jeudi 24 août 2023

Propos centristes. France – Raisons d’être optimistes pour la rentrée / Pas d’augmentations d’impôts / Lutter contre l’«hyperindividualisme» / Faire encore baisser le chômage / Budget 2024 / Inflation en baisse / Réduire l’immigration / Sans union, pas d’axe central au 2e tour en 2027 / Protection des enfants / Sécheresse / Canicule…

Voici une sélection, ce 24 août 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nous sommes aujourd’hui face à un hyperindividualisme où chacun estime détenir seul la vérité, être la mesure de toute chose et incarner une pureté absolue.

> Si le môle central que j'ai rassemblé se divise, le risque, c'est de ne pas être au second tour.

> [Chômage] Je ne saurais me contenter d'un taux de chômage à 7%. On passera de 7% à 5% de chômage en nous dotant d’un système d’assurance-chômage véritablement contracyclique,  donc d’autant plus protecteur que le taux de chômage est élevé et inversement.

> Je réunirai la semaine prochaine toutes les forces politiques représentées au Parlement. (…) J’aurais recours au référendum sur certains projets qui émaneront de ces discussions.  (…) Je suis sûr que nous pouvons bâtir des accords utiles pour la France, j'y mettrai toute ma volonté.

> [Réforme des retraites] C'est une réforme efficace et juste que j'assume. Nous avons fait une réforme qui assure la pérennité de notre système de retraite pour des années et nous l’avons fait de manière juste.

> [Projet de loi immigration] Nous allons, avec la Première ministre, Elisabeth Borne, mandater dès la rentrée le ministre de l’Intérieur pour repartir du projet du gouvernement, échanger avec toutes les forces d’opposition qui vont dans ce même sens et construire un projet le plus efficace possible.

> Nous devons réduire significativement l'immigration, à commencer par l'immigration illégale. Pour ce faire, il vaut mieux protéger nos frontières extérieures, européennes. Par ailleurs, il faut aussi être plus efficaces dans l’application du droit d’asile, dévoyé par les réseaux de passeurs.

> [Emeutes] J'ai parlé de décivilisation il y a quelques mois. C'est bien cela que nous avons vu. Il faut donc s'attendre à reciviliser.

> Durant ces quelques jours, après la mort de Nahel, il y a eu un immense déferlement de violence, de violence mimétique, une volonté de vengeance contre les forces de police, l'Etat, et tout ce qu'il représentait. Il n'y a pas eu de message politique, pas davantage de message social ni religieux. (…)
Une immense majorité des personnes interpellées vient de familles monoparentales ou de l’aide sociale à l’enfance. Cela montre que le chantier de la famille est essentiel. Ensuite, il y a la place de l’école, de la régulation des écrans, de l’intégration par l’économie et l’emploi.

> [Niger] Ce coup d'Etat est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte antiterroriste. C'est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l'ordre constitutionnel. La France a eu raison de s'engager aux côtés d'Etats africains pour lutter contre le terrorisme.

> Je reparlerai à Vladimir Poutine quand ce sera utile. Il a fait une rupture profonde en choisissant de ne plus respecter les accords internationaux, d'être du côté de l'impérialisme et du néocolonialisme, tout en étant membre permanent du Conseil de sécurité et puissance dotée de l'arme nucléaire, de nourrir le désordre du monde.

> Plus un enseignant ne sera payé moins de 2 000 euros à partir de cette rentrée. Et, en faisant des heures de soutien, en participant au dispositif Devoirs faits, l'augmentation pourra aller jusqu'à 500 euros par mois. Je m’engage aussi à mieux les payer pour qu'ils acceptent de faire des remplacements.

> Je veux que nous renforcions la formation de nos enseignants en histoire et en instruction civique et que nous refondions les programmes de ces deux matières. L'histoire doit être enseignée chronologiquement et l'instruction civique, devenir une matière essentielle. Chaque semaine, un grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu.

> Il faut sortir des hypocrisies françaises. La première hypocrisie consiste à se féliciter d'avoir 80 % d'une classe d'âge au bac. Or un tiers de nos lycéens sont en lycée professionnel. Lorsqu'on regarde la situation de nos adolescents en lycée professionnel, elle est inadmissible. Environ un tiers décroche et beaucoup trop n'ont ni diplômes ni formations.

> Il y a trop de vacances et des journées trop chargées. Les élèves qu'on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu'on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage, et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d'épreuves en fin d'année.

