à sortir de cette crise inédite avec le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans. Je pense que notre pays, il doit aussi se dire qu'il est capable de faire ça, quand on se mobilise tous pour surmonter une crise inédite et totalement imprévisible.
Et puis peut-être ce que j'en retiens aussi, c'est que, moi, j'ai pu observer que les entreprises, nos grands opérateurs qui avaient des plans de continuité d'activité, qui traitaient d'autre chose, étaient sans doute mieux préparés pour faire face à une crise, bah, qui se trouvait être la crise de la Covid. Donc que chacun travaille et c'est l'État qui va évidemment impulser cette démarche commune à des stratégies de résilience. On voit qu'on ne sait peut-être pas qu'elle est la menace qui va venir, mais se préparer à affronter des crises, ça permet aussi de faire face à l'imprévu.
> Sur la question du lien, on voit que la crise Covid19 aura un impact durable dans les relations que chacun peut avoir avec les autres. Moi, je soutiens à fond le télétravail. Je suis quand même assez inquiète quand on se dit que certain de nos concitoyens, dont on a déjà pu voir au travers de la crise des gilets jaunes que peut-être le manque de lien social pouvait à la fin créer du désarroi, créer de la colère, quand on habite très loin de son travail, quand on habite dans des territoires où on a bâti son… oui, sa maison entourée d'une haie, où on ne croise personne, où il n'y a pas de café, il n'y a pas de commerces de proximité ; manifestement, c'est quand même assez destructeur du lien au sein de nos sociétés. C'est assez destructeur de la vision qu'on peut avoir d'appartenir à une nation.
Le télétravail par-dessus ça, enfin je pense qu'il faut quand même qu'on soit attentif au fait que ça ne doit pas être l'occasion de passer encore moins de temps avec d'autres êtres humains, si je peux dire, et de passer encore plus de temps devant les écrans. Donc c'est une réflexion qu'il faut forcément avoir.
Je trouve que cette crise, elle a aussi montré des élans de solidarité, voilà qu'on ne soupçonnait peut-être pas et qu'il faut capitaliser sur cette capacité qu'on peut avoir précisément à mobiliser cette solidarité, capitaliser sur quelque chose qui est très fort chez les jeunes, qui est le goût de l'engagement, la volonté de s'engager sur des causes qui mobilisent, qui font rêver. Je pense qu'on en a une qui fait clairement rêver les jeunes ou en tout cas qui les interpelle très fortement, c'est précisément la transition écologique.
Moi, je souhaite porter des projets ambitieux de transformation qui à la fois rassurent sur le fait qu'on prend bien à bras le corps les enjeux qui sont devant nous : le dérèglement climatique. Je pense que le réchauffement ici, on peut se convaincre qu'il est bien là. Et donc porter des ambitions très fortes pour notre pays sur lesquelles on peut embarquer nos concitoyens, en premier lieu les jeunes.
> La France est attractive, et c’est bon pour nos territoires ! Succès pour Choose France: les entreprises étrangères sont au rendez-vous avec 6,7 milliards d’€ d’investissement. Notre politique économique continue de porter ses fruits avec 4000 emplois créés. Gardons le cap !

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Être l’un des pays les plus attractifs pour les investisseurs étrangers en Europe est une réalité pour la France. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 6,7 milliards € de nouveaux investissements avec plus de 4 000 emplois à la clé.
Si le nombre de projets et d’emplois issus d’investissements internationaux atteint des niveaux records, c’est grâce à la politique économique mise en place par
Emmanuel Macron depuis 2017. Soyons fiers de ces résultats.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur, de 15 milliards d’euros, permettra de :
- moderniser le ministère de l’intérieur
- rapprocher le ministère de l’intérieur des citoyens
- mieux anticiper et répondre aux crises, notamment cyber

> Création d’une réserve de la sécurité routière sur le modèle de la réserve de la gendarmerie, lancement d’une grande campagne de prévention, recrutement de 100 inspecteurs supplémentaires pour permettre au plus grand nombre de passer le permis…

> Au cours du précédent quinquennat, Marine le Pen n’a voté aucune des grandes lois renforçant la sécurité. Par exemple, ni les moyens supplémentaires inédits donnés aux forces de l’ordre, ni la loi permettant de fermer les lieux de culte liés à une activité terroriste.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Attirer toujours plus d'entreprises et de talents du monde entier, c'est renforcer l'innovation et la croissance, soutenir le dynamisme de nos territoires et créer des emplois partout en France.
Pour la troisième année consécutive la France est le pays d'Europe le plus attractif pour les investissements étrangers.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Avec le vote du Parlement européen, la modification du traité pour incriminer les violations des sanctions européennes par la Russie est effective.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Le quinquennat passé s'est traduit chaque année, indépendamment de l'inflation, par une augmentation du pouvoir d'achat de tous les ménages.

