mercredi 21 février 2024

Propos centristes. France – Aides aux agriculteurs / Aide à l’Ukraine / Assassinat de Nalvany par Poutine / Réduction des dépenses publiques / Missak Manouchian au Panthéon…


Voici une sélection, ce 21 février 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Manouchian au Panthéon] Entrent aujourd’hui au Panthéon 24 visages parmi ceux des FTP-MOI, 24 visages parmi ceux des centaines de combattants et otages fusillés comme eux dans la clairière du Mont-Valérien et qui tous désormais sont reconnus comme morts pour la France. (…)
La France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent 24 fois la France. (…)
Missak Manouchian, vous entrez ici toujours ivre de vos rêves, l’Arménie délivrée du chagrin, l’Europe fraternelle, l’idéal communiste, la justice, la dignité, l’humanité. Rêve français, rêve universel. Missak Manouchian, vous entrez ici avec Mélinée en poète de l’amour heureux.
La France reconnaissante vous accueille.

> [Manouchian au Panthéon] Ce jour où la France honore Missak et Mélinée Manouchian, où elle reconnaît la contribution des Arméniens à la Nation française, à l’esprit de résistance, à la lutte pour la liberté, la présence de Nikol Pachinian, premier ministre arménien est importante pour nous. Je dis à nouveau le soutien de la France à l’Arménie.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de law Planification écologique et énergétique
> [Discours concernant les nouvelles mesures d’aides aux agriculteurs]
Ces dernières semaines, partout en Europe, les agriculteurs ont fait entendre un cri de colère, un cri qui vient de loin. Mais derrière ce cri, il y a surtout un appel à l’action. Action face à la multiplication des normes. Action face à la surtransposition et à la concurrence déloyale. Action pour la rémunération, pour la compétitivité et la transmission des exploitations, le renouvellement des générations. Action, encore et toujours, pour assurer notre souveraineté, notre indépendance agricole et alimentaire.
Depuis 2017, beaucoup avait été fait, je l’ai déjà dit. Mais ces dernières semaines, les agriculteurs nous ont demandé d'aller plus loin encore. C’est ce que je fais, avec le Gouvernement, depuis le jour même de ma nomination. Avec mes ministres, nous avons été fidèles à la méthode que j’ai fixée : écouter, agir pour obtenir des résultats. Écouter, d’abord. Je me suis personnellement impliqué en me déplaçant chaque semaine, et en recevant pendant plusieurs dizaines d’heures les représentants des agriculteurs. Écouter pour fixer le cap : il est clair. Il n’a pas changé : oui, la France doit être souveraine et donc oui, la souveraineté agricole est notre cap.
Et pour atteindre ce cap, on doit produire plus, et on doit protéger mieux. Il n’y a qu’une seule ligne, qu’une seule vision, qu’une seule politique agricole française défendue par le Président de la République, ce Gouvernement et cette majorité : c’est celle-là.
Agir, ensuite. J’ai fait des annonces, en Haute-Garonne puis ici même, il y a trois semaines. Des annonces qui ont permis de lever des barrages, mais pas de lever tous les doutes ; je le sais. Des annonces qui ont voulu apaiser, mais des annonces qui doivent être respectées.
Obtenir des résultats, enfin. C’est de cela dont je veux vous parler aujourd’hui, à quelques jours de l’ouverture du salon de l’agriculture par le Président de la République. Car je le dis d’emblée : depuis 3 semaines, des aides ont été versées, des simplifications ont été réalisées, des textes ont été publiés. Et je le dis très solennellement : en appelant à lever leurs barrages le 1er février, les organisations agricoles et les agriculteurs eux-mêmes nous ont prêté leur confiance. Alors, depuis 3 semaines, avec mes ministres, nous n’avons pas cessé d’agir pour être à la hauteur de cette confiance, avec un mot d’ordre : nous ne vous mentirons pas, nous ne vous trahirons pas. Nous serons au rendez-vous des responsabilités.
Mais dans le même temps, je sais que partout, nos agriculteurs attendent de voir pour nous croire. Alors aujourd’hui, avec mes ministres, je veux prouver aux agriculteurs qu’ils peuvent y croire en mesurant le chemin parcouru.
Je veux d’abord revenir très concrètement sur le bilan global des engagements que nous avons pris. Vous vous en souvenez, avec les principales organisations syndicales agricoles, nous nous sommes accordés sur une liste d’engagements écrites et partagées. Une liste qui a conduit les organisations syndicales, avec beaucoup de responsabilité, à appeler à la levée des barrages et à continuer avec un mouvement « au travail » comme ils le disent. 62 engagements avaient été pris. En trois semaines, 100% des chantiers ont été ouverts depuis que ces engagements ont été pris. Nous avons abouti ou nous sommes sur le point de le faire pour 8 engagements sur 10 :
- il y a ceux qui ont déjà été faits, c’est quand les textes ont déjà été publiés ;
- ceux qui sont avancés : c’est quand les choses sont actées mais que les textes n’ont pas encore été publiés, parce que les textes sont en cours de consultation au Conseil d’Etat, parce qu’il y a des points à affiner ou que la mesure sera prise dans les prochains textes financiers.
Jamais, je le dis, autant d’avancées n’auront été mises en œuvre pour nos agriculteurs en si peu de temps. Mais je n’en tire aucune gloire : nous devions cet électrochoc à nos agriculteurs.
Sans prétendre être exhaustif, je veux maintenant revenir devant vous sur nos principales avancées, autour des 6 axes que nous avions définis et qui ont été donnés par écrit aux organisations professionnelles agricoles. Je précise qu’un dossier complet avec l’ensemble des engagements et l’état d’avancement et le calendrier sera en ligne, accessible à tous les Français pour mesurer où nous en sommes, et, quand l’engagement n’a pas encore été assuré : quand il le sera.
Le premier enjeu, c’est notre souveraineté agricole. D’abord, et conformément à mon engagement, le projet de loi d’orientation agricole que le ministre présentera en détail dans un instant, reconnaît noir sur blanc notre objectif de souveraineté agricole et alimentaire ; et place l’agriculture au rang des intérêts fondamentaux de la Nation, au même titre que notre sécurité ou notre défense nationale. C’est un acte fort. C’est une reconnaissance attendue et légitime. C’est le rappel qu’il n’y a pas de pays sans paysans, qu’il n’y a pas de France sans agriculture.  C’était une demande des organisations représentatives des agriculteurs. Elle faisait partie des 62 engagements. C’est pour cela que nous avons retardé de quelques semaines la publication du projet de loi, qui a été enrichi de cet article.
De plus, comme nous nous y étions engagés, nous avons décidé d’indicateurs pour poser les fondements d’une véritable de souveraineté alimentaire. Ils seront discutés dans une semaine au salon de l’agriculture.
