mercredi 8 novembre 2023

Propos centristes. France – Lutte contre l’antisémitisme / Sécurité dans les écoles / Harcèlement scolaire / Reflux de l’inflation / Loi immigration / Budget de l’agriculture / Crise au Proche-Orient / Baisse de la natalité…

Voici une sélection, ce 8 novembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> L'antisémitisme refait surface. La République ne transigera pas. Nous serons impitoyables face aux porteurs de haine.

> Avec nos postiers et salariés de La Poste. Pour relever les grands défis de la transformation numérique, de la transition climatique et du grand âge, ils donnent de nouvelles vocations à leur activité.

> L’accord trouvé hier le confirme: notre histoire spatiale européenne ne fait que commencer ! Nous avons décidé en Européens de nouveaux financements pour Ariane 6. Et c’est ensemble que nous développerons les fusées de demain et irons plus loin dans l’exploration spatiale.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Pour assurer la sécurité autour des écoles, le plan Vigipirate niveau «urgence attentat» prévoit :
- la mobilisation exceptionnelle de nos policiers et gendarmes,
- le renfort de militaires de l'opération Sentinelle,
- l’interdiction des rassemblements aux abords des écoles.
Nous voulons définir des mesures de sécurité complémentaires pour nos écoles avec les élus locaux.

Gabriel Attal a rencontré ce matin les représentants d'associations. Nous réfléchissons par exemple à généraliser les boutons d’appel pour prévenir immédiatement les commissariats.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Oui, la crise inflationniste est derrière nous, je le confirme. Nous avons une crise inflationniste qui a démarré fin 2021, qui ensuite a explosé avec la guerre en Ukraine. On a atteint des niveaux d'inflation de plus de 6%. Aujourd'hui, l'inflation elle vient de repasser à 4%, et elle devrait retomber à 2,6% en 2024. Qu'est-ce que ça veut dire? D'abord, ça veut dire que malgré tout ça reste difficile pour beaucoup de nos compatriotes. Les prix alimentaires continuent à rester élevés, il y a encore une inflation sur les produits alimentaires, qui reste élevée, même si elle ralentit, elle est freinée, comme je l'avais promis. La deuxième chose que ça veut dire, c'est que nous avons réussi à sortir de cette crise inflationniste, en deux années, là où dans les années 70 il avait fallu 10 ans. Donc, nos politiques économiques, françaises et européennes, ont été efficaces. Et la troisième conclusion qu'il faut tirer de cette crise, c'est que là où le niveau des prix était le plus bas dans tous les pays européens, c'est en France. Donc les décisions qui ont été prises par le président de la République, par le gouvernement, pour amortir le choc inflationniste, elles ont été particulièrement efficaces, notamment grâce au bouclier sur le prix du gaz et le prix de l'électricité. (…)
Ce que je constate, c'est un, eu 2 ans, nous avons réussi à maîtriser la crise inflationniste la plus grave depuis les années 70. C'est un succès national et européen. Deux, aucun pays en Europe, aucun, n'a plus protégé ses compatriotes que la France. Nous n'avons pas été exposés à des taux d'inflation de 16, 20 ou 25%, comme cela a été le cas dans d'autres pays européens. Et trois, nous sortons, comme je m'y étais engagé à l'automne, de la crise inflationniste. Nous sommes passés de 4,9 à 4% de niveau d'inflation, 2,6 l'année prochaine. Mais pour autant, on ne relâche pas notre effort. Regardez le projet de loi que nous venons de faire adopter, sans 49.3, à l'Assemblée nationale et au Sénat, qui anticipe d'un mois les négociations commerciales. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que la baisse des prix de gros sur le blé, sur l'huile, pourra être répercutée plus tôt sur les prix alimentaires. Donc je vous rassure et je rassure nos téléspectateurs, nous continuons à nous battre pour faire baisser les prix le plus vite possible, pour le consommateur.

> Je vais être très clair et très précis. L'objectif, c'est bien de faire baisser le prix d'un certain nombre de produits. Ce n'est pas revenir aux prix d'avant. Soyons très clairs. On ne va pas revenir aux prix d'avant la crise inflationniste. Pourquoi ? Eh bien parce qu'entre 21 et 2023, vous avez les prix de production qui ont augmenté, les coûts de l'énergie qui ont augmenté, les salaires qui ont augmenté aussi. Donc ça se répercute forcément sur les prix que vous avez dans les rayons. Mais l'objectif, c'est que par rapport à aujourd'hui, vous ayez sur les pattes, sur les huiles, sur les volailles, sur un certain nombre de produits alimentaires, sur les produits pour animaux, l'alimentation pour les animaux, que vous ayez des baisses qui correspondent à la baisse sur les marchés.

> J'ai toujours dit que j'étais prêt à faire la transparence, et que nous la ferons sur les niveaux de marges qui peuvent être faits. Vous avez un office qui s'occupe de la transparence sur les marges. Nous avons demandé de le faire sur les produits agricoles parce qu'ils sont évidemment fondamentaux pour nous et fondamentaux pour nos agriculteurs. Donc moi, je suis tout à fait favorable à la transparence, favorable à ce qu'on s'assure que les marges restent raisonnables. Mais au bout du compte, quand vous avez une crise inflationniste, que des prix du gaz, du pétrole, l'électricité, flambent, que pour les PME c'est très difficile, que cela devient très coûteux de produire, forcément, ça se répercute sur le prix. Et ma responsabilité de ministre de l'Economie, a été pendant 2 ans de revenir à un niveau d'inflation raisonnable. Nous y sommes. Donc, le contrat, j'estime qu'il a été rempli par l'ensemble des pays européens. Il ne faut pas relâcher la pression. Et tant qu'on ne sera pas autour de 2% d'inflation, on ne sera pas satisfait.

> L'équilibre il est à trouver entre le producteur, le consommateur, la PME, l'agriculteur. Donc, c'est trop facile de dire qu'au bout du compte, il faut que le prix soit le plus bas possible pour le consommateur. Oui, il faut que les prix soient répercutés à la baisse. C'est mon combat. Mais oui, il faut aussi que les producteurs puissent vivre, que le boulanger puisse vivre, que l'agriculteur qui produit du lait ou qui fait de la viande puisse vivre de son travail. C'est cet équilibre là qu'il faut trouver et dont je suis le garant.

> [Prix de l’essence] Les distributeurs, ils ont fait des opérations à prix coûtant, plusieurs milliers d'opérations à prix coûtant. Tant mieux. Bravo, c'est ce qu'il faut faire. Et Total de son côté, fait un plafonnement à 1,99 €, qui est garanti. Mais, là aussi je dis bravo. Parce que si demain le conflit s'étend au Proche-Orient, que le prix du Baril explose et que le prix des carburants repasse au-dessus de 2 €, eh bien on sera bien content d'avoir un grand industriel, producteur français, qui s'appelle Total, qui a décidé dans toutes ses stations, de plafonner le prix du litre de carburant à 1,99 €. Donc arrêtons ce petit jeu très français qui consiste à renvoyer systématiquement la balle sur l'un ou l'autre, à critiquer systématiquement les uns ou les autres. Travaillons dans la même direction. La même direction, c'est protéger l'intérêt du consommateur, c'est se rassembler pour faire baisser les prix, c'est apporter des garanties. Chez les distributeurs, ce sera la vente à prix coûtant. Chez Total, ce sera le plafonnement à 1,99 €. Eh bien, ce travail, ensemble, c'est plus efficace.

> On sait bien que tant que le conflit au Proche-Orient reste un conflit local, aussi dramatique soit-il, l'impact économique est limité. Si demain le conflit devait devenir un conflit global, nous serions exposés à un troisième choc économique après le choc du Covid et après le choc inflationniste. Et ça a été tellement dur, ces deux chocs, le Covid et le choc inflationniste, que nous devons tout faire pour prévenir un troisième choc économique lié à l'embrasement de la situation au Proche-Orient.

> On va modifier le label ISR [sur les fonds d'investissement dits vertueux], et j'ai pris la décision de modifier ce label. Mais ça ne concerne pas que les écolos, ça nous concerne tous. Ça concerne tous ceux qui, comme vous, comme moi, comme ceux qui nous écoutent, sont inquiets du réchauffement climatique et veulent que nous prenions des décisions qui soit fortes, crédibles et simples. Nous avons mis en place en 2016 un label investissement socialement responsable, qui garantit à l'épargnant que lorsqu'il confie son argent à un fonds d'investissement, le fonds d'investissement ira investir dans un investissement qui est bon pour la planète, bon pour le climat. Ça peut être des énergies renouvelables, ça peut être de l'hydrogène vert, ça peut être des batteries électriques. Mais ce label, il n'était pas suffisamment strict, donc il perdait en crédibilité. Donc j'ai pris la décision que ce label ISR ne pourra plus être accordé à un investissement dans un nouveau projet de pétrole, de gaz, de charbon, pour garantir que ce label est effectivement écologiquement et socialement responsable. Rien n'est pire que donner le sentiment aux épargnants ou à nos compatriotes, que l'on met une estampille verte, et en fait, derrière, il y a des activités brunes. Donc j'ai simplement voulu garantir la crédibilité de ce label. Désormais, on ne pourra plus financer sous ce label des investissements dans le pétrole, le gaz ou charbon.

