samedi 16 avril 2022

Propos centristes. France – Campagne présidentielle / Danger Le Pen / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Transition écologique / Facture énergétique / Proportionnelle / Reconstruction de Notre-Dame…

Voici une sélection, ce 16 avril 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il y a trois ans, Notre-Dame de Paris était en flammes. Aujourd’hui l’avancée du chantier est extraordinaire. Aux équipes mobilisées pour rebâtir notre cathédrale, un immense merci.

> Ce 14 avril marque la 50ème journée d'horreurs en Ukraine. 50 jours de guerre au cœur même de notre Europe. Au Président Zelensky que je viens d'avoir par téléphone, j’ai dit à nouveau notre détermination à ses côtés pour mettre fin au conflit et notre solidarité.
En 50 jours, la France a livré à l'Ukraine plus de 100 millions d’euros d’équipements militaires. Nous fournirons des capacités additionnelles. Je m'y suis engagé. En Européens, aussi, nous mobilisons 1,5 milliard d’euros pour équiper les forces ukrainiennes. Nous continuerons.

> En soutien à l'Ukraine, nos pompiers et sauveteurs achemineront demain 24 véhicules incendie et ambulances ainsi que 50 tonnes de matériel de secours. C'est le deuxième convoi en un mois. À nos agents, aux collectivités, aux entreprises et citoyens qui contribuent : merci.
Des crimes épouvantables ont été commis en Ukraine. Sur le terrain, nos gendarmes et experts aident la justice ukrainienne et internationale à rassembler les preuves, établir les responsabilités. Les autorités russes devront rendre des comptes. Il n’y a pas de paix sans justice.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> Il y a une convergence des républicains, au-delà des clivages, autour de la candidature d’Emmanuel Macron pour une France forte dans une Europe forte. Ce que propose Marine Le Pen est une addition de démagogies qui mènent à une aventure dangereuse.

> Marine Le Pen est d'extrême droite, c'est un fait. Mais une fois qu'on a dit ça, ce n'est pas suffisant. Il faut dire ce que la France serait si elle était au pouvoir.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> «Culture» : pour nous les Français, ce mot ne renvoie pas simplement à un ensemble de coutumes ou de monuments. Il désigne un certain rapport au monde.
Au cours de notre histoire, il nous a fait préférer la réflexion et l’échange aux certitudes, la création et l’imagination à la seule conservation de l’existant, la fréquentation des autres au ressassement frileux du même.
La France s’est construite ainsi : en recherchant, par-delà les différences et les clivages, ce qui fait notre humanité commune. Et c’est au nom d’une telle idée de la nation que le ministère de la Culture, qui n’a de véritable équivalent dans aucun autre pays, a finalement été créé aux débuts de la Ve République.
C’est cette conception même de la culture, cette part essentielle de notre identité, qui est aujourd’hui menacée par la présence de Madame Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
Son programme est habilement construit et doucereusement rédigé pour endormir la méfiance. Mais le projet est clair : il s’agit, progressivement, de mettre au pas les artistes, les journalistes et tous les responsables d’institutions culturelles.
L’admiration éperdue de Madame Le Pen pour les autocrates en est le premier signe. De Vladimir Poutine à Viktor Orbán, ses modèles s’attaquent sans vergogne aux droits fondamentaux des citoyens, à la liberté de création, et à celle de la presse, sans jamais susciter de sa part la moindre condamnation, toujours plus dépendante, toujours plus obséquieuse.

> Trois ans après l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris l’émotion est intacte, mais que de chemin parcouru en vue de sa restauration! L’opération de reconstruction de la flèche et des voûtes du transept s’engage. L’objectif d’une réouverture en 2024 sera tenu !

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> La France a besoin du projet d’indépendance, de croissance, de progrès, de justice et de solidarité qu’Emmanuel Macron est le seul à porter.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
> Nous, nous souhaitons tenir l'accord de Paris. (…) Le quinquennat d'Emmanuel Macron a été celui dans lequel la réduction des gaz à effet de serre est la plus importante.

> La France doit être à la pointe des énergies renouvelables pour produire plus d’électricité et ne plus dépendre des pays à l’autre bout du monde. C’est possible grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables. En concertation avec les Français. C’est le projet d’Emmanuel Macron.

