samedi 28 août 2021

Propos centristes. France – Covid19 & rentrée scolaire; accueil des réfugiés Afghans; hausse du budget de la Justice; économie française et européenne; l’Europe face à la relation Etats-Unis-Chine…

Voici une sélection, ce 28 août 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
- [Afghanistan] La France s’associe à la peine des familles des victimes des attaques terroristes à Kaboul. Ceux qui conduisent les opérations d’évacuation sont des héros. Nous mènerons à leur terme ces opérations et maintiendrons dans la durée notre action pour protéger les Afghans menacés.

- [Afghanistan] Sur la situation humanitaire, ce que nous avons pu faire ou nous en sommes et les prochains jours et prochaines semaines. Je veux d'abord dire que la France fait son travail humanitaire depuis des années à deux égards. La France, comme je l'ai rappelé le 16 août dernier à nos compatriotes, à la différence de beaucoup de nos alliés, s’est militairement retirée depuis décembre 2014 du théâtre afghan. Donc, nous ne sommes plus militairement engagés sous le conflit depuis cette date après 13 années d'implication. Depuis cette date, nous avons progressivement protégé celles et ceux qui nous avaient aidés ainsi que leurs familles lorsqu'ils s'étaient manifestés. Ceci nous a conduit à protéger environ 850 ressortissants afghans, ce qu'on appelle « les auxiliaires de l'armée française » avec leurs familles sur les dernières années. La deuxième chose que nous avons fait ces dernières années, c'est que nous avons reçu des réfugiés afghans qui se sont présentés, comme dans tous les pays d'Europe. Mais la France a été l'un des pays les plus sollicités et un des pays d'Europe qui apportent la protection asilaire la plus importante. Sur les 3 dernières années, nous avons eu environ 10 000 Afghanes et Afghans qui sont arrivés sur le sol français et ont fait une demande d'asile. Nous avons octroyé l'asile environ en moyenne par an à 7 000 Afghanes et Afghans. Je le dis dans le moment où nous avons ces débats, parce que la France a fait son devoir et n'a pas attendu cette crise du mois d'août 2021 pour le faire. Deuxièmement, après les déclarations des Etats-Unis d'Amérique, nous n'avons pas fait partie de celles et ceux qui pensaient que la situation pouvait s'améliorer. Nous avons donc anticipé les opérations d'évacuation des personnels locaux, de nos ambassades et de leurs familles. Cela nous a d'ailleurs parfois été reproché. Si vous vous en souvenez à l'époque, c'est-à-dire dès le mois d'avril et le mois de mai, et je m'en félicite, la France a, à ce moment-là, rapatrié pour leur sécurité environ 630 Afghanes et Afghans pour les mettre en sécurité sur le sol français. Nous avons eu raison de le faire. Ensuite, depuis qu'il y a une situation d'urgence, nous avons protégé environ 2 600 Afghanes et Afghans. Nous avons évacué 2 600 personnes, parmi lesquelles 125 Françaises et Français, 40 ressortissants non Français et donc toutes les autres personnes, plus de 2 000 étant des Afghanes et des Afghans qui étaient en situation de risque. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour accéder à ces personnes, pour les aider à ensuite aller de leur lieu de vie jusqu'à l'aéroport, et ensuite, pour les prendre en charge dans les vols que nous avons octroyés. Avec également un grand courage, et je veux le saluer ici de nos policiers français et des équipes qui restaient à l'ambassade de France, puisque nous avons procédé à une opération extrêmement délicate il y a maintenant quelques jours, qui a permis de protéger plusieurs centaines de personnes qui étaient encore à l'ambassade sans protection internationale par ailleurs.

