samedi 10 avril 2021

Propos centristes. France – Etat plus agile et suppression de l’ENA; Vaccination covid19; rebond de l’économie en 2021; ne pas opposer écologie et agriculture; lutte contre les discriminations…

Voici une sélection, ce 10 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- [Covid19] Produire le vaccin en France, c’est accélérer la vaccination, c’est renforcer notre souveraineté industrielle et sanitaire.

- La pandémie n’a pas freiné le mouvement de transformation que nous avons engagé. Au contraire. Elle a confirmé notre diagnostic : ce que demandent nos concitoyens, ce n’est pas moins d’État, c’est un État plus agile, qui anticipe mieux, au plus près du terrain. Concrètement : la priorité au terrain, c'est rendre l’action publique plus humaine : conseiller plutôt que contrôler, accompagner plutôt que sanctionner. C’est l’ambition du « droit à l’erreur » mis en place dès 2018. Nous devons le faire davantage entrer dans les faits. Un objectif était au cœur de mon projet présidentiel : répondre à la défiance. Avec le baromètre des résultats de l’action publique, chaque citoyen peut désormais juger très concrètement de l’avancée des réformes prioritaires.

- Quelques mots pour vous remercier [les fonctionnaires] au nom de la Nation toute entière, pour votre action en continu et singulièrement depuis un an. Car durant toute cette crise historique que nous sommes en train de vivre, cette pandémie, je dois bien le dire, l'État et avec lui son administration, ont tenu. Nous avons pu soigner tous les malades et ainsi sauver des vies et les premières comparaisons internationales se fondant non sur des chiffres déclaratifs, mais sur la surmortalité globale le montrent très clairement. Nous avons tenu et nous continuons de tenir sur le plan éducatif en étant l'un des pays au monde qui a le plus accueilli ses enfants, souvent 2 à 3 fois plus de semaines d'ouvertures d'écoles que nos voisins. Nous tenons et continuons de tenir en termes de continuité des services au public. Nous tenons et continuons de tenir aussi dans la réponse économique et sociale, le fameux « Quoi qu'il en coûte », salué par les organisations internationales, mais aussi par nos concitoyens sur le terrain. Et qu'il s'agisse de l'accompagnement économique des entrepreneurs individuels comme des grands groupes, mais aussi de l'accompagnement social des publics les plus fragilisés, l'Etat, l'administration ont été au rendez-vous. Ce bilan-là, c'est le vôtre. Le fruit de votre action, le résultat, je le sais, de nuits blanches, de vies professionnelles et familiales bien souvent mises entre parenthèses et d'un engagement encore redoublé, car je sais que cet engagement existe et est ô combien présent indépendamment de cette crise. Alors au nom de tous les Français, merci, merci d'être ainsi pleinement mobilisés pour relever ces défis qui sont aujourd'hui face à nous.
Nous avons encore devant nous des semaines et des mois qui seront très difficiles. Nous avons à court terme, évidemment, sur le plan sanitaire, éducatif, économique et social, à poursuivre la gestion de crise.
Nous aurons à organiser les réouvertures, le progressif retour à une vie normale avec le virus, mais également à poursuivre l'effort en matière de relance économique productive, en matière aussi de lutte contre la pauvreté et les inégalités.
Et je sais qu’à nouveau, vous serez là, que l’Etat sera là.
- Comme en 1945, nous vivons un moment historique. Il y a 75 ans, notre pays épuisé sortait de deux guerres avec devant lui le défi immense de la reconstruction. L’ENA fut créée. Nous avons structuré notre haute fonction publique.
En 2021, notre pays fait face à une pandémie historique, mais à ces grands bouleversements que j'évoquais tout à l'heure. Notre devoir est de savoir y répondre avec le même sens de l'histoire.
A ce titre, plusieurs décisions seront ainsi prises. La première conformément à mes engagements sera de supprimer l'École Nationale d'Administration et de créer un Institut du Service Public.

