lundi 3 novembre 2008

Actualités – Etats-Unis

Présidentielle 2008

A un jour des élections, Barack Obama nettement en tête dans plusieurs sondages


Le candidat démocrate est crédité de 55% d'intentions de vote contre 44% pour M. McCain ou de 53% contre 42%, selon la méthodologie utilisée pour réaliser ce sondage diffusé à la veille de l'élection présidentielle. 73% des électeurs démocrates se disent enthousiasmés par la campagne de leur candidat contre 59% des électeurs républicains. Il s'agit du dernier sondage publié par Gallup avant l'élection. L'institut estime "improbable" un retournement de tendance à ce stade. Les quelque 200 sondages publiés au cours des six dernières semaines donnent tous le démocrate Barack Obama vainqueur. Les sondages publiés dimanche confirmaient ceux des jours précédents. Barack Obama, premier candidat noir aux portes de la Maison Blanche, était crédité d'une avance de 5 à 9 points selon les différents instituts. Le site spécialisé indépendant RealClearPolitics (RCP), qui réalise une moyenne des sondages publiés, accordait un avantage de plus de 6 points au candidat démocrate.

Cependant plusieurs facteurs viennent tempérer les pronostics des sondages. Il y a d'abord la complexité du mode de scrutin américain. L'élection présidentielle se joue moins au niveau national que dans chacun des 50 Etats. Un candidat peut gagner le vote populaire et perdre la Maison Blanche. Cette mésaventure est arrivée en 2000 au démocrate Al Gore qui a perdu la présidentielle face à George W. Bush alors qu'il avait rassemblé plus de suffrages que son adversaire. Si un candidat gagne, même d'un cheveu, dans une poignée d'Etats clefs, il peut faire la différence en remportant tous les grands électeurs de ces Etats. C'est ce que vise le républicain John McCain en jetant toutes ses forces dans des Etats comme l'Ohio et la Pennsylvanie qui comptent à eux seuls 41 grands électeurs. Il y a au total 538 grands électeurs et il en faut au moins 270 pour être élu président. Une autre inconnue se réfère au célèbre "effet Bradley", du nom de Tom Bradley, l'ancien maire noir de Los Angeles qui perdit à la surprise générale l'élection au poste de gouverneur de Californie en 1982 en raison de la couleur de sa peau. Une partie des sondés n'oseraient pas avouer qu'en aucune circonstance ils ne voteraient pas pour un Noir et tromperaient ainsi les instituts de sondages. Beaucoup d'experts doutent cependant de l'existence même de l'"effet Bradley" et soulignent que l'opinion a évolué depuis le début des années 80. De plus, selon Allan Lichtman, un historien spécialiste des élections présidentielles à l'American University de Washington, "les retournements de situation de dernière minute n'existent pas". "Chaque candidat qui est à la traîne veut vous raconter l'histoire de Harry Truman. Mais il n'y a pas eu de Harry Truman depuis 60 ans", dit-il.

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