mardi 9 août 2022

Propos centristes. France – Budget 2023: objectifs plein emploi et sécurité / ni dettes, ni impôts nouveaux; hausse historique du budget de l’Education; hausse des crédits pour la justice, la sécurité, l’écologie et l’agriculture / Mettre fin aux rodéos urbains / Non aux animaux abandonnés…

Voici une sélection, ce 9 août 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Les «rodéos» peuvent être criminels. Nous les combattons fermement. Sur les 2 derniers mois, 8000 opérations de contrôle menées, 1200 interpellations, 700 engins saisis. J’ai demandé aux forces de l’ordre de renforcer encore notre action : 10000 opérations seront menées en août

> [Expulsion de l'imam Hassan Iquioussen bloqué par le Tribunal administratif de Paris] Mon devoir est de protéger les Français. Ce monsieur n’a rien à faire sur notre sol : il tient des propos antisémites, il remet en cause l’égalité femme/homme, émet des doutes sur les attentats commis en France…

> J’ai accueilli ce matin 65 nouveaux policiers qui viennent dès aujourd’hui grossir les rangs de la police Marseillaise. Je leur ai demandé une présence forte sur le terrain, au plus près des habitants de la cité phocéenne. L’État est déterminé à lutter contre l’insécurité.
Sur mon instruction, la lutte contre le trafic de drogue s’est intensifiée à Marseille, notamment grâce à des moyens renforcés : davantage de policiers, renforcement de la police judiciaire, deux unités de CRS pérennes. Les résultats sont là : les saisies sont multipliées par trois.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Pleine solidarité avec mon homologue Yoshimasa Hayashi, ministre des Affaires étrangères du Japon face aux tirs balistiques menés par la Chine. Nous avons souligné la nécessité de la préservation de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Conformément aux orientations d’Emmanuel Macron, nous accélérons notre effort pour remettre à niveau les forces armées de notre pays. Après 3 années d'augmentation de 1,7 Md€, la mission Défense verra dans le projet de loi de finance 2023 son plafond de crédits augmenter de 3 Md€.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Un budget 2023 qui répond aux enjeux de sérieux budgétaire en permettant de financer les politiques prioritaires comme celle de l'emploi. Le 2e trimestre a vu la création de 102000 nouveaux emplois, la part des CDI croît constamment. On continue!

> Un objectif : le plein emploi! Formation, insertion, développement de l'apprentissage, réforme de la voie pro, la feuille de route fixée par Elisabeth Borne est claire.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Adopter un animal : une responsabilité, un engagement pour toute la vie. L’inverse d’un coup de tête. Pour lutter contre les abandons, en plus de renforcer les sanctions nous avons instauré le certificat de connaissance et de sensibilisation.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Demander aux applications GPS comme Waze, Google Maps, Mappy d'afficher les quantités de gaz à effet de serre rejetées lors de chaque trajet ? Fait Elles suggèreront aussi aux utilisateurs des alternatives moins polluantes aux voyages en voiture.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Ce budget 2023, c'est le carburant que nous mettons dans le moteur du pays pour atteindre le plein-emploi et protéger les Français.

> Sur le budget, nous aurons la même méthode de compromis, et les mêmes lignes rouges au Parlement, ni dettes, ni impôts.

> Nous allons en effet entamer, avec le projet de loi de finances, une phase de normalisation budgétaire après le quoi qu'il en coûte lié au Covid19, le plan de relance et les boucliers anti-inflation. Cette phase doit nous permettre de mettre en œuvre le programme présidentiel pour le quinquennat, tout en tenant nos objectifs de réduction progressive du déficit public pour revenir à 3 % du PIB en 2027. Ce budget 2023, c'est le carburant que nous mettons dans le moteur du pays pour atteindre le plein-emploi et protéger les Français.

> Le ministère de l’éducation nationale bénéficiera d’une hausse historique (+ 3,6 milliards) de ses crédits. L’engagement du président de la République de la poursuite de la hausse des salaires sera tenu et aucun enseignant n’entrera dans la carrière à moins de 2 000 euros net .

>  Le budget de l’emploi progressera en particulier de 6,7 milliards, afin notamment de financer la montée en puissance de l’apprentissage, avec un objectif de 1 million d’apprentis d’ici à la fin du quinquennat.

> [Les budgets des ministères de la défense, de l’intérieur, de la justice et des affaires étrangères augmenteront] de 6,1 milliards d’euros. Une hausse très importante que nous assumons afin de tenir notamment l’engagement d’un relèvement de 3 milliards des crédits des armées en 2023, mais aussi les objectifs du Beauvau de la sécurité, qui prévoit le doublement de la présence des forces de l’ordre sur le terrain d’ici à 2030.

> Le budget du ministère de la justice augmentera de 8 % afin de poursuivre le recrutement de nouveaux magistrats et de respecter les plans de construction de nouvelles places de prison.

> Les ministères de la Transition environnementale, de la Cohésion des territoires et de l'Agriculture disposeront de 3,3 milliards d'euros supplémentaires.