- Comme je m’y étais engagé à la suite du Grand Débat national, l’ENA sera supprimée. Nous devons changer radicalement la manière dont on recrute, dont on forme, dont on sélectionne notre élite administrative, dont on construit les carrières. Tout haut fonctionnaire doit avoir passé ses premières années sur le terrain, au contact des citoyens, en prise avec les difficultés du quotidien. À la sortie du nouvel ISP, tous les élèves intégreront un corps unique : celui des administrateurs de l’État. Le terrain ! Ce que nous sommes en train de faire, c'est inventer ensemble une haute fonction publique à la hauteur des défis de notre temps. Une haute fonction publique au plus près du terrain. Une haute fonction publique au visage de la France.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

1 adulte sur 5 est désormais primo-vacciné en France. Cet objectif, nous l'avons atteint avec une semaine d'avance grâce à la mobilisation 7 jours sur 7 de nos professionnels de santé, sapeurs-pompiers, mais aussi des élus aux côtés des agents de l'État et des collectivités.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Notre aide publique au développement a dépassé les 10 milliards d’euros par an, en 2021 nous allons être à près de 13 milliards. C’est un changement de braquet de notre politique de développement.

- J’ai évoqué aujourd’hui la situation de l’Ukraine dans des appels téléphoniques avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères, M. Dmytro Kouleba, le secrétaire d’Etat américain, M. Antony Blinken, et le ministre allemand des Affaires étrangères, M. Heiko Maas.
J’ai souligné dans le cadre de ces échanges la vive préoccupation et la grande vigilance de la France à l’égard des récents mouvements significatifs de forces militaires russes intervenues à proximité de la frontière à l’Est de l’Ukraine ainsi qu’en Crimée. La France considère important et urgent que la Russie puisse apporter de manière transparente, notamment par les mécanismes prévus à l’OSCE, des clarifications sur le cadre et les motivations de ces mouvements. Nous appelons la Russie à cesser ses provocations et à prendre sans délai les initiatives nécessaires pour engager la désescalade.
J’ai rappelé le plein soutien de la France à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues. Dans ce contexte, la France rappelle qu’elle ne reconnaît ni ne reconnaîtra l’annexion illégale par la Russie de la Crimée. Nous soutenons la position de retenue et de responsabilité affichées dans ce contexte par les autorités ukrainiennes.
J’ai indiqué à tous mes interlocuteurs que la France poursuivra ses efforts diplomatiques, en lien étroit avec l’Allemagne dans le cadre du format Normandie, afin de parvenir à la pleine mise en œuvre des accords de Minsk. Ces efforts restent indispensables pour parvenir à une désescalade des tensions et à une résolution de la crise ukrainienne.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Nous continuons de soutenir le développement du vélo comme jamais auparavant. Demain, vous pourrez utiliser la prime à la conversion pour remplacer votre vieille voiture par un vélo électrique : c’est concret, c’est voté !

- Demain, nous aurons enfin les outils juridiques pour interdire des projets de mines incompatibles avec nos ambitions environnementales : c'est concret, c'est voté !

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Croyons en l’économie française. En ses ressources. En ses capacités de rebond exceptionnelles. J'ai la conviction profonde que notre économie repartira de manière forte en 2021.

- Chaque année, le lancement de la campagne de déclaration des revenus est un temps fort. C’est l’occasion de rappeler que nous avons tenu notre promesse de baisser les impôts des Français pour alléger la pression fiscale qui est la plus élevée des pays développés. Près de 17 millions de foyers fiscaux ont bénéficié de la baisse de l’impôt sur le revenu en 2020. Ce qui représente un gain moyen d’environ 300 € par foyer. D’ici la fin du quinquennat, c’est près de 23 milliards € d’impôts en moins que paieront les Français chaque année. Oui, la promesse du président de la République de baisser les impôts est tenue et continuera d'être tenue.

- L’affaire des diners clandestins est dangereuse pour notre démocratie. C’est trop facile de jeter des noms en pâture en jouant sur les jalousies et la haine. Les personnes qui jouent avec ça doivent être dénoncées, et si elles ont menti, poursuivies et condamnées.

- [Erdogan humilie Von der Leyen] J’ai été profondément choqué par les images de Ursula Von der Leyen. J’ai été déçu de la réaction des dirigeants européens. Ils auraient dû se retirer face à un chef d’État qui savait parfaitement ce qu’il faisait en jouant sur une valeur fondamentale qui est l’égalité femmes-hommes.