> Il faut une écologie désirable. Le radicalisme suscite toujours des réactions et crée des clivages dangereux, pour la cause même que l’on entend servir. Face à ces positions extrêmes, d’autres citoyens s’estiment dépossédés de ce qui constitue pour eux des droits : se déplacer en prenant leur voiture – souvent faute de pouvoir faire autrement -, chasser… (…)
On ne peut pas passer d’une décennie où on a dit aux gens «si vous êtes des bons Français il faut que vous ayez un pavillon, avec un jardin», et le lendemain considérer que c’est un scandale d’avoir ce mode de vie. (…)
La transition écologique doit être rendue désirable et ne pas sembler irréalisable. Il faut une écologie exigeante de progrès, de projet, de bon sens, de solutions, dans le cadre d’une planification reposant sur les analyses scientifiques. (…)
Il faut agir, sans pour autant donner des leçons aux gens sur la vie qu’ils ont à avoir. Sinon nous laisserons trop de monde sur le bord du chemin. Il faut expliquer vers où nous devons aller et responsabiliser plutôt qu’interdire..

> Nous avons traversé un hiver sans coupures ni restrictions grâce à des Français responsables. (…) La France a frayé un chemin, un modèle que nous sommes en train de bâtir et qui sera une fierté française.

> [Intervention lors du Sommet de la Plateforme Crimée]
Voilà plus de neuf ans que la Russie a annexé, dans l’illégalité la plus totale, une partie du territoire ukrainien : la République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol, en violation complète des normes les plus élémentaires du droit international. 
Depuis, la Russie n’a eu de cesse de s’enferrer dans la stratégie de la violence, du fait accompli, et depuis neuf ans nous constatons la dégradation constante de la situation humanitaire et des droits de l’Homme en Crimée, dénoncée à de plusieurs reprises par l’Assemblée générale des Nations unies. 
Le 24 février 2022, la Russie a passé une nouvelle étape en décidant de lancer une guerre d’agression à grande échelle contre l’Ukraine. Depuis, chaque jour le peuple ukrainien subit dans sa chair les conséquences dramatiques et inacceptables de cette décision. 
Je veux le dire ici une fois encore devant vous, à vos côtés, de manière très claire : la France ne reconnaît ni l’annexion par la Russie de territoires ukrainiens ni les résultats des simulacres d’élections qui ont été organisées.
Cher Volodymyr, chers amis, 
Plus de 500 jours après le début de la guerre et alors que le peuple ukrainien poursuit sans relâche son combat pour la défense de son territoire et de sa souveraineté, je veux ici vous réaffirmer le plein soutien de la France. Je tiens à vous témoigner la solidarité indéfectible du peuple français face aux violences et aux destructions endurées chaque jour par la population civile ukrainienne, dont les habitations, les hôpitaux, les écoles, sont ciblés par les frappes et les bombardements de l’armée russe. Nous continuons de dénoncer ces agissements de la Russie qui sont constitutifs de crimes de guerre. Nous continuons surtout de vous apporter notre aide dans tous les domaines pour que la Russie mette un terme à la guerre d’agression qu’elle mène contre vous et vous permettre de tenir, de vous protéger et de l’emporter.
Les conséquences de l’agression russe en l’Ukraine frappent aussi directement les populations les plus vulnérables, en Ukraine, en Europe et dans le monde entier. Depuis la remise en cause de l’Initiative céréalière de la mer Noire en juillet, la Russie a frappé des infrastructures essentielles à l’exportation de céréales dans la région, compromettant gravement la sécurité alimentaire mondiale. Tous ceux qui en doutaient encore ont maintenant la preuve que la Russie n’a jamais souhaité apporter une réponse à l’une des conséquences directes de cette guerre. L’Union européenne n’en continue pas moins d’agir avec l’Ukraine pour que les exportations de grains au profit des pays du sud se poursuivent autant qu’il est possible. C’est ce que nous faisons depuis les premiers jours du conflit et nous continuerons de le faire. 
Face à la guerre, il était de notre devoir d’agir. Nous l’avons fait en soutenant l’Ukraine et en prenant la décision historique de reconnaitre à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Nous resterons à vos côtés sur ce chemin européen et dans votre aspiration à une paix juste et une paix durable, c’est à dire dans le respect du droit international. 
A l’occasion de cette réunion de la Plateforme Crimée, je tiens à vous redire, devant tous les principaux partenaires, le soutien de la France à l’Ukraine, le soutien du peuple français, et aussi notre respect et notre admiration devant votre détermination et votre courage. A cet égard, vous nous inspirez, vous inspirez toute l’Europe et une partie du monde. 
Courage à tous. Nous sommes à vos côtés. 