> On a besoin de plus de nucléaire (...) et de plus de renouvelables. Il faut qu'on aille plus vite sur le solaire et l'éolien.

> Le programme de Le Pen pour l’énergie en France se résume en 1 phrase : Renforcer notre dépendance au gaz et au pétrole de puissances étrangères, notamment de la Russie.

> La rénovation thermique des bâtiments : c’est bon pour le pouvoir d’achat des Français et c’est bon pour la planète. Quel est le programme de Le Pen sur le sujet ? On cherche encore …

> La rénovation thermique des bâtiments est une de nos très belles victoires. Emmanuel Macron souhaite continuer en permettant la rénovation d'au moins 700.000 logements par an.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Nous devons travailler à un rassemblement le plus large possible.

> Le programme d’Emmaneul Macron permet d'avancer, d'ancrer la France en Europe et d'être indépendant des grandes puissances. Le programme de Le Pen renvoie aux fondamentaux de l'extrême droite et est fait de bric et de broc.

> Avec Marine Le Pen, les pauvres seront plus pauvres.

> [Etudiants radicalisés pour qui Macron et Le Pen c’est la même chose] C’est assez désolant (…) quand on fréquente des établissements aussi prestigieux on fait la différence entre l’extrême-droite et la république. (…) On ne demande pas l'annulation d'une élection quand le résultat ne nous convient pas.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Marine Le Pen joue notre avenir à la roulette russe

> Un marqueur ne doit ni devenir un tabou ni un totem, et il faut savoir entendre les incompréhensions et les colères, sans démagogie. Dès dimanche, au soir du premier tour, Emmanuel Macron a clairement dit que, dans un souci d’ouverture, il souhaitait rassembler. J’observe que, du point de vue de la méthode engagée, c’est exactement ce qu’il fait. Il a écouté ce qui lui était dit sur le terrain – il l’a fait dès son déplacement dans le Nord et dans le Pas-de-Calais –, et il a noté qu’il y avait, sur la question des retraites, une focalisation excessive du débat sur cette mesure du recul de l’âge légal de départ à 65 ans. Celle-ci contribuait à masquer tout le reste du programme.
Mais la cohérence du projet sera maintenue. Car pour financer les avancées sociales inscrites dans cette réforme elle-même, comme la pension de retraite minimale à 1.100 euros ou la prise en compte des carrières longues, il faudra bel et bien travailler plus longtemps. Sinon, c’est l’impôt ou la dette. L’argent magique, ça n’existe pas. Mais il faut donner du sens : l’objectif, c’est de permettre des réformes sociales, comme le recrutement de 50 000 infirmiers et aides-soignants, l’adaptation des logements au vieillissement ou le droit effectif à la garde d’enfants…

> Il faut être clair : oui, nous avons notre part de responsabilité dans le fait qu’il y ait, dans notre pays, une extrême droite forte. Que ce soit en France ou en Europe, cette extrême droite est bien plus implantée aujourd’hui que l’on ne pouvait l’imaginer il y a cinq ou six ans. Et nous en sommes collectivement responsables. Il est important de souligner que c’est un phénomène qui travaille l’ensemble de nos démocraties occidentales. Mais je note aussi, au regard des résultats du premier tour, que notre mouvement – progressiste, réformateur et proeuropéen – a, dans le même temps, également progressé. Tandis que les forces politiques traditionnelles n’ont pas su proposer et se sont effondrées. La polarisation du paysage politique entre ces deux ensembles est un fait. Il faut reconnaître cette vérité pour mieux monter sur le ring et se battre sur des sujets comme l’école, les libertés publiques, la défense des services publics et l’Europe.

> Il y a cinq ans, Marine Le Pen clamait haut et fort qu’il fallait sortir de l’euro, voire de l’Union européenne (UE). Elle avait enfourché démagogiquement ce cheval de bataille. Ayant constaté que les Français y étaient hostiles, elle a opéré un nouveau virage. Mais ce n’est qu’une apparence. Un ravalement de façade. Car il faut bien avoir en tête que, si elle était élue, Marine Le Pen prendrait très sérieusement le risque de sortir la France de l’Europe. Quand on regarde de près son programme, le « Frexit » est là, de facto !
L’ensemble de son projet est un projet antieuropéen : baisse de la contribution française à l’UE décidée unilatéralement, primauté du droit français sur le droit européen. Concrètement, avec elle, on pourrait dire adieu aux budgets communs européens, à la PAC, au plan de relance ! Par ailleurs, elle entend sortir du marché européen de l’électricité. Si elle était sérieuse, elle saurait que cela a une conséquence immédiate : 40 jours de black-out par an en France. Son projet européen est irresponsable, incohérent et malhonnête. C’est un sujet sur lequel elle avance masquée. Elle n’assume pas son projet réel qui n’est ni plus ni moins que la sortie de l’Europe. Il a beau être emballé de manière plus présentable, ça reste le cœur de son projet. Il y a bien tromperie sur la marchandise.