- La suppression de l’ENA est une bonne décision. Elle est symbolique et forte. C’est un point de départ pour une transformation en profondeur de l’État français.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

- Le Danemark officialise sa volonté de s’engager dans la Task Force Takuba. Conscience d’un destin commun : les Européens toujours plus mobilisés au Sahel pour combattre le terrorisme.

- Record absolu. Depuis le début de l’année 2021, la Marine a déjà saisi 24,4 tonnes de drogue. Fière de nos marins.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

Adoption de l’amendement du gouvernement renforçant la transparence sur les avantages accordés par les collectivités locales pour la construction de lieux de culte. Objectif : éviter les ingérences étrangères et le financement des associations séparatistes.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est un combat de chaque instant dans lequel chacun a un rôle à jouer pour faire avancer les choses, pouvoirs publics comme citoyens.

- Pour accélérer la formation des salariés et préparer la sortie de crise, l'Etat consacrera près de 390 millions d'euros en 2021 à la formation des salariés des entreprises impactées par la crise.

- L’industrie est un levier essentiel pour l’emploi et sera centrale dans la relance économique. Pour répondre aux futurs besoins de compétences des entreprises du secteur, nous avons fait de l'accès à la formation une priorité de France relance.

- En 2020, 100 000 travailleurs ont eu recours à un conseiller en évolution professionnelle. Ce service gratuit permet à chacun de faire le point sur son parcours professionnel et de bâtir un nouveau projet: reconversion, formation, nouvel emploi, reprise ou création d’entreprise.

- Parce que cela peut faciliter leur insertion sur le marché du travail, le Gouvernement mobilise 40 millions € pour soutenir la création et la reprise d’entreprise par des personnes éloignées de l’emploi et des jeunes.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)

[Nouveau référendum sur l’avenir de la Nouvelle Calédonie] L’Etat est signataire et partenaire de l’accord de Nouméa. Il tiendra parole en fonction de ce que demandera le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Cette date symbolique du 4 avril arrive dans un moment singulier. Moment singulier parce que nous sortons progressivement du confinement, mesure nécessaire pour protéger le Caillou, qui en avait été épargné, de l’épidémie de Covid-19. Moment singulier aussi, à ce stade, avec l’exercice d’un gouvernement provisoire. D’ailleurs, je tiens à rendre hommage au gouvernement de Thierry Santa, qui dirige les affaires de la Nouvelle-Calédonie pendant cette période avec constance et engagement. Enfin, moment singulier parce que nous sortons d’une longue période de troubles sur le terrain du nickel. Il ne faut pas être tétanisé par cette date du 4 avril. Au contraire, il faut avancer. Je l’ai toujours dit : nous arrivons à la fin de cet accord, quelle qu’en soit l’issue. C’est pour cela que, avec le président de la République et le premier ministre, nous estimons que le moment est venu de nous retrouver, comme nous nous étions retrouvés en octobre 2020 lors de mon déplacement sur le territoire, pour approfondir nos derniers échanges et discuter de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Ainsi, le premier ministre, au nom du gouvernement, a adressé une invitation pour que les différents acteurs politiques calédoniens se retrouvent à Paris.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)

Nous poursuivons le déploiement des France services pour accompagner chaque Français dans ses démarches du quotidien, à moins de 30min de chez lui.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Alors que des mesures de freinage sont en place depuis lundi pour stopper la pandémie, grâce à l’engagement des magistrats et des fonctionnaires du ministère de la Justice, le service public de la Justice est maintenu. J’ai tenu à leur exprimer ma gratitude pour leur mobilisation.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Les records sont faits pour être battus ! Après 437 000 hier, 510 000 vaccinations ont été réalisées aujourd'hui dans toute la France.

- Les efforts des français seront payants, nous sommes sur la bonne voix pour inverser la courbe épidémique. Mais tant que la pression sur nos hôpitaux ne se résorbe pas, nous ne devons pas baisser la garde.