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> En cette rentrée, nous avons des raisons d’être optimistes. Notre économie résiste, la réindustrialisation s’accélère et nous créons des emplois. Je continuerai à me battre pour le pouvoir d’achat, pour l’emploi, en particulier des jeunes et pour la transition écologique.

> Je vois beaucoup de rumeurs selon lesquelles nous pourrions augmenter les impôts : c’est faux. Au contraire, nous continuerons à les baisser pour préserver le pouvoir d’achat des Français en étant évidemment attentifs au pouvoir d’achat des classes moyennes. Notre cap n’a pas changé.

> Les impôts des collectivités c’est aussi des décisions des collectivités locales. Elles peuvent avoir la capacité de les augmenter en fonction de l'évolution de l'inflation. Je n'ai pas de doute qu'elles seront aussi attentives aux enjeux du pouvoir d'achat de nos concitoyens. (…) On a passé le pic de l’inflation. On devrait donc revenir à des niveaux plus habituels dans les prochains mois.

> Le harcèlement scolaire détruit des vies. Je veux y mettre fin, j’en fais une priorité. J’ai mobilisé tout mon Gouvernement. Je présenterai à la fin du mois un plan interministériel pour accompagner les jeunes et mieux recueillir leurs témoignages.

> [Doublement des franchises médicales] Ça fait partie des pistes sur la table. (…) Ça fait partie des réflexions, en ayant en tête qu'il faut protéger les personnes très vulnérables, très modestes et aussi les patients qui auraient des affections de longue durée ou des affections chroniques. Le plafond restera le même pour les personnes qui ont des affections de longue durée.

> En France, on consomme plus de médicaments, plus d'antibiotiques, que nos voisins. Il faut une politique d'ensemble pour responsabiliser chacun sur une consommation de médicaments qui est supérieure à ce qu'on peut constater, notamment sur des antibiotiques.

> [Carburants] On a déjà un certain nombre de groupes pétroliers et de distributeurs qui se sont engagés à maintenir le carburant en dessous de 2 euros le litre ou à proposer des carburants à prix coûtant et dans les prochaines semaines, on ne s’attend pas à revoir une flambée des prix des carburants. On n'a pas prévu de remettre en place des chèques carburant.

> [Enfant tué à Nîmes] Il faudra absolument que les auteurs puissent être punis à la hauteur du drame que vit sa famille. (…) C’est u drame épouvantable. (…)
Je suis totalement consciente qu’il y a un certain nombre de quartiers où ce trafic de drogue peut rendre la vie impossible aux habitants avec l’insécurité que ça peut créer. (…) La consommation de drogue est pénalisée dans notre pays et il n’est pas question d’être indulgent avec des consommateurs de drogue, c’est vraiment un sujet de mobilisation forte, c’est pour ça qu’on a envoyé la CRS 8 pour venir en appui aux forces de l’ordre dans ce quartier et on sera intransigeant pour ramener la sécurité qui est légitimement attendue par les habitants de ce quartier.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> [Contrôle par l'État des investissements étrangers dans les sociétés françaises] Nous élargirons les secteurs éligibles aux contrôles notamment aux activités d'extraction et de transformation des matières premières critiques, car ces secteurs sont devenus décisifs pour la souveraineté du pays. Le contrôle, automatique quand un investisseur non européen achète 10% ou plus du capital d'une firme, serait étendu aux prises de participation dans des succursales françaises d'entreprises étrangères.

> Je veux rassurer tous ceux qui nous soutiennent depuis plus de six ans. Vous pouvez compter sur nous, nous ne dévierons pas d'un pouce de la seule politique économique qui a donné les meilleurs résultats que la France ait connus depuis 40 ans: la politique de l'offre.

> [Réunion entre les distributeurs et les industriels] pour faire un nouveau point sur la lutte contre la vie chère. J'avais indiqué que l'inflation commencerait à ralentir à l'été 2023. Nous y sommes. Les chiffres de l'Insee confirment que l'inflation a commencé à ralentir cet été. (…)
En cette période de rentrée, nous rendrons également public dans les prochains jours les chiffres de l'enquête de la DGCCRF sur les prix des fournitures scolaires.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France félicite le peuple ukrainien à l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Ukraine. Nous sommes à vos côtés.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)