- [Afghanistan] Je crois que nos compatriotes veulent que la France tienne son rang et son rôle moral et soit à la hauteur de ses devoirs, surtout à l'égard de celles et ceux qui l'ont aidée, qui l'ont servie en Afghanistan et ailleurs. Mais je pense que nos compatriotes aussi veulent être protégés, veulent qu’on continue la lutte contre le terrorisme que nous menons ardemment depuis plusieurs années et que, pour ma part, j’ai contribué à renforcer et compléter durant les 4 années et demi qui viennent de s’écouler. Et tout cela confirme l’organisation que nous avons collectivement retenue. Nous faisons les choses avec, je dirais, humanité et fermeté. Pour ce qui est de l’immigration, il y a plusieurs choses. Nous avons des Afghanes et des Afghans en Europe à qui plusieurs pays ont refusé l’asile. Ils ne peuvent plus retourner en Afghanistan. Comment les gérons-nous ensemble ? Première question que nous devons nous poser.
Deuxième question, nous avons de trop grandes différences en termes de protection, la France étant d’ailleurs un pays qui protège plus que d’autres. Nous devons nous coordonner pour aller vers un même type de protection d’asile, deuxième sujet qui nécessite une approche européenne. Troisième sujet, nous avons des pays voisins qui sont sous forte pression migratoire : Iran, Pakistan ou autres. Que nous sommes prêts à faire collectivement pour aider le Haut-commissariat aux réfugiés et les Nations unies pour qu’ils viennent en aide à ces pays, pour qu’ils prennent en charge ces réfugiés dans la région, pour éviter ensuite qu’ils aillent dans d’autres pays mais surtout qu’ils soient encore plus déstabilisés ? Et puis quatrième sujet, vous avez parfois des Afghanes et des Afghans qui sont évacués par des alliés, par exemple les Etats-Unis d’Amérique en évacuent dans des pays voisins de l’Europe et ils vont arriver en Europe. Comment faisons-nous ? Quand les Etats-Unis d’Amérique évacuent des Afghanes et des Afghans qui ensuite sont déplacés dans d'autres pays, que fait l’Union européenne ? C’est une question que nous devons nous poser en tant qu’Européens. Et je ne veux pas que nous subissions une pression migratoire, je n’ai jamais employé d’ailleurs des termes sur ce sujet qui étaient grandiloquents, on sait qu’il y aura des mouvements migratoires, il y aura des flux irréguliers parce que c’est un désordre et parce que c’est un pays qui est en guerre civile avec un régime violent. Il est important que nous apportions une réponse à cela. Tous ces sujets sont au cœur de l’initiative que nous avons prise avec l’Allemagne. Ce n’est pas du tout un texte où on va répartir les gens. C’est un texte qui définit des mécanismes communs pour pouvoir agir en Européens et ne pas subir. Ce texte fait l’objet d’un accord entre l’Allemagne et la France aujourd’hui.

- Notre engagement climatique, essentiel, sur la base de la proposition faite par la Commission européenne à l'été dernier, [fait que] nous allons travailler ardemment pour pouvoir le plus vite possible faire déboucher les premiers textes, et la [prochaine] présidence française de l'Union européenne doit permettre de faire avancer plusieurs des mécanismes inclus dans cette stratégie.

- Le monde post-covid19 est nouveau et il va requérir premièrement une plus grande implication de l'Union européenne et des gouvernements afin d’aider les gens, d'accompagner les grands changements : changement climatique, santé, éducation. Et deuxièmement, une Europe plus forte et unie. La situation va donc sans doute exiger des changements en profondeur de nos modèles classiques, économiques (…).

- Dans l’Union européenne à 27, la France est le plus proche voisin de l’Irlande. (…) Notre histoire et notre projet commun sont notre force. (…) C’est en proche voisin et ami que je suis venu. Aux Irlandais, merci pour votre accueil. Nous avons échangé sur l’avenir de l’Europe. Maintenant, bâtissons.

- Je veux dire ici vraiment une chose très simple à tous nos amis irlandais. L’Europe depuis le début de ce référendum britannique a été unie et solidaire, et elle le restera jusqu’à la fin, n’en ayez aucun doute. Il n’y a aucun sujet mineur dans cette affaire. C’est une question existentielle pour la solidarité et l’unité de l’Union européenne. Nous ferons en sorte que les accords qui ont été signés après de longues négociations soient dûment respectés dans toute leur composante, qu’il s’agisse des accords de pêche, comme des protocoles bien connus. Pour le dire dans des termes plus familiers, nous ne vous lâcherons jamais. Notre force commune, c’est le marché unique, les règles mais aussi l’histoire et ce qui lie nos peuples et nos pays. Et pour moi, l’Union européenne est d’abord et toujours avant tout un projet politique, c’est à cet égard que nous sommes testés, nous serons là à vos côtés.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
Les tiers-lieux sont devenus le premier réseau de faire-ensemble de notre pays. Partout ils incarnent cette France audacieuse qui s'engage pour apporter des réponses locales aux défis de notre siècle. Cette dynamique, le Gouvernement va l'amplifier.
La puissance publique a un rôle majeur à jouer pour accompagner ces acteurs et faire croître ce mouvement. J'ai souhaité que l'État soit lui-aussi au rendez-vous en annonçant ce jour la mobilisation de 130 millions d'euros, dont plus de la moitié seront issus de
France relance.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Afghanistan] Ces derniers jours, dans des circonstances exceptionnellement difficiles, la France a évacué de Kaboul près de 3000 personnes, essentiellement des Afghanes et des Afghans menacés en besoin de protection.
Je salue nos diplomates, militaires et policiers, à Kaboul, à Abou Dabi comme à Paris, qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour rapatrier nos compatriotes et protéger des Afghans menacés à raison de leurs engagements. La France poursuivra ce travail de protection par tous les moyens possibles après le 31 août.