- Nous ouvrons chaque jour 50 lits de réanimation pour accueillir des patients victimes de la covid19. Aujourd’hui, la réserve sanitaire, les étudiants en santé, les médecins retraités viennent prêter main forte aux soignants mobilisés. Nous organisons ce soutien précieux.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Vague de gel: face aux très importants dégâts de ces derniers jours, notre mobilisation est totale pour apporter le soutien nécessaire. (…) Il y a eu des dégâts dans les vignes, mais pas seulement : dans les secteurs de l'arboriculture, des grandes cultures : la masse de froid a été plus importante que ce que l'on imaginait.

- Avec les organisations professionnelles agricoles pour faire le point sur les dégâts causés par les épisodes climatiques exceptionnels ces derniers jours. Nous sommes tous mobilisés pour mettre en place le plus rapidement possible les mesures d’accompagnement.

- Au sujet de la nouvelle PAC, avec le dispositif Eco-régimes : dans quel autre secteur un tel effort de transition environnementale est-il réalisé ? Je n'ai jamais opposé agriculture et écologie. (…) Je veux un système qui accompagne la transition écologique. Je veux un dispositif inclusif.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- [Suppression de l’ENA et réforme de l’Etat] Le président tient ses engagements. Il ne s’agit pas d’une mesure symbolique, mais d’une refondation historique. Ce qu’il a présenté jeudi à l’encadrement supérieur de l’État est la suite de tout ce qu’il a dit depuis 2017, de ce qu’il a réaffirmé en 2019 en commandant à Frédéric Thiriez un rapport remis en février 2020. Mon ministère a été créé en juillet, et cette réforme figure dans ma feuille de route. Il fallait au préalable diversifier le recrutement - ce que nous avons fait avec les classes prépa et les concours Talents - et bâtir le tronc commun. Ce n’est pas une œuvre de destruction, nous ne voulons pas casser quoi que ce soit, mais nous sommes là pour faire émerger une nouvelle génération de hauts fonctionnaires. Si on ne fait pas cette réforme, c’est tout le système qu’on affaiblit puisqu’on ne sera plus capables d’attirer les meilleurs. Le Covid19  ne sera jamais une excuse pour dire aux Français que les engagements de 2017 ne sont pas tenus! Ceux qui nous disent que rien ne fonctionne dans l’État sont parfois les mêmes qui s’opposent au changement…

- L’«État profond» n’existe que si le politique ne pilote pas son administration. Pour cela, il doit pouvoir recruter les bonnes compétences aux bonnes fonctions. Nous allons donc créer une vraie DRH interministérielle pour que les ministres puissent recruter parmi un vivier de talents, pour accompagner les carrières et procéder à des évaluations. Dans la crise, nous avons manqué de personnes compétentes en logistique, en matière numérique. Ce qui n’est pas tolérable, c’est de voir des responsables politiques qui n’ont pas pris leurs responsabilités brocarder des hauts fonctionnaires et en faire les boucs émissaires de leurs propres échecs. Les échecs, les erreurs d’aujourd’hui, nous les assumons en tant que responsables politiques et nous les corrigeons.

- Je suis chargée d’écrire une nouvelle ordonnance, de la déposer sur la table du Conseil des ministres avant fin mai pour qu’elle soit promulguée avant le 7 juin. Nous allons créer cet institut du service public qui ouvrira le 1er janvier 2022. Ceux qui préparent le concours de l’ENA cette année intégreront donc l’ISP en janvier comme les promotions suivantes. (…) Il y aura un tronc commun aux treize écoles de service public qui destinent aujourd’hui aux fonctions d’encadrement de la République. Les étudiants seront formés selon des références communes, sur les défis de notre époque. Sur cinq sujets - le numérique, l’écologie, les valeurs de la République, la lutte contre les inégalités et la pauvreté, le rapport à la science - il faut que ceux qui deviendront commissaires de police, magistrats, les directeurs d’hôpital, préfets, puissent avoir un logiciel commun, tout en ayant une formation spécifique pour leurs métiers. L’État doit aussi évoluer dans ses pratiques quotidiennes, sur la manière dont il attire, forme et gère les carrières. Notre réforme est méritocratique dans son recrutement initial et tout au long de la carrière.