> En étant raisonnable et constructif, nous devons facilement pouvoir trouver un accord sur ce projet de loi immigration, autour de trois principes qui pour moi sont fondamentaux. Un, fermeté totale vis à vis de l'immigration illégale. Accélérer les procédures de retour, accélérer les exécutions des obligations de quitter le territoire français. C'est tout ce qu'il y a dans ce projet de loi. C'est un projet de loi de fermeté, que je soutiens, car nous avons besoin, en matière de contrôle des flux migratoires  d'immigration, d'un contrôle ferme de l'immigration illégale. La deuxième chose qui est très importante, c'est dire : voilà, il y a des cas qu'on connaît tous, vous connaissez, vous, moi, nos téléspectateurs, c'est des personnes qui sont arrivées légalement sur le territoire, qui travaillent dans la restauration, dans le bâtiment, dans l'hôtellerie, qui travaillent bien, respectent nos valeurs, respectent la République, parlent bien le Français. Eh bien, je pense que le plus juste, c'est effectivement de régulariser ces personnes plutôt que de les laisser la clandestinité. Enfin, il y a un troisième point qui est très important, qui est de se dire, bon, est ce qu'il faut dans la période actuelle, parce qu'il y a des tensions sur le marché du travail, faire appel à de l'immigration de travail ? Je dis que tant que nous ne sommes pas au plein emploi, c'est à dire à 5% de taux de chômage, il faut en priorité former, qualifier les jeunes, les personnes qui n'ont pas les bonnes formations, pour qu'elles puissent reprendre un travail sur notre territoire, plutôt que de faire appel à l'immigration de travail.

> Je suis inquiet sur le climat politique en France. Je suis inquiet parce que vous avez un conflit qui est un conflit au Proche-Orient, qui n'est pas un conflit en France, et qui ne doit pas devenir un conflit en France. Et je voudrais que chacun mesure à quel point c'est une chance d'être Français. Nous sommes protégés par la République, par les droits de la République. Nous sommes protégés par notre Constitution, par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Et en France, on n'est pas juif, musulman ou catholique, on est citoyen français, éventuellement de confession juive, éventuellement de confession musulmane, éventuellement de confession, d'aucune confession, parce qu'on ne croit pas dans quelque Dieu que ce soit. Je pense qu'il est indispensable, au moment où nous sommes à la croisée des chemins en France, de réaffirmer que nous sommes une Nation et pas une somme de communautés. Que nous nous définissons comme citoyens, avec une part d'universel en nous, et pas comme des individus ramenés à leur origine, à leur race ou à leur religion. C'est cela qui se joue en ce moment. Quand on dit «importer le conflit du Proche-Orient», c'est tout simplement céder au communautarisme. Moi, je voudrais qu'on défende la Nation.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Les 1 159 actes antisémites depuis le 7 octobre dernier correspondent à 3 fois plus que tous les actes antisémites de l'année 2022. Nous avons mobilisé 11 000 policiers, gendarmes et sentinelles pour protéger les Français de confession juive.

> Nous nous félicitons qu’un accord ait été trouvé par la majorité sénatoriale sur les métiers en tensions. Ce texte ferme et juste est utile à la France. Continuons à travailler ensemble, comme le gouvernement l’a toujours souhaité.

> Avec le projet de loi immigration, je souhaite simplifier drastiquement nos procédures. Dire oui ou non rapidement. Expulser plus vite ceux qui doivent l’être. Mieux intégrer ceux que l’on décide d’accueillir.

> Fermeté contre certains patrons voyous. Fermeté contre les criminels que sont les marchands de sommeil. Fermeté contre les étrangers délinquants.
> Il y a beaucoup d'actes antisémites, énormément d'actes antisémites, plus d'un millier d'actes antisémites, on approche les 1.100 actes antisémites depuis le 7 octobre. Ça fait un mois que le Hamas, ce mouvement terroriste, a attaqué Israël, malheureusement, c'est le double en un mois de tous les actes antisémites qu'on a vus dans l'année de 2022. Donc c'est évidemment une explosion de ces actes antisémites. Il y a eu plus de 490 interpellations, puisque nous mettons des policiers et des gendarmes à peu près partout, là où il y a des lieux que fréquentent nos concitoyens de confession juive, des écoles communautaires, des synagogues par exemple, 490 interpellations, c'est beaucoup, évidemment. Et il y a plus de 120 étrangers, la plupart en situation régulière, mais il y a évidemment aussi des personnes irrégulières. Il y en a une quinzaine qui sont en centre de rétention administrative en attendant leur éloignement, trois ont déjà été expulsées du territoire national, et les autres connaissent évidemment des retraits de leur titre de séjour parce qu'il est inacceptable d'attaquer des juifs en France.

> Aujourd'hui, Israël est en guerre et répond à un mouvement qui a attaqué par milliers des femmes, des enfants, qui les a tués, violés, décapités. Je ne vais pas faire la leçon de morale à Israël maintenant, mais ce qui est vrai, c'est que si on veut la paix au Proche-Orient, il faut qu'Israël soit un Etat dans ses frontières sécurisées. Aujourd'hui, les Israéliens ne se sentent pas en sécurité. On l'a vu. Il faut protéger Israël, il faut aider Israël. Et il faut un Etat palestinien protégé dans ses frontières, et qu'il y ait un Etat qui existe, aujourd'hui, il n'existe pas pour la communauté internationale et pour Israël. Donc il faut tendre vers ça. C'est très difficile parce qu'à chaque, évidemment, événement dramatique, ignoble, on recule, la paix recule.

> Monsieur Mélenchon est quelqu'un de très intelligent et de très expérimenté. Ce qu'il fait n'a rien à voir avec les convictions profondes. En tout cas, moi, c'est ce que je pense. Il fait un calcul électoral. Ce calcul électoral, c'est de se dire : je vais parler aux quartiers. Il pense que les quartiers, je mets évidemment les quartiers avec des guillemets, et au sens très large du terme, pour que chacun me comprenne. Ça fait 25% des voix, et avec 25% des voix, je suis au second tour face à Marine LE Pen, et il pense que les quartiers sont contre les flics. C'est pour ça qu'il dit énormément d'horreurs sur les policiers, que la police tue, que la police est raciste. Et puis, il dit beaucoup de choses dont il pense que les quartiers sont d'accord. Par exemple, une défense à quasi 100% des horreurs qui peut exister et évidemment qui, nous, choque tous, avec parfois des comportements qui peuvent frôler en effet la discordance nationale, pour ne pas dire notre séparation entre nous. Moi, je pense qu'il se trompe. Je pense que, pour être élu de ces quartiers, pour en être issu à Tourcoing et ailleurs, bien sûr qu'une partie de nos compatriotes dans les quartiers soutient la cause palestinienne, mais comme beaucoup de gens peuvent le faire. Mais, je ne suis pas sûr qu'ils soient un bétail électoral qui répondent à monsieur Mélenchon. Ils ne sont pas bêtes, les gens des quartiers réfléchissent, ils voient bien qu'ils sont utilisés par monsieur Mélenchon et par l'extrême gauche.

> l y a des actes anti-religieux nombreux en France. D'abord, les actes antichrétiens. Je voudrais ici le redire. On en parle très peu, mais c'est les actes antichrétiens qui sont les plus importants dans notre pays. Et puis, il y a des actes antisémites et des actes antimusulmans. Il y en a bien sûr, comme c'est le cas de cette mosquée de Nanterre qui a reçu des lettres de menaces inacceptables. J'ai d'ailleurs saisi la justice, et la police travaille à retrouver évidemment ceux qui ont menacé les musulmans. C'est absolument inacceptable. Il y a des actes antimusulmans. Ils sont aujourd'hui moins nombreux que les actes antisémites. Mais vous savez, ce sont des périodes. Et nos compatriotes musulmans doivent comprendre, doivent savoir qu'on les protège tout autant que nos compatriotes juifs.

> Il y a un islam radical qui s'exprime de manière générale parmi les influenceurs. Je pense que c'est naïf de ne pas le voir, et c'est naïf de ne pas le dénoncer.

