mercredi 27 février 2013

Actualités du Centre. Italie – le Centre rate le rendez-vous électoral

Mario Monti et les partis centristes qui s’étaient rangé derrière lui dans une coalition pour les élections législatives et sénatoriales (provoquées par le retrait du soutien de la Droite à Monti), n’ont pas réussi leur pari, peser sur la vie politique italienne.
Ils sont arrivés en quatrième position derrière la Droite et la Gauche et, surtout, derrière le nouveau premier parti italien, celui du comique reconverti dans un rôle de bateleur politique dénonçant les «tous pourris», Beppe Grillo, le Mouvement 5 étoiles.
Le Centre a ainsi obtenu 10,5% des voix et 45 sièges à la Chambre des députés et 9,1% et 18 sièges au Sénat.
Pire, il n’est pas capable d’être la force d’appoint dont a besoin le Parti démocrate (gauche) afin de gouverner.
Après avoir dirigé pendant onze mois le pays proche de la banqueroute et rassuré la communauté internationale ainsi que l’Union européenne et la zone euro, Mario Monti n’a pas pu et su se montrer indispensable aux yeux des électeurs plus attirés par les promesses illusoires des populistes Silvio Berlusconi (droite) ou Beppe Grillo que du message appelant à l’effort et la responsabilité du président du conseil sortant.
Seul le Parti démocrate de Pier Luigi Bersani se propose, plus ou moins, de continuer l’œuvre de Monti mais avec de larges inflexions sociales et une certaine relance de l’activité économique.
Les résultats électoraux sont donc clairs pour le Centre. En revanche, ils ne le sont guère pour l’Italie qui se retrouve dans une situation périlleuse de ne pouvoir être gouvernée puisque la majorité à la Chambre des députés (gauche) ne sera pas la même que celle au Sénat (droite), ce qui devrait provoquer une paralysie politique puisque tout gouvernement doit obtenir la confiance dans les deux assemblées.
A moins que Beppe Grillo ne s’allie avec Pier Luigi Bersani, ce qu’il a exclu pour l’instant.