- Aujourd’hui, la France est le pays d’Europe qui reproduit le plus les inégalités sociales de l’OCDE. Il faut six générations pour passer de la pauvreté à la classe moyenne! La haute fonction publique doit être exemplaire et redevenir l’ascenseur social qu’elle a été. L’ENA est vue comme une école qui classe. Désormais, on ne pourra plus sortir de l’ISP en suivant la fameuse voie privilégiée des grands corps et avoir sa carrière toute tracée. Tout le monde devra d’abord faire ses preuves. Les grands corps sont des corps de contrôle, d’inspection et de jugement. Et les meilleurs élèves commencent par cela. Or, qui pense qu’on contrôle, qu’on juge, qu’on évalue mieux si on n’a pas été soi-même dans des fonctions opérationnelles d’abord? Le résultat, c’est qu’on donne un poids trop important à la norme, au respect des règles. Notre réforme, c’est de réduire le nombre de personnes qui commenceront leur carrière dans des fonctions de jugement, d’inspection, de contrôle pour augmenter les hauts fonctionnaires sur le terrain et dans des fonctions opérationnelles. On veut aussi multiplier par cinq le nombre de personnes qui débutent leur carrière sur le terrain dans les administrations déconcentrées. Notre réforme, c’est de dire qu’on intègre les grands corps parce qu’on a été performant et qu’on a fait ses preuves au long d’un parcours. Notre pays a besoin d’efficacité et de rapidité.

- Un classement à 25 ans déterminait hier toute la carrière d'un haut-fonctionnaire, selon qu'il intégrait les grands corps ou pas. Notre Etat a besoin de compétences et d'efficacité, pas de carrières toutes tracées.

- Les hauts fonctionnaires de l'Etat devront effectuer les premières années de leur carrière sur le terrain, et y retourner régulièrement par des mobilités obligatoires pour se confronter aux réalités des Français. C'est là-dessus qu'ils seront évalués pour progresser.

- L'Institut du Service Public, ce n'est plus une école où 80 élèves se battent pour les 15 premiers places d'un classement. Ce seront des milliers de hauts fonctionnaires formés ensemble aux enjeux qui comptent pour les Français, de la laïcité à la transition écologique.

- L'ENA a été créée en 1945 pour qu'une nouvelle élite reconstruise la France. 75 ans après, la France et le monde ont changé, comme les attentes des Français envers l'Etat. Une nouvelle génération de hauts-fonctionnaires va relever ces défis.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- Plein soutien à nos agriculteurs, arboriculteurs, viticulteurs victimes d’un épisode de gel sans précédent. L’Etat sera aux cotés d’eux pour affronter cette crise.

- [Covid19] Ensemble poursuivons le combat contre cette épidémie. Merci et bravo à tous ceux qui sont mobilisés chaque jour pour réussir la vaccination : soignants, services de l’Etat, collectivités, bénévoles.

- [Covid19] nos industries se mobilisent avec l’accompagnement de l’Etat pour sécuriser la production de vaccins et retrouver notre souveraineté.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Les discriminations subies par nos concitoyens sont plus que des entorses à notre pacte républicain ; elles en sont la négation.

- Les discriminations subies par les Français se manifestent en premier lieu dans l'emploi. Il s'agit par exemple de refus d'embauche, de refus d'accès à la formation professionnelle ou d'absence d'évolution de carrière.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

Il est pour moi essentiel que nous continuions à déployer nos qualités à l’international, c’est l’une des clefs de la relance.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- N'en déplaise à certains : la rénovation performante des passoires thermiques que nous portons dans la loi climat et résilience va bien nous permettre d'atteindre nos objectifs de réduction de consommations d'énergie d'ici 2028 !

- Celles et ceux qui ont fait l'ENA sont les mieux placés pour en connaître les défauts actuels. Vouloir une haute fonction publique plus diverse et plus proche du terrain n'est pas remettre en cause son rôle crucial dans notre République : c'est l'inverse.

- L'ENA a fondamentalement servi la France, mais je pense qu'on est à la fin d'un modèle qui ne marche plus (...) Ce qui est intéressant, c'est que là, c'est une réforme de la haute fonction publique.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- La crise exacerbe les atouts et les fragilités de l’Europe. Après 20 ans, nous pouvons faire un bilan critique de l’ouverture à la concurrence dans les transports. Je plaide pour qu’on revoie certaines règles européennes de la concurrence.