> Chaque ministère est engagé à rechercher des économies dans son périmètre.

> Les dépenses publiques au sens large diminueront de 0,3 % en volume l’an prochain. Le document (…) prévoit que les crédits du budget de l’Etat s’élèveront à 339 milliards d’euros en 2023, soit une quasi-stabilité en valeur par rapport au niveau post-loi de finances rectificative, et une diminution de 2,5 % en volume. Cela permettra de tenir l’objectif d’un déficit à 5 % de PIB [produit intérieur brut] l’année prochaine tout en finançant nos priorités. 

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> 37 euros par mois, soit plus de 400 euros par an : c’est le montant moyen des dépenses loisirs en ligne par les Français.

> Avec la loi pouvoir d’achat, vous pourrez résilier en 3 clics votre abonnement sur toutes les plateformes en ligne.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Ce 9 août, nous commémorons les 40 ans de l’attentat de la rue des Rosiers. Nous n’oublions pas cet acte immonde, nous pensons avec émotion aux victimes, à leurs proches. Surtout, nous poursuivons le combat contre l’antisémitisme, sous toutes ses formes.

> Rappelons que l'adoption d'un animal de compagnie est un véritable engagement ! Sur les aires d'autoroute ou ailleurs, aucun animal ne doit être abandonné. Notre animal de compagnie, c'est pour la vie !

> Le numérique au service de la transition écologique des transports! Les services numériques d'assistance aux automobilistes devront maintenant faciliter les changements de comportement sur la route.
Les applications devront :

- donner les informations environnementales des trajets proposés
- indiquer les zones à faibles émissions
- promouvoir les mobilités partagées.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> « Cela m’a fait grandir, j’ai pris conscience que j’ai de la valeur, j’ai trouvé une voie qui me passionne. » Témoignage d’un des 145 000 jeunes qui ont fait un Service civique en 2021. Un niveau d’engagement sans précédent !

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Il y a 40 ans, le terrorisme frappait Paris en son sein. Nous devons aux victimes de l’attentat de la rue des Rosiers de nous souvenir. Mais plus que tout, nous leur devons la justice.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Majorité relative à l’Assemblée] Cette configuration inédite a eu pour effet immédiat de créer énormément de solidarité et de cohésion au sein du groupe majoritaire. Tous les députés du groupe se sentent investis d'une mission plus importante, car la présence de chacun dans l'hémicycle compte plus que jamais. Il y a une forme de responsabilité individuelle et collective. Et il y a la nécessité de parvenir à travailler différemment, à la fois dans notre rapport à l'exécutif mais également avec les autres groupes parlementaires pour trouver des compromis à l'Assemblée. Ce que l'on retient de cet été, c'est que nous sommes parvenus à faire adopter les textes et trouver des majorités de circonstances avec des commissions mixtes paritaires (CMP) conclusives entre l'Assemblée et le Sénat. Au début l'été, peu pariaient là-dessus. Beaucoup prédisaient notre échec, notre incapacité à faire adopter les projets de lois, à élargir la majorité ou à nous mettre d'accord avec le Sénat.

> Ce qui est certain et on le sait, c'est que s'il y alliance de toutes les oppositions, mathématiquement nous sommes battus. Encore faut-il que les oppositions soient d'accord entre elles et partagent les mêmes objectifs. Je ne crois pas que ce soit le cas. Je ne crois pas qu'on ait les mêmes électorats, les mêmes valeurs, les mêmes projets politiques des LR à la Nupes, qui elle-même est divisée en son sein.

> J'ai toujours pensé que la question n'était pas d'arriver à élargir chaque groupe de la majorité mais de parvenir, sur chaque texte, à constituer une majorité nouvelle. Et la session extraordinaire vient confirmer cela. Le sujet, ce n'est pas les débauchages individuels, c'est la capacité à s'élargir en fonction des sujets: ici avec les LR, ici avec le PS, ici avec les écologistes... Mais aussi au sein de chaque groupe avec les députés qui veulent avancer sur certains textes.

> Je vois pour l'instant beaucoup de cohésion et d'envie partagée de faire en sorte que ce mandat réussisse. Donc je ne suis pas inquiète face à d'éventuels départs du groupe. En plus de quoi, dans le mandat précédent, beaucoup dse députés LREM qui ont quitté notre formation ont rejoint d'autres groupes membres de la majorité et sont restés à nos côtés. Et puis il y a ceux dont on ne regrette pas le départ. Je ne regrette pas par exemple le départ de quelqu'un comme Aurélien Taché dont je considère qu'en réalité il n'a jamais partagé les combats et les valeurs qui sont les nôtres. Preuve en est ses déclarations récentes sur la résolution honteuse que la Nupes a déposé sur Israël. Il y a des départs dont on peut se féliciter.

