jeudi 28 décembre 2017

Le Centrisme en France en 2018. Confirmer l’année faste de 2017

Au vu de leur exceptionnelle année 2017, l’objectif du Centre et du Centrisme est celui de la confirmation pour 2018.
Et ce ne sera pas aussi facile que certains le pensent.
Concernant le Président de la république et son gouvernement, il ne faudra pas dévier de la ligne politique mais aussi et surtout continuer à réformer et moderniser le pays d’autant que les Français, toujours frileux en la matière, attendent cette réforme et cette modernisation globales tout en critiquant certaines réformes ou certaines modernisations particulières.
Mais cela est propre au comportement de l’humain et aux collisions inévitables entre la reconnaissance de devoir absolument changer une société bloquée et sclérosée tout en s’opposant aux changements nécessaires qui le touche personnellement.
Cette équation existera toujours mais elle peut être dépassée si l’individu s’aperçoit que la réforme et la modernisation ont un effet globalement positif sur sa vie et celle de ses proches, aujourd’hui ou demain.
Ce qui va être un atout pour Emmanuel Macron et sa majorité en la matière, c’est l’absence d’élections en 2018.
Une plage qui peut être utilisée sans se préoccuper du très court terme et d’une visée électoraliste immédiate.
C’est d’ailleurs à une année 2018 encore chargée en réformes qu’il faut s’attendre selon les dires de l’Elysée et de Matignon.
Mais, à partir de 2019, les rendez-vous électoraux s’enchaîneront avec les européennes (en mai 2019), les municipales (2020), les départementales et les régionales (2021) et, enfin, la présidentielle et les législatives (2022).
Et c’est à ce moment que l’on s’apercevra en grandeur nature et non en sondages d’opinion, si l’action du pouvoir et si ses résultats seront validés ou non par les Français.
Pour ce qui est des résultats, Emmanuel Macron semble pouvoir profiter d’une conjoncture économique et sociale particulièrement favorable avec les derniers chiffres du chômage (-0,8% sur un mois, -2,4% sur un trimestre, la plus forte baisse depuis longtemps pour les chômeurs n’ayant exercé aucune activité et un taux de 9,4% en 2018) et de la croissance (qui devrait être aux alentours de 1,9% cette année et proche de ce pourcentage en 2018).
Voilà qui pourrait rendre son action plus facile sauf problèmes internationaux graves (et là, il ne faut rien écarté).
Concernant la majorité présidentielle, La république en marche va devoir continuer à se structurer pour se donner une existence originale tout en demeurant le principal soutien de l’exécutif.
Pour le Mouvement démocrate de François Bayrou, l’équation est un peu plus compliquée.
Aussi peu habitués à exercer le pouvoir que les députés de LREM, ceux du MoDem doivent également se forger une personnalité propre ainsi qu’un positionnement à l’intérieur de la majorité tout en ayant cette originalité qui leur permettra d’être autre chose que de simples météorites de la politique ayant profité de l’élection de Macron.
L’équation sera plus difficile qu’on le croit.
Pour ce qui est de l’Alliance centriste, sa faiblesse structurelle et politique ne devrait pas lui permettre de jouer un rôle autre qu’anecdotique dans la majorité, à moins d’un coup de pouce de l’Elysée mais qui ne semble pas à l’ordre du jour.
Ce qui attend les autres centristes, ceux qui étaient à l’UDI, l’avenir est très incertain pour 2018.
Ceux qui sont restés dans une UDI qui n’a plus aucune légitimité à exister, devront prendre la décision soit de créer une nouvelle formation politique cohérente, soit de s’en aller rejoindre les différents partis qui peuvent les accueillir (LREM, MoDem, Agir, Les centristes, FED, Mouvement radical).
Ceux qui, venant du Parti radical, ont fondé avec leurs alter ego du Parti radical de gauche, le Mouvement radical social-libéral, devront donner un sens à cette réunification en continuant la fusion entre les deux structures mais aussi en aplanissant les différences idéologiques qui existent encore et qui ne pourront être cachées indéfiniment au risque d’un fiasco de cette nouvelle formation politique.
Ceux qui vont suivre Hervé Morin sont sans doute ceux qui savent le moins où ils vont puisque le président de la région Normandie a dit tout et n’importe quoi sur son avenir et celui de son parti, Les centristes.
Ses dernières déclarations semblent montrer qu’il a fait son deuil d’un «grand parti de droite libérale» qu’il appelait de ses vœux et qu’il veuille désormais engager un débat dans la mouvance du centre-droit et de la droite modéré pour la refonder autour d’un corpus d’idées.
Mais il en a manqué cruellement ces dernières années, d’où sa situation actuelle.
Reste que tous ces centristes dont on vient de parler ainsi que de la poignée encore encartée à LR, vont devoir également se demander quel est exactement leur positionnement politique face à Emmanuel Macron.
Il ne sera pas possible de tenir encore longtemps le fait d’être, à la fois, pour et contre, en dedans et en dehors.
Bien sûr, le soutien critique peut exister mais seulement s’il y a une vraie démarche politique
Et celle-ci est absente pour l’instant.
Du coup le positionnement en question s’apparente plus à de l’opportunisme et un attentisme peu courageux qui permet de dire, si Macron réussit, «on est avec lui», et s’il échoue, «on est contre lui»…
In fine, les centristes qui ont connu – sauf pour ceux de l’UDI – une année incroyable et jubilatoire par rapport à ce que l’avenir semblait leur réserver, vont devoir montrer qu’ils ne sont pas au pouvoir par hasard et qu’il le mérite.
On l’a dit, ce sera un vrai challenge.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

1 commentaire:

  1. Bonjour ,le prince Siddartha qui ne fût pas éduquè dans l'oisiveté , lorsqu'il voulût découvrir le monde , le siècle ,
    fût choqué de sa réalité;ainsi prit-il la résolution de quitter le palais-prison de son père pour partir à la recherche d'une voie "assumable" ;connaissant celle de son enfance heureuse , il finît par rencontrer des ascêtes de la forêt,vécu avec eux puis n'y trouvant pas de chemin les quitta; c'est alors que la "révélation" lui fût transmise : celle de la voie du milieu entre l'ascèse et l'excès, ce qui lui permit de recevoir "l'illumination" qui lui de montrer cette voie aux gens d'extrème-orient à l'époque ou Laô-Tseu rédigeai le Tao-te-King, Confucius enseignaît , Socrate raisonnaît ses comtemporains , Le Roi des Rois dePerse s'emparait de la Jerusalem de David et Salomon ,Rome se consolidait ...

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