samedi 2 avril 2022

Présidentielle 2022. Propos de campagne de Macron du 2 avril – Extraits du meeting de Paris: Détails du programme / Liberté, égalité, fraternité, laïcité, nos valeurs / Goût de l’universalisme, amour de la vérité / Retour du tragique dans l’Histoire / Europe qui a inventé l’humanisme et l’esprit des Lumières…

Retrouvez ici les derniers propos tenus pas le candidat représentant le Centre et l’axe central, Emmanuel Macron, lors de la campagne présidentielle.

> Nous sommes là, à huit jours de l’élection présidentielle, pour faire advenir un projet de progrès, d’indépendance, d’avenir, pour notre France et notre Europe.

> Vous voulez une France de la parité, de l'écologie, du progrès ? Alors rejoignez nous ! Vous voulez une France, puissance culturelle, éducative et sportive ? Alors rejoignez-nous, aidez nous ? Vous voulez une France puissance indépendante agricole, industrielle, énergétique ? Alors rejoignez-nous !

> Je veux que nous continuions à voir grand, que nous continuions à tenir cette promesse française de progrès.

> Depuis le début, nous n'avons qu'un parti, notre volonté d'agir, de porter nos valeurs !

> Liberté, égalité, fraternité, laïcité: nos valeurs sont les meilleures réponses aux défis des temps, elles sont profondément modernes. Ces valeurs ne sont pas des acquis, elles doivent être défendues sans relâche, elles sont une conquête de chaque matin.

> Il nous faudra savoir bâtir notre unité. Notre unité, nous la bâtirons en mobilisant nos forces à travers les crises. Je veux que nous puissions dans la durée tenir cette unité, c'est pourquoi je veux dans les cinq ans qui viennent un grand plan de mobilisation citoyenne et civique.

> Notre unité, c’est notre langue, langue de liberté, langue de l’universel, rayonnant aux quatre coins du monde, pour laquelle nous avons bâti la cité internationale de la langue française et de la francophonie, là où tout a commencé, à Villers-Cotterêts, pour en faire un lieu d’hospitalité et de transmission de création de notre francophonie. Oui, face à tous ces défis, l’unité de la France est essentielle, une unité forte de nos différences, de nos singularités.

> Assumons notre histoire à travers tous les continents, et embrassant toutes nos diasporas, car la France, la France est un bloc fait de tant et de tant d’affluents (…). La France, c’est un bloc et on ne triche pas. On ne choisit pas, on l’aime tout entière, on la prend comme elle est.

> Face à ce retour du tragique dans l'Histoire, nous ne sommes pas nous de ceux qui attisent les peurs et recherchent des boucs émissaires, nous ne sommes pas non plus de ceux qui nous résignent, nous nous battons.

> Ces cinq années ont été rudes pour nous tous, et pour certains si rudes, si injustes. Elles ont été à coup sûr parmi les plus bouleversantes que nous ayons connues depuis un demi-siècle.

> Depuis 2017, nous n'avons cessé d'agir pour une France unie, cette tache est sans fin, mais je l'assume. Je me suis souvent demandé, ce qu'était dans notre pays, être président, ce que ça signifie. C'est d'essayer d'œuvrer pour qu'à chaque instant, tous nos compatriotes se souviennent pourquoi ils vivent ensemble et sont unis. C'est cela, s'il n'y avait qu'une fonction.

> Il y a cinq ans, on le disait impossible, regardez, du Brexit à tant d'élections, ce qui paraissait improbable et qui a pu advenir, alors je vous le dis avec beaucoup de force ce soir, rien n'est impossible, mais je ne veux ni l'arrogance, ni le défaitisme, je veux la mobilisation générale, la volonté l'action.
Je n'écoute ni ceux qui ont déjà gagné, ni les Cassandre, mais il nous faut ensemble relever le défi du combat, le pire mes amis est d'avoir une âme habituée disait Peguy, or nous nous sommes habitués, le danger extrémiste aujourd'hui est d'autant plus grand. La haine, les vérités alternatives se sont banalisées dans le débat public.
Nous nous sommes habitués à voir défiler sur certains plateaux de télévision des auteurs antisémites, d'autres racistes, magnant à longueur de journées, ne les sifflez pas, combattez-les par les idées, avec respect.
Nous nous sommes habitués à voir des responsables politiques à raconter n'importe quoi sur le Covid19, (...) le lendemain, ils sont réinvités.
Nous nous sommes habitués à leurs idées crasses et leurs vérités nauséabondes. ls peuvent un matin sortir de l'euro, et le soir revenir dans l'Europe. Personne, jamais, ne relève leur incohérence. (...) Certains se disent patriotes tout en faisant financer leur projet et leur parti par l'étranger.

