lundi 13 juin 2016

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La démocratie une nouvelle fois attaquée à Orlando

Bien sûr, l’assassin d’Orlando a d’abord ôté la vie à cinquante personnes et a gâché celle de nombre de blessés sans oublier le traumatisme de tous ceux qui se trouvaient dans la boite de nuit qu’il a attaqué avec les armes qu’il a pu librement acheté quelques jours avant ses crimes.
Mais il a également attaqué la démocratie républicaine et toutes ses valeurs comme l’avaient fait, à Paris, les assassins de Charlie hebdo et du supermarché casher, comme l’avaient fait ceux du Bataclan et des bars du XI° arrondissement.
En s’en prenant à un lieu où se réunissait dans cette ville de Floride, aux Etats-Unis, la communauté gay pour s’amuser, il s’en est pris comme ses tristes prédécesseurs à la liberté, à la tolérance, au respect sur lesquelles sont assises le vivre ensemble de nos sociétés démocratiques.
Peu importe qu’il était un individu instable et violent, il a trouvé dans l’idéologie de l’islam radical la justification pour ses crimes et la rapidité avec laquelle l’Etat islamique l’a adoubé montre bien que peu importe sa réelle foi, l’important est, pour ces islamistes fanatiques de tuer et de répandre la terreur dans les démocraties occidentales honnies.
Cependant, que l’on ne se méprenne pas, ces tueurs assassinent partout, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec leur idéologie mortifère et totalitaire ou qui ne se plient pas à leur loi.
Et il ne faut surtout pas oublier le calvaire que vivent de tous ceux qui sont sous le joug de l’EI en Syrie, en Irak et en Libye, tous ceux qui sont massacrés par Al Qaida au Yemen, par Boko Haram en Afrique, par Morabitoun au Maghreb ou par les Talibans en Afghanistan et au Pakistan.
Et la liste n’est malheureusement pas exhaustive.
Mais ce sont bien les démocraties et plus particulièrement celles de l‘Occident, parce qu’elles sont un modèle pour un monde libre (avec tous leurs défauts et leurs manquements) qui sont avant tout dans leur ligne de mire.
Comme l’a si justement déclaré Barack Obama, c’est une action terroriste et haineuse que le tueur d’Orlando a perpétré.
Et tous les démocrates ne peuvent que reprendre l’affirmation du président américain, «Aucun acte de terreur et de haine ne peut changer qui nous sommes».
C’est pourquoi, tous ceux qui sont attachés à la démocratie républicaine et à ses valeurs, dont évidemment tous les centristes du monde entier, sont à nouveau en deuil mais prêts à se lever pour se défendre.
Et comme pour les journalistes de Charlie, les clients de l’Hyper casher, les spectateurs du Bataclan et les consommateurs des bars du quartier de la République, nous sommes aujourd’hui les noctambules gays du Pulse d’Orlando.
Et, demain, malheureusement, si d’autres actes monstrueux comme ceux-ci surviennent, nous serons tous ces innocents pris pour cible, seulement parce qu’ils sont libres et qu’ils entendent le rester.



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