- [Afghanistan] Je présente les condoléances de la France aux familles des victimes afghanes et américaines de l’attentat terroriste de Kaboul. Pleine solidarité à notre allié américain pour les soldats tombés ou blessés au combat aujourd’hui, alors qu’ils assuraient la sécurité de l’aéroport pour nos opérations d’évacuation et pour nos valeurs.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- L’un ne va pas sans l’autre : pas de transition écologique sans décarbonation de l’économie, pas d’avenir économique sans tournant écologique. Pour mener cette transformation la France et l’Europe impulsent, investissent, accompagnent.

- En amont du Congrès Mondial pour la Nature qui débutera dans quelques jours à Marseille, nous avons réuni des associations et ONG de préservation de la biodiversité. Leur mobilisation est essentielle pour faire de ce sommet une réussite collective.

- Le Label bas carbone, ce sont des projets locaux de réduction d’émissions de CO2, financés par des entreprises et encadrés par mon ministère. (…) Depuis son lancement en 2018, le Label bas carbone a fait émerger plus de 100 projets, en permettant de capturer 300 000 tonnes de CO2. Mon objectif : mobiliser massivement les entreprises pour atteindre rapidement 30 millions d'euros de financement, pour économiser 1 MT de CO2.

- Vaucluse, Var, Grèce, Algérie : cette année encore, les incendies se multiplient et s’intensifient, causant des drames humains et détruisant des puits de carbone et réservoirs de biodiversité précieux. Merci aux forces de secours mobilisées cet été pour contenir ces feux.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- [Covid19] L’école est ouverte pour tous les élèves. Il n’y a pas de pass sanitaire pour venir à l'école. En cette rentrée scolaire, nous avons un protocole sanitaire strict et adapté doublé d’une campagne de vaccination, laquelle est un facteur clé pour lutter contre le virus.

- [Covid19] On s'est rendu compte que dans beaucoup de cas un élève qui avait pu être contaminé avait été contaminé en dehors de l'école, ce qui corrobore le fait que l'école n'est pas un lieu spécifique de contaminations. (…) Je n'ai jamais prétendu que le virus s'arrêtait à la porte de l'école, ce serait absurde. En revanche, ce qui est vrai c'est que le respect tout particulier des gestes barrières à l'école, au collège ou au lycée fait que l'enfant y est mieux protégé que dans d'autres activités en dehors de l'école.

- [Covid19] À chaque fois qu'il y a un cas de contamination, il y a ce qu'on appelle rupture de la chaîne de contamination, c'est à dire qu'on fait des tests tout autour de façon à rompre la chaîne. C'est d'ailleurs pour cela que le repérage de contaminations en milieu scolaire contribue aussi au repérage des chaînes de contaminations hors milieu scolaire.

- Parce que l'Ecole de la République prépare chaque enfant à devenir un citoyen libre et éclairé de notre pays, nous avons un engagement et une responsabilité envers chacun d'entre eux de la maternelle à la terminale, sur tous les temps de leur vie.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
L’intégration européenne ne peut se faire que dans le respect des nations qui la composent.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
- [Afghanistan] L’opération Apagan, déclenchée le 15 août à la demande du Président de la République, a pris fin ce soir. En moins de deux semaines, les militaires français ont mis en sécurité près de 3 000 personnes, dont plus de 2 600 Afghans qui ont été accueillis en France.
Je rends hommage à l’engagement de nos militaires, diplomates, policiers, de ceux qui ont risqué leur vie pour permettre à ces milliers de personnes de fuir la terreur. Je remercie nos Alliés pour leur solidarité et leur soutien à cette opération conduite avec professionnalisme.
Cette opération prend fin, mais la France reste mobilisée pour permettre le départ de tous ceux qui doivent être protégés.

- [Afghanistan] Ils aspiraient à vivre libres. Toutes mes pensées vont aux victimes des terribles attentats à Kaboul.