> Les Frères musulmans est un mouvement dangereux, très dangereux. Je constate cependant qu'il est plus présent sur Internet que dans le monde physique. Donc, si je suis quelqu'un de raisonnable et qui ne veut pas simplement faire un push sur Internet, mais qui veut vraiment aider les Français, je pense qu'il faut d'abord beaucoup documenter ce que nous faisons, ce que nous faisons en ce moment, avec nos partenaires étrangers, avec les services secrets, mais surtout, combattre sur Internet cette haine. Vous savez, l'imam YouTube, l'imam TikTok est plus efficace qu'un imam radicalisé dans une mosquée aujourd'hui ; il y a eu très peu d'ailleurs de mosquées ou très peu d'imams qui ont utilisé des propos diffamatoires.  (…)
Il y en a eu, ils ont été interpellés, présentés devant la justice. On peut toujours regretter, en effet, que les peines ne soient pas plus dures. Personnellement, je les regrette dans ce cas très précis, mais, c'est vraiment infinitésimal. Les 2.400 mosquées en France, je voudrais le dire ici, on a été très attentives à la concorde nationale, et les musulmans ont été très respectueux, bien évidemment, il ne faut pas confondre les musulmans et les terroristes, bien sûr. Cependant, pour les Frères musulmans, je veux le redire, il y a des ramifications internationales. Il y a beaucoup de propagande sur Internet, des maisons d'éditions sur Internet et il faut, quand on agit, agir dans le monde physique désormais, et agir sur le monde Internet. Et donc oui, j'y travaille. Je travaille effectivement à contrecarrer, avec mes collègues, ministres de l'Intérieur européens, l'influence des Frères musulmans

Bien sûr, mais bien sûr…

> [Terrorisme en France] Ce n'est pas des gens qui viennent de l'extérieur, armés, entraînés, financés et qui mettent des mois à venir dans notre pays et qui passent à l'attaque. Il y en aura peut-être demain. Il faut rester très humble, mais ce n'est pas notre cas. Aujourd'hui, ce sont des personnes qui sont seules, qui s'auto-radicalisent, qui passent à l'acte, qui ne sont souvent pas en connexion avec des réseaux criminels ou terroristes. Donc, c'est très difficile, évidemment, ce qu'on appelle la menace chez nous, la menace endogène, c'est très difficile à deviner ou à poursuivre, mais quand on va trouver des propos apologétiques sur Internet, quand on découvre des armes chez quelqu'un, un drapeau de Daesh, des lectures que l'on qualifie, nous, de séditieuses, alors, oui, il y a un certain nombre de possibilités de penser que ça passera à l'acte.

> Le fichier S est une partie du fichier FSPRT. Donc aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui sont dans un fichier, plusieurs dizaines de milliers de personnes, des islamistes radicaux supposés, de l'ultra-droite, de l'ultra-gauche. Voilà, c'est toutes les personnes qui peuvent être séditieuses, dangereuses. Mais c'est un fichier de renseignement, ce n'est pas un fichier judiciaire. Les maires ont à connaître par exemple du FIJAIT, les gens qui ont été condamnés pour terrorisme, mais ils ont été condamnés. Les maires ont connaissance du FIJAIS, le fichier des personnes condamnées pour pédophilie. C'est normal, ils embauchent des personnes dans les écoles. Mais le fichier S, ce n'est pas un fichier judiciaire, c'est un fichier de renseignement. Et pour bien faire du renseignement, il ne faut pas que la personne sache qu'elle est fichée S. Donc ça ne sert à rien de diffuser partout le fait que cette personne est fichée S.

> [Loi immigration] C'est quoi la philosophie du texte de loi que je propose ? Ferme contre les étrangers délinquants, exigeants contre ceux qui veulent s'intégrer parce qu'ils doivent désormais passer un examen de français pour un titre de séjour, durcissement des conditions d'immigration en France. Mais je veux le dire, il y a des personnes qui travaillent, qui méritent d'être Français, qui méritent d'être accompagnés pour un titre de séjour en France. Toutes ces personnes qui ramassent nos fruits et légumes dans nos campagnes, les gens qui travaillent dans le BTP dans des conditions difficiles, la nounou, la femme de ménage qui fait une heure et demie de R.E.R pour nettoyer les bureaux, elle n'est pas délinquante, elle, elle veut s'intégrer à la République française. Au nom de quoi nous la rejetterions ? Moi, mes deux grands parents venaient de l'autre côté de la Méditerranée, dont un qui est venu faire les mines en France. Bon, il a donné un petit fils qui est ministre de l'Intérieur et qui est patriote. Ça arrive l'intégration réussie par le travail, parce que quand on aime le travail, on pense que ça aide. Donc en gros, les Français veulent régulariser la nounou et expulser le délinquant. Aujourd'hui, on fait l'inverse, on dit non à la nounou et on garde le délinquant sur le territoire national. Je veux faire l'inverse. Alors bien sûr, cet article trois qui prévoit grosso modo ça, il n'est pas parfait, moi je suis prêt à en discuter. (…)
Je veux un texte efficace pour protéger les Français. Que ça vienne de la droite ou de la gauche, du centre ou des indépendants, je veux un texte efficace à la demande du président de la République pour protéger les Français en matière d'immigration. Voilà, Donc je ne suis pas là pour faire la politique d'un parti. Je suis là pour faire la politique de mon pays. Quand on est ministre de l'Intérieur à 40 ans et qu'on a des attentats, des difficultés, des crises migratoires, un problème d'intégration, des étrangers eux-mêmes. Moi, à Tourcoing, ils viennent me voir pour dire : mais, Monsieur le Ministre, Monsieur le Maire, ils m'appellent Monsieur le Maire, faites votre travail, virez tous ces étrangers qui nous embêtent parce que nous, on subit le racisme, on croit qu'on est tous comme eux, et on sait qu'ils vont travailler à l'usine, que leurs enfants bossent à l'école, qu'ils veulent prendre le métro sans difficulté. Moi, je suis apeuré par le fait que les étrangers eux-mêmes se sentent désormais délaissés par l'Etat, parce que nous ne sommes pas durs avec ceux qui commettent des actes de délinquance. On confond désormais tout, voilà, et le petit fils d'étrangers que je suis est très touché par ça. Donc la fermeté contre les étrangers délinquants, c'est avant tout une fermeté pour permettre l'intégration des étrangers qui ne sont pas délinquants.

> [Etrangers expulsés] Depuis le début d'année, je ne le sais pas. Ce que je peux vous dire, c'est que depuis l'année complète 2022, c'est 2 500 personnes, 2 500 étrangers délinquants, on doit s'approcher des 2 200, 2 300, mais exactement, je ne le sais pas encore cette année, je le saurai à la fin de l'année. On en fait à peu près plus d'une centaine, je le dis désormais publiquement sur Twitter, publiquement sur Instagram pour ceux qui veulent le suivre pour pouvoir avoir le résultat de l'action puisque tous les jours nous expulsons des dizaines d'étrangers délinquants. Ce qui est vrai, c'est qu'il y en a 4 000 par an que je ne peux pas expulser parce que le droit m'empêche de le faire. Pas la Constitution, pas l'Europe, le droit français parce qu'il y a 20 ans, le Parlement a décidé de mettre fin à l'expulsion des étrangers délinquants si jamais ils étaient par exemple mariés en France ou si par exemple, ils étaient arrivés avant l'âge de treize ans en France, quand ils commettaient des actes à 25 ans. Bon, cette loi, me semble-t-il, est surannée. Il faut, c'est ce que je demande au Parlement, la supprimer. Les Français doivent savoir que je ne peux pas expulser 4 000 étrangers délinquants par an parce que la loi m'interdit de le faire. C'est pour ça qu'il y a une Loi Immigration, je demande au Parlement de faire sauter ces verrous pour que je puisse faire sortir du territoire national, expulser du territoire national 4 000 étrangers délinquants de plus par an.

> [Réforme de l’AEME] Si c'est pour dire que les étrangers ne doivent pas être soignés en France ? La réponse est non. Je suis pour que les étrangers, même irréguliers, soient soignés en France. C'est un devoir d'humanité. On ne va ne pas soigner une femme enceinte qui arrive dans notre pays. C'est un devoir pour les Français aussi. Si on ne vaccine pas les personnes, on peut attraper d'autres maladies. Si vous voulez me faire dire qu'il y a des questions qui se posent autour de l'AME [Aide médicale d’Etat], la réponse est oui. (…)
Encore une fois, moi, je n'ai pas de question tabou, je suis pragmatique. S'il y a des sujets, il faut qu'on les traite. Sinon, le Front national va encore prendre des voix, parce qu'on dira : vous n'êtes pas capables de régler le problème des Français. Il y a un rapport qui a été commandé voilà une semaine, qui va être rendu dans trois semaines, trois semaines, c'est très rapide, à monsieur Stefanini, de droite, à monsieur Evin, de gauche, pour aider le gouvernement à savoir ce qu'il faut faire sur l'AME. On va peut-être attendre d'avoir les conclusions de ce rapport. Aujourd'hui, moi, je constate qu'il y a 70 % de gens qui sont à l'AME, qui sont là depuis plus de trois ans sur le territoire national. C'est un problème. C'est un problème qu'on n'arrive pas à se séparer de personnes à qui on a dit non et qui continuent à avoir un accès aux soins, ce n'est pas l'accès aux soins qui pose problème. C'est pourquoi on n'arrive pas à se séparer de ces personnes. (…)
Je suis favorable à ce que nous regardions les choses sans endoctrinement des uns et des autres. Et donc au Sénat, nous pensons que la proposition du Sénat n'est pas parfaite. Voilà, donc le gouvernement ne la soutient pas. Mais à l'Assemblée nationale, nourris de ce rapport, posons-nous les questions qui intéressent les Français, comment on peut soigner les étrangers irréguliers sans créer d'appel d'air. Voilà.