Les premiers résultats sont encourageants. Ils montrent que la France demeure une grande Nation agricole, la première européenne et qu’elle exporte l’équivalent de deux fois ce qui serait nécessaire pour nourrir les Français. Mais ce travail illustre également de grandes fragilités sur certaines filières, certains moyens de production et montre le défi que constitue la crise climatique et environnementale. Sur chaque sujet, nous regarderons les choses en face et nous agissons résolument. Je prends un exemple : l’élevage. Un plan spécifique pour la souveraineté de l’élevage est en cours de discussion. C’est un plan qui concernera toutes les filières, bovine, ovine, caprine, porcine, volaille, apicole, qui reconnaîtra les apports de l’élevage et offrira des perspectives économiques claires. Des engagements réciproques devront être pris dans chaque filière. L’Etat sera au rendez-vous et ce plan sera présenté lors du salon comme nous nous y étions engagés.
J’ajoute que nous avons une attention particulière à nos territoires d’Outre-mer. Des plans pour la souveraineté et l’autonomie alimentaire ont été établis dans chacun d’eux. Il est maintenant nécessaire de les mettre en place, et c’est ce que fera la ministre des Outre-mer dans les meilleurs délais.
Deuxième enjeu sur lequel nous avançons : mieux reconnaître le métier d’agriculteur. Je m’étais engagé à ce que la proposition de loi sur les troubles de voisinage de la députée Nicole Le Peih soit inscrite au plus vite à l’ordre du jour du Parlement. Notre idée est simple : protéger les agriculteurs contre les recours abusifs de ceux qui veulent la campagne mais pas les conséquences de la campagne. C’est chose faite. Le texte sera examiné au Sénat dès le 12 mars prochain et nous visons une adoption définitive mi-avril. Sur les retraites agricoles, de nombreux progrès ont été réalisés depuis 2017, je pense par exemple aux lois Chassaigne. Et nous avons montré notre capacité à agir ensemble autour de ce sujet. Nous voulons continuer à les améliorer. J’ai reçu parlementaires et représentants des agriculteurs en ce sens. Le travail continue avec un objectif : construire un système qui ne pénalise pas certains agriculteurs au profit d’autres. Cela doit être un progrès pour les plus fragiles, avec ce nouveau mode de calcul. Nous devons éviter qu’il y ait des perdants. On doit continuer à travailler. Notre objectif, c’est une mise en œuvre dans les prochains textes financiers. De plus, la meilleure reconnaissance que l’on puisse accorder aux agriculteurs, c’est de consommer leurs produits. J’assume de vouloir que nous consommions davantage français. C’est pourquoi nous tenons aux objectifs de la loi EGALIM dans la restauration collective : 50% de produits durables et de qualité et 20% de bio. Les échanges ont commencé pour accélérer les choses et, je vous annonce que d’ici avril, une Conférence des solutions, associant Etat et collectivités locales, compétentes sur les cantines scolaires, sera réunie par les ministres. Notre objectif : accélérer dans la restauration collective.
Troisième enjeu : donner plus de revenus à nos agriculteurs et de valeur à notre alimentation.
D’abord, EGALIM. C’est une fierté française : nous avons inscrit dans la loi la protection du revenu des agriculteurs. Je rappelle que si la loi EGALIM doit être améliorée et renforcée, elle constitue un progrès par rapport à la situation qui préexistait : la loi LME de 2009, qui donnait les pleins-pouvoirs à la grande distribution. La loi EGALIM et la loi Descrozaille rééquilibrent les choses mais elles doivent être renforcées. D’abord, elles doivent être respectées et les fraudeurs, car oui, ce sont des fraudeurs, doivent être sanctionnés. Les contrôles se multiplient, et les sanctions seront au rendez-vous. De plus, comme nous nous y étions engagés, une mission parlementaire a été lancée e pour renforcer le dispositif EGALIM.  Je vous annonce que sur le fondement des conclusions de cette commission, un nouveau projet de loi sera présenté au Parlement d’ici l’été pour rééquilibrer encore les choses. Nous voulons notamment avancer autour de trois grands enjeux :
- d’abord sur la construction du prix en marche avant. On ne peut pas accepter qu’un industriel conclut un prix avec un distributeur avant de se retourner vers le producteur pour lui imposer ce prix. La construction du prix, cela doit partir du producteur et de l’industriel avant d’aller vers la grande distribution. C’est le premier levier sur lequel nous voulons avancer et changer la loi pour que cela soit effectif ;
- ensuite, la place des indicateurs de couts de production. Ils existent mais ils doivent être plus centraux de la construction des prix ;
- troisième sujet, les centrales d’achat européennes.
La mission parlementaire nous fera des propositions d’ici l’été et un nouveau texte de loi, pour renforcer le poids des agriculteurs dans les négociations commerciales, et donc améliorer leurs revenus, sera présenté au Parlement.
Enfin, nous agissons au niveau européen pour mettre en place un dispositif EGALIM au niveau de l’Union européenne. Grâce à l’engagement de la France, ce chantier a été ouvert par la Commission européenne. Il doit permettre, notamment, de lutter contre les pratiques abusives et de régler la question des centrales d’achat européennes, que certains utilisent pour contourner la loi française. Chacun doit se mobiliser pour permettre une juste rémunération des agriculteurs. Nous sommes aux avant-postes, mais tous les acteurs doivent prendre leurs responsabilités. Nous y veillerons. Le revenu de nos agriculteurs, c'est aussi les aider face aux urgences et aux crises et leur permettre de toucher toutes les aides auxquels ils ont droit.
Face aux crises, j’ai demandé que l’on agisse vite. Nous avons répondu présent : MHE, viticulture, effets de la tempête Ciaran, notamment en Bretagne, face aux inondations dans les Hauts-de-France : tous les guichets d’aide sont désormais ouverts et il est possible de faire des demandes. Sur l’ensemble de ces dispositifs, près de 1000 exploitations ont déposé des demandes. 346, c’est-à-dire plus d’un tiers, ont déjà reçu leurs indemnisations pour un total de 4,4 millions d’euros déjà versés.

Le délai de versement est de quelques jours à peine, et le rythme s’intensifie au moment où nous parlons. Nous devons encore accélérer. Certains versements arrivent, je pense notamment aux éleveurs dont les troupeaux ont été touchés par la MHE. A date, près de 600 dossiers ont été déposés, sur un potentiel de plus de 3700, et les premières aides ont commencé à être versées la semaine dernière.
Je pense également à nos agriculteurs bio, qui traversent une crise sans précédent. Les conditions d’accès au guichet suscitaient des interrogations. Nous avons pris le temps de les retravailler et le guichet ouvrira dans les tous prochains jours.
Par ailleurs, j’ai annoncé la suppression de la hausse du GNR. J’ai demandé à ce que chacun puisse être remboursé et bénéficier au plus vite d’une avance de 50% sur le crédit d’impôt auquel il a droit :
- 13 000 demandes ont déjà été réalisées ;
- 1 200 ont déjà été payées.