- [Afghanistan] J'offre mes condoléances au secrétaire à la Défense Lloyd Austin après cette horrible attaque à l'aéroport de Kaboul. Mes pensées vont aux familles et aux proches des Marines américains qui ont perdu la vie en aidant ceux qui souhaitaient fuir la terreur. La France est solidaire des États-Unis.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Chaque jour, des centaines de milliers de Français recourent aux tiers-lieux pour télétravailler, réaliser leur projet professionnel ou se former. Le Ministère du Travail investit 50M€ pour développer la formation dans les tiers-lieux.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Après une hausse historique du budget de la Justice en 2021 de 607M€ soit +8%, en 2022, grâce à la volonté d’Emmanuel Macron, de Jean Castex et la mobilisation des parlementaires, le budget augmentera de 660M€ soit encore +8%. Un doublé historique! (…) En 2022, nous aurons un budget de près de 9 milliards d'euros soit depuis mon arrivée une hausse de 1,3 milliard. (…) Nous allons intensifier encore, grâce à ce budget, tout ce que vous êtes en droit d'attendre de notre institution judiciaire. Et je le dis, sans forfanterie, nous avons désormais les moyens de notre ambition.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- [Covid19] Non, il n'y a pas de milliers de morts cachés du vaccin, pas plus qu'il y aurait un complot mondial.

- [Covid19] La peur du virus, oui, la peur du vaccin, non. La quatrième vague tue surtout des non-vaccinés, les hôpitaux sont remplis de non-vaccinés, les décès touchent des non-vaccinés.

- [Covid19] si l’on n’avait pas pu compter sur le vaccin, la quatrième vague aurait pu être la pire, avec des dizaines de milliers de cas supplémentaires par jour, des cas graves en masse, les hôpitaux auraient pu être débordés en quelques semaines, cela n’est pas arrivé et nous avons de sérieuses raisons de penser que cela n’arrivera pas.

- [Covid19] les dernières réticences sont en train de tomber face au succès du pass sanitaire qui, associé à un système de tests efficace et la vaccination massive, a permis de traverser l’été sans confinement malgré une vague due à variant très contagieux. (…) Ce pass ne peut être prolongé au-delà du 15 novembre, sans quoi il nous faudrait un nouveau texte de loi, qui serait à nouveau débattu au Parlement. Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, ça pourrait arriver si le Covid19 ne disparaissait pas de nos vies dans les trois prochains mois

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Le partenariat entre universités et collectivités territoriales est essentiel. C’est une action que je menais en tant que présidente et une ambition que je porte comme ministre.

- Tiers-lieux du supérieur, les Campus connectés constituent de vrais leviers d'égalité des chances. 89 campus sont déployés sur le territoire, pour les ultramarins, les jeunes ruraux, les plus défavorisés. Objectif : lever les barrières financières, psychologiques, géographiques.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
Le dialogue social est indispensable pour continuer à lutter contre le virus. Nouvel échange avec les organisations syndicales sur le suivi des mesures sanitaires dans la fonction publique : pass sanitaire, accélération de la vaccination des agents, télétravail...

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- L'égalité n'est pas seulement une cause au profit des femmes seules, c'est une cause pour toute la société.

- [Afghanistan] Le terrorisme a frappé Kaboul. Pensées aux victimes, afghanes et américaines, ainsi qu'à leurs proches endeuillés.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Non, le commerce n’est pas une menace pour notre souveraineté. Il en est au contraire une des conditions : renoncer à l’ouverture ne ferait que renforcer nos vulnérabilités, affaiblir notre économie et fragiliser les emplois qui en dépendent.

- Commercer oui, mais sans naïveté. Nous ne pouvons pas accepter que les pratiques déloyales de certains Etats menacent les intérêts de nos entreprises. C’est tout l’enjeu de nos efforts depuis 4 ans pour renforcer l’arsenal commercial européen.

- Nous devons avoir un politique commerciale moins naïve pour protéger nos entreprises. Notamment en faisant en sorte que les partenaires commerciaux de l'UE tiennent leurs engagements.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Nous devons nous réapproprier la question de la qualité des logements.

- L'effort de construction redémarre. Nous sommes sur une tendance rassurante.

- La crise a vraiment montré à quel point le logement fait parti des fondamentaux sur lesquels les français ont des attentes.

- Quel modèle d'habitat pour demain ? Quelles alternatives à la maison individuelle et à l'immeuble ? Comment concilier écologie, lien social et confort de vie ? C'est pour répondre à ces questions que je lance l'opération Habiterla France de demain!

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- [Covid19] Il y a ce qu’on raconte du pass sanitaire, et la réalité. Et la réalité, c’est que 97% des passagers de trains longue distance ont leur pass au moment d’embarquer. Les 3% restants vont faire leur test dans une pharmacie à proximité, ou se font rembourser leur billet.

- [Covid19] Depuis le début, j’ai été intraitable avec les compagnies aériennes sur l’application des règles sanitaires. Je les ai réunies aujourd’hui pour leur rappeler que le contrôle du pass sanitaire doit être systématique.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- La souveraineté économique, c'est être maîtres de notre destin. Je crois en un État stratège, qui fixe un cap, définit l'ambition, écoute les entreprises et les laisse définir les meilleures solutions, grâce à l'innovation, grâce à la R&D, plutôt que de s'y substituer.