> Nous avons intégré la question des fortes chaleurs dans le dernier plan national de santé au travail.

> Sur les dix derniers mois, le mécanisme de protection du niveau du SMIC a permis son augmentation de 5,5%, soit l'équivalent de l'inflation.

> Nous n'avons pas fait le choix d'une indexation des paliers des branches sur le SMIC, considérant qu'il fallait laisser aux partenaires sociaux le soin de cette discussion.

> Nous présentons une mesure pour inciter les branches professionnelles à maintenir des minimas conventionnels au moins au niveau du Smic.

> Valoriser le travail, ce n'est pas fragiliser nos entreprises.

> Le dernier quinquennat est un quinquennat de pouvoir d'achat.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> [Souveraineté alimentaire] Nous ne risquons pas la pénurie, ni en Europe ni en France. En revanche, nous devons sans cesse veiller à demeurer dans la configuration qui permette de nourrir nos populations. Cette question de souveraineté, c’est donc d’abord une question de production.
Un autre sujet de souveraineté a trait à notre capacité à faire face aux aléas climatiques, donc à notre capacité de résilience. On y a travaillé dans le cadre du plan France relance et on le fera dans le cadre du plan France 2030, l’objectif étant d’adapter par la planification notre agriculture aux grandes transitions qui sont à l’œuvre.
La troisième question liée à la souveraineté est celle de la rémunération. Il n’y aura en effet pas de souveraineté alimentaire si les agriculteurs ne sont pas rémunérés comme il se doit. C’était tout le sens des lois EGALIM1 et EGALIM2 qui visaient avant tout à lutter contre la déflation en cours depuis vingt ans. Nous nous trouvons actuellement dans une phase de crise liée au contexte de la guerre en Ukraine. Des mesures ont été proposées : je pense particulièrement à l’élevage, le Gouvernement mettant sur la table près de 500 millions d’euros pour alléger les coûts de la matière première, c’est-à-dire des céréales. Et puis il faut poursuivre la contractualisation des filières de ce secteur dans le cadre d’EGALIM pour éviter le risque, que vous avez relevé, de la décapitalisation qui conduirait certains éleveurs à se tourner vers d’autres professions. En effet, du fait de la pénibilité de cette activité et du temps de travail qu’elle requiert, l’absence d’une rémunération juste pourrait les inciter à se réorienter. C’est aussi le sens du travail que mon ministère mènera dans le cadre du plan France 2030 afin de conjurer ce risque. La souveraineté, c’est l’installation, la rémunération, les transitions et la production.

> La culture du compromis s’apprend et doit s’apprendre pour tous. Nous sommes sans doute le seul pays qui voit les choses en noir ou blanc, en pour ou contre, alors que tous les pays qui nous environnent savent ce qu'est le compromis parlementaire et les majorités relatives.

> Agir sur toutes les volontés qui permettent de tracer un avenir et des perspectives pour nos agriculteurs et notre agriculture.

> Derrière le consommateur il y a un citoyen, et derrière le produit il faut toujours penser qu'il y a un agriculteur.

> La France fait partie des bons élèves concernant la réduction des pesticides. Nous sommes sur une tendance de diminution, ne serait-ce que sur le glyphosate, nous avons baissé de moitié son utilisation en 4 ans. Pour les produits les plus classés, les CMR1, on a réduit de près de 93%. 

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Dans cette crise énergétique, mon rôle est d’anticiper et de nous préparer à tous les scénarios pour protéger les Français. Nous agissons : diversification de nos sources d’approvisionnement, augmentation de nos stocks stratégiques de gaz, accélération du déploiement des ENR.

> Je reste stupéfaite par les entreprises qui continuent à éclairer leur tour et leurs magasins la nuit, il faut éteindre. Et de ceux qui climatisent des magasins la porte ouverte.

> Aujourd'hui, nous sommes en avance sur notre programme de remplissement des stockages en gaz naturel : nous sommes à 65% de nos stockages stratégiques. L'objectif, que nous avons réhaussé, c'est 100%.

> Nous devons mettre fin au gaspillage d’énergie, à commencer par l’Etat. Dans ce combat, les entreprises ont aussi un rôle crucial à jouer. Laisser les lumières de bureaux et les vitrines allumées la nuit, ou climatiser les magasins avec les portes ouvertes, c’est irresponsable.