- « Trop lent. Trop compliqué. Trop cher. » Il y a beaucoup de freins à l’innovation. C’est pour les lever que j’annonce aujourd’hui la création de l’Agence de l’Innovation pour les Transports.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

[AstraZeneca] Il y a eu des retards importants, qui sont pris en compte. Il n'y a pas de retard supplémentaire. Cela ne change pas l’accélération de notre campagne de vaccination.

- La Commission européenne a annoncé un contrat de 1,8 milliards de doses à partir de 2022, pour les vaccins de 2ème génération. Pour une Europe qui innove et qui anticipe.

- Alors même que la langue française est vivante, florissante, que son enseignement se développe à travers le monde, c’est chez nous, au sein des institutions de l’Europe, qu’elle souffre. Menons le combat !

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- Pour anticiper la sortie de la crise sanitaire et prévenir ses conséquences sociales, nous renforçons le dispositif « petits déjeuners gratuits à l’école ».

- Les cités éducatives sont des écosystèmes qui regroupent les acteurs de l’éducation sur un territoire donné. Particulièrement utiles en cette période, elles permettent d’accompagner nos élèves et jeunes, de 0 à 25 ans.

- Le dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire s’effectue progressivement, après celui des classes de CP et CE1. Nous assurons ainsi aux élèves de meilleures conditions d’apprentissage des savoirs fondamentaux.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

339 nouveaux sites en zone rurale vont être couverts par la 4G. Grâce à l’accord entre le  gouvernement, les collectivités et les opérateurs, c'est le quotidien de nombreux Français qui change.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

Quand l’outrance confine à l’indécence. Jean-Michel Blanquer plus dangereux que la Covid ? Parlez-en aux familles des près de 100 000 victimes du virus. Expliquez-le aux soignants qui se battent. Quel mépris sidérant... Jean-Luc Mélenchon est peut-être plus dangereux encore que ses idées.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Le Président s’y était engagé en décembre, c’est aujourd’hui le lancement d’une grande consultation sur les discriminations. Ces discriminations assignent, elles sont une atteinte insupportable à la dignité humaine, c’est pourquoi nous devons agir.

- [Mélenchon juge que «Blanquer est sans doute aussi dangereux que la Covid19»] Indécence pour les victimes, irrespect pour les familles des victimes, dédain envers les soignants, mépris pour tous les français qui subissent les terribles conséquences de ce virus … lenchon toujours à la hauteur de la situation.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- [Vaccins contre le Covid19] On va réussir à produire, c'est un vrai effort de réindustrialisation. Il faut se rendre compte de la prouesse industrielle et technologique.

- [Allongement du délai d'accès à l'IVG] On a dit très clairement qu'on souhaitait que ce soit inscrit à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale. Nous en avons pris l'engagement.

- L'écologie est au cœur de l'identité d’En marche! Pas une écologie du "taxer plus et interdire plus" mais une écologie qui croit à la décarbonation de notre industrie et donne les moyens aux Français de l'être.

- On doit lutter contre l'homogamie sociale, assumer d'avoir une plus grande diversité de profils dans la haute fonction publique en ouvrant son recrutement tout au long de la carrière à des profils divers. C'est cela l'enjeu de la transformation de l'ENA.

 

Laetitia Avia (porte-parole)

L’Assemblée Nationale a voté l’article 1 de la proposition de loi Fin de vie qui consacre l’assistance médicalisée active à mourir! L’obstruction nous empêchera d’aller au bout du texte mais nous aurons, jusqu’à la dernière minute, défendu cette ultime liberté!

 

Mounir Mahjoubi (député)

 «Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue.» Jean-Louis Touraine rappelle notre engagement pour le droit à une fin de vie libre. De tout bord, nous sommes une majorité à soutenir ce texte. Mais à cause de quelques pirates, nous ne pourrons pas le voter ce jour.

 

● MoDem

Bruno Millienne (député)

- En France, on s'est vu refuser le vote par correspondance. La France doit se moderniser sur la façon dont on envisage les élections et le vote, il faut vivre avec son temps.

- [Report des Regionales?] Est ce que les sortants qui sont pressés de se faire élire, Xavier Bertrand en tête, considéreront qu'être élu avec moins de 20% des inscrits sur les listes leurs donnera la légitimité nécessaire?

