mardi 30 octobre 2007

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre n’obtient pas une loi pour son financement

Devant le tollé suscité la semaine dernière à l'Assemblée nationale par les tentatives du Nouveau Centre d'obtenir un financement public, l'exécutif a décidé de reporter le sujet sine die. Mercredi dernier, le gouvernement avait soumis en urgence à l'examen de l'Assemblée une proposition de loi du Nouveau Centre, visant à permettre à cette formation, composée des ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, de bénéficier de 1,8 million d'euros par an de fonds publics. Intitulée « pluralisme et indépendance des partis politiques », cette proposition visait à ajouter aux bénéficiaires du financement public - les formations dont au moins 50 candidats ont obtenu 1% des voix aux dernières législatives - les partis ayant au moins 15 députés. Ce qui aurait rendu éligible le Nouveau Centre, qui n'a eu que 43 candidats ayant rempli cette condition, mais qui compte 21 députés. Mais l'opposition de François Bayrou et des députés socialistes, qui avaient dénoncé un cadeau au Nouveau Centre, et la faible mobilisation des députés UMP, avaient contraint le gouvernement à ajourner les travaux. Mardi matin, le sujet a été discuté lors du petit déjeuner de la majorité à l'Elysée, auquel participaient le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, et le chef de file des députés, François Sauvadet. Selon les propos rapportés par un participant UMP, Nicolas Sarkozy a souhaité que la proposition de loi controversée ne soit pas réexaminée à l'Assemblée, et a renvoyé le sujet dans un futur indéterminé. Il n'y aura « pas de nouveau dépôt du texte de financement du Nouveau Centre », a dit le chef de l'Etat, selon cette source. « On reposera tout ça dans le cadre d'un grand débat sur le financement des partis, des syndicats et des ONG, plus tard ». Lors d'un point de presse à l'Assemblée, les dirigeants du Nouveau Centre ont cependant affirmé que « ce qui a été convenu, c'est qu'on n'abandonnait pas le sujet ». « Rendez-vous au printemps prochain pour l'évolution des règles de financement des partis politiques », a lancé M. Morin. Dans le cadre du débat sur la réforme des institutions, « il y aura un certain nombre de conséquences, parmi elles comment est financé de façon transparente la vie politique française », a souligné le ministre de la Défense. « Donc, nous n'abandonnons pas ce combat (...) On n'est pas à six mois près », a-t-il ajouté. « Ceux qui pensaient nous faire taire en nous étranglant financièrement se trompent de voie », a affirmé M. Sauvadet, en dénonçant les attaques « indignes », « l'obstruction et les "manœuvres » qui ont été dirigées contre le Nouveau Centre. En attendant de reprendre le débat sur le financement public, « on se débrouillera, on mettra nous-même la main à la poche », a ajouté le président du groupe à l'Assemblée. Surtout, le Nouveau Centre compte accéder à la deuxième partie du financement public, qui est calculée sur le nombre de parlementaires. Pour cela, « une des pistes envisagée » est que ses députés et sénateurs se rattachent à une autre formation politique, ayant droit à la première enveloppe calculée sur le nombre de voix, ont expliqué MM. Morin et Sauvadet. « Les conditions de financement du Nouveau Centre pour 2008 seront assurées, de façon à ce qu'on ne dise pas qu'on est simplement l'annexe d'une autre formation politique », a affirmé M. Morin.

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