> Pendant des années, une pensée molle, le politiquement correct a cru qu'on pourrait combattre l'extrême droite en donnant des leçons de morale à ses électeurs. Ça ne marche pas. (...) Non au politiquement correct, mais non au politiquement abject. Mais oui à un débat républicain, éclairé, où les nuances sont permises.

> Nous sommes cette lueur d'espoir qui ne faiblit jamais même quand tout semble perdu. Ce pays qui même dans les temps les plus troubles ne cède jamais rien de son idéal, c'est cela, au final, la France. La flamme de la résistance, la force de l'espérance, une singularité qui inspire, une générosité, qui emporte, la France, au fond, ce sont des moments de bravoure !

> Nous ne sommes pas de ceux qui nous résignent, nous nous battons, avec l'esprit critique, le goût de l'universalisme (...) car nous pensons que les crises sont des moments d'accélération, de cristallisation, où soudain ce qui semblait impossible devient possible, où soudain, il est possible d'accomplir des progrès immenses, comme pendant la pandémie où l'Europe a mutualisé la dette, quand nous avons redécouvert l'importance de la souveraineté industrielle sur notre sol et que nous avons relocalisé. Nous pensons que les crises sont des moments où ceux qui voient loin peuvent initier des changements d'époque. Voilà notre ambition!

> Je veux que de manière transpartisane nous puissions mener la réforme institutionnelle qui s'impose, qui donnera plus de place aux sensibilités politiques à l'Assemblée nationale. (...) Je veux un parlement plus représentatif. Des pouvoirs mieux équilibrés. Une souveraineté populaire mieux reconnue et jamais limitée par des organes d'experts.

> Nous ne sommes les vassaux de personne. Nous suivons donc une politique et une diplomatie indépendante, assumant de parler à tout le monde, tout le temps, assure-t-il. Oui, je l’assume, le rôle de la France est de ne pas céder aux grands clivages qui paralysent, mais de savoir échanger avec chaque puissance, de continuer à bâtir des alliances nouvelles de l’Indo-Pacifique au Proche-Orient, de continuer à agir pour inventer des solutions pour le Liban, tant aimé, l’Arménie si proche, de continuer à œuvrer pour bâtir ce nouvel ordre mondial international multilatéral qui, dans les années qui viennent, devra être repensé.

> Le rôle de la France est de ne pas céder aux grands clivages qui paralysent et de savoir échanger avec chaque nation, chaque puissance.

> Nous sommes fiers d'être Européens, fiers de brandir la bannière bleue étoilée au côté de notre drapeau national, et bon courage à ceux qui face à la Russie prônent le grand repli, à ceux qui face au retour des empires et au défi des temps, défendent le grand rabougrissement.

> Je suis fier que notre pays ait été parmi les premiers, au printemps 2018, à porter ce projet européen de la neutralité carbone en 2050. Nous le ferons !

> Ces derniers jours, j'ai beaucoup entendu parler d'évasion fiscale et de cabinets américains. Mais s'indigner contre l'absence d'impôt minimal, on ne le fait pas en français, ça n'est pas vrai. Ces gens n'ont donc pas compris comment le monde fonctionne. L'impôt minimal européen, nous nous sommes battu, et nous l'avons fait, pour que les entreprises payent un minimum d'impôts là où la valeur est créée.

> Qui mieux que l'Europe, qui a su vacciner sa population en un temps record, mettre en place un plan de relance historique et exporter ses vaccins, pour s'immiscer dans le duopole qui s'installe entre les Etats-Unis et la Chine ?

> Pouvons nous être vraiment les mêmes qu’il y a cinq ans? Pouvons nous être vraiment les mêmes après avoir décidé à quelques-uns de confiner tout un pays pour tenter de sauver des vies qui pouvaient l’être. Pouvons nous être les mêmes quand on a eu à regarder dans nos yeux les familles des soldats morts au Mali pour notre liberté, lorsque nous avons connu la décapitation d’un professeur, Samuel Paty, par la conspiration funeste de la folie des hommes et de l’idéologie terroriste islamiste. Pour Samuel Paty et sa famille.