> [Loi immigration] Mon souhait personnel, oui, c'est : pas de 49.3, je pense qu'il faut discuter. Moi, j'ai tout mon temps, des jours, des nuits, des semaines. La loi est prévue jusque fin décembre. Si c'est janvier, c'est janvier. Je pense que le Parlement, les députés doivent pouvoir retourner dans leur circonscription pour dire : j'ai voté ou je n'ai pas voté le texte Darmanin, voilà, et je pense que c'est bien qu'on prenne du temps pour parler d'immigration, derrière l'immigration, il y a des femmes et des hommes et des enfants, on ne peut pas comme ça, à la cantonade dire : bon allez, on passe à autre chose. C'est un texte difficile, bien sûr, Bien sûr que c'est un texte difficile, l'immigration, mais c'est un texte qui est attendu par les Français. On n'a rien à cacher, on aura une majorité. Et si la droite refuse de voter un texte qui expulse les étrangers délinquants, c'est-à-dire qu'elle fait la politique du pire, elle va donc devoir le dire à ses électeurs, si la gauche considère que ce que nous faisons sur l'intégration n'est pas au niveau, alors qu'on augmente de 25% les crédits, eh bien, ça veut dire qu'elle fait la politique du pire. Ça veut dire qu'il va falloir l'expliquer…

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Discours à Doha] La dernière fois que je me tenais devant vous, ici à Doha, au mois de juin dernier, j'avais dit que ce qui relie la France et le Qatar, c'est une volonté commune de faire œuvre utile. La situation alors était bien différente, tout autre, et je crois que ceci est d'autant plus vrai, aujourd'hui nous voulons faire œuvre utile.
Depuis le 7 octobre et l'attaque terroriste massive et abominable que le Hamas a décidé de perpétrer contre Israël, la situation dans cette région du monde est extrêmement préoccupante.
C'est sur cela, bien entendu, que je suis venue échanger avec mon homologue Cheikh Mohammed Al-Thani, et avec Son Altesse l'Emir, qui m'a fait l'honneur de me recevoir ce matin. Je l'en remercie.
Le Qatar, bien évidemment, a un rôle important à jouer, personne n'en doute, et nous comptons sur lui pour l'exercer dans ces moments qui sont des moments si difficiles, et même, des moments dangereux.
En premier lieu, l'urgence est humanitaire.
Elle est de répondre aux besoins des populations civiles à Gaza. D'y répondre davantage et de manière durable. Quelques camions franchissant le point de passage de Rafah ne suffisent pas. C'est utile, mais cela ne répond pas aux besoins, qui sont immenses. Et disons-le, ce n'est pas à la hauteur de la situation : il faut collectivement faire davantage, et vite. Nous avons collectivement la responsabilité de répondre fortement à la catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux et de le faire maintenant, sans plus attendre.
L'accès doit être donc facilité, facilité de toute urgence. C'est pour cette raison qu'une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, est absolument nécessaire. Elle doit pouvoir mener à un cessez-le feu. Vous savez qu'un consensus a été trouvé sur ce point au sein de la communauté internationale, qui a entériné la résolution présentée le 26 octobre par la Jordanie à l'Assemblée générale des Nations unies. La France a voté en faveur de cette résolution et a soutenu, donc, cette vision, comme vous le savez. Il faut désormais que le Conseil de sécurité soit à la hauteur de ses responsabilités et adopte un texte. Nous y travaillons avec nos partenaires, notamment avec le Brésil, et d'autres pays bien sûr.
Par ailleurs, pour avancer sur ce volet humanitaire et répondre mieux à cette urgence, la France organisera, le 9 novembre à Paris, au Palais de l'Elysée, une Conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza, avec ses principaux partenaires régionaux et internationaux et les agences des Nations Unies également. Il s'agira d'apporter une réponse aux besoins, aux besoins de protection de la population civile palestinienne à Gaza, avec trois objectifs : premièrement, des actions en faveur du respect du droit international humanitaire, de la protection des civils et du personnel humanitaire, ainsi que du renforcement, bien nécessaire, de l'accès humanitaire ; deuxièmement, apporter aussi une réponse humanitaire dans les secteurs clés de la santé, de l'eau, de l'énergie et de l'alimentation ; et troisièmement enfin, un appel à la mobilisation concrète en faveur de tous les civils de Gaza.
Donc je veux à nouveau souligner un point que nous rappelons régulièrement et je le redis très clairement : la lutte contre le terrorisme doit être menée conformément au droit international humanitaire. C'est une obligation internationale, c'est une obligation morale, vous l'avez rappelé également : une obligation de protéger les civils. Trop d'entre eux meurent dans les frappes sur Gaza. Et en particulier les écoles, les hôpitaux, les personnels humanitaires, les journalistes aussi doivent être préservés. La population civile palestinienne n'a pas à payer les crimes du Hamas. Le président de la République l'a dit lorsqu'il s'est rendu récemment dans la région : une vie est une vie. La vie d'un innocent vaut la vie d'un autre innocent, et toute perte de vie civile est une tragédie. Israël doit donc faire tout son possible pour protéger la vie des civils, et des mesures concrètes à cette fin sont attendues, car cela ne peut pas durer ainsi.
Mais il faut rappeler aussi que l'utilisation d'infrastructures civiles comme sites militaires constitue également une violation du droit international, et mérite d'être condamnée tout autant. Nous le faisons tous, comme nous avons été nombreux et nous l'avons fait, à condamner les violences inacceptables commises par les colons en Cisjordanie, violences qui doivent cesser.
Outre cette urgence humanitaire, il y a une deuxième urgence, qui est tout aussi impérieuse : elle est d'éviter un embrasement dans la région. La France agit depuis le premier jour en ce sens, avec d'autres. Je me suis rendue, comme d'autres, dans la région, et notamment au Liban, pour le dire de manière très claire : aucun groupe, aucun groupe ne doit penser qu'il pourrait tirer parti de la situation. Nous avons eu également un échange approfondi ici à Doha sur ce sujet. Nous poursuivrons nos efforts, dans l'intérêt de tous, et je dis bien dans l'intérêt de tous.
Et l'on voit, en particulier, que certains en dehors du monde arabe semblent vouloir que le chaos se développe. Ils espèrent sans doute attirer les regards loin de leurs propres actions, de leurs propres actions de déstabilisation ou d'agression. Et je dois dire qu'entendre l'Iran ou la Russie donner des leçons de morale, eux qui ont brisé tant et tant de vies arabes en Syrie, ou brisé tant de vies ailleurs, est particulièrement révoltant et absolument cynique.

Alors que certains croient bon aussi de laisser planer une menace de guerre totale, la France ne ménagera donc aucun effort pour éviter l'embrasement.
Eviter l'embrasement, qui pourrait devenir incontrôlable, mais aussi restaurer une perspective de paix. C'est le troisième volet de ce que nous devons collectivement faire.
Nous en avons reparlé aujourd'hui : il faut un horizon politique. Les Palestiniens ont le droit de vivre en paix. La France soutient résolument leurs aspirations à disposer d'un Etat et à vivre en paix et en sécurité, tout comme elle soutient le droit d'Israël à vivre en paix et en sécurité. C'est une position constante de la France que de rappeler que la seule solution viable est la solution à deux Etats, vivant côte à côte, en paix et en sécurité.
Il est urgent, il est même indispensable, de rappeler cette vérité que certains avaient peut-être oubliée, et de restaurer un horizon politique. Et même, de travailler avec coeur pour recréer les conditions d'une solution politique, seul moyen, je le répète, seul moyen de répondre aux aspirations légitimes des uns et des autres et d'assurer durablement la paix dans la région.
Et depuis le 7 octobre, nous le disons : le Hamas ne représente pas l'ensemble du peuple palestinien. Et l'Autorité palestinienne doit également être confortée, comme le Président de la république l'a fait en se rendant il y a quelques jours à Ramallah.
C'est pourquoi la France continuera d'œuvrer à restaurer cet horizon politique, selon des paramètres clairs, qui sont connus et qui sont simples : la sécurité pour Israël, et un Etat pour les Palestiniens, formant un tout indissociable. La France appelle toutes les bonnes volontés à travailler en ce sens, sans attendre.
Et enfin, je souhaite remercier bien sûr le Qatar, les efforts qui sont les siens pour assurer la libération de tous les otages, comme pour assurer la sortie en sécurité de Gaza des étrangers qui s'y trouveraient, et notamment, mais pas seulement, et notamment des Français, ainsi que des personnes les plus vulnérables. Nous apprécions hautement ces efforts, nous travaillons de près en ce sens. Et bien sûr ces sorties doivent reprendre. Elles ont été interrompues hier, elles doivent reprendre, c'est un impératif humanitaire que je voulais également rappeler.

> La France est profondément attachée à son partenariat d’exception avec le Japon et déterminée à lui faire franchir de nouvelles ambitions, dans l’Indopacifique et au service de notre sécurité économique.