> [Nupes] Ils ont quand même eu des attitudes différentes. D'abord, dans l'hémicycle où LFI est dans une position très vindicative, très agressive, dans une volonté d'obstruction ou de tourner notre Assemblée en dérision, quand le Parti socialiste est respectueux de nos institutions et sur un certain nombre de texte a voté avec nous ou s'est abstenu. Sur le projet pouvoir d'achat, par exemple, LFI vote contre: contre la revalorisation des retraites, contre la hausse des minima sociaux, quand le PS s'abstient. Sur la ratification de l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN, le seul groupe qui a voté 100% contre c'est LFI, là où les socialistes et les écologistes ont voté pour et les communistes étaient divisés. Cela montre bien les fragilités internes de cet intergroupe, qui a des positionnements différents.

>Je ne parlerai pas à la place de LR. Et je ne parlerai pas d'alliés ou d'alliances, car eux-mêmes ne souhaiteraient pas qu'on les définisse de cette manière-là. Ce que je sais c'est que nous nous devons aller chercher une majorité au-delà de nous-même, texte par texte. Il se trouve que pour les deux premiers textes, ça a pu avancer avec les LR à l'Assemblée et au Sénat. Ca a pu avancer aussi  avec le Parti socialiste. Nous ne sommes pas sur une logique de coalition ou d'alliance sur la durée du quinquennat, mais sur une logique au texte par texte. Et voter en faveur d'un texte ne veut pas dire être en soutien du président ou de la majorité, juste dire que nous partageons des points d'accord sur le texte présenté.

> Je crois que Marine Le Pen elle est surtout considérablement aidée par l'attitude de LFI. Il ne faudrait pas penser que parce que le Rassemblement national est plus calme que LFI ou qu'il porte une cravate, que tout d'un coup il est devenu fréquentable. Les idées n'ont pas évolué, elles n'ont pas changé, il suffit d'écouter les déclarations sur les sanctions à l'encontre de la Russie pour savoir qu'ils sont encore sur la même ligne de soutien à leur créanciers. Pour autant ce qui est certain, et là où LFI joue un jeu extrêmement dangereux, c'est qu'il y a un jeu de contraste qui s'installe à l'Assemblée. Et plus LFI est dans l'invective, et plus par effet de contraste, ils rendent, eux, le Rassemblement national acceptable. C'est ça le problème.

> Moi je n'ai jamais cru à une dissolution de l’Assemblée nationale. Et j'y crois d'autant moins après la session extraordinaire que l'on vient de vivre. Encore une fois, alors que beaucoup pariaient sur notre incapacité à aboutir sur les textes, nous sommes parvenus à ce que ces textes soient votés, et avec une majorité large. Donc je ne vois pas la raison qui justifierait une quelconque dissolution de l'Assemblée nationale.

> LFI accuse Benjamin Haddad d'instrumentaliser l'antisémitisme, il fallait oser ! Les faits, rien que les faits ! C'est Mélenchon qui parle des «ukases arrogants du CRIF», du «peuple supérieur», vous qui défilez à côté du CCIF et qui invitez Corbyn ! Nous ne laisserons rien passer.

> Déjà plus de 12.000 abandons d’animaux depuis le début de l’été. Un bien triste record pour la France ! Toutes nos associations et fondations, tous nos refuges sont mobilisés pour faire face. Adopter un animal, c'est pour toute sa vie que l'on s'engage !

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Budget 2023
Hausse de 11,4% pour travail et solidarité avec augmentation de 6,7 milliards pour financer l’apprentissage
Objectif : 1 million d’apprentis d’ici la fin du quinquennat
3,6M de plus pour l’Education Nationale
3M de plus pour les Armées.

> Près de 6 Français sur 10 favorables au projet de réforme de l’assurance-chômage.

> Il y a dans LFI une forme de complicité, d’ambiguïté, de connivence avec l’antisémitisme.

> Et Mélenchon qui parle des « ukases arrogants du CRIF », du « peuple supérieur », des « communautés agressives qui font la leçon au pays » qui fait du complotisme sur l’attentat de Merah, invite Corbyn? Feignez l’indignation tant que vous voulez, ça ne nous intimidera pas.

 

Caroline Yadan (députée)
> Cette étude va à l’encontre des idées reçues : non,la France n’est pas la championne des inégalités sociales mais le pays le plus redistributif de l’OCDE. Le salaire minimum en France fait parti des plus élevés et son taux de pauvreté est le plus bas d’Europe.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> 40 ans après l’attentat de la rue des Rosiers, nous nous souvenons.  Ni oubli ni pardon : la justice doit continuer son travail afin que les coupables soient jugés et que réparation soit faite aux familles des victimes. Le combat contre l’antisémitisme continue.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Non seulement le conflit du Haut-Karabakh n’est pas réglé et se rallume à chaque occasion, mais l’Azerbaidjan voit encore plus grand et ne semble pas vouloir s’arrêter là. Qui pour lui dire stop et protéger l’Arménie ? Sommes-nous incapables de suivre plusieurs crises à la fois ?

 

 

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