lundi 9 avril 2018

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Non, madame Le Pen, votre «ni, ni» n’a rien à voir avec celui de monsieur Macron

Madame Le Pen est tenace dans ses mensonges et ses contre-vérités.
A nouveau, sur les ondes de France Inter, elle a présenté le projet du Front national comme un «ni gauche, ni droite», expliquant qu’elle était d’accord avec Emmanuel Macron sur la disparition de l’ancien clivage politique gauche-droite ( ce que contredit un sondage publié cette semaine…) et que le nouveau oppose les «nationalistes» aux «mondialistes».
Mais le «ni, ni» de madame Le Pen n’est ni consensuel, ni rassembleur, ni démocratique, c’est-à-dire qu’il n’a strictement rien à voir avec celui d’Emmanuel Macron.
Pire, il est totalement mensonger.
Rappelons d’abord que le «ni, ni» d’Emmanuel Macron s’appuie sur le «en même temps» et est, profondément, une vision consensuelle de la vie politique, une tentative centriste d’un modèle post-partisan cher à Barack Obama.
Obama dont la présidente du parti d’extrême-droite avait osé, dans une interview à Time magazine, se comparer en affirmant qu’ils étaient tous deux au centre de la vie politique!
Et la distinction faite par Macron est entre progressiste et conservateur
Le «ni, ni» de madame Le Pen, lui, est éminemment fasciste puisque dans la théorie de celui-ci, l’opposition droite-gauche est sublimée par le nationalisme dans un système tournant le dos à la démocratie républicaine (qui rejette un système monolithique) pour imposer un régime dictatorial.
Le fascisme a toujours prétendu dépasser les débats démocratiques dans une globalisation imposée d’un peuple autour d’un chef et d’une seule idéologie, le nationalisme, qui est, d’abord, d’extrême-droite mais qui comporte moult idées venues du populisme qui lui permet de se déclarer social et défenseur des travailleurs (la variante nazie s’appelait bien «nationale socialiste»)…
De plus, le «ni, ni» de madame Le Pen n’est pas une répétition, comme elle essaye de le faire croire mais une seule affirmation «pas de démocratie».
Tout à l’opposé est le «ni, ni» centriste d’Emmanuel Macron qui est un approfondissement de la démocratie, une ouverture sur le monde, une volonté progressiste d’assurer un meilleur présent et un plus bel avenir à chacun.
Ici, on regarde vers le soleil, là, on déterre les plus bas instincts du genre humain.


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