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]
Thierry Benoit (député)

L’amour de la culture régionale et des langues régionales est conciliable avec la cohésion de la nation dans l’unité républicaine.

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- L'impôt mondial est une solution pour taxer plus justement les multinationales. Et, depuis 20 ans, le Mouvement Radical défend une taxe infinitésimale sur les transactions monétaires pour permettre aux organisations internationales d'avoir plus de moyens.

- Les initiatives locales de vaccination contre la Covid19 doivent être encouragées. Plus on multiplie les canaux, plus il faut libérer la campagne de vaccination. Perdre du temps, c'est gâcher des vies.

- Oui, l'état de propreté de Paris s'est dégradé depuis quelques années. Se défendre en disant que ce ne sont que des attaques de l'extrême-droite est une défense un peu facile.

 

Philippe Huppe (député)

La suppression de l’ENA est une bonne chose  Elle ouvre une nouvelle ère pour l’Etat et toute la nation. Chacun est récompensé en fonction de ses mérites Rien ne peut résister à une France où la méritocratie occupe une place centrale.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Sylvie Brunet

- [La France prendra la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne le 1er janvier 2022]  En tant que députés européens, nous sommes fiers de cette présidence pour notre pays. Les ambitions sont grandes même s’il faut tenir compte de la crise sanitaire. Nous espérons néanmoins faire aboutir deux textes, peut-être trois, durant le mandat français. D’une part, l’instauration d’un salaire minimum européen. D’autre part, la transparence et la lutte contre les discriminations salariales entre hommes et femmes. Enfin, mais cela est plus hypothétique, en termes de timing, l’encadrement des conditions de travail et du statut des travailleurs des plateformes numériques.

- Malheureusement, avec la pandémie, l’ensemble de la mobilité des étudiants et des apprentis est à l’arrêt depuis un an [dans l’Union européenne]. Les jeunes apprentis ont malencontreusement arrêté de se déplacer. En Europe, notre pays est le fer de lance pour relancer ce dispositif d’échanges dans l’enseignement professionnel. L’objectif est de compter 15 000 apprentis en mobilité en 2022. Malheureusement les apprentis sont, en moyenne, sept fois moins nombreux à partir que les étudiants en formation initiale. Nous souhaitons faciliter les démarches pour ces jeunes, leurs familles et les entreprises et lever des obstacles, que ce soit en termes de protection sociale ou d’assurance chômage. La problématique des apprentis transfrontaliers est un défi supplémentaire à relever.

- Forte de mon expérience de 28 ans en tant que DRH de grands groupes, parallèlement à mes mandats politiques, j’ai toujours considéré la formation professionnelle comme étant une brique essentielle pour optimiser les parcours professionnels des salariés et développer leurs compétences. Idem pour l’apprentissage qui, malgré la crise sanitaire, a littéralement explosé ces deux dernières années dans l’Hexagone et permet aux jeunes de se projeter avec davantage de perspectives dans leur avenir professionnel. En tant que député(e) européen(ne) il faut se garder de faire preuve de cette fameuse arrogance à la française — dont nos amis allemands sont également coutumiers — et s’inspirer des bonnes pratiques qui pullulent dans les autres pays. En matière d’apprentissage, l’Allemagne et l’Autriche demeurent des modèles incontournables avec cette litanie de dirigeants, qui ont débuté au bas de l’échelle hiérarchique et qui sont parvenus au sommet grâce à la formation professionnelle. Tout le contraire de l’élitisme à la française ! Les jeunes allemands se dirigent plus naturellement vers les secteurs qui recrutent et qui sont peut-être moins glamours (logistique, digital,..), contrairement à nos jeunes compatriotes.

 

Fabienne Keller

L’affront fait à Ursula Von der Leyen est une énième provocation délibérée du pouvoir turc. Nous ne devons pas la laisser passer. L’Europe doit prendre en compte ce rapport de force avec Erdogan dans ses relations diplomatiques.

 

Véronique Trillet-Lenoir

N’oublions pas que le COVID19 est une pandémie mondiale. La solidarité sanitaire est essentielle pour vacciner l’ensemble des populations. Laissons de côté les nationalismes sanitaires et privilégions une vision globale de la santé publique.

 

 

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