Là aussi, le rythme de paiement s’accélère.
J’invite tous ceux qui sont concernés par les crises que j’évoquais, notamment la MHE à déposer leurs dossiers pour recevoir leurs indemnisations. J’invite à continuer à le faire également pour l’avance GNR.
Aider les agriculteurs, c’est aussi aider les filières qui souffrent le plus. Du fait d’une multitude de crises, la filière viticole, notamment en Occitanie, traverse une phase particulièrement difficile. C’est pourquoi, en plus du fonds d’urgence mis en place par l’Etat, nous avons demandé la mobilisation des banques. Elles ont répondu à notre appel. Et ce lundi, les banques, en particulier le Crédit Agricole que je veux saluer, ont lancé des prêts bonifiés pour accompagner la filière viticole en Occitanie.
Enfin, aider les agriculteurs, c’est leur permettre de toucher les aides de la PAC. Vous le savez, la PAC a été réformée en 2023. Et à chaque fois qu’il y a une réforme de la PAC, il y a des inquiétudes sur le délai de versement des aides. Je vous rappelle qu’en 2015, lors de la précédente réforme de la PAC, à cette même époque, c’était 0% de versements : aucune aide n’avait été payée. On payait avec un an de retard. A l’heure à laquelle je vous parle, 99,61% des aides de base de la PAC ont été versées aux agriculteurs – soit plus 7,5 milliards d’euros. D’ici au 15 mars, nous serons à 100%.
Mais au-delà des aides, il y a le défi de la compétitivité de nos exploitations. Je me suis engagé sur des mesures fiscales et sociales fortes. Certaines ont d’ores et déjà pu entrer en vigueur, d’autres sont actées et seront inscrites au prochain budget. Parmi les mesures que nous prenons, je tenais à en citer quelques-unes.
Pour faire face aux tensions de recrutement, nous allons exonérer de cotisations patronales la quasi-totalité des emplois saisonniers agricoles : c’est la fameuse mesure TO-DE, à la fois sa pérennisation et le passage de 1,2 à 1,25. C’était une demande très forte des organisations syndicales. Et je vous annonce qu’elle est applicable dès cette année. C’était un de nos engagements, il est tenu. Nous avons avancé pour la reconnaissance du secteur agricole, comme secteur en tension pour faciliter grandement l’attribution de visas pour les travailleurs saisonniers.
Je vous annonce que l’arrêté qui reconnaît le secteur de la production agricole comme un secteur en tension, dans son intégralité et sur l’ensemble du territoire national, sera publié pendant le Salon de l’Agriculture.
Je tiens également à citer les mesures de soutien spécifiques que nous prenons en faveur de l’élevage. Ce sont parmi les filières qui souffrent le plus. Je m’étais engagé à prendre des mesures pour les aider, et nous sommes en train de finaliser un dispositif pour alléger les impôts et les charges sociales des éleveurs dont la valeur du cheptel augmente, notamment du fait de l’inflation. Au total, ce sont 150 millions d’euros mobilisés pour nos éleveurs. Là aussi, cela rentrera en vigueur dès cette année. Quand on regarde ces mesures pour la compétitivité des exploitations dans leur ensemble, elles reprennent d’ores et déjà plus des ¾ de celles portées dans la proposition de loi « Compétitivité de la Ferme France » adoptée au Sénat.
Quatrième enjeu que je souhaite aborder : la protection de nos agriculteurs face à la concurrence déloyale. Nous avons réaffirmé des principes clairs sur le refus de l’absence de mesures miroirs ou d’accords qui désavantageraient nos agriculteurs. A cet égard, le Président de la République a été extrêmement ferme sur notre opposition au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le MERCOSUR. De plus, nous nous battrons, produit par produit, pour le respect d’un principe simple : si c’est interdit pour nos agriculteurs, cela ne doit pas rentrer chez nous. Je passe aux actes. La thiaclopride est un néonicotinoïde interdit en Europe depuis 2020, mais dont les importations sont encore possibles. On continue à importer des produits qui l’utilisent. Cela désavantage les agriculteurs. Cela n’avantage pas plus les Français puisque des produits contenant du thiaclopride arrivent sur les étals.
Ce n’est pas acceptable. Aussi, nous avons demandé à la Commission européenne d’interdire toute importation de produits agricoles contenant de la thiaclopride. Je prendrai un arrêté vendredi pour interdire son importation en France. C’est-à-dire que nous allons plus vite que le calendrier de la Commission sur ce sujet-là : c’est notre état d’esprit.
Par ailleurs, conformément aux demandes des agriculteurs, nous avons obtenu des avancées au niveau européen pour mieux les protéger face aux importations ukrainiennes en matière de volaille, d’œuf et de sucre. Il s’agissait d’avancées attendues et nous sommes également mobilisés pour mieux inclure les céréales dans les mécanismes de protection. La solidarité auprès de l’Ukraine est essentielle mais elle ne peut pas se faire au détriment de nos agriculteurs.
Cinquième enjeu : faciliter la vie de nos agriculteurs, éviter toute surtransposition, simplifier les procédures et les normes, dès qu’elles peuvent l’être, partout où elles peuvent l’être. Là encore, j’ai pris des engagements et nous avons obtenu des résultats rapides. Et nous continuerons : un point sera fait désormais par les ministres chaque mois pour présenter concrètement ce qui change dans la vie de nos agriculteurs.
A l’échelle nationale, d’abord. Je m’étais engagé en Haute-Garonne sur 10 premières grandes mesures de simplifications nationales : 3 textes ont d’ores et déjà été pris. 3 sont sur le point de l’être puisqu’ils sont actuellement examinés au Conseil d’Etat – c’est un délai incompressible, mais c’est une question de jours. Il s’agit des mesures sur le débroussaillement, sur la simplification des contentieux agricoles et pour en finir avec la surtransposition de nos seuils d’évaluation environnementale. Par ailleurs, le projet de loi agricole contient 5 nouveaux articles de simplification, par exemple sur la simplification des régimes applicables aux haies. Simplifier, c’est éviter la multiplication des contrôles qui prennent du temps et pèsent sur nos agriculteurs. C’est pourquoi, comme je m’y étais engagé, j’ai lancé une mission pour mettre au point un contrôle unique, hors procédure judiciaire. Nous avançons aussi sur ce sujet. Simplifier, c’est permettre une indemnisation plus facile de certains dégâts – notamment les dégâts de gibier. Un accord a été trouvé sur ce point et nous pourrons très rapidement améliorer la prise en charge des agriculteurs. Nous en avions beaucoup parlé avec les organisations syndicales.  Sur un autre sujet très important pour les agriculteurs, c’est-à-dire les ESOD, le travail se poursuit. Nous regardons territoire par territoire, espèce par espèce pour finaliser le travail sur ce chantier. Simplifier, c’est encore veiller à ce que l’urbanisation ou le développement de certains territoires n’empiètent pas sur le foncier agricole. Nous l’avions promis, c’est fait. Nous sommes en train d’avancer, notamment à Dunkerque, où certains projets soulèvent beaucoup d’inquiétudes. Nous allons continuer à nous mobiliser. Simplifier, c’est également permettre aux agriculteurs de toucher ce qui leur est dû plus facilement. L’abandon de la hausse de TICPE sur le GNR agricole est acté et les agriculteurs se verront appliquer le tarif réduit de 3,86 centimes par litre directement au pied de leur facture. J’avais pris un engagement au 1er juillet, il sera tenu. Ce sera un gain de trésorerie et de temps considérables par rapport à la situation actuelle.