> On ne peut pas raisonner comme si une élection était une cuve à remplir. Les électeurs, il faut les convaincre. Un par un. Il faut s’adresser à tout le monde. Il faut se battre pour convaincre ceux qui sont tentés par un vote extrémiste et de rejet ou de ne pas voter du tout. Mais je ne crois pas qu’il faille raisonner en parts de marché. Si nous le faisions, nous risquerions de perdre en cohérence et d’oublier la colonne vertébrale de notre projet. Notre programme ne doit pas être un rafistolage bricolé avec des bouts de ceci et des bouts de cela. Il faut garder notre projet mais l’enrichir, sur l’écologie ou les institutions par exemple.

> Aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon, je veux dire : regardez l’essentiel et les fondamentaux. Nous leur disons : voulez-vous l’extrême droite au pouvoir ? Nous leur disons surtout : regardez le programme de Marine Le Pen et le nôtre et faites-le mesure pas mesure, sujet par sujet. Son programme pour la France n’est que division, recul des avancées de société (elle s’est opposée à la PMA pour toutes) et stigmatisation des étrangers. C’est un projet antisocial, car non financé, et antiéconomique, car elle veut arrêter toutes les énergies renouvelables.

> A droite comme dans d’autres formations politiques, l’appel à faire barrage à l’extrême droite ou à choisir clairement n’a pas été automatique. Ni en 2017 ni en 2022. Ce front n’est ni garanti, ni suffisant.

> Le PS a perdu son sens et son identité. Toutefois, cette sensibilité qu’a incarnée le Parti socialiste pendant un siècle – empreinte de justice sociale d’abord, de réformisme économique, du refus de la violence en politique, de l’attachement à la République et de coopération internationale –, cette identité-là existe encore. Une partie de cette social-démocratie s’est retrouvée à En Marche !. Mais, de manière générale, cette sensibilité n’a pas disparu, loin de là. Son existence explique aussi le bon score de Jean-Luc Mélenchon, des gens de gauche ont voulu dire « nous sommes là ». A nous de convaincre que cette sensibilité est portée par Emmanuel Macron. Ensuite, nous travaillerons avec celles et ceux qui, dans cette famille politique, veulent bâtir avec nous un projet européen, de réforme et de justice sociale.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> On est dans l'action écologique, pas dans l'idéologie. Le mix énergétique avec du nucléaire et du renouvelable c'est ne pas dépendre du gaz russe ou des émotions d'un autre chef d'etat. C’est le gage de notre souveraineté Et en plus on ne gaspille pas d'argent public !

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> Facture moyenne d’électricité:
- Sans aucune mesure : +300/400€

- Avec la TVA à 5.5 de Le Pen: +150/200€
- Avec le blocage des prix d’Emmanuel Macron: +30/40€ Ne vous faites pas avoir par les mensonges de l’extrême droite.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> Trois ans après l'incendie, Notre-Dame de Paris renaît de ses cendres. Souvenons-nous de ses bâtisseurs qui ont mis près de 200 ans à lui donner vie et au courage héroïque des pompiers qui ont sauvé l'édifice, notre histoire et notre patrimoine.

 

Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Je ne suis jamais rassuré et rassurant lorsqu’il s'agit d'un deuxième tour de l’élection présidentielle. N'importe quoi peut se produire. On est dans un espace de temps, exactement comme dans la tragédie grecque. Il se passe des choses à la dimension des siècles en quelques minutes.
Il peut arriver n'importe quel accident, n'importe quel coup de théâtre, mais ce qui est, non pas rassurant, mais d'une certaine manière pour la démocratie française, un point positif, c'est que les électeurs sont en train de remettre les choses à leur place.
Quels sont les deux avenirs proposés par les deux candidats ? Il se trouve que ces derniers jours, vous avez vu la montée de l'inquiétude à propos de la candidate du Rassemblement National.