- Notre politique économique face à la crise : le plan d'urgence pour protéger les emplois, le plan France relance pour nourrir la croissance 2021-2022, le plan d'investissement, 3e étage de la fusée pour bâtir la France de 2030.

- C'est dans ce moment de crise que l'on redonne ses lettres de noblesse à l'intervention de l'Etat. Croissance au rendez-vous grâce à la protection de l'emploi. Taux de chômage d'avant crise retrouvé. Taux d'emploi des jeunes au plus haut depuis 2008.

- [Covid19] Les vaccins contre la covid19 de Sanofi et Valneva sont en phase 3 d'essais cliniques, pour être disponibles sur le marché européen d'ici la fin de l'année. Ils seront utiles pour les pays peu vaccinés, mais également pour nos besoins en rappels.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- 691.000 en 2018. 815.300 en 2019. 850.000 en 2020 malgré les difficultés. Cette hausse continue du nombre de créations d'entreprises est le fruit du travail réalisé par Emmanuel Macron depuis 2017 en faveur de l'entreprenariat. On continue !

- Ancrés dans les territoires, les tiers-lieux sont une des clefs de la reprise économique pour nos entrepreneurs et artisans ! Pour encourager leur développement, nous mettons 30 millions d'euros sur la table (des ateliers !) grâce à France relance!

- La crise a révélé une réelle envie d’innover et d’entreprendre dans notre pays, c'est formidable ! Avec le plan indépendants et le site unique d’information que je vais bientôt présenter, beaucoup aura été fait pour continuer à encourager l’entreprenariat en France.

- Merci à nos entrepreneurs qui ont fait preuve de résilience, de créativité et de responsabilité face à la crise sanitaire. Grace à eux, au « quoi qu’il en coûte » et à France relance, notre économie est prête pour de nouvelles conquêtes !

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- [Afghanistan] C’est l’honneur de la France d’accueillir des femmes et hommes d’Afghanistan. Nous le faisons dans la solidarité & la lucidité : les services de renseignements procèdent à un triple criblage pour garantir la sécurité des Français sur notre sol.

- [Afghanistan] Il faut accueillir les réfugiés en étant lucide et sans être naïf.

- J’ai pris une circulaire pour accorder la nationalité française aux personnes mobilisées en 1ère ligne pendant le confinement. Honorée d’accueillir au sein de la République ces femmes et ces hommes de courage !

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
[Covid19] Avec mes équipes, j’ai réun les membres du groupe éthique. L’occasion d’évoquer les enjeux de la rentrée: campagne de rappel pour les plus de 65 ans, politique d’aller vers pour les 2 millions d’aînés encore non vaccinés, obligation vaccinale des professionnels.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- [Afghanistan] Il y a beaucoup de postures, entre ceux qui disent que c’est une submersion migratoire et ceux qui disent « accueillons » sans dire comment faire. Nous faisons tout pour accueillir les personnes ayant le droit à l'asile, dans de bonnes conditions. »

- [Afghanistan] Il faut organiser le mieux possible l’accueil. Nous sommes le pays en Europe qui octroie le plus l’asile aux Afghans. Pour les personnes menacées, qui ont travaillé pour la France ou l’Union européenne, des femmes notamment, la France sera là.

- [Afghanistan] Il ne faut pas vivre dans le fantasme. Je ne crois pas que nous soyons à l'aube d'une déferlante migratoire sur l'Europe comme certains le disent pour jouer sur les peurs. Il ne faut pas faire peur aux Français. Le risque est plus grand aujourd'hui de voir des gens mourir parce qu'on ne les aide pas face aux talibans. (…) Nous serons ouverts à un certain nombre -quelques milliers sans doute- d'Afghans en France et en Europe dans les mois qui viennent.

- [Afghanistan] Avant même la chute du régime précédent, il y avait environ 10.000 demandes d'asile par an dans notre pays avec un taux d'acceptation de 80%. Ce sont souvent des militants, des gens qui ont risqué leur peau et qui parlent notre langue. Sans doute qu'il y en aura un peu plus dans les mois qui viennent mais c'est notre fierté et nous continueront.