> Mes amis, pas tout à fait les mêmes qu’en 2017. Ni vous, ni moi. Il y en a qui ont toujours autant d’énergie, et vous et mois. Ces cinq années, nous le savons, ont été rudes pour nous tous et pour certains, si rudes et si injustes. Elles ont été à coup sûr parmi les plus bouleversantes, que nous ayant connues depuis un demi-siècle. Et je suis là aujourd’hui avec vous, au milieu de vous. Et pas un jour et pas un jour de ces cinq années, je n’ai oublié vos visages, vos regards.

> Mes amis, le travail au service du progrès, voilà ce qui nous tient, voilà ce qui nous fait nation. C’est pourquoi, oui, c’est par le travail, par la production, que durant ces cinq années qui viennent, nous pourrons augmenter notre croissance, créer plus de richesses et pouvoir continuer le progrès », ajoute-t-il, vantant « l’humanisme au service du progrès.

> Parfois, ce n’est pas agréable à entendre, je sais. Mais oui, il n’y a pas d’Etat social, il n’y a pas d’Etat providence s’il n’y a pas d’Etat productif fort, s’il n’y a pas une France qui invente, qui produit, qui travaille, qui crée de la richesse, pour pouvoir la redistribuer. On ne reprendra pas le contrôle de nos vies, du progrès s’il n’y a pas tout ça, alors j’assume, oui, de vous dire qu’il faudra travailler plus.
J’assume oui, de viser le plein-emploi car grâce à tout ce que nous avons fait ensemble durant ces cinq années, pour la première fois depuis le milieu des années 70, notre pays peut dire que dans les cinq années qui viennent il attendra le plein-emploi.

> Nous mettrons en place pour les bénéficiaires du RSA de quinze à vingt heures par semaine, des activités de formation, d’insertion, de réinsertion, sur le modèle de ce que nous faisons depuis mars avec le contrat d’engagement jeune pour les 18-25 ans. Il ne s’agit pas, comme l’ont prétendu certains, de travaux d’intérêt général, encore moins de vouloir couper des aides à ceux que la vie a trop abîmés.

> Il n'y a pas d'argent magique. Il n'y en avait pas il y a cinq ans. Mais pour financer cela, il n'y aura pas de hausse d'impôts - nous l'avons fait il y a cinq ans. Il n'y aura pas de hausse de la dette, celle qui dépend de nos déficits courants, nous devons y répondre, et nous tiendrons nos objectifs. A partir de 2026, nous la baisserons.

> Je suis fier d’avoir décidé, avec les gouvernements successifs, le Ségur pour des investissements historiques pour l’hôpital et pour des augmentations historiques pour le salaire des soignants. Mais soyons lucides (…): sans doute, nous avons bien fait, mais nous ne pouvons pas ne pas regarder en face l’épuisement de tant de soignants, et j’ai une pensée pour eux.

> Nous agirons avec force pour faire reculer ces déserts médicaux.

> Il faut donner plus de responsabilités à l’hôpital et aux soignants, changer la gouvernance de nos hôpitaux, décloisonner entre l’hôpital et la médecine de ville. Nos organisations [doivent] permettre à des jeunes médecins qui veulent s’installer d’être salariés encore davantage, de travailler un peu à l’hôpital et un peu à la ville, d’inventer sur le territoire, au plus près, les solutions innovantes et de le faire, là aussi, avec les élus qui connaissent ces problématiques.

> Les enseignants, ces artisans de la République, à qui nous devant tant. Nous leur avons tant demandé quand nous avons voulu rouvrir l’école.. Ils seront mieux rémunérés et libres de proposer, d’innover, d’expérimente.
 Oui, pour ce grand chantier de l’école, je veux que nous donnions enfin aux enseignants, aux directrices et directeurs d’établissements, aux maires, aux parents, aux associations qui s’occupent souvent du périscolaire, à nos enfants eux-mêmes. Les moyens de réussir en inventant au plus près du terrain des solutions adaptées, nouvelles.
Je sais que le système nous dira que c’est impossible (…) mais comme c’est impossible, nous le ferons parce que nous l’avons déjà fait.