> Nous sommes passés de 40% de réduction des gaz à effet de serre, à 55%. C'est absolument concret.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Covid19] On ne marchande pas avec la santé de nos concitoyens. Ma seule boussole c’est de protéger les Français. Je serai au Sénat dès ce matin pour convaincre sans relâche les parlementaires que ces dispositions sont adaptées et indispensables pour nous protéger face au virus.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> [Covid19] Hier soir à l'Assemblée nationale, les extrêmes, RN et LFI, rejoints par une quarantaine de députés LR, se sont applaudis mutuellement dans un moment de fusion fraternelle. Leur seul projet : faire battre le gouvernement. Avec une victime collatérale : l'intérêt général.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> La réindustrialisation de la France, c’est notre indépendance, de l’emploi dans tous les territoires, l’accélération de la révolution technologique.

> [Choose France] Le monde n'est plus plat, et nous devrons travailler ensemble pour être plus résilients. La fermeture de nos frontières et la construction de murs ne feront qu'empirer les choses et renverront des millions de personnes à la pauvreté. Bâtissons une nouvelle économie plus résiliente. Ensemble.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Cette nuit, l'Assemblée nationale a assisté à l’union des contres, la convergence des extrêmes, au détriment de la protection des Français face au COVID. Le mur républicain que Nupes voulait imposer au RN est tombé hier sous les applaudissements conjoints de leurs députés.

> Le projet de loi pouvoir d'achat, ce sont aussi des mesures fortes pour les consommateurs pour réduire les dépenses subies :
- Résilier en 3 clics un contrat d’abonnement ou d’assurance
- Renforcer les sanctions contre les arnaques et pratiques commerciales déloyales.

> Pour la troisième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d’Europe, avec une augmentation de 24% de projets d’investissements en 2021 par rapport à 2020.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Nous devons instaurer une nouvelle méthode de travail et de dialogue entre le Parlement et le Gouvernement, au service des Français.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Extrême gauche et extrême droite qui votent ensemble, s'applaudissent, se félicitent dans un même mouvement : c'est une image qui restera et les marquera. Et je crois qu'elle les embarrasse déjà.

> Oui, je persiste à croire que l'esprit de responsabilité peut et doit l'emporter. Le compromis ne peut pas exister sur le dos des Français, au prix de la dette et des impôts.

> Tous les anti-pass, tous les anti-vax étaient aux anges, dans cette alliance de l'extrême droite à l'extrême gauche, debout pour s'applaudir mutuellement. L'union des oppositions contre la protection sanitaire des Français.