- La vie diplomatique et internationale c'est parfois choisir entre deux mauvaises options pour défendre au mieux, ou le moins mal possible des intérêts et des valeurs.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
Pensées aux familles et proches des victimes des attentats de Kaboul aujourd’hui. Dans l’horreur, le chaos et la peur, des hommes, des femmes risquent tout à chaque instant, leurs vies et celles de leurs enfants, pour simplement tenter de vivre. Leur courage, notre engagement

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- Parce que nous bâtissons une société de l'engagement, parce que chaque jeune à sa place en France, chaque jeune doit trouver sa voie. Du SNU [Service national universel] au Service civique, les chemins sont nombreux !

- L'Europe quand on l'aime on la bâtit on la challenge et on continue à la construire. C'est un engagement de tous les jours.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
Avec France relance:
Ce sont 4000 Conseillers numériques
France services qui seront déployés partout en France, dans les Tiers-lieux près de chez vous pour accompagner et former au Numérique du quotidien.
- 15M€ pour équiper les tiers-lieux de mobilier d’inclusion numérique.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Augmenter les salaires, c’est loin d’être simple, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Il faut continuer à améliorer la participation, l’épargne salariale, l’intéressement et tout ce qui permet un meilleur partage de la valeur entre l’entreprise et les salariés.

- Nous avons aidé les entreprises dans l’urgence en leur donnant des béquilles (activité partielle, fonds de solidarité, prêt garanti par l’Etat,…). Il est temps de les aider à courir à nouveau grâce au plan de relance et au plan d’investissement à venir.

- Concernant les aides aux entreprises « quoi qu’il en coûte », nous avons ouvert le robinet très vite et très fort, le plus fortement de toute l’Union européenne. Si on ne ferme pas ce robinet à un moment, au mieux on risque la fuite, au pire on va se noyer.

- Je suis pour un Impact Score Ecologique, Social et de Gouvernance au plan européen! Nous allons monter ensemble ce sujet au niveau européen, avec la plateforme Impact!

- Je suis pour un Etat qui encourage les entreprises qui agissent. C'est un principe réaliste qui concilie la compétitivité de toutes nos entreprises tout en les incitant à agir pour bénéficier des aides de l'Etat.

- Je suis pour que le consommateur soit libre de consommer. Et pour que cette liberté soit réelle, nous devons faire la transparence sur les pratiques des entreprises, sur la base de données sourcées, ouvertes, et vérifiables.

- Nos entreprises sont en pleine révolution, la puissance publique accélère cette transformation, nous allons continuer à le faire, nous allons aller plus loin, et notamment au niveau européen.

- De 1800 en 2018 à 3500 fin 2022 : les tiers-lieux explosent ! L’engagement du Gouvernement pour soutenir ces lieux au cœur de l'ESS ne faiblit pas : Jean Castex annonce une aide de 30 millions d’euros pour les espaces qui créent du commun.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Grâce au quoiqu’il en coute, à la stratégie choisie par la France, notre économie va mieux : 6% de croissance cette année. Nous avons retrouvé notre niveau d’attractivité pour les investisseurs et surtout le niveau de l’emploi. Il est temps de construire l'économie de demain.

- Si on prend ces sujets avec un angle éléctoraliste, alors on trompe les Français et on prend la mauvaise direction. Sur l’Afghanistan, la France doit continuer son action humanitaire mais aussi n’avoir aucune naiveté et pouvoir, avec ses partenaires européens, réguler les flux.

- Ce qui me marque dans ces universités d’été et événements de rentrée c’est que personne ne parle du pays. Ils sont tous dans leur bataille interne. Nous ce qui nous intéresse c’est de relever la France, d'écouter les Français et d'en tirer des enseignements.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- Ce qui compte, c'est ce qu'on fait. Ce qui intéresse les Français, ce n'est pas la vie interne des partis politiques mais l'action qui est conduite. Tous ceux qui voudront soutenir le président de la République seront les bienvenus.

- [Covid19] Il y a chaque jour plus de personnes qui se vaccinent que de personnes qui manifestent chaque semaine.

- [Covid19] Nos soignants ne sont pas des "collabos". Ils soignent, sauvent des vies et participent à la seule voie de sortie de la crise sanitaire : la vaccination. Je recevais ce matin notre pharmacien victime de menaces intolérables. Merci à Olivier Véran de l'avoir contacté et soutenu.

- [Afghanistan] Il est hors de question pour la France de reconnaître un régime qui a pris le pouvoir par la force et qui est en opposition à toutes nos valeurs fondamentales : terrorisme, non respect des droits humains et en particulier des femmes. Aucune reconnaissance des Talibans.

- [Afghanistan] La France a anticipé l'évacuation des Afghans qui ont travaillé avec la France. Il est insupportable d'entretenir des confusions entre réfugiés qui ont combattu et fui l'islamisme et terroristes. Et il serait irresponsable de proner un accueil inconditionnel.