> [Exportation d’armes] Depuis 1998, le Gouvernement établit sous le timbre du ministère des Armées un rapport sur les exportations d'armement de la France, qui répond à un impératif de responsabilité et de transparence vis-à-vis de la représentation nationale, et des Français dans leur ensemble.
Depuis 2020, ce rapport paraît dans un contexte de crises renforcé. Ces crises, anticipées dans le Livre Blanc de 2013, testent directement la pertinence de notre stratégie de sécurité et de défense. En 2020 et 2021, avec la pandémie de Covid-19 s'est posée la question de la résilience de la base industrielle et technologique de défense (BITD) dans un contexte de récession économique. En 2022 et 2023, le retour de la guerre aux portes de l'Europe pose une nouvelle question, celle de la capacité de la BITD française et européenne à intensifier et accélérer sa production. Dans un cas comme dans l'autre, les exportations constituent un élément clé de la réflexion, car elles influencent fortement le modèle économique de nos industriels. Dans le nouveau contexte d'économie de guerre qui s'impose à nous, nous devrons veiller à ce que nos exportations, tout en restant conformes à nos engagements internationaux, contribuent à une ambition de remontée en puissance de l'outil de production.
Les livraisons d'armement à l'Ukraine sont aujourd'hui particulièrement visibles car elles matérialisent, qualitativement et quantitativement, l'effort consacré par la France et ses partenaires pour aider un Etat agressé à se défendre de manière légitime, conformément à l'article 51 de la Charte des Nations unies. Elles reposent très majoritairement sur des cessions d'équipements de nos armées. Pour autant, cet effort ne doit pas masquer d'autres enjeux de long terme associés à nos exportations. La construction de la sécurité internationale avec nos partenaires stratégiques et la vitalité de notre BITD, auxquelles les exportations contribuent directement, se bâtissent sur des échelles de temps qui se comptent en dizaines d'années.
Nos prises de commande d'armement en 2022 ont atteint un niveau historique avec près de 27 Md€. Elles révèlent en cela une caractéristique de nos exportations : l'armement français n'est pas seulement apprécié au travers du Rafale, qui avec ses armements contribue très largement à ce chiffre, il s'impose comme une référence mondiale dans un large spectre capacitaire : missiles, frégates, sous-marins, artillerie, hélicoptères, radars, satellites d'observation. Cela tient à l'excellence des matériels produits par nos industriels et à la mobilisation sans relâche de " l'équipe France " qui entretient une relation permanente avec nos partenaires et clients potentiels dans toutes les régions du monde.
Dans les circonstances exceptionnelles que nous vivons, nos exportations d'armement continuent de s'inscrire dans le strict respect de nos engagements internationaux et nous maintenons nos efforts en matière de transparence.
Nous devons aussi préparer l'avenir. Les défis futurs à relever pour nos exportations d'armement sont multiples. Notamment, nous devons définir avec nos partenaires les modalités d'exportation des matériels issus des programmes en coopération, ainsi que ceux ayant bénéficié directement ou indirectement de financements européens tout en respectant la souveraineté de chaque Etat. Pour cela, il importe que les enjeux de notre politique d'exportation soient partagés, aussi bien sur les bénéfices escomptés pour nos partenariats stratégiques et pour notre souveraineté industrielle que sur des exigences essentielles comme le respect des droits de l'homme ou la lutte contre le détournement. C'est précisément l'objectif de ce rapport et de l'effort de transparence qui lui est associé.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Je pense que notre pays connaît des difficultés de valeur, de respect.

> Il faut réinvestir le champ de la famille, d'action sociale et de l'école.

> Nous devons continuer à aller plus vite, plus loin», dans le déploiement du maintien de l’ordre

> [Réforme des retraites] 80% des mesures du texte sont d'ores et déjà publiées et applicables.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)

> En cette période de forte chaleur, En cette période, la protection des animaux est primordiale
- Le transport professionnel d’animaux vivant est strictement réglementé, et interdit dans les cas de forte chaleur
- Pour les particuliers, renforçons les bons gestes durant cette période, de chaleur, dont souffrent aussi les animaux de compagnie.