> [Discours lors de la motion de censure de LFI à l’Assemblée nationale]
« Le déni de réalité va tuer la démocratie ». Mais quelle est la réalité ? Nous examinons aujourd’hui une motion de censure, et non une motion de défiance. Si nous sommes ici, c’est parce que l’autoproclamé « tribun du peuple » – selon ses propres termes –, qui ne siège même pas à l’Assemblée, en a décidé ainsi: il vous a intimé l’ordre, madame la présidente et messieurs les présidents de l’opposition de gauche de transformer nos débats en une affaire de procédure grâce au dépôt d’une motion de censure. Il vous met même en garde, vous, ses alliés politiques : il vous « en coûtera très cher » de ne pas suivre ses directives. La réalité, c’est qu’en bon démocrate, le tribun du peuple n’accepte le résultat des urnes que lorsqu’il lui est favorable.
Par quatre fois, pourtant, les Français lui ont dit non ; à deux élections présidentielles consécutives, il a été éliminé dès le premier tour de scrutin ; à deux élections législatives consécutives, il n’a pas obtenu la cohabitation tant espérée. Le naufrage aux législatives, c’est le vôtre : les Français ont dit non, non, et encore non.
Alors oui, monsieur Mélenchon, vous avez raison d’affirmer que le déni de réalité va tuer la démocratie ; mais la seule anomalie démocratique, c’est de refuser le verdict des Français. Nous avons un président fort, le premier président qui ait été réélu en dehors d’une période de cohabitation  Réélire le président : tel a été le choix des Français. Leur choix fut aussi de se doter d’un gouvernement en mesure d’agir, sous la direction de la Première ministre – laquelle n’aura perdu ni son calme ni sa détermination, malgré vos vociférations. Permettez-moi de vous rappeler que l’hémicycle est – et doit rester – le cœur battant de la vie parlementaire et politique ; il n’est ni un campus, ni une ZAD – zone à défendre –, et nous ne le laisserons pas le devenir.
La démocratie, enfin, c’est celle qui a renouvelé et rénové l’Assemblée, et qui lui offre l’occasion historique d’être un parlement fort, capable de compromis politiques sans jamais se compromettre. Penchons-nous justement sur les compromissions dont vous ne cessez de nous accuser. Qui déclare dans une interview : « Pourquoi la Nupes est-elle seule à voter une motion de censure, quand c’est le seul choix fidèle au vote des électeurs ? » C’est votre tribun du peuple, encore lui – toujours lui ! – qui appelle ainsi les voix du Rassemblement national à soutenir votre motion. Le porte-parole de la Nupes ne disait pas autre chose hier soir dans une interview, en affirmant : « Nous n’avons pas inscrit dans la motion de censure le SMIC à 1 500 euros pour que le Rassemblement national puisse la voter. »
Voilà ce que vous êtes, et voilà avec qui vous souhaitez vous allier. Votre lune de miel, les Français en payeraient l’addition ! Je le dis et je le répète : pour la majorité, c’est non ; les compromis, oui ; la compromission, jamais, ni avec l’extrême droite, ni avec l’extrême gauche.
Nous suivons une ligne claire et responsable : ni dette, ni impôts supplémentaires.
Nous voici donc contraints de reprendre un débat que les Français ont déjà tranché avec clarté et constance. Pourtant, nos concitoyens attendent autre chose de nous que des motions de procédure et de posture. Plutôt qu’une après-midi de discours, ils attendent des actes qui les protègent contre l’inflation, contre le dérèglement climatique ou contre l’insécurité.
Les Français apprécieront votre sens des priorités et l’instrumentalisation de l’Assemblée à laquelle vous vous livrez.
Les plus modestes d’entre eux, ceux pour qui nous devons agir sans attendre, l’apprécieront sûrement plus encore.
Venons-en à l’argument que vous invoquez : le Gouvernement devrait être censuré pour ne pas avoir demandé de vote de confiance à l’Assemblée. Si vous avez parfaitement le droit de déposer une motion de censure, vous devez accepter que rien n’oblige le Gouvernement à solliciter un vote de confiance – c’est son droit, comme c’est le vôtre. Vous usez de votre droit, le Gouvernement aussi ; il faut vous faut l’accepter : c’est aussi cela, la Ve République et l’équilibre des pouvoirs. De nombreux gouvernements n’ont d’ailleurs pas sollicité de vote de confiance sous la Ve République. Georges Pompidou ne l’a pas fait en 1966 et en 1967, et personne ne peut dire que les deux gouvernements en question n’ont pas su faire face et agir : ils sont à l’origine de la loi Neuwirth relative à la contraception, ou encore des accords de Grenelle. N’ont-ils pas permis à la France d’avancer ? De même, Michel Rocard n’a pas demandé de vote de confiance en 1988, et personne ne peut nier que son gouvernement a conduit des réformes profondes et durables – j’espère que ce constat est encore partagé sur certains bancs à gauche. Son gouvernement a créé le revenu minimum d’insertion (RMI) et a instauré la contribution sociale généralisée (CSG). N’était-il pas légitime pour mener des réformes ?
À vous écouter, madame la présidente et messieurs les présidents des groupes d’opposition de gauche, tous les gouvernements devraient invariablement solliciter un vote de confiance.
Vous avez le droit de le proposer, à condition de mener le débat à son terme : rappelons que l’obligation du vote de confiance prévalait sous la IVe République, avec le succès que l’on sait. Mais peut-être n’êtes-vous pas tous favorables à un retour à la IVe République – comme au sujet du nucléaire, vos programmes ont nettement évolué ou se sont amplement contredits et reniés entre l’élection présidentielle et les élections législatives…
Un retour à la IVe République, telle est pourtant la logique que vous défendez, tous ensemble, par votre motion de censure et par vos arguments.
Venons-en à votre projet, aux solutions alternatives que vous proposez pour la France et à leurs conséquences. Le plein-emploi est atteignable à la fin du quinquennat, et avec lui, la capacité de s’affranchir des assignations – qu’il s’agisse des inégalités sociales et territoriales ou des discriminations, fondées notamment sur le genre ou l’origine. Il n’est pas de politique de liberté et d’égalité plus forte que celle qui mène un pays au plein emploi. Pour y parvenir, nous avons besoin d’une économie en croissance, sans augmentation des impôts ni de la dette. Telle est notre renaissance : en finir définitivement avec le chômage de masse.