 

Laetitia Avia (porte-parole)
Encore 8% d’augmentation cette année ! Jamais le budget de la justice n’a connu une telle augmentation !

 

Pieyre-Alexandre Anglade (Député, porte-parole du groupe LaREM)
- [Covid19] L’épidémie progresse chez les non-vaccinés, nous constatons cette réalité au quotidien. Il nous faut poursuivre notre effort. Nous ne reculerons pas sur le calendrier. Au 15 septembre, Tous les soignants devront être vaccinés.

- [Afghanistan] Après les attentats d’hier et les nombreuses menaces qui pèsent sur Kaboul et son aéroport, chacun peut mesurer à quel point le travail accompli par nos militaires et diplomates pour mener à bien les évacuations est exceptionnel. Merci à eux.

- [Afghanistan] Jusqu’au bout la France aura fait son devoir en Afghanistan pour évacuer et mettre en sécurité un maximum de personnes dans un contexte extrêmement dangereux et difficile. Hommage à celles et ceux mobilisés pour mener à bien cette opération. Ils sont l’honneur de notre pays.

 

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Afghanistan] L'horreur des attentats survenus à Kaboul nous rappelle que le terrorisme islamiste, loin de défendre ses frères et sœurs civils, ne les considère que comme de la chair sacrificielle. La France continuera de prendre sa part pour lutter contre ceux qui n'ont plus rien d'humain.

 

Nadia Essayan (députée)
[Afghanistan] Le drame de Kaboul se poursuit, les opérations d’évacuation restent la priorité et sont coordonnées pour la France par notre ambassadeur. Le premier ministre Jean Castex a annoncé la fin du pont aérien pour demain soir. Une pensée pour toutes les familles.

 

Michèle Crouzet (député)
En 2021, le budget de la Justice a augmenté +8% (607 millions d'€). Pour une Justice à la hauteur des attentes de nos concitoyens,
Eric Dupond-Moretti a annoncé avoir encore obtenu +8% (660 millions d'€) sur l'année 2022. Je défendrai et voterai cette augmentation historique.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)

- Le progrès, ce n’est pas une « valeur », c’est une notion qu’il faut savoir limiter en fonction justement des valeurs de notre société ! 

- Je suis comme Churchill un vil réactionnaire : je ne connais pas de meilleur système que la démocratie représentative !

- [Afghanistan] Au bout de l’horreur et de l’absurdité... Mais une réflexion: que Daesh puisse organiser si rapidement deux attentats coordonnés dans un pays en chaos montre qu’ils utilisent des moyens moderne de communication. Ils ne sont donc pas si désorganisés qu’on nous le dit.

 

● Mouvement radical
Le Parti radical propose depuis longtemps un salaire minimum commun européen. Il renforcera la cohésion entre citoyens européens et empêchera le dumping social. Plus largement, il appelle à la mise en place d'un droit du travail de l'Union européenne et d'un contrat de travail unique européen.

 