Les Français mesurent ce que signifierait son élection. Alors, on prend deux ou trois choses très simples.
La première chose, c'est que Marine Le Pen propose que, pour la France, Poutine, la Russie de Poutine devienne son allié militaire. Encore le 31 mars, c'est-à-dire en plein milieu du drame qui est en train de se jouer en Ukraine, proposer à la France qui est à la tête de l'Union Européenne, qui est un des pays de l'alliance Atlantique, de l'alliance des pays de liberté, de changer d'alliance pour aller rechercher du côté de l'agresseur sans précédent, c'est inimaginable.
Deuxième chose, elle propose que l'on rompe un certain nombre de nos coopérations essentielles avec l'Allemagne. Depuis combien de décennies on n'a pas entendu, en France, quelqu'un présenter l'Allemagne comme étant en situation de nous gêner et que donc il faudrait rompre avec ce pays qui est notre frère ? Je prends un exemple très simple.
Airbus, qu'est-ce c'est ? Airbus, C'est la France et l'Allemagne. Alors, on propose de sortir de cet accord à la dimension de ce demi-siècle qui a fait le plus grand succès industriel. Tout ceci est déraisonnable.

> Tout le monde le sait, comme on vit plus vieux et qu'il y a de moins en moins de gens qui travaillent dans une société comme la nôtre, le déséquilibre s'établit entre les contributeurs et les pensionnés et la pension, comme vous savez, c'est le système français qui s'appelle par répartition. Par répartition, c'est très simple, c'est ceux qui travaillent qui, chaque mois, assurent le revenu de ceux qui sont à la retraite. S'il y en a moins qui travaillent par rapport au nombre de ceux qui sont à la retraite, il y a un résultat très simple, les pensions de retraite que chacun des retraités touche la fin du mois, baissent.
Je défends la réforme des retraites avec deux précautions essentielles. La première de ces précautions, c'est que l'on doit tenir compte, toujours et en priorité, de ceux qui ont commencé à travailler tôt tout au long de leur vie, les carrières longues comme l'on dit et on doit tenir compte de la pénibilité.
Je suis naturellement, comme maire de Pau, à la tête d'un CCAS, comme l'on dit, de l'action sociale de la ville. Je sais très bien ce qu'est la vie des femmes, ce sont souvent des femmes, qui travaillent pour aller s'occuper des personnes âgées pour les lever et, parfois, elles sont lourdes et parfois c'est un travail très difficile.
Donc, pénibilité. Les deux choses : carrière longue et pénibilité et, enfin, troisièmement, il faut que cela se fasse progressivement et je pense que l'on peut beaucoup améliorer la progressivité, on peut avoir un allongement qui soit un allongement volontaire.
Il y a beaucoup de gens qui souhaiteraient travailler et on peut inciter à cet allongement volontaire.
Vous voyez que ce que je décris, c'est en réalité une méthode pour que le nouveau gouvernement, le nouveau parlement prépare cette réforme d'une manière plus équilibrée.

> Il ne peut pas y avoir de politique sans idéal. Si vous ne portez pas quelque chose qui permette à chacun des citoyens de sortir de son cadre de vie habituel et de se projeter dans l'avenir, alors, vous êtes en défaut, vous ne faites pas ce qu'il faut.

> On ne peut pas accepter que les retraites baissent. C'est simple. Les millions de nos compatriotes qui ont en effet accédé à ce moment de la vie que beaucoup considèrent comme positif pour eux, on ne peut pas accepter que leur revenu baisse et donc c'est évident qu'il faut équilibrer, mais il faut le faire de manière progressive.
Emmanuel Macron a dit : à peu près en 10 ans, d'ici 2030. Et je trouve que c'est légitime que le futur gouvernement et le futur parlement prennent cela en main parce que, dernière phrase, le quinquennat ne s’achève pas le soir du 24 avril, il commence et tout le jeu démocratique, majorité, gouvernement, les forces politiques différentes qui vont dialoguer ensemble, ont la responsabilité de trouver cet équilibre.