Mais je l’avais dit, la simplification doit se faire au plus près du terrain. J’ai demandé aux préfets de rencontrer les agriculteurs et de simplifier voire supprimer des normes dès que c’était possible. A l’heure où nous parlons, 63 arrêtés préfectoraux ont déjà été modifiés. Plus globalement, 2573 propositions de simplifications ont été remontées grâce aux discussions sur le terrain avec nos agriculteurs. Il y a des propositions qui relèvent du local – on va continuer à simplifier. Il y a des propositions qui relèvent du national, on voit qu’elles remontent dans plusieurs territoires. Alors, on va continuer à simplifier au niveau national. Je vous donne quelques exemples : l’automatisation de l’identification animale ou encore la suppression de la double déclaration assureur / Etat en cas d’événement climatique majeur. Tout cela va simplifier la vie de nos agriculteurs.
Les ministres réuniront l’ensemble des acteurs cet après-midi pour enclencher le travail sur ces nouveaux chantiers, avec un calendrier précis. Nous avons un objectif : changer des textes, oui mais surtout changer des vies pour nos agriculteurs, que cela soit plus simple pour eux au quotidien.
Simplifier, cela doit également se faire au niveau européen. Nous avons d’ores et déjà obtenu des simplifications des règles de la PAC sur les jachères. C’était important. Mais plus globalement, la Commission européenne présentera d’ici demain un nouveau paquet simplifications massives, qu’il sera possible de mettre en œuvre très rapidement. Dans ce cadre, nous avons porté 41 demandes, notamment sur les cas de force majeure, la gestion des risques, les contrôles ou encore sur le ratio prairies. Nous continuerons à les défendre. Nous avons d’ores et déjà vu qu’un certain nombre d’avancées étaient en cours, notamment sur le ratio prairie. Nous ne sommes pas encore totalement satisfaits du schéma proposé, mais on voit qu’on avance.
Enfin, simplifier, c’est éviter les surtranspositions, en toutes circonstances, et s’assurer qu’aucune interdiction ne se fasse sans solution. Je veux ici dire un mot des produits phytosanitaires. Loin des caricatures, nous sommes le pays qui a drastiquement réduit l’utilisation des produits phytosanitaires, et nous le devons à la mobilisation des agriculteurs. Quelques exemples : -96% pour les produits les plus dangereux pour la santé, -32% pour le glyphosate, -18% sur les quantités de substances actives, les QSA. Mais cet objectif de réduction de l’usage des pesticides ne doit pas pour autant laisser nos agriculteurs démunis et sans solutions. A la fin, personne n’y gagnerait ni l’environnement, ni la santé, ni l’agriculture. Comme nous nous y étions engagés, la consultation sur le plan Ecophyto 2030 a été prolongée le temps de nous pencher avec les agriculteurs et l’ensemble des parties prenantes sur plusieurs demandes, concernant notamment le zonage et les indicateurs employés.
Sur chaque mesure, nous avons avancé :
- sur les indicateurs, je vous annonce que l’indicateur de référence pour suivre notre objectif de réduction ne sera plus le NODU franco-français mais bien l’indicateur européen. C’est conforme à notre volonté d’éviter toute surtransposition. C’était la demande des agriculteurs ;
- sur le zonage, nous avons travaillé et nous sommes en train de créer un portail qui en simplifie la lisibilité ;
- enfin, nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de registre numérique centralisé obligatoire.
Aussi, nous sommes prêts pour publier le plan Ecophyto 2030 lors du salon de l’agriculture. Il permettra d’acter et d’inscrire en toutes lettres notre changement de méthode : pas d’interdiction sans solution, pas de surtransposition, le tout, sans renoncer à notre ambition de réduire de 50% l’usage des pesticides d’ici 2030.
J’ajoute que nous nous donnons des moyens sans précédent pour trouver des alternatives aux phytosanitaires et accompagner les agriculteurs : 250 millions d’euros par an. Notre méthode est crédible et financée.
Enfin, sixième enjeu que nous avions identifié avec les agriculteurs : assurer le renouvellement des générations. Parce que protéger notre souveraineté agricole, c’est veiller au renouvellement des générations. C’est s’assurer que les exploitations soient reprises, notamment par des jeunes. Je veux insister sur ce point, parce qu’il est primordial. J’en ai beaucoup parlé avec représentants des Jeunes agriculteurs.
Moi, je ne crois pas à la crise des vocations dans notre agriculture, mais il y a des obstacles, des freins, qui découragent des vocations. Il y a beaucoup de jeunes dans l’enseignement agricole qui ont envie de s’installer. Beaucoup de jeunes qui n’ont pas forcément été dans l’enseignement agricole, mais qui ont envie de s’installer aussi. Il faut les aider. Il faut faire sauter les verrous pour les accompagner. Alors, conformément à nos engagements, le projet de loi présenté aujourd’hui est une avancée. Il réaffirme l’importance de la transmission des exploitations et ouvre aussi la question d’un droit à l’essai pour les jeunes agriculteurs.
Mais nous ne nous en arrêtons pas là. Plusieurs autres mesures seront désormais actées et seront présentes dans les prochains textes financiers :
- nous allons permettre le cumul des exonérations sociales au moment de l’installation – c’était une demande de longue date ;
- nous allons relever les exonérations d’un certain nombre de taxes pour la transmission des exploitations ;
- nous allons agir sur le foncier ;
- et nous allons avancer sur d’autres mesures fiscales et sociales qui pourraient favoriser la transmission d’exploitations aux jeunes agriculteurs. Une mission a été lancée d’ici au prochain budget pour travailler notamment sur un dispositif de crédit d’impôt, pour favoriser la transmission d’exploitations aux jeunes agriculteurs.
De plus, conformément à nos engagements, 2 milliards d’euros de prêts garantis par la puissance publique sont accessibles dès cette année aux agriculteurs nouvellement installés.
Voilà, à quelques jours de l’ouverture du Salon international de l’agriculture par le Président de la République, ce que nous avons fait, ce qui nous reste à faire et ce que le projet de loi d’orientation agricole doit permettre. Conformément à nos engagements, de la trésorerie arrive dans des milliers d’exploitations, des normes commencent à simplifier la vie de nos agriculteurs partout en France, des contrôles sur l’industrie agroalimentaire se font et débouchent sur des sanctions, et l’Europe a compris qu’on ne lâcherait jamais notre agriculture. Elle est à nos côtés pour avancer sur ces chantiers.
Alors oui, je le sais, et les agriculteurs me l’ont dit : quand on ne boucle pas ses fins de mois, quand on ne se verse aucun revenu, chaque jour passé à attendre l'aide qui doit tomber, c’est déjà trop long. Quand on a des projets, qu’on veut étendre son bâtiment d’élevage, développer son exploitation, mais qu’il y a tant de normes, tant de recours qui freinent vos projets et votre liberté d’entreprendre : chaque jour passé à attendre leur simplification, c’est trop long.
Mais je le dis avec la plus grande force et avec la plus grande sincérité : nous avançons vite. Nous allons continuer à avancer vite et continuer à avancer aussi vite que possible. On accélère, on réduit les délais, on simplifie les procédures, on verse de l’argent plus rapidement. Je sais que les délais, c’est souvent ce qui tue la confiance. J’ai donc choisi d’être très transparent sur où nous en sommes. Nous avons entendu l’appel des agriculteurs, nous avons pris des engagements, et nous sommes en train de les tenir. Ce n’est que le début d’une nouvelle page que nous sommes en train d’écrire, ensemble, avec eux.