> 1ère session du G7: unis pour souligner le droit d'Israël à se défendre contre le terrorisme et marquer l'impératif de tout faire pour protéger les populations civiles; pour une trêve humanitaire; et pour restaurer un horizon politique.
2ème journée du
G7 sur la poursuite du soutien à l'Ukraine, le renforcement de nos coopérations dans l'Indopacifique et la nécessité d'œuvrer avec les pays émergents à un système international plus juste et plus inclusif.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> L’actualité ne doit pas nous faire oublier ce qui se joue en Ukraine. C’est le pari de Moscou : affaiblir le soutien occidental. Le Gouvernement proposera de réabonder de 200 M€, le fonds de soutien à l’Ukraine comme l'ont voulu plusieurs groupes parlementaires.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Une partie des inégalités de salaire que nous savons expliquer relève d’une culture de la discrimination entre femmes et hommes, qui n’est pas acceptable.
Que pouvons-nous faire pour combattre ce phénomène ? D’abord, nous devons conforter ce que nous avons commencé à faire. Depuis 2019, nous disposons d’un index qui mesure l’égalité professionnelle et s’en sont ensuivies 772 mises en demeure et 45 pénalités ont déjà été infligées. En 2021, vous avez adopté la proposition de loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle, afin de renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans les plus grandes entreprises ; nous veillons évidemment à sa bonne application.
Toutefois, il faut aller plus loin. Aller plus loin, cela passe par les chantiers que la Première ministre, ma collègue Bérangère Couillard, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, et moi-même avons ouvert lors de la conférence sociale. Aller plus loin, c’est lutter contre le temps partiel subi : ce sera une priorité du Haut Conseil des rémunérations, car c’est l’une des premières explications à cette grande différence entre le salaire des hommes et celui des femmes. Aller plus loin, c’est faire en sorte que l’index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes soit évalué et révisé pour être amélioré et devenir plus coercitif, donc plus efficace.
Enfin, aller plus loin, c’est mettre en œuvre les dispositions de la directive européenne sur la transparence et l’égalité salariale. La France a jusqu’à fin 2026 pour le faire, et nous avons dit, Mme la Première ministre, Mme la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et moi-même, que ce dispositif sera transposé d’ici début 2025 ; je ne doute pas pouvoir compter sur votre soutien.

 

Gabriel Attal (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le harcèlement scolaire est un fléau. Parler, alerter, c’est faire face au harcèlement. Écouter la parole des victimes, c’est faire face au harcèlement. Merci aux élèves, professeurs et personnalités qui s’engagent à nos côtés avec Brigitte Macron. Mobilisation générale.

> Cette semaine est décisive dans le combat que nous menons, sous l’autorité de la Première ministre, contre le harcèlement, lequel s’est concrétisé dans un plan présenté il y a quelques semaines. Chaque année a lieu une journée nationale de lutte contre le harcèlement. En général, elle réunit un tiers des établissements, qui organisent des actions autour du harcèlement. Cette année, nous avons voulu donner à cette journée une ampleur inédite. Jeudi prochain, les cours s’arrêteront pendant deux heures dans toutes les classes de France pour un temps dédié à la lutte contre le harcèlement. Les équipes éducatives échangeront avec les élèves sur ce phénomène et un outil d’auto-évaluation sera proposé à tous les élèves. Ce questionnaire a été construit avec des spécialistes de la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent et des spécialistes du climat scolaire : le professeur Marcel Rufo, Éric de Barbieux et le docteur Nicole Catheline. En effet, on constate que les élèves qui subissent du harcèlement finissent malheureusement par élever leur seuil de tolérance, sans même s’en rendre compte, et acceptent, pour se protéger eux-mêmes, des choses qui ne peuvent pas être acceptées. Ce questionnaire permettra de libérer davantage la parole. Il nous permettra aussi de collecter des données actualisées au niveau national : les dernières données sur le harcèlement dont nous disposons datent de 2011, à l’époque, TikTok et Snapchat n’existaient pas.
J’invite évidemment les parlementaires à se mobiliser pour cette journée très importante. Nous pousserons plus loin notre action avec le développement de temps dédiés à l’apprentissage de l’autre, de la différence, de la tolérance et de la bienveillance dans toutes les écoles primaires dès la rentrée de septembre prochain, et dans une école par département à partir de janvier. Enfin, un module numérique sera proposé aux parents en janvier 2024 pour les accompagner dans le repérage des signaux faibles du harcèlement à la maison. C’était une demande très forte de leur part.
Le plan présenté par la Première ministre est suivi d’une mobilisation collective. Nous continuerons d’avancer.

> Quand près d’un garçon sur trois déclare, dans une récente enquête, penser qu’une femme peut aimer être forcée à une relation sexuelle, on voit qu’il y a un problème ; de même quand, dans une autre enquête, il apparaît que plus de 40 % des garçons déclarent s’informer sur le sexe par l’intermédiaire des contenus pornographiques sur internet. C’est un problème de société qui dépasse très largement l’éducation nationale, mais auquel celle-ci doit contribuer à répondre.. Je pense que ce sujet doit être dépassionné politiquement. Je ne crois pas qu’en le politisant, vous serviez la cause que vous défendez.

Je pense qu’il faut de la transparence en direction des familles, de la concertation et aussi de la méthode – et celle-ci est très claire : nous avons un Conseil supérieur des programmes, chargé de l’élaboration des programmes qui a été missionné en juin dernier – avant mon arrivée au ministère de l’éducation nationale – pour faire des propositions et des recommandations sur les programmes en la matière.
Le Conseil supérieur des programmes doit les remettre au mois de décembre. Il échange à cet effet évidemment avec l’ensemble des acteurs, y compris associatifs, et le livre blanc que vous avez évoqué et qui a été présenté au Sénat fera évidemment partie des travaux qu’il prendra en considération. C’est à la lumière de ses propositions et de ses recommandations que je prendrai les décisions adaptées.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Pour préserver les glaciers et les pôles, une mobilisation politique et scientifique internationale est nécessaire.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> C’est un projet de budget historique pour l’agriculture qui a été présenté à Assemblée: avec plus d’un milliard d’euros supplémentaires pour déployer la planification écologique en agriculture et pour la forêt. Le gouvernement se donne les moyens d’assurer notre souveraineté alimentaire et d’accélérer les transitions écologiques dans un contexte de changement climatique. En 2024, ce sont ainsi 7 milliards d’euros dont bénéficiera le ministère de l’Agriculture, soit une augmentation de + 17 % par rapport à 2023. En 2022, le président de la République a annoncé le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture et la loi qui en découlera. Ce Pacte se décline aussi dans ce PLF 2024, qui intègre déjà certaines mesures, notamment la revalorisation du crédit d’impôt pour service de remplacement et la création d’un fonds de garantie d’un montant de 2 milliards d’euros pour apporter des solutions de financement aux nouveaux installés ou pour investir dans les transitions. Ce budget historique va permettre la mise en œuvre d’actions concrètes et ciblées pour les agriculteurs, pour les forestiers, pour notre alimentation, pour notre planète !

> [Filière forêt-bois réunie] Présentation de 16 propositions d’actions de mobilisation des propriétaires forestiers pour accélérer le renouvellement des forêts et en faire un atout dans la lutte contre le changement climatique. Ces propositions pourront nourrir les réflexions à venir sur la massification de la gestion de la forêt privée alors qu’une mission inter-inspections a également été lancée par la Première Ministre.
Avec les propriétaires forestiers, privés et publics, grands et petits, nous relèverons ensemble l’objectif de mobiliser plus largement la forêt privée pour la planification écologique.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Sobriété : les experts le disent, même si nous abordons l'hiver dans de bonnes conditions, continuons nos efforts ! En 2022, nous avons fortement réduit notre consommation d'électricité, et réduit par la même occasion nos émissions de CO2. Et si on faisait encore mieux en 2023 ?

> Merci aux entrepreneuses et aux entrepreneurs qui innovent pour trouver des solutions au réchauffement climatique. Au Meet-up Greentech, je leur ai redit à quel point nous avons besoin d'eux - et qu'ils peuvent compter sur nous !

> En Slovaquie, réunion ce matin de l'Alliance du nucléaire. Vision partagée sur la nécessité de faire évoluer le cadre européen sur le financement des investissements dans ce secteur et de développer les compétences indispensables à sa réussite.