> Les agriculteurs sont en première ligne face aux fortes chaleurs, affectant leur condition de travail, le bien-être de leurs animaux, mais aussi peut mettre en danger leur production. Cette situation créée du stress hydrique pour certaines plantes, ce qui peut avoir des conséquences très lourdes sur les récoltes. Mais en adaptant leurs conditions de travail, en sélectionnant avec toujours plus de précision les variétés produites et en adaptant leurs modes de production, les agriculteurs illustrent la résilience de l'agriculture française , qui a toujours su s'adapter face au changement climatique. Le dérèglement climatique est une réalité, et les épisodes comme celui que l'on traverse vont être de plus en plus nombreux, fréquents et violents.
À plus long terme, il s'agira donc de valoriser et de généraliser encore mieux les formes d'adaptation déjà mobilisées par les agriculteurs, qui ne nous ont pas attendues pour agir. Sans montrer du doigt ou faire peur, car nous n'arriverons pas à faire évoluer les modèles simplement par l’invective. Il s'agit alors d'agir en faveur de l'adaptation pour la préservation des ressources et améliorer nos systèmes de production dans une logique de sobriété, par les pratiques, par les assolements, par du matériel plus économe en eau et par l’accès raisonné à des réserves d’eau.
Plein soutien aux agriculteurs, qui sous cette forte chaleur et ces conditions dégradées, continuent de produire et de nous nourrir.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Sécheresse] On va publier le décret facilitant la réutilisation des eaux usées avant le 31 août, on simplifie la totalité des procédures.

> [Canicule] Le dérèglement climatique s'accélère et il faut être capable de mieux s'y préparer.

> [Canicule] La logique qu'il y a à regarder si on ne doit pas aller vers des journées réduites existe.

> L'écologie, ce n'est pas seulement que pour la fin du monde, c'est aussi pour la fin du mois.

> Emmanuel Macron réunira les partis représentés au Parlement la semaine prochaine : pour pousser des textes transpartisans ou aller vers des référendums autour de sujets qui permettent de refaire Nation.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)

> Répète-t-on trop les messages de prévention, que ce soit sur la canicule ou le virus ? Je suis convaincu, à l’écoute des professionnels, qu’il ne faut rien lâcher. Pas pour imposer un mode de vie mais pour partager les faits, ce que la science nous apprend, en toute transparence.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Nous avons renforcé le congé maternité, doublé le congé paternité et je veux qu'on renforce le congé parental. Soutenir les familles, c'est leur laisser le choix, leur permettre de passer plus de temps avec leurs enfants dans de bonnes conditions.

> Les vagues de chaleur sont de plus en plus intenses et longues. Nos EHPAD s'adaptent, les soignants et le personnel médico-social sont engagés pour protéger nos personnes âgées. J'appelle chacun à la solidarité notamment pour aider les personnes vulnérables et isolées.

> Nous soutenons toutes les familles. L'allocation de rentrée scolaire, c'est une aide majeure pour nos enfants et ça permet de payer les fournitures, les vêtements, la cantine...

> Il n'y aura aucune compromission avec les extrêmes, pour autant les boycotter n’est pas la solution. Les combattre efficacement, c'est d'abord réussir ce quinquennat, faire que notre pays soit plus fort et plus uni et apporter des réponses concrètes aux Français.

> [Budget 2024] On ne sera pas le gouvernement de la hausse des impôts.

> [Possible doublement de la franchise médicale] C’est légitime de se dire que la dépense publique n’est pas sans fin. On a des enjeux de responsabilisation.

> [Relations avec LFI et le RN] C’est plus efficace de les combattre en les mettant en responsabilité. Nicolas Sarkozy comme Emannuel Macron n’ont jamais composé avec l’extrême droite. Le président de la République reste le meilleur rempart face à l’extrême droite.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)

> Il n'est pas question d'augmenter les impôts pour les ménages. La Première ministre l'a confirmé. La plus forte des preuves, c'est notre action depuis 6 ans : les impôts baissent pour les ménages. Nous avons tenu cette promesse. Nous continuerons. Pour équilibrer le budget, des choix devront être faits dans quelques semaines.

> «Les mots sont des pistolets chargés» disait Sartre. En tant que rappeur, Médine le sait. Ses mots, il les a choisis. Rien n'est innocent. Pendant ce temps, la Nupes signe, resigne sa venue et veut débattre de l'antisémitisme, débattre d'un délit. Ce n'est pas acceptable.
N'oublions jamais que derrière les mots, il y a des actes. L’antisémitisme, ce n’est pas un concept dont on peut débattre. Ce sont des tags, des enfants agressés, des attentats terroristes.

> Lorsque qu'un gamin souffre d'inégalités éducatives et sociales, il souffre encore plus quand pendant 2 mois, il n'a pas accès à l'école.

> Le président dit qu'il a besoin de discuter avec toutes les oppositions en même temps, à huis clos.

> Ce n'est pas la gauche sociale-démocrate, celle du gouvernement, qui se déchire : c'est la Nupes.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)

> [Journée contre l’esclavage / 23 août] "Tous les esclaves, d’une voix unanime, ne font qu’un cri pour réclamer une liberté qu’ils ont justement gagnée par un siècle de souffrance et de servitude ignominieuse. » A. Casimir, 1789. Souvenons-nous des victimes et de ceux qui se sont battus pour l'abolition de l'esclavage.