Que proposez-vous ? Tout simplement d’y retourner. Votre programme a été analysé par des experts, y compris de gauche : les nouvelles charges que vous préconisez pour les entreprises suffiraient à provoquer un retour immédiat à un chômage à 10 % et une fuite des investissements étrangers alors que ceux-ci atteignent des niveaux record, mis en lumière aujourd’hui encore par Choose France. Si l’on y ajoute vos autres mesures, c’est un véritable scénario à la grecque que vous promettez aux Français.
Les services publics n’ont pas d’autre réalité que le financement qu’on leur accorde. On n’achète pas l’école, pas plus qu’on n’achète la santé : on les finance.
À un euro de financement correspond un euro de service public, et ce financement provient de la richesse que l’on crée. Pour notre part, nous disons la vérité aux Français : un monde où chacun gagne au loto n’existe pas, et ce n’est que par le travail que l’on crée de la richesse. Il faut donc travailler collectivement davantage, en réduisant le chômage et en réformant les retraites, pour nous doter des moyens de refonder l’école et de renforcer l’accès universel aux soins dans tous les territoires.
Que proposez-vous ? Le contraire. Vous affirmez que nous travaillerons tous moins, mais que nous serons collectivement plus riches. Vous ajoutez que nous serons certes moins riches, mais que nous dépenserons comme si nous l’étions davantage.
J’en viens à l’école. Que propose votre programme pour la refonder ? Une heure trente de classe autogérée par semaine en primaire ! Voilà une façon pour le moins originale de résoudre les problèmes de recrutement : une école sans professeur, il fallait y penser, monsieur le ministre !
Quant à la santé, quels financements proposez-vous ? Vous promettez tout, tout à la fois, mais on ne soigne pas avec des promesses. Nos engagements sont clairs : avant que la suppression du numerus clausus produise ses effets, nous devons agir sur tous les leviers pour mieux soigner, partout. Cela passera par de la prévention, par la diminution du temps administratif au profit du temps utile passé auprès des patients, par la montée en compétences de toutes les professions médicales, par l’attractivité renforcée des métiers de la santé, et encore par une offre de soins adaptée à chaque territoire.
La transition écologique repose sur une question centrale : comment sortir des énergies fossiles ? Comment décarboner ? La France a la chance de posséder une source d’énergie qui le permet : le nucléaire. C’est pour cela que nous devons développer et renforcer notre parc. Or vous proposez tout simplement de nous passer du nucléaire : ce faisant, vous mentez aux Français et vous mettez leur avenir en péril.
Concernant votre politique agricole, vous ne cessez de mettre en accusation ceux qui nous nourrissent, alors que notre agriculture est la plus saine et la plus durable au monde. Nous devrions nous en réjouir ! Sortez un instant des territoires où vous êtes élus, et acceptez d’échanger avec les agriculteurs : ils vous expliqueront concrètement comment ils travaillent et combien ils ont progressé. Ils font la fierté de notre pays. Nous les applaudissons, quand vous préférez les conspuer ! Prenons deux mesures de votre programme : vous proposez de ne plus utiliser aucun engrais ou pesticide, et d’imposer une production agricole à 100 % bio. Mais pour quelle production ? À l’avenir, comment pourrons-nous nourrir les Français et exporter, alors que nous encourons un risque de pénurie mondiale ? L’exemple que vous prônez est celui de la déliquescence du Sri Lanka, ni plus, ni moins !
Ce sont des famines, des risques de pénurie et des habitants qui ne peuvent plus s’alimenter !
Puisque nous évoquons ceux que vous insultez, je l’affirme haut et fort : nous défendons notre police républicaine, et nous ne défilons pas avec des pancartes qui prétendent que la police tue. La police et la gendarmerie sont notre honneur, et nous les soutenons.
Enfin, notre souveraineté passe par l’Europe, ne vous en déplaise – car c’est aussi elle qui nous protège. Vous proposez au contraire de l’abandonner, puisque désobéir aux traités européens, c’est sortir de l’Europe.
Comment le Brexit est-il survenu ? Il est né le jour où le Royaume-Uni a décidé qu’il devait désobéir aux traités, ni plus ni moins. Telle est la réalité des faits. Si la France avait désobéi, nous n’aurions pas eu la taxe carbone aux frontières ni la régulation des plateformes pour lutter contre la haine en ligne ; nous n’aurions pas eu non plus de consensus pour soutenir l’Ukraine contre l’agression russe.
Notre souveraineté – sur ce point aussi, vous vous rejoignez –, vous proposez de l’abandonner et, comme avec l’Ukraine, de la convertir en roubles. À l’extrême droite, vous êtes débiteurs de la Russie, qui n’est autre que votre banque; à l’extrême gauche, vous nous rêvez encore en satellite de l’ex-URSS !
Je suis ravie de montrer à quel point les deux bords opposés de cet hémicycle sont en réalité d’accord.
La réalité de votre programme est claire : la démocratie à la cubaine, un scénario économique à la grecque, la transition écologique du Sri Lanka et la diplomatie russe !
Je ne doute pas que votre tribun du peuple compense le bilan carbone de ses nombreux voyages d’étude, mais ici, oui, nous croyons fermement à notre démocratie, à notre indépendance et à l’affirmation de notre souveraineté.
Au-delà de vos vociférations, cette motion de censure a une vertu, et une seule : celle de rappeler, par votre vote minoritaire, que Jean-Luc Mélenchon a perdu une fois encore la présidentielle, que vous avez perdu une fois encore les législatives et que si notre majorité est relative, vous êtes, quant à vous, en minorité absolue.
Par ce vote, nous tournons définitivement, et c’est heureux, la page des élections, et nous nous engageons dans la seule voie qui compte, celle qui consiste à travailler avec toutes les forces de l’arc républicain pour les Français, pour améliorer leur quotidien. C’est ce à quoi nous nous engageons !