> Nos agriculteurs ont exprimé un cri du cœur. Ce cri a été entendu. 62 engagements vis-à-vis de nos agriculteurs ont été pris. Et ils seront tenus. En 3 semaines, 8 engagements sur 10 sont réalisés ou bien avancés. C'est ma méthode et nous le devons à ceux qui nous nourrissent.

> [Loi en préparation sur l’agriculture] Ce sera un texte de pleine reconquête de notre souveraineté et de notre avenir agricoles.

> Je veux être dans un échange franc, concret et sans tabou avec nos agriculteurs.

> Aucune autre majorité n'aura fait autant en si peu de temps pour l'agriculture.

> [Mesure pour les agriculteurs] Il n'y a pas de point bloquant. Aucun chantier annoncé dans la feuille de route dressée avec les organisations syndicales n'est fermé. Les agriculteurs veulent voir pour y croire, je le comprends. Les paiements arrivent dans plusieurs centaines d'exploitations tous les jours.

> C'est une question de bon sens. Je refuse de voir sur nos étals des aliments qui viennent d'exploitations, à l'étranger, qui ne respectent pas nos normes et les contraintes qui pèsent sur nos agriculteurs. C'est déloyal et à ce titre:

- Pas de signature de l'accord du Mercosur.

- Interdiction de la vente des produits traités au thiaclopride, un pesticide interdit en Europe.

> Le salon c'est avant tout un moment de fierté pour nos agriculteurs et un moment populaire et familial, de rencontres et de partage. Les éleveurs ont envie de montrer leurs bêtes, des brasseurs de participer au concours de bière, des écoles agricoles veulent recruter des futurs élèves. Le salon ne peut pas être l'otage de joutes politiques. Ce n'est pas le lieu pour mener la campagne des élections européennes.

> Ce qui est attendu par nos agriculteurs c'est d'arrêter de chercher en permanence à aller plus vite que nos voisins européens.

> Si le RN veut transformer les champs en un terrain politique, alors je suis prêt à un débat sur l'agriculture avec Marine Le Pen. On ne l'entend pas beaucoup, sûrement parce qu'elle n'est pas à l'aise avec le bilan de son parti au Parlement européen. C'est trop facile de ne rien dire!

> Pour le RN, les agriculteurs sont de la chair à canon électorale. Ils montent sur des tracteurs et formulent beaucoup de propos d'estrade mais derrière on ne trouve ni bilan, ni cohérence.

> En cinq ans de Parlement européen, le bilan de Jordan Bardella sur l'agriculture c'est zéro : 0 rapport et 0 résolution sur le sujet. C'est 0 action mais 100% girouette puisque le RN a voté contre la PAC en 2019, pour en 2021 et maintenant est de nouveau contre.

> Marine Le Pen n'était même pas dans l'hémicycle quand la loi Egalim a été votée et ses députés ont voté contre. Quand on a fait la loi sur l'assurance récolte, la seule députée RN présente dans l'hémicycle ne l'a pas votée.

 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> En tant que garant de l’ordre économique dans notre pays, 150 agents de la Dgccrf ont été mobilisés à ma demande pour multiplier par deux le nombre des contrôles sur les industriels et les distributeurs qui ne respectent pas les règles. Voici un premier bilan :
- Plus de 1 400 contrôles ont été réalisés depuis la fin des négociations  commerciales auprès des 200 plus grands industriels et des 5 plus grands distributeurs. Près de 150 cas de non-respect du calendrier ont été constatés. Un délai de 2 semaines de justification de la non-conformité a été prononcé. Dépassé ce délai, une procédure de sanction sera lancée.

- Deux grandes centrales d’achats européennes concentrent aujourd’hui de nombreux cas de non-conformité sans justification. Elles se sont vues notifier des pré-amendes ce lundi 19 février. En l’état, les amendes pourraient atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros. Elles ont deux mois pour justifier leurs défaillances.

- Plus de 1 000 établissements ont déjà été contrôlés sur l’origine France des produits. 372 établissements étaient en anomalie. Les premiers procès-verbaux seront notifiés dans les prochains jours.

> Il n’y a pas de plus grande injustice et de plus grand drame que de perdre un enfant. Léo avait 9 ans lorsqu’il succomba d’un cancer. Après cette terrible nouvelle, les parents endeuillés ont demandé à leur banque de clôturer le Livret A de leur enfant. Celle-ci avait alors prélevé 138,20 € de frais bancaires. En tant que ministre de l’Économie, je trouve cela révoltant. En tant que père de famille, je trouve cela inacceptable. Avec la députée Pirès Beaune, dont je salue le travail et l’engagement, nous avons donc travaillé à un texte de loi pour supprimer les frais bancaires lors du décès d'un mineur ou lorsque le montant placé sur le compte est inférieur à 5 000 euros. Ce texte sera examiné à l’Assemblée le 29 février et je suis certain qu’il fera consensus. N’ajoutons pas le manque d’humanité à la douleur.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Nos territoires ultramarins sont particulièrement touchés par le dérèglement climatique, qui entraîne des événements météorologiques extrêmes. C’est pourquoi nous investissons massivement et adaptons nos dispositifs pour mieux anticiper et protéger nos concitoyens d’outre-mer.

