jeudi 13 mai 2021

L’Editorial du CREC. La «rébellion» du MoDem est une faute

Question: combien y aurait-il de députés MoDem si Emmanuel Macron n’avait pas été élu et s’il n’avait pas décidé de soutenir les candidats du parti centriste aux législatives qui ont suivi sa victoire?

Réponse: zéro!

Et si, aujourd’hui, comme on l’a vu lors du vote sur le pass sanitaire, les élus du Mouvement démocrate sont indispensables pour que la majorité présidentielle soit majoritaire à l’Assemblée nationale, rappelons qu’après les législatives, LaREM la possédait largement et que, donc, aucun accord électoral n’était obligatoire pour Emmanuel Macron afin de l’obtenir.

Ce rappel est important parce qu’il fixe correctement la situation où le MoDem a été complètement dépendant des largesses d’En marche pour, non seulement, avoir de nouveau des députés mais un groupe à l’Assemblée et, principalement, continuer à exister tout court.

Un groupe Modem qui s’est d’ailleurs étoffé depuis grâce aux défections de députés LaREM qui l’ont rejoint…

Alors, lorsque, pour des motivations qui mêlent volonté d’exister er susceptibilité, les députés MoDem décident de voter contre une mesure qu’ils laissent ensuite être adoptée lors d’un deuxième scrutin, ils envoient un message désastreux et on peut considérer que c’est une faute dans le cadre de l’atmosphère politique qui règne actuellement où le Centre et les centristes sont attaqués très durement de tous les côtés et où toute désunion est du pain béni pour leurs adversaires mais aussi parce que nous sommes à quelques semaines des élections régionales et départementales et, surtout, à moins d’un an des élections présidentielle et législatives.

Ainsi, c’est plutôt l’union qui devrait présider et les mécontentements, souvent minimes, devraient être laissés de côte.

Il serait bon que les dirigeants du Mouvement démocrate et leur leader, François Bayrou, gardent toute leur lucidité et leur responsabilité face aux énormes défis que le Centre mais avant tout la démocratie républicaine doivent relever dans les prochains mois.

L’extrême-droite est aux portes du pouvoir et beaucoup à gauche et à droite ainsi que dans les médias ne verraient pas d’un mauvais œil qu’elle le prenne pour des raisons multiples et variées dont l’une est la détestation des centristes.

Bien sûr que le MoDem n’est pas LaREM et c’est tant mieux pour la diversité de la majorité présidentielle.

Mais, en même temps, le MoDem et LaREM partagent les mêmes visions et les mêmes valeurs humanistes, sont tous les deux progressistes et réformistes, sont des partisans de l’économie sociale de marché ainsi que d’un monde ouvert dans lequel l’individu est une personne libre et responsable.

Par-dessus tout, ils sont des défenseurs intransigeants de la démocratie républicaine libérale.

Peut-être que dans le fantasme de certains membres du Mouvement démocrate, on croit que l’on peut se dissocier de LaREM pour devenir vraiment indépendant à un an de la présidentielle et que l’on va éviter la défaite si celle-ci touche le président de la république et son parti.

Ce serait un bien mauvais calcul, parce que la défaite de ces derniers serait aussi celle du MoDem et de François Bayrou.

Mais ce serait, avant tout et indubitablement, une défaite du Centre.

Les enjeux sont trop cruciaux pour que la tambouille politicienne et les égos aient ici le début d’un début de droit de citer.

L’Equipe du CREC

 

1 commentaire:

  1. Bonjour
    Devant le RN qui est aux portes du pouvoir comme vous dites, quelles sont les bonnes attitudes : marteler nos valeurs centristes essentielles et "bonnes" d'abord j'imagine. Après selon les territoires, avoir un axe central fort LREM modem agir et centre gauche? Et dans d'autres territoires une droite forte mais modérée alliée au centre droit ?

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