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Comme le «ubergate» fait pschiit, on attaque maintenant le Président sur la forme de sa réponse. Il a toujours été dans son rôle de ministre pour promouvoir l’emploi et l’innovation, une position qu’il assumait alors et aujourd’hui.

> L’extrême droite et l’extrême gauche debout ensemble pour s’opposer à un texte sanitaire. Voilà l’alliance des extrêmes au plein jour.

> Cette nuit, nous avons vu un coup politique fomenté sur le dos de la santé des Français. Une alliance entre l’extrême gauche et l’extrême droite debout ensemble à l’assemblée.

 

● MoDem
Philippe Vigier (député)
> [Discours lors de la motion de censure de LFI à l’Assemblée nationale]
Vous vouliez un débat chers collègues de la Nupes, nous y sommes, et les Députés du Groupe Démocrate y sont prêts aujourd'hui comme ils le seront toujours tout au long de cette législature. Ce débat, vous l'avez provoqué en déposant une motion de censure simplement quelques minutes après le discours de la Première Ministre, parce qu'elle n'avait pas demandé la confiance à l'Assemblée nationale...
Le vote de confiance, s'il est l'usage, n'est pas obligatoire et vous le savez bien. Il paraît important de rappeler à tout le monde que Michel Rocard, que Pierre Bérégovoy, qu'Edith Cresson, mais aussi Maurice Couve de Murville à droite, n'ont pas demandé la confiance à l'Assemblée nationale.
Cette motion de censure, c'était votre droit de la déposer et nous ne le contestons pas. Ce que je conteste, c'est que vous avez dit que la Première Ministre était une anomalie démocratique. Elle a été élue Députée, vous ne pouvez pas dire le contraire, et votre candidat a été défait.
Au préalable, vous reconnaitrez avec moi que la constitution de la Vème République garantit les conditions d'un débat démocratique. D'ailleurs chacun connaît ici les saillies permanentes des Insoumis contre cette constitution, comme le faisait en son temps François Mitterrand, qu'il a pourfendu toute sa vie avant d'en faire un usage teinté de gourmandise et d'habileté quand il était Président de la République... comme quoi le nouveau monde rejoint l'ancien monde.
Mes chers collègues, depuis le 19 juin dernier, tout le monde a dit qu'il avait gagné mais tout le monde a perdu ! Personne ne dispose d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. La majorité présidentielle compte 44% des Députés donc une majorité relative, elle n'a pas eu le résultat de 2017. Votre bloc politique, la Nupes, c'est un quart des Députés de cette hémicycle. Le Rassemblement national, certes a multiplié par dix son nombre de parlementaires, mais n'occupe que 15% de l'hémicycle.
La modestie, me semble-t-il, doit être la règle pour chacun, surtout lorsque l'on voit que les taux d'abstention aux élections législatives et présidentielles n'ont jamais été aussi élevés. Quelle défiance du peuple vis-à-vis des élus et de vous-même !
Nous sommes loin de la situation de 1993, chers collègues de la Nupes, où ils avaient fait malgré la bérézina pour la gauche 800 000 voix de plus que vous. Nous sommes loin de 2007, où sous Nicolas Sarkozy, je me souviens qu'il y avait quand même 227 Parlementaires de gauche, Olivier Faure s'en souvient très bien.
Ces chiffres rappellent que l'on peut toujours, avec beaucoup de talent et beaucoup d'audace, essayer de rendre les défaites victorieuses mais les chiffres sont en toutes lettres comme le disait le regretté Coluche, et ces chiffres sont implacables.
L'utilisation des hologrammes pendant la campagne présidentielle, mes chers collègues de la Nupes, n'est pas possible pour compter les Députés. Une motion de censure, c'est démontrer qu'une alternative politique est possible. Mais vous ne l'incarnez pas, vous n'avez pas la majorité absolue et vous ne pouvez pas faire d'alliance improbable pour y parvenir, d'ailleurs vous n'y croyez pas non plus.
J'ai lu votre motion avec beaucoup d'intérêt, elle est uniquement technique, le plus petit multiple commun vous voyez :
Pas un mot sur la crise sociale liée au pouvoir d'achat. Pas un mot sur la pandémie que nous rencontrons chaque jour. Pas un mot sur le soutien à l'éducation. Pas un mot sur la transition écologique. Pas un mot sur la crise internationale.
Alors si la Première Ministre n'a pas demandé un vote de confiance, même si elle pouvait naturellement compter sur le soutien des trois groupes de la majorité sans atteindre la majorité absolue, je ne crois pas un seul instant que tous les groupes d'opposition que tout oppose si on les écoute, mais beaucoup moins en réalité, ne mélangent leurs votes dans le seul but de faire tomber le Gouvernement. Certains, et ils viennent de le redire à nouveau, avaient d'ailleurs dit avant le discours de la Première Ministre, qu'ils ne voteraient pas cette motion de censure.
Vous avez donc offert un vote de confiance implicite à la Première Ministre !
La situation que nous vivons, dans laquelle personne ne dispose d'une majorité absolue, c'est la volonté du peuple français qui a voulu cet état de fait, qui s'impose à tous. Respectons le peuple qui veut un nouvel équilibre entre exécutif et législatif !