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Le travail de consultation se poursuit avec les parlementaires sur la situation de notre agriculture et sur le projet de loi, qui sera présenté cette semaine. Merci aux parlementaires pour leur mobilisation, sur le terrain, aux côtés de nos agriculteurs. Nous nous appuierons sur leurs remontées de terrain pour simplifier et retrouver les voies d’une agriculture souveraine. Nous poursuivons ensemble le travail pour aboutir à un texte qui réponde aux attentes du monde agricole.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> Expérimentation réussie sur le porte-hélicoptères amphibie, pour ces nouveaux drones 100% français, désormais capables d'atterrir sur une zone beaucoup plus restreinte. La LPM permet des résultats concrets : nos Armées recevront leurs premières livraisons dès le mois de mars.

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> Échanges utiles avec le Président argentin Javier Milei. La relation entre nos deux peuples est ancrée dans l’histoire et mérite d’être développée. Nous avons échangé sur l’Ukraine, sur le Moyen-Orient ainsi que sur les relations entre l’Europe et les pays du Mercosur.

 

Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> Permettre à chacune et chacun de construire son avenir en garantissant des conditions d’égale réussite dans les études, c’est une mission fondamentale de mon ministère. Avec Fadila khattabi, nous organisons le 4eme Comité national de suivi de l'Université inclusive.
Le gouvernement agit pour un enseignement supérieur plus inclusif. C’est tout le sens des aménagements horaires, des achats d’équipements spécifiques et de l’accompagnement pédagogique déployés.
C’est également l’objectif du meilleur accès aux bourses sur critères sociaux permis depuis la rentrée dernière pour les étudiants en situation de handicap ou aidants.
Les premiers résultats sont là, en témoignent la forte progression du nombre d’étudiants accompagnés par une mission handicap et la diversification de leurs profils. Nous sommes déterminés à poursuivre cet élan.

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> Manouchian est un exemple éclatant de ce que signifie «être Français». Ce n’est pas une origine, ce n’est pas une religion, ce n’est pas un nom : c’est une volonté, un attachement viscéral à la liberté.

 

Marie Lebec, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> Pour nos agriculteurs, aux côtés du Premier ministre, nous agissons fortement et rapidement. Sur les 62 engagements pris depuis 3 semaines, 100% sont en cours d’application. Nous vous avons entendus, nous ne vous abandonnerons pas.

> Il est trop facile de ne rien dire puis d'aller faire le show sur un tracteur. Aucune majorité n'aura fait autant pour l'agriculture que ce que nous avons fait en si peu de temps.

 

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Comité de suivi des négociations commerciales avec les représentants des agriculteurs, distributeurs et industriels. Plus que jamais, les consommateurs ont besoin d’information sur les prix et sur l’origine des produits. Plus de transparence permet d’acheter en toute confiance.

> Les agriculteurs comme les boulangers ou les artisans ne sont que de la chair à canon pour le RN. Ils font de la mise en scène, jouent sur les colères, sur les peurs car elles les alimentent. Derrière, c’est le vide.

 

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics
> Nous n'écartons pas le fait que l'on aura peut-être, si nécessaire, un budget rectificatif à l'été. (…) On verra dans les prochains mois si on a besoin d'aller plus loin.

> Ce sera probablement difficile de pouvoir tenir l'objectif d'un déficit à 4,9% du PIB pour 2023 en raison d'un ralentissement des recettes.

> Il est de la responsabilité du gouvernement de réduire le déficit.

> Les Français peuvent tout à fait comprendre que quand on a moins de recette, il faut dépenser un peu moins. (…) Les engagements de réarmement des services publics que l'on a pris, qu'a réaffirmés Gabriel Attal, qu'il s'agisse des recrutements de policiers, de magistrats ou d'enseignants, bien sûr qu'ils seront tenus. On peut faire des économies, par ailleurs, en administration centrale ou dans les opérateurs

> Il y a des recettes supplémentaires à aller chercher en appliquant la fiscalité telle qu'elle existe. Depuis le 1er janvier le gouvernement s'est doté de 18 mesures supplémentaires pour mieux lutter contre la fraude fiscale, sociale, douanière ou le délit d'incitation à la fraude fiscale et sociale.

 

Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer
> Nous serons au RDV de la souveraineté agricole & alimentaire. Dans les Outre-mer, des objectifs pour chaque territoire ont été établis pour mieux couvrir les besoins de la population par des productions locales. Nous sommes au travail avec les élus et les professionnels.

 

Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles

Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Un an après la dernière réunion sur la pénurie des médicaments, nous avons réuni tous les acteurs. La stratégie présentée mobilisera tous les acteurs pour un enjeu stratégique pour notre pays et la santé des Français.

 

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> La souveraineté agricole est un enjeu fondamental de la Nation.

> Nous n'avons pas la main qui tremble face aux centrales de distribution.

 

Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l'étranger
> 21 février 1944 - 21 février 2024. Hommage solennel de la Nation à Missak Manouchian et à ses camarades de Résistance au Panthéon Français de préférence.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> Deux ans après l’invasion russe en Ukraine, nous nous réunissons au Conseil européen pour :
- la suite des sanctions
- le soutien militaire à l’Ukraine
- l’Etat de droit en Pologne
- la lutte contre les ingérences (…)
Nous allons aborder la poursuite et l’approfondissement du soutien à l’Ukraine alors que cette semaine sera marquée par le deuxième anniversaire du début de la guerre d’agression russe sur le peuple ukrainien avec évidemment la question de la poursuite et de l’approfondissement de notre aide en matière civile, en matière militaire ; la discussion autour du 13ème paquet de de sanctions ; la question évidemment du traitement des avoirs russes gelés ; et puis, la question très importante pour nous de la lutte contre les manœuvres informationnelles et les ingérences étrangères à l’approche du scrutin européen. Je compte rappeler l’importance que nous puissions protéger ce moment important pour la démocratie européenne. Il faut établir autour de ce scrutin un bouclier démocratique de manière à faire en sorte que les ingérences étrangères ne viennent pas perturber les processus électoraux dans l’Union européenne.
L’occasion également d’écouter le rapport d’avancement de la Pologne sur le respect de l’État de droit. Nous accueillons avec beaucoup de bienveillance les efforts qui sont consentis par le gouvernement de Monsieur Tusk qui a été accueilli la semaine dernière par le président Macron à Paris. J’étais moi-même hier à Varsovie pour rencontrer mon homologue.