> Etat, société civile, communautés religieuses, il appartient à tous de lutter contre les violences liées à nos convictions. La liberté de religion ou de conviction est un droit inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Protégeons là.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)

> Demain est un jour important pour la protection de nos enfants en ligne, avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle réglementation européenne : les grandes plateformes ne pourront plus faire de publicité ciblée sur les mineurs et devront mieux lutter contre le cyberharcèlement.

> L'anonymat n'existe pas sur internet, les pédocriminels peuvent être retrouvés et condamnés. J'échangerai aujourd'hui avec la plateforme Rencontre Ados pour améliorer sa coopération avec les autorités de police et de justice.

> De nombreux témoignages rapportent des propositions choquantes d’adultes à mineurs sur la plateforme Rencontre Ados. De tels agissements sont punis par la loi : je saisis la Procureure de la République.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Certaines dépenses pèsent dans le budget des Français, parfois pour des services dont ils n’ont plus l’utilité. Pour simplifier la démarche, les prestataires de services en ligne ont désormais l’obligation de proposer une résiliation en quelques clics.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> [Tribune: « Les collectivités territoriales et les élus locaux sont le moteur de notre pays »]
Il y a quelques jours, dans les colonnes du Monde, Fabien Bazin, le président socialiste du conseil départemental de la Nièvre, suspectait le gouvernement de défendre une «recentralisation rampante» condamnant « à bas bruit » la France des territoires. Accusation injuste à l’encontre d’un président de la République et d’un gouvernement qui, depuis 2017, soutiennent la décentralisation, se tiennent aux côtés des collectivités dans les périodes de crise, comme celle de la pandémie de Covid-19 ou, plus récemment, lors des émeutes, et développent des pactes girondins avec elles, jusqu’à la Nièvre, qui a bénéficié d’un pacte de développement territorial à hauteur de 195 millions d’euros !
Dans sa tribune, M. Bazin dénonce l’« asphyxie budgétaire » supposément souhaitée par les pouvoirs publics, et le manque de moyens des collectivités territoriales. Pourtant, le gouvernement s’est assuré du maintien de la dotation globale de fonctionnement depuis 2017, et même de son augmentation exceptionnelle en 2023, avec une hausse inédite de 320 millions d’euros – une première depuis treize ans – qui a permis d’augmenter les moyens de 90 % des communes françaises.
S’ajoute à cela l’annonce récente de l’augmentation de la dotation aménités rurales et biodiversité de 40 à 100 millions d’euros pour 2024, afin d’aider les collectivités à entretenir le patrimoine naturel de nos campagnes. C’est l’un des axes majeurs du plan du gouvernement France ruralités, annoncé en juin par la première ministre elle-même, afin d’accompagner les communes et villages de nos terroirs, y compris, bien sûr, dans la Nièvre.
En fait d’appel à l’aide, cette tribune n’est rien d’autre qu’un mauvais procès fait au gouvernement, ignorant les moyens débloqués, les réformes engagées, la méthode employée. Car c’est bien ce gouvernement qui a mis en place une méthode d’écoute et de travail à partir des territoires, sur le fondement du Conseil national de la refondation, et c’est ce même gouvernement qui, depuis 2022, s’est emparé d’un agenda territorial pour construire, semaine après semaine, les politiques publiques, main dans la main avec les associations de collectivités territoriales dans l’objectif d’une action publique plus lisible et plus simple. Dans cette optique, depuis 2017, nous travaillons en confiance avec de très nombreux élus de terrain.
La situation est-elle exempte de critiques ? Non, évidemment : nos élus souffrent encore et toujours de lourdeurs administratives et sont de plus en plus l’objet de violences directes ou indirectes. Ni le gouvernement ni les Français ne peuvent s’en satisfaire, c’est pourquoi j’ai annoncé, au début du mois de juillet, un plan de lutte contre les violences faites aux élus, afin de susciter un choc civique dans notre pays. La France est riche de ses élus locaux, premiers soldats de la République. Il nous faut les défendre moralement, juridiquement et physiquement.
Les collectivités territoriales et les élus locaux représentent même plus que cela : ils sont le moteur de notre pays. Parce que nous croyons à l’intelligence des territoires, nous y cherchons des solutions locales à des problématiques nationales, comme le logement, les transports ou la santé. De nombreux élus ont ainsi déjà partagé leurs projets sur la plate-forme publique Solutions d’élus, afin d’accompagner les transitions de ce siècle. L’Etat est à leur côté, en accompagnateur et en facilitateur.
Il n’y a donc ni volonté de rogner sur les compétences ni « communication orchestrée », ni même volonté « d’affaiblir la légitimité démocratique de l’action départementale ». Il n’y a tout simplement qu’un pays, qu’une nation, qu’un destin français, à définir et à réaliser ensemble, sans polémique et sans politique politicienne. La France et les territoires valent bien mieux que cela. De nombreux départements sont d’ailleurs engagés dans un dialogue constructif avec le gouvernement sur les réformes de cohésion territoriale et de solidarité.
Et si, un jour, notre ambition commune nécessitait de repenser nos institutions, de réformer le « millefeuille » territorial dans lequel les Français se perdent parfois, entre le maire, le président d’intercommunalité, de département ou de région, cette réforme ne pourrait et ne devrait se faire qu’avec un seul enjeu et un seul horizon : regarder quelle organisation répondrait le mieux aux aspirations et aux besoins des Français.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)