> Nous avons besoin du nucléaire pour sortir des énergies fossiles. C'est le consensus scientifique et la conviction de la France que je porte auprès de mes collègues européens. Pour être à la pointe de cette technologie, il faut être plus ambitieux, plus innovants.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> [M. Meurice a traité M. Netanyahu de «nazi sans prépuce»] Je rappelle, n’en déplaise au Rassemblement national, que la presse est indépendante dans notre pays  et que l’audiovisuel, public comme privé, dispose d’une liberté éditoriale totale.
Que s’est-il passé dans ce cas précis ? Ne réduisez pas l’ensemble de la politique audiovisuelle menée sous la houlette de la présidente Sibyle Veil à trois mots d’un animateur, humoriste de surcroît. Charline Vanhoenacker, productrice de l’émission incriminée, a publié un message dans lequel elle s’est dite profondément navrée ; elle a rappelé que l’antisémitisme est une abomination qui n’a pas sa place dans son émission. Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, a également publié un message disant qu’une limite avait été franchie, pas celle du droit, qui reste à établir, mais celle du respect et de la dignité. La présidente de Radio France a pris une sanction disciplinaire.
Elle a aussi envoyé un message à l’ensemble de ses équipes pour rappeler l’exigence de responsabilité, de rigueur et de modération. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a été saisie car oui, monsieur le député, l’audiovisuel est régulé par une autorité indépendante dans notre pays, et non par le politique ! (Exclamations sur les bancs du groupe RN.) Dans un État de droit, ce n’est pas à la ministre de la culture de choisir les animateurs, les chroniqueurs, ni de contrôler leurs propos ou de les sanctionner. L’Arcom rendra sa décision. Pour ce qui est de mon engagement dans la lutte contre l’antisémitisme aux côtés de tous mes collègues du Gouvernement, je ne reviens pas dessus mais il est total. Nous continuons ce combat tous les jours.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Un vaccin existe depuis des années, il y a des pays qui ont 80 % de couverture. On est très bas en France alors qu'on a la possibilité d'éradiquer ces cancers dû au papillomavirus

> La manière dont le RN tente de récupérer la lutte contre l’antisémitisme pourrait être simplement impressionnante de cynisme. Elle est en fait glaçante. Glaçante car les mêmes ont toujours au plus profond de leur ADN politique aujourd’hui le rejet, l’exclusion, la xénophobie.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Il y a une baisse tendancielle de la natalité depuis dix ans et une accélération de cette baisse depuis 2022. Aujourd’hui, les démographes et les sociologues ont du mal à l’expliquer : est-ce que ce sera uniquement conjoncturel, comme dans les années 1990 ; ou est-ce que cela risque de devenir un phénomène plus structurel ? C’est le point de départ. Ensuite, est-ce qu’on considère que c’est un problème ? Certaines personnes diront que non, que nous sommes trop nombreux, que l’on a intérêt à réduire le nombre d’habitants de cette planète…

> Aujourd’hui, on estime à peu près à 5 % les personnes qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, quelles qu’en soient les raisons. D’ailleurs, ce mouvement reste minoritaire. Même si je le respecte, il me semble qu’il ne faut pas lui donner un poids disproportionné par rapport à ce qu’il représente dans l’opinion. En revanche, ma mission, c’est d’accompagner celles et ceux qui veulent fonder une famille, et qui se voient obligés de différer ce projet, de restreindre leur envie d’enfants ou, hélas, d’y renoncer. A mes yeux, c’est la seule question qui vaille pour les politiques publiques dont j’ai la responsabilité : rendre possible ce qui est souhaité ; lever les obstacles tout au long du projet familial.

> La baisse de la natalité a déjà des conséquences sur notre modèle social qui est basé sur la solidarité entre les générations. Mais on ne peut pas dire aux Français «faites des enfants parce que vous devez sauver notre modèle social»! C’est aux responsables politiques d’en garantir la pérennité ! A nous de trouver les réponses, en termes de petite enfance, de parentalité, d’éducation, de conciliation vie familiale et vie professionnelle pour les milliers de personnes qui, chaque année, renoncent, souvent dans la souffrance, à ce qui est quand même l’un des projets les plus puissants, les plus intimes qu’on puisse avoir.
Un couple sur quatre dans notre pays rencontre des difficultés à concevoir un enfant. Un sur quatre ! Trop d’entre eux le vivent comme une maladie honteuse, ne savent pas vers qui se tourner, comment être accompagnés, et trop sans doute se sont vus recommander de différer leur projet familial avec l’argument de principe "ce n’est pas le bon moment"… Jusqu’au moment où cela peut être trop tard. La PMA est une avancée formidable, mais elle ne garantit pas la réussite de chaque projet d’enfant. (…)
Il y a des freins objectifs. Le premier, c’est la garde d’enfant. C’est une angoisse immense et très concrète, qui se fait jour bien avant l’arrivée d’un bébé. Comment l’articuler avec sa vie professionnelle ? Comment conserver une vie sociale ? Enquête après enquête, la question du mode de garde se pose de manière absolument centrale. Mon devoir, c’est de garantir le service public de la petite enfance, pour permettre à tous les parents d’avoir une solution de garde, que ce soit une assistante maternelle, que ce soit une garde à domicile ou une place en crèche. Une vision technocratique et patriarcale a longtemps considéré le sujet comme accessoire. Il ne l’est pas du tout. Il est au contraire au cœur de nos ambitions démographiques. C’est la raison pour laquelle nous avons mis des moyens colossaux, six milliards d’euros entre 2023 et 2027, pour ce service public de la petite enfance. Il faut mettre le paquet pour que les choses changent concrètement dans la vie des familles. Ce sera inscrit dans la loi définitivement dans quelques jours.
Nos politiques familiales sont restées bloquées en grande partie dans les années 1970. Une époque où l’on pensait que c’était une évidence d’avoir des enfants, où il y avait sans doute moins de questions à se poser. On avait des enfants plus jeunes, on avait moins de difficultés d’un point de vue biologique à en concevoir, les grands-parents étaient à côté… Ce n’est plus la réalité des familles d’aujourd’hui, il faut l’assumer. S’ajoute à cela l’augmentation massive des séparations, qui pose la question de la responsabilité et de l’engagement continu des deux parents. Parce que lorsqu’on se sépare de son conjoint, on ne devrait jamais se séparer de son enfant.
Enfin, il y a la question des recompositions familiales. Nous devons nous poser la question du statut des beaux-parents. Aujourd’hui, la France compte près de 800 000 familles recomposées avec des beaux-parents qui sont souvent là depuis les toutes premières années des enfants, qui les ont élevés, qui ont contribué à leur éducation, qui les aiment mais qui, du jour au lendemain, peuvent ne plus avoir aucune relation avec eux, ne peuvent pas transmettre… Ce statut des beaux-parents, c’est une piste de réflexion que je veux lancer, y compris en matière de donation et de succession.

> [Transformation du Congé parental] On y est ! Dès 2025, nous allons créer un nouveau droit pour les familles. Enfin, un vrai congé familial. On a aujourd’hui un congé qui existe, qui est de deux ans et qui peut aller jusqu’à trois ans s’il est partagé entre les deux parents, indemnisé au maximum à 430 euros par mois. L’idée, c’est de créer un droit en plus, un droit nouveau. Après le congé maternité et le congé paternité, les parents auront droit chacun à un congé familial, qu’ils pourront prendre en même temps ou l’un après l’autre, à temps plein ou à temps partiel, pour une naissance ou une adoption.
Et ce nouveau congé familial sera bien mieux rémunéré pour garantir aux classes moyennes d’y avoir accès. Aujourd’hui, un parent qui gagne 2 000 € ou 3 000 € par mois ne peut pas s’arrêter, alors qu’il vient d’avoir un enfant, et voir, du jour au lendemain, ses revenus tomber à 430 euros. Avec notre réforme, les parents auront enfin les conditions matérielles et financières pour pouvoir s’arrêter et s’occuper de leur bébé dans ses premiers mois, s’ils le souhaitent. Ce sera leur liberté, leur droit, leur choix. C’est une véritable révolution ! (…)
C’est un nouveau droit. Pourquoi ne pas faire coexister l’actuel congé parental avec ce nouveau congé familial ? C’est l’une des questions mises sur la table dans la concertation que je mène avec les partenaires sociaux et l’UNAF à la demande de la Première Ministre. (…)
Honnêtement, quelles seraient les raisons objectives de s’opposer à ce nouveau droit ? Un droit qui va faciliter la vie des familles. Un droit qui correspond à une attente profonde de milliers de parents qui nous disent "On n’a pas eu assez de temps auprès de notre enfant". Un droit qui est favorable à l’égalité entre les femmes et les hommes car il est équitablement partagé Quelle pourrait être la énième critique ? Je suis persuadée que ce nouveau congé familial créera du consensus. C’est une bonne nouvelle dans le moment parfois terrifiant, anxiogène, que nous vivons.

> Une politique publique qui ne mettrait pas tous les moyens du côté des parents se ferait au détriment du nombre d’enfants dans notre pays. C’est absolument certain. Et c’est ce que nous faisons depuis 2017 avec l’allongement du congé paternité et la stratégie des 1000 premiers jours. Pour moi, l’objectif est de créer un environnement qui est de plus en plus favorable aux familles. Notre pays manque de bienveillance envers parents et les enfants. Arrêtons, collectivement, de regarder en coin les familles qui rentrent dans le train ou dans un restaurant avec une poussette. Les enfants sont la seule population qu’on accepte d’exclure socialement et de discriminer en raison de leur âge. La vie familiale ne doit pas être la petite mort de la vie sociale ou le renoncement aux ambitions professionnelles. On doit tous être plus bienveillants.

> Aujourd’hui, on est en pénurie de professionnels dans l’ensemble des champs du médico-social. En général d’ailleurs, dans l’ensemble du champ du soin, de l’humain, du lien. On est en pénurie de professionnels d’abord parce que, très longtemps, on ne les a pas vraiment considérés. On n’a pas vraiment reconnu comme des métiers à part entière. Comme si celles qui prennent en charge ce qu’on a de plus important dans nos vies, de 8 heures à 18 heures, c’est-à-dire nos enfants, ne faisaient rien d’important dans la journée. Et soyons clairs : leur rémunération doit mieux correspondre à leur immense importance sociale. Il faut à la fois donner envie à celles et ceux qui sont engagés dans ce métier d’y rester et donner envie à d’autres de s’y investir. C’est ce qu’on fait en mettant des moyens sur la table aujourd’hui, sur tout le secteur de la petite enfance, sur les métiers des aides à domicile et évidemment sur les EHPAD. Ce doit être un travail de tous les instants dans les trois prochaines années pour changer la donne rapidement.