> En 5 ans de Parlement européen, le bilan de Bardella sur l'agriculture c'est zéro : 0 rapport, 0 résolution sur le sujet. «0 action mais 100% girouette»: le RN a voté contre la PAC en 2019, pour en 2021 puis de nouveau contre.

 

Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement
> Orphelin du génocide arménien, ouvrier, poète et résistant, Missak Manouchian était un Homme Libre. 80 ans après son exécution au Mont-Valérien, nous rendons hommage à ce combattant apatride qui a fait le choix de la France, à cet homme ivre d'un grand rêve de liberté.

> Face à la crise du logement, tous les leviers possibles pour débloquer la demande et créer un choc d'offre seront utilisés. Les services et les opérateurs de l'Etat sont et seront aux côtés de ceux qui produisent des logements.

> Restaurer la confiance des propriétaires, c’est ce qui permettra d’accroître l’offre de logements pour les locataires.

 

Marina Ferrari, secrétaire d’Etat chargée du Numérique
> Dans l'espace numérique, comme sur le terrain, l'échange d'informations entre nos services de sécurité est essentiel pour mettre en échec les cybercriminels. C'est cette coopération exemplaire associant notamment Europol et le C3N de la Gendarmerie nationale qui a permis de mettre en échec le groupe de cybercriminels LockBit considéré comme le plus nuisible dans le monde.
Il avait notamment paralysé pendant plusieurs mois les installations informatiques de l'hôpital de Corbeil-Essonnes, perturbant gravement le fonctionnement de cet établissement de santé.
Nous prémunir de ces attaques, les anticiper et condamner leurs auteurs est une
priorité absolue : j'y veille et j'y veillerai avec l'ensemble de mes équipes.

> La France en phase de concevoir le « chatGPT » de la biologie ! Bravo aux équipes de Bioptimus pour cette levée de fonds de 35 M€ qui permettra d'accomplir des innovations thérapeutiques majeures et de conforter notre pays comme hub européen de l'IA.

 

Sabrina Agresti-Roublache, secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
> Préparation de la grande concertation visant à repenser la stratégie de prévention de la délinquance. Dès la semaine prochaine, j’irai à la rencontre des acteurs locaux et réunirai des groupes de travail pour élaborer une nouvelle stratégie adaptée aux spécificités de chaque territoire.

 

Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du Développement et des Partenariats internationaux
> Alexeï Navalny nous le montrait par son courage: la Russie n’est pas Poutine et Poutine n’est pas la Russie. Au Conseil européen, nous avons exprimé nos condoléances et notre soutien à Yulia, son épouse. Elle poursuit le combat de son mari.

> « Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos ‘morts pour la France’». Les mots d’Aragon en hommage à Missak Manouchian et son groupe.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Étrangers, ils aimaient la France. Résistants, ils aimaient la liberté. Pour elles, ils ont tout sacrifié. À Missak Manouchian, à Mélinée, aux 23 et à tous les étrangers morts pour elle, la France reconnaissante.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Il y a deux choses qui ont transformé la vision de l’administration : le covid19 et les Jeux Olympiques. Nous voulons continuer de simplifier chaque secteur : pour nous, c’est un gisement d’emplois et de création de valeur extrêmement puissant.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Depuis le 24 février 2022, nous avons gelé plus de 200 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe en Europe. Avec Julien Bayou nous proposons de les saisir pour financer la reconstruction de l’Ukraine. C’est à la Russie de payer la facture de l’agression.
Une première étape est de mettre en œuvre immédiatement la saisie des profits générés par l’argent russe. Le Conseil Européen en a acté le principe en octobre 2023. Les intérêts pourraient s’élever à 3/5 milliards d’euros par an. Il est temps de le faire.
Nous posons aussi la question de l’utilisation du capital. Une telle démarche est rare mais pas sans précédent juridique: les Etats-Unis l’ont fait avec les actifs irakiens après la première guerre du Golfe.
Elle permettrait de dégager des sommes considérables alors que le soutien américain faiblit, que nous serons peut être seuls demain à défendre la reponse de notre continent face à l’agression. La Banque Mondiale estime le coût de la reconstruction à au moins 400 milliards.
Deux arguments principaux sont portés contre une telle utilisation : juridique et économico-politique. 1/ ces avoirs bénéficieraient de l’immunité souveraine liée à leur association à un État.
Mais la Russie peut elle encore prétendre à cette immunité après avoir violé de façon manifeste le droit international en envahissant son voisin ? Comme les sanctions, la saisie des avoirs s’inscrit dans les contre mesures collectives de la communauté internationale.
2/ Une saisie affaiblirait la crédibilité de la zone euro comme réserve des actifs étrangers. Mais:
a/ il faut privilégier bien sur une décision collective au niveau G7: Japon, US, UK, UE pour aligner les régimes. La France peut y jouer un rôle moteur: c’est ce que nous demandons.
b/ Cette ligne a déjà été franchie le jour où nous avons gelé ces avoirs et répété dans les conclusions du conseil européen comme du G7 qu’ils ne seraient rendus qu’en cas de fin de l’agression et du paiement de réparations (une perspective bien lointaine).
Soyons clairs : cet argent est aujourd’hui gelé. Il n’y a aucune perspective crédible de le rendre à moyen terme, mais nous nous refusons à l’utiliser. Le vrai débat est entre l’utiliser ou juste le laisser dormir pendant un temps indéfini, alors que la guerre continue.
Par ailleurs, laissons aux experts le soin d’être créatifs. Le capital peut par exemple être utilisé comme collateral (garantie) d’un emprunt européen ou ukrainien, repoussant la question de l’utilisation de la somme elle même.
Le retour de l’argent sera une fois de plus conditionné au paiement de réparations par la Russie à hauteur du coût de la destruction infligée à l’Ukraine depuis deux ans.
Depuis deux ans nous agissons, mais trop souvent nous tardons à prendre des décisions qui paraissaient tabous ou impossibles la veille: livraison d’armes, indépendance énergétique vis à vis de Moscou. Ne tardons plus.
Par ailleurs, laissons aux experts le soin d’être créatifs. Le capital peut par exemple être utilisé comme collateral (garantie) d’un emprunt européen ou ukrainien, repoussant la question de l’utilisation de la somme elle même.

> Petit rendez-vous en cachette entre l’extrême droite allemande et le RN. Manque de bol, l’Allemande tweete sur la rencontre avec Le Pen et Bardella pour se réjouir des convergences. Pourquoi le RN voulait-il la cacher ?