Cette situation politique inédite signe le retour du parlementarisme et conforte l'Assemblée nationale et également le Sénat qui a tout son rôle à jouer. C'est une bonne nouvelle, une belle nouvelle, oui le Parlement est de retour ! Qui ici, à un moment de sa vie de parlementaire, n'a pas fustigé, critiqué, regretté les décisions qui arrivaient d'en haut, ces amendements qui étaient balayés, ces articles réservés, ces secondes délibérations imposées ? Personne !
J'ai connu ce genre de situation avec Nicolas Sarkozy Président, avec François Hollande Président et sous le précédent quinquennat. Le rôle du Parlement, mes chers collègues, va redevenir déterminant et l'exigence pour chacun, Gouvernement et Parlement, c'est de construire ensemble les bonnes décisions, comme vous l'avez dit Madame la Première Ministre.
Les collègues de la Nupes déposent une motion de censure pour démarrer cette législature... mais vous posez un acte de défiance pas simplement au Gouvernement mais au Parlement lui-même ! On n'a pas commencé qu'on a déjà 0 sur 20 ! Vous allez vous isoler parce que vous ne serez pas suivi par les autres groupes politiques.
Les majorités écrasantes conduisent souvent à des formes de dérives, comme on peut le constater aussi dans les collectivités locales. Le pouvoir absolu, Jean-Louis Bourlanges le dirait bien mieux que moi, n'accompagne que très rarement la vitalité démocratique bien au contraire. Chacun va devoir plus accepter et écouter les propositions sans tomber dans les démagogies et idéologies. Si je prenais une image d'alpinisme cher à Eric Woerth, il va falloir ouvrir des voies nouvelles.
La loi devrait être moins bavarde, simple, compréhensible. Arrêtons de légiférer pour un oui ou pour un non. Cessons d'entasser les lois, les règlements, les normes parfois inapplicables, souvent inappliquées ou mal appliquées au dernier kilomètre. Réservons les ordonnances, Madame la Première Ministre, aux urgences absolues. 
La co-construction législative, chère à Jean-François Copé pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, ce n'est pas l'affaiblissement de l'exécutif, c'est le gage d'une plus forte réussite de l'action publique et de l'acceptation par nos concitoyens des politiques mises en place. Le peuple nous donne une véritable chance inédite, c'est de rendre le Parlement incontournable.
À chaque Parlementaire, Député, Sénateur, de mesurer la responsabilité nouvelle qui lui incombe désormais.
À chaque Ministre de comprendre que les réponses qu'il doit apporter dans son département ministériel, il devra les imaginer avec les Parlementaires, les élus locaux, chacun à sa place, mais dans le cas d'une synergie renforçatrice.
Alors mes chers collègues, au moment où le Parlement est de retour, après avoir parlé pendant des années de l'affaiblissement du Parlement, saisissons cette chance ! Osons, bâtissons, écrivons dans le respect de nos différences, de nos divergences, les solutions du quotidien. Nous sommes condamnés à nous supporter comme l'a très bien dit Claude Malhuret, le Président du groupe au Sénat.
Les Français n'accepteront pas le chaos, ils sauront parfaitement identifier qui a fait quoi, qui a dit quoi, et qui au final est responsable d'une situation de crise de régime. 
Mes chers collègues, croyez-vous que les réponses à apporter pour garantir le pouvoir d'achat des plus fragiles, actifs, et retraités, ne puissent être écrites à plusieurs mains ? En tout cas nous, nous n'attendrons pas la longue marche qui démarre en septembre avec Monsieur Mélenchon.
Croyez-vous que les réponses à apporter face à la pandémie qui est toujours là, et des solutions pour conforter notre système de santé, soient si éloignées entre les uns et les autres ? La réponse est non. 
Croyez-vous que les réponses à apporter pour lutter contre le réchauffement climatique, décarboner nos énergies, soient totalement incompatibles entre les uns et les autres ? Je ne le pense pas.