> La rentrée se prépare, les transports scolaires sont essentiels, pour 2 millions d’élèves chaque jour. Mobilisation générale : nous assurerons le transport pour tous, nous continuons nos efforts pour recruter plus et plus vite. Déjà 25% d’emplois vacants en moinspar rapport à 2022.

 

Patrice Vergriete (ministre délégué chargé du Logement)
> Il faut adapter ces problématiques de canicule dans l’adaptation des logements.

> Aujourd’hui, il n’y a pas besoin de développer la construction partout dans le pays, il faut l’assumer. Il faut mettre l’accent sur les communes touristiques et les communes en réindustrialisation.

> Relance de la construction neuve] Je travaille sur un dispositif qui permettra de mobiliser les investisseurs professionnels sur l'investissement locatif. L'investisseur particulier, quand il investit dans le logement, il recherche d'abord l'avantage fiscal, et il ne regarde pas forcément la qualité du logement et là où il se situe.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)

> Le Gouvernement est dans un dialogue constant et très ferme avec les plateformes du numérique. Nous n’hésitons pas à intervenir et à interpeller leurs dirigeants lorsque cela est nécessaire. Nous accompagnons aussi les familles sur les risques : enfants et parents.

> Je salue la décision de Google de supprimer le site rencontre ados de son magasin d’applications. Depuis plusieurs jours, parents, associations, Gouvernement, nous sommes mobilisés pour alerter sur les risques de ce site. Le combat continue !

> Les messageries quelles qu'elles soient, en particulier ce type de site (RencontreAdo), qui dans son nom même évoque des échanges verbaux entre des jeunes, sont des lieux attractifs pour des criminels qui cherchent des relations avec des jeunes.

> La première ministre Elisabeth Borne a fait du harcèlement une priorité absolue pour le Gouvernement. Sur les réseaux sociaux ou dans la cour de récré : tolérance zéro pour les violences faites aux enfants.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)

> L’Ukraine se bat pour la liberté, la démocratie, l’Europe. Nous serons à ses côtés jusqu’à la victoire.

> Ce 23 août, c’est la journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme. N’oublions jamais. Restons unis. Ne laissons jamais la haine s’installer.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> L'initiative politique lancée par le président de la République doit être un moment d'unité et de responsabilité. Renaissance y prendra toute sa part : l'ensemble de nos adhérents seront consultés sur les questions qui seront abordées pour relever les grands défis du pays.

 

Loïc Signor (porte-parole)
> Je rappelle à nos oppositions qui nous accusent - en mentant - de vouloir augmenter les impôts que c'est eux qui demandaient ces hausses, en cœur, lors de la réforme des retraites.

 

Mathieu Lefèvre (député)
> Impôts : les baisser ! Merci à Elisabeth Borne d’avoir rappelé avec grande clarté que nous sommes la majorité des baisses d’impôt. Pour le pouvoir d’achat, pour le plein emploi, pour récompenser le travail et pour encourager l’investissement de nos entreprises.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Nous sommes et nous continuerons d'être la majorité de la baisse des impôts ! Le Budget 2024 ne portera aucune hausse d'impôt des ménages. Nous continuerons à protéger le pouvoir d'achat des Français.

> Avec le Budget 2024 nous avons 3 objectifs :
- Financer nos priorités : éducation nationale, régalien...
- Financer la transition écologique : 7 milliards d'euros supplémentaires y sont affectés
- Continuer à désendetter notre pays en réduisant le déficit.