> Première chose, on a besoin d'une organisation de toutes les forces de ce grand espace du Centre que j'ai plaidé, défendu toute ma vie et donc une organisation. Deuxième chose : on a besoin de pluralisme. On a besoin que chacun retrouve son identité dans cet ensemble, son identité, son histoire, ses valeurs comme l'on dit, ce qu'il a apporté et il faut que chacun soit respecté en tant que tel.
On a besoin d’une nouvelle organisation, je ne sais pas si c'est un parti. Une organisation et une organisation unitaire, le plus unitaire possible à condition que chacun soit respecté dans ce qu'il est et vous voyez que ce n'est pas si difficile, en tout cas de poser les principes.

> Il y a une chose évidente, il n'y a pas un responsable en France aujourd'hui qui puisse appeler à voter pour l'extrême-droite. Pour une raison simple, je ne connais pas un seul pays dans le monde, ni un seul pays dans l'histoire, dans lequel les solutions ou les politiques extrémistes ont apporté du bonheur ou du bien-être. Aucun. Ni le Portugal de Salazar, ni l'Espagne de Franco, ni l'Italie de Mussolini, ni pire encore ce qui s'est passé dans l'Allemagne hitlérienne. Qui peut prétendre qu'un seul des citoyens de ces pays se soit porté mieux ?

> Il y a dans les générations, régulièrement, une sorte de révolte ou de réticence ou d'exaspération par rapport aux situations du monde dans lequel on vit. D'un côté, c'est bien et, de l'autre, il y a aussi un leurre dans tout cela parce que c'est fait peut-être pour les empêcher de s’engager.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> La France du projet d’Emmanuel Macron face à la France du rejet de Marine Le Pen !

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Dans ce temps de dérèglement international, la France a besoin d’un Président qui a l’expérience des crises et qui croient dans la puissance du projet européen pour nous protéger et nous rendre plus fort. Ce Président c’est Emmanuel Macron

> Nous avons besoin dans ces temps difficiles d'avoir un chef qui a l'expérience des grandes crises internationales, et c'est le cas d'Emmanuel Macron.

> Les Européens regardent l’élection présidentielle française. Si l’extrême-droite de Le Pen arrivait au pouvoir cela aboutirait à l’isolement et à l’affaiblissement de la France. Plus que jamais nous avons besoin d’une France forte dans une Europe puissante.

> Avec Emmanuel Macron la lutte pour le climat sera un pilier de notre action. Nous investirons massivement dans les renouvelables avec une ambition claire : assurer notre souveraineté énergétique et faire de la France le premier pays à sortir des énergies fossiles.

> Le projet de Le Pen pour le climat ? Démonter les éoliennes et suspendre le financement des énergies renouvelables.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Depuis 5 ans Emmanuel Macron n'a cessé de soutenir les TPE/PME : mesures de soutien, France Relance, plan pour les travailleurs indépendants. Personne n'a été laissé au bord du chemin.

> Cette baisse de TVA proposée par Marine Le Pen est inefficace et injuste. Inefficace car elle ne garantit en aucun cas que les prix baissent. Injuste car elle ne cible pas les Français qui pâtissent le plus de la hausse des prix de l'énergie.

 

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> En matière de démocratie, Emmanuel Macron veut tirer les conséquences de cinq années d’expériences. Parmi les choses qui n'ont pas été bien faites, effectivement on n'est pas arrivé à faire évoluer les institutions, et au demeurant il y a eu de l’abstention et du vote extrême au 1er tour de cette élection présidentielle. Cela a montré qu’on avait échoué en la matière. Pourquoi on a échoué ? Parce que très rapidement au bout d’une année, une année et demie, vous n’avez plus ou très difficilement dans l’opinion publique, dans la population et au Parlement les majorités suffisamment apaisées qui doivent se dégager pour aller vers une révision constitutionnelle.

> Sur le modèle de ce qu’Emmanuel Macron propose pour la santé et pour l’école, qui sont deux grands piliers importants où l’on a vu que l’on met beaucoup d’argent mais pour autant sans parvenir à rendre le système plus efficient, plus satisfaisant pour la population, on propose de mettre tout le monde autour de la table. Sur le terrain, c’est très concret, dans n’importe quelle Mairie on sait comment on organise de la concertation, on sait comment on organise le débat entre tous les acteurs.