> Après le drame absolu du décès de la petite Lisa, il y a un an et demi, dans une crèche à Lyon, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, a permis de recueillir des milliers de témoignages de professionnels du secteur pour bien mesurer la réalité des choses. La maltraitance, ça n’est pas lié à un modèle économique global mais à des erreurs individuelles graves. Elles peuvent exister partout.
C’est pour cela que nous avons mis en place un plan de contrôle beaucoup plus drastique, en lien avec les PMI et que nous avons changé la loi. Et j’ai personnellement demandé que les contrôles réalisés sur le terrain soient rendus publics, dans la plus grande transparence. C’est la base de la responsabilité. Avec les collectivités, nous mettons les moyens pour un plan de formation et de recrutement des professionnels afin d’améliorer le taux et la qualité de l’encadrement de nos enfants. L’objectif est un taux de 1 professionnel pour 5 enfants. Si on y arrive d’ici la fin du quinquennat, nous aurons fait un pas de géant.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> L’antisémitisme qui s’exprime sur les frontons de nos maisons, sur les portes des immeubles ou dans les injures lancées dans les rames de métro ; cet antisémitisme en raison duquel une partie de nos concitoyens n’osent plus faire leurs courses normalement, mettre leurs enfants à l’école normalement, aller au travail normalement, prendre les transports en commun normalement ; cet antisémitisme est un fléau que nous condamnons tous et que nous devons combattre avec acharnement. Il est autant une hérésie temporelle qu’un anachronisme. Cet antisémitisme n’est pas né au lendemain du 7 octobre.

Il y avait un antisémitisme pernicieux, insidieux, parfois révélé par des actes antisémites. Je rappelle que la France déplorait déjà plusieurs centaines d’actes de cette nature chaque année. Dans l’esprit de certains croît désormais l’idée que cet antisémitisme aurait vocation à exploser au grand jour, comme s’il était légitimé par le conflit israélo-palestinien.
Ceux qui ont toujours haï les Juifs en secret pourraient enfin le faire dans la sphère publique et à raison. Nous tous, dans cet hémicycle, combattons cet antisémitisme.
Je ne peux imaginer qu’un député de la nation puisse ne pas combattre l’antisémitisme. Je le dis sans esprit de polémique, il n’y a pas un bon antisémitisme et un mauvais antisémitisme ; il n’y a qu’un antisémitisme. Quand le président du RN refuse de reconnaître, il y a deux jours, que le président fondateur du Front national a été condamné par la justice française pour antisémitisme, il ne sert pas la cause que vous prétendez défendre. Soyons tous unis, une fois pour toutes, contre l’antisémitisme ; soyons-le sans réserve, sur tous les bancs de l’hémicycle ! Nous affirmerons ainsi la grandeur de la France.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> La France a plus que jamais besoin d’Europe pour relever les nombreux défis de notre temps. Ce soir, au Burex Renaissance, nous posons les bases de notre organisation pour la campagne des européennes en 2024. Ensemble, faisons vivre les valeurs pro européennes !

> Face au RN qui cherche à instrumentaliser et à nationaliser les élections européennes, nous ferons campagne pour l’Europe car la France est plus forte lorsque l’Europe est plus forte.

> Les français veulent une politique migratoire plus ferme, plus juste et plus efficace. Le gouvernement est à la tâche pour trouver un compromis.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> [Egalité femmes-hommes] Un trop grand nombre de femmes restent cantonnées à des métiers peu valorisés, subissent des temps partiels et sont forcées de constater que la maternité constitue un facteur de précarité et un frein à leur carrière.
Notre action repose sur quatre piliers : atteindre l’égalité salariale, briser le plafond de verre, améliorer la mixité des métiers et rééquilibrer la charge parentale. Nous avons déjà beaucoup agi : nous avons facilité l’accès des femmes aux postes à responsabilité dans les secteurs privé et public en instaurant des quotas ; revalorisé les métiers féminisés grâce au Ségur de la santé et au Grenelle de l’éducation ; amélioré les congés de maternité et de paternité ; et déployé, avec Aurore Bergé, le service public de la petite enfance.
Pour lutter contre les inégalités salariales – car c’est bien là l’enjeu –, nous avons créé un index de l’égalité professionnelle qui fait peser sur les entreprises une obligation de résultat, et non plus seulement de moyens. Cette priorité a été réaffirmée par la Première ministre dans le cadre de la conférence sociale. L’index sera actualisé et renforcé au cours des dix-huit prochains mois. Il permettra également d’appliquer le principe d’éga-conditionnalité de la commande publique. Nous disposerons alors d’un outil plus ambitieux, plus transparent, plus fiable et mieux contrôlé, qui aura vocation à être utilisé pleinement à l’occasion des négociations en entreprise.
Les femmes doivent aussi se tourner vers les métiers d’avenir, mieux rémunérés.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> La France, grâce à la mobilisation de l’État, des collectivités et des opérateurs, est aujourd’hui la plus avancée sur le déploiement de la fibre en Europe. Depuis un an, on observe cependant un très fort ralentissement, voire un arrêt des déploiements, ce qui compromet la promesse du président de la République de généraliser la fibre pour tous les Français, dès 2025. Cet objectif n’est pas négociable. Cet accord, nous le négocions depuis neuf mois avec l’opérateur. Après de nombreux échanges, Orange prend aujourd’hui plusieurs engagements qui vont nous permettre d’accélérer les déploiements sur l’intégralité du territoire. (…)
Pour la zone dite moyennement dense, Orange s’engage à l’atteinte fin 2025 de 98,5 % de déploiement des infrastructures en fibre optique (contre 88 % aujourd’hui), avec un rattrapage d’ici fin 2024 sur 55 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dans lesquels les retards étaient les plus importants. On y constate des taux de déploiement aujourd’hui inférieurs à 85 %, il est donc nécessaire d’accélérer. L’autre grande nouveauté c’est la mise en place d’un raccordement à la demande, qui permettra à chaque Français s’adressant à son opérateur d’être raccordé sous un délai de six mois.

Pour la zone dite très dense, Orange s’engage à un taux des déploiements de 96 % à fin 2025 (contre 91,8 % aujourd’hui, tous opérateurs confondus). Cet engagement représente la moitié de ce qu’il reste à faire pour atteindre la généralisation dans ces zones. Nous allons expérimenter le droit au raccordement, dès 2024, dans ces territoires.

> Les raccordements sont en effet plus longs et coûteux et, aujourd’hui, faute d’une solution de portage de l’investissement, on constate qu’ils sont complètement à l’arrêt. Nous allons mettre en place une solution mutualisée de l’investissement en génie civil pour ces raccordements, grâce au soutien de la Caisse des dépôts. Cette dernière portera l’investissement et louera l’infrastructure aux opérateurs.

> L’État renonce à mettre en demeure Orange au titre du non-respect fin 2022 des engagements qu’il s’était lui-même fixés dans la zone moyennement dense. Nous considérons que la procédure de l’Arcep n’aurait produit des effets qu’avec délai et sans traiter l’ensemble des problématiques locales.
Nous privilégions l’efficacité et la rapidité. Dans cet accord, Orange formule de nouveaux engagements sur lequel l’Arcep donnera son avis officiel. Ils se traduiront ensuite dans un arrêté pris d’ici à la fin de l’année. Ils resteront juridiquement opposables. Orange pourra être sanctionné si ces objectifs ne sont pas atteints, avec un premier rendez-vous dès 2024, puis fin 2025.

 

Patrice Vergriete (ministre délégué chargé du Logement)
> Le Gouvernement a effectivement engagé un effort sans précédent pour 2024. Je vous confirme que ce sont bien 5 milliards d’euros qui sont envisagés pour la rénovation énergétique des logements, soit une hausse de 1,6 milliard par rapport à 2023.
Les 700 millions d’euros issus de la vente des quotas carbone, que vous avez évoqués, figurent bien dans le projet de loi de finances. À cela s’ajoute le reliquat de la trésorerie de l’Anah. Celle-ci pourra donc voter un budget de 4,6 milliards pour la rénovation énergétique des logements en 2024. Je l’ai déjà évoqué, nous consacrerons en outre 400 millions à la rénovation des logements sociaux locatifs. Un budget de 4,6 milliards voté par l’Anah et 400 millions pour le parc social, cela fera bien 5 milliards pour 2024.
Concernant la rénovation globale, il est vrai que, jusqu’à présent, MaPrimeRénov’ a essentiellement privilégié le monogeste. Avec les organismes chargés d’accompagner les propriétaires dans la rénovation de leur logement, nous avons pris un tournant et élevé son ambition. Vous avez évoqué 200 000 rénovations globales envisagées pour 2024. Nous n’en sommes pas encore à 360 000, mais c’est un pas dans la bonne direction. Je vous confirme les 5 milliards d’euros prévus pour 2024.