> Jean-Pierre Chevenement demande un débat parlementaire sur les grandes transformations stratégiques. Si nous ne serions probablement pas d’accord sur les conclusions à en tirer, il a raison: nous vivons un tournant majeur dont notre représentation nationale doit s’emparer.
En deux ans de mandat, j’ai présenté deux amendements augmentant l’aide militaire à l’Ukraine dans les PLF 2023 et 2024; et deux propositions de résolutions liées à la guerre (Wagner et avoirs gelés). Nous avons dégagé de larges majorités transpartisanes.
L’élection américaine et ses conséquences sur l’architecture de sécurité européenne, la guerre contre l’Ukraine, les crises à nos frontières: ces sujets ont un impact majeur sur notre avenir. Ils doivent être au cœur du débat politique et de l’élection européenne du 9 juin.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Les Français savent que ce qui se joue en Ukraine c’est la paix, la stabilité et la prospérité de toute l’Europe. Nous continuerons de soutenir la résistance ukrainienne aussi longtemps que nécessaire.

> Impérialisme, déstabilisation de nos démocraties, ingérences, intensification des agressions : le régime du Kremlin multiplie les actes hostiles contre l’Europe et nos intérêts. Le sursaut évoqué par le président Emmanuel Macron face à la Russie est urgent et indispensable.

 

● Parti radical 
> Résistant, communiste, d'origine arménienne, la France honore la mémoire de Missak Manouchian fusillé il y a 80 ans par les nazis, de son épouse et de tous les étrangers entrés dans la résistance en 39/45 pour notre liberté. Le Parti radical salue leur grand courage.
> A l’heure où l’Ukraine manque de munitions et que les 60 milliards d’aide américains sont bloqués au Congrès, le Parti radical se félicite que la question d’une Europe de la défense ait été posée, à la Conférence de Munich, par l’Union européenne qui doit accélérer son réarmement, non seulement pour aider l’Ukraine, mais également pour se protéger.
Le Parti radical salue la détermination de la Présidente Ursula von der Leyen qui souhaite que « La Commission européenne présente dans trois semaines une stratégie industrielle de défense » et approuve sa proposition de création d’un commissariat européen à la Défense.
Dans son Manifeste européen, le Parti radical insiste sur l’impérieuse nécessité d’une souveraineté européenne en matière de défense et Maxime Moulazadeh, secrétaire national en charge de la Défense, précise que « pour être indépendants des Etats-Unis et en capacité de rééquilibrer les décisions au sein de l’OTAN, nous devons développer et produire en Europe l’ensemble des armements nécessaires à la défense de nos populations et territoires. C’est pourquoi le Parti radical propose d’augmenter les budgets de défense de chaque pays européen par l’adoption d’un accord-cadre de programmation militaire européenne ».
D’autres mesures sont proposées par les radicaux, telles que :
– Le lancement d’un ensemble de programmes d’armements européens interopérables couvrant la totalité des besoins militaires à horizon de 20 ans.
– La définition d’une charte européenne d’obligation d’achat et d’usage de matériel militaire européen par nos armées.

– La mise sous condition du versement des programmes d’aides européennes non militaires au respect de cette charte d’achat de matériel militaire européen.
Le président du Parti radical, Laurent Hénart, conclut : « Afin d’accéder à une véritable souveraineté européenne et renforcer la capacité d’action de l’Union européenne, les Radicaux proposent de réformer les traités européens pour y inclure, notamment, la compétence Défense ».

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> La mort d’Alexeï Navalny est à la fois un signe de la fébrilité de Vladimir Poutine et un pas de plus dans la brutalité du régime. Répression, guerre en Ukraine, ingérence dans nos démocraties : notre unité en démocrates face à cette bascule sera déterminante.

> Vladimir Poutine a des alliés en France avec le Rassemblement national.
- Libération d'Alexeï Navalny
- Les sanctions contre Poutine
- Soutien à l'Ukraine
- Protéger les enfants victimes de la guerre
Aucun de ces textes n'a été soutenu par le RN.

 

Nathalie Loiseau 
> Marine Le Pen a une alliée encombrante, la présidente du parti allemand AFD, dont les dérives extrémistes consternent l’Allemagne. Le RN jure avoir pris ses distances. Mais Mme Weidel s’enthousiasme de sa rencontre avec Marine Le Pen. Marine Le Pen, championne des coups en douce.

 

Bernard Guetta 
> Donald Trump et ses amis au Congrès se couvrent de honte en bloquant l’aide à l’Ukraine. Chaque jour qui passe ils se rendent responsables de centaines de morts ukrainiennes. Ils décrédibilisent les Etats-Unis, se déshonorent et érodent la solidarité transatlantique.

> L'Ukraine aura bientôt une flotte aérienne, de nouvelles munitions et un système défensif. Poutine peut ne toujours pas avoir de victoires convaincantes lorsque la priorité donnée à l’industrie militaire suscitera des difficultés sociales génératrices de mécontentements.

> Pour plusieurs mois encore, l’Ukraine manquera d’armes et restera dépourvue d’une protection aérienne. Sous quelques semaines, les troupes russes pourraient ainsi tenter une offensive. Le régime russe peut autrement dit s’assurer un semblant de victoire. C’est le scénario noir.

> Dos au mur, contrainte par l’éloignement américain et les nostalgies impériales du Kremlin, l’Union européenne entame sa marche vers l’union politique. Elle n’aura rien d’aisé et rien ne garantit son succès.

> Trump ou pas, le recentrage des Etats-Unis sur le défi chinois est inéluctable et l’Europe doit se préparer à assumer de plus grandes responsabilités dans l’OTAN et même à voir les Américains s’en détourner et l’affaiblir.

> Il faut que l’Union européenne puisse aider l’Ukraine à elle seule, sans les Américains, si Donald Trump l’emportait en novembre.

> Les 27 de l'UE avaient enfin admis la nécessité d’une Défense commune, vidé leurs arsenaux pour soutenir l’Ukraine et relancé leurs productions d’armements. Fin 2024, l’Union aura produit un million de munitions. L’an prochain ce sera deux.

> Dans plusieurs capitales européennes l’heure est au mea culpa sur la trop lente prudence avec laquelle l’Union a armé l’Ukraine.

> Les 27 haussent le ton. Le président français parle de la nécessité d’un « sursaut européen » contre le « régime du Kremlin» qu’il dénonce comme un « acteur méthodique de la déstabilisation du monde ». Olaf Scholz parle du besoin de « renforcer le pilier européen de l’Otan».

> Parce que le meurtre d’Alexeï Navalny, la percée russe à Avdiivka et le refus réitéré de Donald Trump de défendre les « délinquants » européens leur a fait entrevoir l’abîme d’une victoire de la Russie, les 27 haussent le ton.

 

 

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