> Le référendum doit arriver à la fin, ce n’est pas une baguette magique, ce en quoi je diffère avec cette idée où quand on arrive tout d’un coup, boum, allez, on lance 3 ou 4 référendums, on casse la Constitution, on casse la loi et vous verrez tous les problèmes sont réglés. Pas du tout ! Vous savez, quand vous parlez du nombre d’années du mandat présidentiel, quand vous parlez du scrutin, quand vous parlez de l’organisation territoriale à laquelle plus personne ne comprend rien aujourd’hui, d’ailleurs il n’y avait qu’un tiers des Français qui étaient allés voter l’année dernière aux élections locales.

> Si vous ne mettez pas tout le monde autour de la table, c’est impossible d’avancer. Nicolas Sarkozy a fait le conseiller territorial pour que l’on comprenne mieux comment fonctionnent les régions et les départements, François Hollande, deux ans après, a décidé de ne pas l’appliquer. Nous on a essayé de défendre la proportionnelle, mais cette révision constitutionnelle s’est crashée dans l’été 2018 et on n’a pas pu aller au bout. Les oppositions étaient contre nous, d’ailleurs le Rassemblement national en faisait partie à l’époque ! Ils étaient contre ! On a bien compris que vous aviez utilisé l’affaire Benalla qui n’avait rien à voir avec la Constitution française pour nous éviter de faire la révision constitutionnelle.

> Marine le Pen propose la proportionnelle, ce que je soutiens, mais la proportionnelle avec prime majoritaire nationale. C’est la liste arrivée en tête, qui prend une prime de 25% comme dans les régions, ou de 50% comme dans les mairies. Mais ce n'est pas la vraie proportionnelle ! Si je regarde toutes les personnes qui étaient frustrées de pas pouvoir s’exprimer au premier tour de l’élection présidentielle, et qui vont être frustrées au deuxième tour parce qu’ils ne peuvent pas s’exprimer selon leur sensibilité, on va avoir la même difficulté !

> La seule proportionnelle qui vaille, c’est la proportionnelle intégrale, au sens de celle de 1986, celle de François Mitterrand qui avait dégagé d’ailleurs une majorité, contrairement à ce qu’il se dit ici ou là. «La proportionnelle ne dégage jamais de majorité», ce n’est pas vrai ! Il y avait à l’époque pour le RPR et l’UDF une majorité qui s’était dégagée à l’Assemblée. Mais en revanche tout le monde va voter avec la certitude d’être représenté.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Cette fois-ci, le rideau de fumée de Marine Le Pen sur l’Union européenne s’est déchiré : tout le monde a compris qu’elle n’avait pas changé d’avis et qu’elle veut emmener la France vers le Frexit. Ne la laissons pas tout détruire.

> Vaccins, plan de relance, défense commune pour protéger l'Europe. Tant de projets construits à 27. Sans nos voisins, auxquels Marine Le Pen est hostile, la France ne serait pas aussi forte. Au regard des enjeux actuels, se replier sur soi-même relèverait de l'inconscience.

> L’Ukraine ne fait pas seulement face à Vladimir Poutine, elle résiste à la barbarie. Pas de paix sans justice.

> On attend les trolls russes pour nous expliquer que ces morts n’existent pas -mais que tous étaient nazis, que le peuple ukrainien n’est qu’un mythe mais qu’il n’a que ce qu’il mérite Et enfin, j’oubliais, que ceci n’est pas une guerre.

> La Russie, ce pays avec qui Le Pen veut faire alliance, menace la Suède et la Finlande. Le RN, toujours à rebours de l’Histoire.

> [La population chinoise se rebelle contre le confinement et est réprimée violemment] Vous vous souvenez de tous ceux qui vantaient « l’efficacité » des régimes autoritaires, la Chine, la Russie, face au covid19? Les mêmes qui vouent l’Union européenne aux gémonies. Une question: où préférez-vous vivre aujourd’hui ? On a toujours le choix.

> N’essayez pas, Jordan Bardella, de vous défiler sur les plateaux télévisés comme vous le faites pendant les votes au Parlement européen: vous ne votez jamais quelque chose qui pourrait contrarier Vladimir Poutine. C’est votre choix et ça se voit.

> La patronne de RT (ex Russia Today) Margarita Simonian, a un message pour ceux qui veulent faire une alliance avec la Russie: « Le moment est venu de retrouver ce qu’il y avait de meilleur dans l’Union soviétique ». Et ce qu’elle y a préféré, en URSS ? La censure de la presse. Voilà.

 

 

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