> Grâce au plan quinquennal pour le logement d’abord et la lutte contre le sans-abrisme, salué par toutes les associations, 440 000 personnes qui dormaient à la rue ont retrouvé un logement. Nous poursuivons ce travail. J’ai eu l’occasion d’annoncer ce matin le recrutement de 500 personnes supplémentaires au Samu social, soit une augmentation d’un tiers des effectifs, pour renforcer la veille sociale, le 115 et les maraudes, que vous avez évoqués. (Mme Stella Dupont applaudit.) C’est tout l’accompagnement social que nous devons soutenir pour permettre à ces personnes, non pas de rester des années dans des hébergements d’urgence – cette solution ne nous satisfait pas, pas plus que l’augmentation du nombre de places qu’elle supposerait –, mais de trouver un logement. Voilà ce pour quoi nous agissons. C’est la raison pour laquelle nous renforçons les effectifs du Samu social, avec des solutions de logement à la clef.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> La France est fortement préoccupée par la situation à Gaza et par l’urgence humanitaire. La ministre de l’Europe et des affaires étrangères l’a souligné dimanche, nous appelons sans ambiguïté à une trêve humanitaire immédiate.  Cette position ferme et claire, nous la tenons devant l’Assemblée générale des Nations unies qui a adopté la résolution de la Jordanie. Le Président de la République organisera jeudi à Paris une conférence humanitaire internationale pour la population civile de Gaza autour de trois objectifs : faire respecter le droit international humanitaire, protéger les civils et le personnel humanitaire, apporter une réponse humanitaire internationale dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation et appeler à la mobilisation en faveur des civils de Gaza.  Rien, dans la lutte contre le terrorisme, n’autorise à s’abstraire du droit international humanitaire. Protéger les civils est une obligation internationale stricte. Chaque enfant, chaque infirmière, chaque journaliste qui meurt sous les frappes à Gaza est une vie perdue et c’est insupportable. L’emploi des infrastructures civiles par le Hamas en tant que sites militaires constitue une violation du droit international, qui doit être condamnée dans les termes les plus fermes. Enfin, nous condamnons fortement les exactions de nombreux colons, qui se multiplient.
Israël doit faire cesser ces violences et punir les auteurs avec la sévérité qui doit s’attacher à des actes aussi inacceptables.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Tribune co-signée avec Gérard Larcher:  «Pour la République et contre l’antisémitisme, marchons»]
La République est en danger ; ses fondements mêmes sont attaqués. Il est temps de réagir, il est temps de retrouver ce qui fait la force de notre pays ; le respect des droits de l'homme et de la laïcité, pilier de notre modèle humaniste.
Depuis l’attaque terroriste perpétrée en Israël par le Hamas, le 7 octobre dernier, un massacre d’une ignominie jamais égalée depuis la Shoah, qui a causé la mort de 40 de nos compatriotes, les actes antisémites se multiplient dangereusement dans notre pays. En quatre semaines à peine, plus de 1000 faits ont été enregistrés, soit deux fois plus qu’au cours de toute l’année 2022. Cela se traduit sur notre sol par des injures, des menaces, des violences contre nos compatriotes de confession juive. La peur s’installe et risque même de se banaliser, si nous ne réagissons pas. Un sursaut s’impose, pour manifester clairement que la France n’accepte pas l’antisémitisme et que les Français ne se résignent pas, et ne résigneront jamais à la fatalité des haines.
Plus qu’un sursaut, plus que des mots : une mobilisation générale est indispensable, un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection.
Plus qu’un sursaut, plus que des mots : une mobilisation générale est indispensable, un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection. L’antisémitisme, comme toutes les haines, est un symptôme des maux de notre société. Quand il progresse, montent avec lui tous les dangers.
Par-delà leurs différences et leurs divergences, tous les républicains doivent se rassembler, pour réaffirmer l’essentiel : les valeurs qui fondent notre République, les principes de tolérance et de liberté grâce auxquels chacun en France doit pouvoir vivre en paix, quelles que soient ses origines et ses croyances. Notre laïcité doit être protégée, elle est un rempart contre l’islamisme.
La démocratie ne se résume pas au droit de vote : elle est un combat de tous les jours, un engagement à tous les niveaux, pour une société de justice et d’égalité qui refuse la désignation de victimes expiatoires. Ce combat, les dreyfusards l’ont mené jadis, et plus tard les résistants, faisant passer avant tout autre considération l’éminente dignité de la personne humaine. Ce combat continue aujourd’hui, et il appartient tout particulièrement au Parlement de le conduire, en présence des périls qui visent les droits et libertés les plus fondamentaux, garantis par la loi et la Constitution.
Parce qu’ils représentent la nation française, députés et sénateurs ont une responsabilité particulière, unique, qui doit les mobiliser dans les moments graves de notre histoire. Ils ne peuvent se taire, ils ne peuvent rester passifs. Ils doivent résister.
C’est pourquoi, nous, Gérard Larcher, président du Sénat, et Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, appelons dimanche après-midi à une grande marche civique entre le Palais Bourbon et le Palais du Luxembourg unissant tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République et sont déterminés à les défendre.
Une marche pour la République et contre l’antisémitisme.
Une marche pour la France des droits de l'homme et pour la nation réunie.
Une marche des citoyens pour dénoncer les porteurs de haine.
Une marche pour la libération des otages dont huit de nos compatriotes.
Comme l’écrivait Clemenceau en défendant Dreyfus « La France ne serait plus la France, si elle refusait de nous entendre ».

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Renaissance sera présent dimanche pour la grande marche contre l'antisémitisme. Pour autant, jamais je ne défilerai derrière la même banderole que le Rassemblement national. J'appelle solennellement les organisateurs ainsi que les partis politiques qui y participeront à ne pas être les complices de la banalisation d'un parti fondé par des antisémites. En tant que Secrétaire général de Renaissance, je m'y refuse.

> > Plus jamais ça ! C'est l'une des promesses que nous avons faites ensemble à la fin de la Seconde Guerre mondiale.  C'est l'une des raisons d'être d'une Europe unie. L'Union européenne poursuivra sa mission historique pour vaincre l'antisémitisme et les germes de division.

> Ce parlement [européen] fut présidé par Simone Veil, une femme, juive, française, européenne, rescapée de la Shoah. L’Union européenne continuera sa mission historique de vaincre l’antisémitisme et les ferments de cette division.

 

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Les députés Renaissance y seront. La lutte contre l’antisémitisme doit être la responsabilité de tous. Nous ne pouvons accepter que la haine et la violence se propagent contre certains de nos concitoyens. Dimanche, soyons nombreux, soyons unis, pour défendre nos valeurs.

> La lutte contre l’antisémitisme devrait être le combat de tous. Mais une fois de plus, la France Insoumise préfère l’ignominie au rendez-vous de l’Histoire. L’indécence de Jean-Luc Mélenchon ne surprend malheureusement plus personne.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> «Une mobilisation générale est indispensable, un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer l’abjection» (Braun-Pivet et Larcher]. Merci pour cette initiative salutaire. Nous y serons.

 

● Parti radical

> [Communiqué: «Le Parti Radical appelle à se rassembler massivement dimanche 12 novembre pour la grande marche contre l’antisémitisme»]
Le 7 octobre dernier, le Hamas attaquait brutalement l’Etat d’Israël. Le Parti Radical a immédiatement condamné sans réserve cette attaque terroriste d’une barbarie extrême. Face à l’émotion immense générée par ce pogrom, nous avons la responsabilité de combattre ces expressions de haine de l’autre que sont le terrorisme islamiste et l’antisémitisme hélas en plein regain.
« Le Parti radical refuse toute importation du conflit israélo-palestinien en France, et condamne de toutes ses forces la terrible résurgence de la haine des juifs et des actes antisémites, comme il refuse tous les actes de haine contre autrui sur notre territoire national » déclare le président Laurent Hénart.
C’est pourquoi le Parti Radical participera dimanche 12 novembre à la grande marche contre l’antisémitisme et appelle à un rassemblement massif qui fera la preuve que l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Aucun plaisir à savoir que le RN sera présent, aucune envie de marcher à leurs côtés mais j’irai, évidemment, à la marche contre l’antisémitisme et je suis reconnaissante aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat d’avoir pris l’initiative. Quant à LFI, le naufrage continue.

> Un mois, cela fait un mois que le Hamas a commis un massacre de masse et entraîné Israël et Gaza dans une spirale de violence. Un mois que 237 otages sont détenus par les terroristes du Hamas au seul motif qu’ils sont juifs. Un mois que le poison de l’antisémitisme se propage à travers le monde. Un mois de tristesse et de colère.
La riposte d’Israël est implacable. Elle ôte la vie à de nombreux civils palestiniens punis d’être au mauvais endroit, au mauvais moment. La haine s’accroît. Une trêve s’impose, mais personne ne parvient à l’imposer. Le Hamas voulait le chaos et la destruction. Le gouvernement israélien confond la riposte et la vengeance.
Qu’Israël veuille vaincre le Hamas est parfaitement compréhensible. Mais la sécurité d’Israël sur le long terme passera par la paix et le respect des droits légitimes des Palestiniens.

 

 

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