samedi 16 mars 2024

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Le projet macroniste: «appliquer ce qui marche d’où ce que cela vienne»


Alors que sa présidence se dirige vers son septième anniversaire, si le projet d’Emmanuel Macron n’est plus stricto sensu centriste (lire ici ce qu’il était en 2017), il demeure néanmoins central sans l’ombre d’un doute et s’inscrit complètement dans ce que nous avons appelé l’«axe central» (lire ici).

Le «en même temps», le «ni gauche, ni droite» et «et de gauche, et de droite» sont des slogans qui renvoient à une idée très simple en matière de principe de gouvernement et qu’Emmanuel Macron vient à nouveau de rappeler récemment: «appliquer ce qui marche d’où ce que cela vienne» en termes de positionnement politique mais aussi de politiques menées à l’étranger.

Bien sûr, cette volonté de ne se fermer à aucune des politiques qui donnent des résultats concrets peut parfois déconcerter voire être accusée – ce dont ne sont pas privées les oppositions de gauche et de droite – d’opportunisme ou de revirements avec des virages à 180 degrés.

Mais les changements de cap et les corrections de trajectoire qui ont eu lieu jusqu’à présent, ont toujours été le fruit d’une nécessité de s’adapter au réel dans une démarche de responsabilité.

Ce tout «ce qui marche» s’accompagne de l’impératif de devoir être compatible avec la démocratie républicaine libérale et ne doit pas aller à l’encontre des valeurs humanistes.

D’où la compatibilité dès l’origine et encore aujourdh’ui entre le «macronisme» et le Centrisme.

D’autant que les deux «ismes» veulent que les solutions puissent bénéficier à tous, au-delà des clientélismes de gauche et de droite dans un pragmatisme où les faits priment sur l’idéologie qui s’appuie sur le juste équilibre, pierre angulaire du Centrisme.

D’ailleurs, il suffit de constater comment et par qui le macronisme est attaqué, souvent avec une virulence qui démontre son ancrage au centre.

Ainsi, la Gauche et la Droite continuent comme au premier jour de sa présidence, de se positionner contre la politique menée, la première accusant Emmanuel Macron d’être un homme de droite et la seconde l’accusant d’être de gauche!

Quant au contenu des attaques, quand la Gauche dit qu’il va trop loin dans un domaine, la Droite réplique qu’il ne va pas assez loin et vice versa…

Pour tenter de décrédibiliser le macronisme, elles parlent même parfois d’«extrême centrisme» ou de «centrisme radical» qui sont des oxymores pour tous les spécialistes du Centre et du Centrisme mais qui, bizarrement ont pu être repris par des personnalités politiques qui soutiennent Macron, voire par celui-ci!

Mais évidemment pas pour accoler à ces expressions les mêmes définitions.

Enfin, comme l’est le Centrisme, le macronisme a été intransigeant depuis 2017 dans la défense de la démocratie républicaine libérale que ce soit contre ses ennemis extérieurs qu’intérieurs.

Là aussi, d’ailleurs, les critiques venues, et de la Gauche, et de la Droite, démontrent qu’il se situe au centre de l’échiquier politique.

Jean-Louis Pommery

 

 

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