Croyez-vous que les chemins à emprunter pour atteindre le plein emploi, permettre aux entreprises de trouver les salariés qu'ils recherchent, et sortir de la précarité ceux qui y sont depuis trop longtemps, sont des lignes parallèles, c'est-à-dire qui ne se croisent jamais ? Je suis certain que non. Au moment même où je m'exprime, à Versailles avec le salon Choose France, c'est 100 nouveaux projets industriels dans ce pays, et il y en a un cher à mon cœur dans ma circonscription je vous le dis avec émotion.
Mes chers collègues, croyez-vous enfin que la réforme de l'éducation nationale qui s'impose pour redonner une attractivité nouvelle à ces métiers merveilleux de transmission du savoir à nos enfants, à permettre aux enseignants d'être respectés et plus soutenus, n'appelle pas un sursaut d'intelligence collective ? Evidemment que oui !
Croyez-vous enfin que pour permettre à chacun de vivre en sécurité, c'est-à-dire de pouvoir permettre de bénéficier de la première des libertés, une majorité ne pourra pas se constituer pour apporter des réponses fortes et attendues par le plus grand nombre de nos concitoyens ? Là encore, je m'adresse à vous les collègues Insoumis, chacun prendra ses responsabilités, et ultra-minoritaires seront ceux qui considèrent que la Police tue alors qu'elle nous protège.
Mes chers collègues, le travail parlementaire de ces cinq dernières années est émaillé d'exemples qui montrent qu'un chemin est possible.
Le texte de loi sur la fin de vie, proposé par Olivier Falorni, a permis à des Députés de toutes sensibilités de travailler ensemble, nous sommes arrivés au vote et j'imagine que tous ensemble on ira plus loin. La lutte contre les déserts médicaux, je vois Yannick Favennec, je pense à Thierry Benoit, à Guillaume Garot, et les propositions que j'ai déposées, elles sont extrêmement proches. La déconjugalisation de l'Allocation Adulte Handicapé avec Aurélien Pradié, a montré qu'elle était beaucoup plus large qu'un seul groupe parlementaire, et que cette erreur du quinquennat précédent, nous la rattraperons d'ailleurs le Président de la République s'est engagé. Les petites retraites agricoles, Monsieur Peu, votre Président André Chassaigne n'est pas là, mais il me semble que son texte a suscité une adhésion la plus large, oui ou non ? Et enfin, Caroline Fiat, Vice-Présidente de l'Assemblée nationale, qui a fait un rapport sur les EHPAD dont je sais qu'il est partagé par le plus grand nombre et qu'il permettra demain de servir à la Loi sur la dépendance.
Mes chers collègues, ayons ce courage de bâtir les compromis sans compromission. Ces compromis qualifiés d'enrichissement de l'âme ou d'outil de sociabilité par Montesquieu. Le courage comme le disait Sénèque c'est d'agir. C'est parce qu'on n'ose pas que les choses sont difficiles aimait-il à rappeler. Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
Les Députés démocrates y sont prêts. Ils seront proposants et exigeants. Ils seront vigilants, notamment en matière de finances publiques, et bienveillants avec l'opposition. Ils seront facilitateurs et acteurs.
Chers collègues de la Nupes, il est donc indispensable de repousser cette motion de censure qui placerait le Parlement devant une forme d'inaction alors que le Parlement a toute sa place, qui conduirait le pays à une crise politique, mais surtout - et le plus grave - tournerait le dos à la volonté du peuple qui s'est exprimé en juin dernier.
C'est la raison pour laquelle, mes chers collègues, le Groupe Démocrate ne votera pas cette motion de censure, persuadé comme Victor Hugo que "rien n'est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre", et je ne désespère pas de vous convaincre.

 

Richard Ramos (député)
> Avant la crise, j'avais déjà demandé une commission d'enquête sur le juste prix. C'est quoi aujourd'hui un juste prix dans les supermarchés ? Il faut que le Parlement s'en saisisse pour que les Français quand ils vont au supermarché, ils achètent au juste prix.
> On fabrique deux types d'alimentation : une pour les riches qui ont les moyens de se les payer, et les pauvres retournent sur les hard discount qui n'ont pas les mêmes valeurs nutritionnelles. Les pauvres ont le droit de manger de façon saine !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Quand LFI et le RN se font la courte échelle - et en sont fiers.

 

 

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