> Je suis fier d’avoir limité à douze le nombre d’élève par classe dans les quartiers, fier d’avoir porté les devoirs faits pour les collégiens quand leurs parents ne pouvaient pas les accompagner. Fier d’avoir permis l’ouverture de trois cents internats d’excellence, ce campus des métiers, d’avoir bâti cette école inclusive. Fier avec vous de tout cela, mais je suis lucide.

> L’ascenseur social reste encore trop en panne, trop de professeurs restent encore trop découragés, trop de parents inquiets, trop d’élèves malheureux, selon lui. C’est pourquoi nous renforcerons l’enseignement des savoirs fondamentaux, français, mathématiques, et ce jusqu’au baccalauréat.

> Nous ferons du collège le lieu où l’on apprend à mieux connaître les métiers et à s’orienter.

> Nous ferons une révolution complète du lycée professionnel, une voie d’excellence.

> Nous valoriserons de 50 % l’aide versée aux mamans seules. Je ne me résoudrai jamais à laisser des familles dans l’angoisse.

> On a tout entendu sur nos aides sociales, tout, mais nous avons appris ensemble, durant ces cinq années, nous avons mis en place le prélèvement à la source, il a permis d'être plus juste et de lutter contre la fraude. Eh bien maintenant, ce que je veux faire, pour les cinq années qui viennent, c'est la solidarité à la source, celle qui permettra, de manière plus simple, plus efficace, de verser ces aides à toutes celles et ceux qui en ont besoin, et de lutter contre les fraudeurs.

> Rester sans solution face au grand âge, c’est injuste. Nous le savons, l’un des défis des années qui viennent est ce vieillissement. C’est une chance, mais un défi. Nous prendrons en charge les travaux pour adapter les logements des personnes les plus âgées. Nous proposerons deux heures d’aide à domicile en plus par semaine à tous.
Nous recruterons 50 000 infirmiers soignants et nous renforcerons les contrôles car, nous tous, nous avons été indignés par les révélations faites sur certains établissements.
Leurs vies valent plus que tous les profits. Je ne me résoudrai jamais à ce qu’on puisse faire des économies sur les Français les plus précaires, les plus modestes.

> Le vrai pouvoir d’achat, c’est celui qui vient du travail, qui est durable. C’est pourquoi, cet été, je veux permettre aux travailleurs de pouvoir toucher une prime de pouvoir d’achat allant jusqu’à 6 000 euros, sans charge ni impôt.

> Dès cet été, les travailleurs indépendants gagneront davantage, 550 euros de plus chaque année au niveau du Smic. (...) À nouveau, ces cinq années de plus doivent être les cinq années du travail, du mérite, de la liberté, nous devons continuer d'avancer, et nous créerons le compte-épargne temps universel.

> Comme vous, je vois les difficultés à finir le mois, les situations d’insécurité, les difficultés multiples, parfois, et tant de progrès à accomplir pour faire reculer l’extrémisme. (…) C’est pourquoi notre projet pour 2022 sera à nouveau un projet de droit réel, un projet de solidarité, un projet de progrès social.

> Certains aujourd’hui bombardent à quelques heures de Paris, d’autres en France voudraient nous ramener des années en arrière et vous êtes là, militants de l’idéal, dans la plus grande salle d’Europe, pour dire que nul ne saura reculer (…), pour rappeler que la France a toujours quelque chose à dire au monde.

> Pour la première fois depuis trente ans, s’ouvre davantage d’usines qu’il ne s’en ferme pour que le travail paie mieux et permette de vivre dignement.

> En rénovant 700 000 logements par an sur le quinquennat, en proposant à chaque Français une offre de location de véhicule électrique à moins de 100 euros, en investissant sur la sobriété énergétique, en relançant la construction de réacteurs nucléaires pour notre indépendance, en planifiant le déploiement de sources d’énergies renouvelables sur les 20 dernières années qui viennent pour notre indépendance, et émettre moins.

> Nous deviendrons la première grande nation à sortir des énergies fossiles. Nous le ferons, nous le pouvons en accompagnant les grandes transitions d’usage vers les produits recyclés utilisés en protégeant nos écosystèmes sur terre comme sur mer, nous pourrons devenir une puissance de l’économie circulaire et de la biodiversité.

> Nous finirons de couvrir tout le territoire en très haut débit, en réseau mobile

> La protection des enfants  sera un grand combat des cinq ans à venir.

 

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