Bertrand Pancher (député)
[Afghanistan] Interprètes et auxiliaires afghans ayant rendu service à la France : Il n’est pas pensable qu’on laisse des dizaines de familles livrées à elles mêmes et menacées de mort pour avoir servi notre pays. Le gouvernement doit tout faire pour les sauver.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- [Afghanistan] Dans la débâcle afghane, au-delà de tous les hommes, toutes les femmes qui ne pourront être secourus en dépit de tous les efforts, les Etats-Unis auront aussi abandonné au régime taliban une quantité inouïe d’armes et de matériel militaire. Rien de tout cela n’était inéluctable.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
[Tribune: «Chine-Etats Unis: qui gagnera la guerre du leadership?»
Tous les ans, fin août, la Fondation pour la Prospective et l’Innovation organise au Futuroscope un forum de géopolitique sur les tensions internationales. Parmi les sujets qui seront débattus, le 27 août, par de nombreuses personnalités, dont l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, figure la dialectique engagée par deux sommités, qui, par livres interposés, analysent le conflit opposant les Etats-Unis et la Chine. L’un est Américain, journaliste vedette de CNN, Fareed Zaharia; l’autre est Singapourien, diplomate et célèbre universitaire, Kishore Mahbubani. Le clin d’œil de l’histoire est que tous les deux ont leurs racines en… Inde.
Leurs deux analyses ont en commun de penser que la tension sera longue et durable. L’un pense que les Etats-Unis ne peuvent envisager d’abandonner leur leadership, l’autre est persuadé que jamais les Chinois n’accepteront de voir leur développement plafonné par une autre puissance. Cette rivalité entre le numéro un et le numéro deux, présentée comme le « piège de Thucydide » se referme inéluctablement sur notre monde post-Covid.
Pour Zakaria, « les Etats-Unis et La Chine s’orientent vers une confrontation âpre et prolongée », nous recommandant « d’attacher nos ceintures ». Mahbubani estime qu’« il faut nous préparer à la plus grande bataille géopolitique de tous les temps. » L’affrontement sera élargi, car les deux protagonistes ne sont pas isolés. Malgré des désaccords, l’Amérique cherche le soutien des démocraties et la Chine compte sur sa puissance régionale pour mobiliser le continent asiatique.
Chacun relève cependant dans son camp des failles importantes.
Le Singapourien souligne que les Chinois ont eu le tort de ne pas construire une relation forte et durable avec les entreprises occidentales bien implantées sur leur marché. En laissant libre cours à « l’hubris et à l’orgueil » nés de leur nouvelle puissance, ils n’ont pas gagné la sympathie de leurs partenaires, lesquels restent étonnamment silencieux dans le procès public que fait Washington à Pékin. L’Américain n’est pas avare de critiques sur les faiblesses de son pays, il lui reproche d’avoir une attitude brutale et peu subtile face à la Chine, ce qui a réveillé le nationalisme chinois et affaibli les partisans de l’ouverture. « La tactique dure de Trump n’a atteint aucun de ses objectifs… En fait, elle a fait naître une Chine plus offensive à l’étranger et plus répressive à l’intérieur de ses frontières », note-t-il. Il est clair que la guerre des propagandes ne sert pas la vérité.
Autocritiques. Malgré ces autocritiques parallèles, les deux experts prennent cette compétition des leaderships très au sérieux et militent pour que le monde prenne conscience des dangers qui le menacent.
Selon le journaliste, la stratégie belliqueuse de la Chine est la source du problème. « La belligérance croissante du pays marque une rupture avec sa passivité précédente (...) L’augmentation de sa capacité militaire suggère que la Chine suit un programme à long terme », écrit-il. Ce caractère belliqueux s’exprime en politique étrangère au travers de « la diplomatie du loup combattant ». En politique intérieure, les différents et lourds dossiers relatifs au droit de l’homme en Chine amènent notre Américain à cette conclusion sans appel : « La répression renforcée est une tragédie pour le peuple chinois. »
L’hypothèse omniprésente dans le livre de Kishore Mahbubani est qu’un jour la Chine va gagner. Dans la préface de son livre, Hubert Védrine insiste sur le message le plus important de son auteur : « L’endiguement de la Chine qui va être tenté (le concept de l’Indo-Pacifique) est irréaliste et il ne fonctionnera pas. » Le point de départ de cette analyse est la puissance de l’économie chinoise qui a déjà gagné la première place mondiale en termes de PIB (en parité de pouvoir d’achat). A ceux qui lui opposent l’argument selon lequel le vrai empereur de l’économie mondiale est le dollar, l’ancien diplomate riposte que c’est surtout le vrai « talon d’Achille de l’Amérique », car la Chine travaille à la mise en place d’infrastructures de paiement global.
Sur l’ensemble des sujets de sociétés, il s’attache à montrer que les Américains ne sont pas exemplaires quant aux critiques qu’ils adressent aux Chinois. Contrairement à ces derniers, ils mènent des guerres inutiles, chez les autres. Au pays du capitalisme, la pauvreté est galopante dans la moitié de la population la moins riche. C’est le pays de « l’argent corrupteur ». La réponse à la critique portant sur le traitement de la population ouïghoure se veut cinglante rappelant les guerres américaines contre les musulmans. « La torture viole plus gravement les droits de l’homme que la prison », écrit-il.
Malgré cette dialectique souvent féroce ; les deux auteurs refusent le scénario de la guerre qui leur paraît aller contre les intérêts des deux puissances. L’Asiatique, fidèle à la fertilité des contraires, croit à « la non-contradiction entre la Chine et les Etats-Unis ». Pour l’Américain, « rien n’est écrit. » La coopération peut l’emporter.
Tous les deux pensent que la « planétisation » des consciences peut créer un nouvel ordre mondial, ce qui pourrait signifier que le « consensus de Paris », en référence à l’accord de Paris sur le climat, pourrait succéder au « consensus de Washington ».
Une dialectique finale nous interpelle et doit nous mobiliser. L’Oriental considère l’Europe comme un continent en déclin quand l’Occidental y voit un modèle politique capable de se réinventer comme ce fut le cas pour faire face aux exigences financières de la pandémie. Vue d’Amérique, l’Europe est résiliente. Vue d’Asie, elle doit marquer sa souveraineté. Finalement, l’Europe peut ne pas être perdante !

 

 

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