> 49-3: la balle est dans le camp des oppositions! Il est de tradition que les oppositions votent contre le budget, mais le contexte de majorité relative nous oblige : nous avons besoin d'un budget ! Je rencontrerai les oppositions pour tenter de trouver des compromis.

> Les élus RN sont déjà prêts : le Budget 2024 n'a pas été présenté qu'ils l'attaquent déjà. Ce sera un budget qui protège les Français avec un accent sur le régalien : +3.3Mds€ pour les Armées, + 1Md pour l'Intérieur, +500M pour la Justice Et pourtant, le RN votera contre.

 

Mounir Belhamiti (député)
> [Tribune: «Médine et le plan secret d’EELV et de LFI»]
Le rappeur Médine sera l'invité des journées d'été d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), le 24 août, puis de l'université d'été de La France insoumise (LFI), le 26 août. Pour ceux qui l'ignorent, Médine Zaouiche est un rappeur français, originaire du Havre, dont la carrière n'a jamais vraiment décollé. Ses productions musicales apparaissent même comme une goutte d'eau dans l'océan du rap français.
Les chiffres le prouvent. Malgré ses « punchlines » condamnables, il n'entre même pas dans le classement des 50 rappeurs français les plus écoutés. La plateforme Spotify fait état d'un peu plus de 600 000 auditeurs par mois, alors que le 50e français du classement (Zkr) en revendique plus d'un million. Le rappeur marseillais Jul (le numéro 1) culmine à plus de 8 millions d'auditeurs par mois.
Pourquoi fait-il l'objet d'invitations à débattre ? L'objectif poursuivi par EELV et LFI est la recherche de réaction. Ces deux formations importantes de la Nupes ne peuvent ignorer le passif de leur invité. En l'invitant, elles espèrent donc que cela va générer des commentaires qui ne feront que renforcer leur stratégie de récupération du vote communautaire musulman. En laissant sous-entendre que ces réactions seraient contre ce qu'est le rappeur, et non contre ce qu'il écrit ou interprète, elles organisent et misent sur le sentiment de persécution d'une partie de nos compatriotes dont elles espèrent récolter les suffrages.
Pour le rappeur, le deal est intéressant. En mal évident d'auditeurs, il sait que sa participation va faire parler de lui et probablement susciter l'intérêt pour ses productions. Il sait aussi qu'il a besoin de renforcer son capital subversif, en se présentant comme un artiste persécuté pour ce qu'il est par un système qui en ferait de même avec celles et ceux qu'il prétend représenter. Ce « donnant-donnant » est assez pitoyable. Ces invitations estivales répondent à une double logique marketing : l'invité espère y augmenter sa (maigre) part de marché dans l'univers du rap, ses hôtes entendent y cultiver leur part de marché électorale.
Ces petits calculs ne seraient que cynisme assez pitoyable s'ils ne s'accompagnaient pas d'une autre conséquence, autrement délétère. Ils banalisent les provocations antisémites, homophobes ou misogynes, leur confèrent même une forme de respectabilité. Ils n'aboutissent qu'à diviser, à découper la société en tranches irréductibles.
S'offusquer ne suffit pas. Les parlementaires que nous sommes ont raison de s'offusquer de ces invitations. Mais simplement les condamner ou demander aux responsables de ces formations politiques d'y renoncer publiquement ne suffit pas. Car leur effet premier est de permettre à la Nupes de continuer à faire croire à une partie de nos compatriotes qu'elle seule se préoccupe de leur condition.
Si la liberté d'expression doit être protégée et encouragée, les déclarations, les tweets écœurants ou les textes condamnables du rappeur doivent faire l'objet d'une saisine du procureur compétent au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale.
Ce n'est pas un hasard si, pour identifier les personnages censés représenter les « quartiers », certains partis de la Nupes ne choisissent que les plus caricaturaux, ceux qui correspondent aux préjugés les plus répandus dans la société française envers la banlieue : des personnages brutaux, tenant des discours religieux délirants, intolérants envers les femmes et les homosexuels… L'objectif, pour des forces politiques qui cultivent le fantasme de « l'insurrection populaire », est d'entretenir une béance sans fond entre les banlieues et le reste de la société. De créer les conditions de l'incompréhension et de l'affrontement.
Mais les « quartiers » ne sont pas réductibles à un rappeur provocateur en mal de notoriété. Ils sont peuplés d'hommes et de femmes qui aiment ce pays, qui est bien souvent le leur. Ces hommes, ces femmes, ces jeunes, attachés à l'école, à la bibliothèque, au centre commercial, à la mairie annexe. Qui ont parfois pleuré de rage et d'incompréhension lorsqu'ils les ont vus vandalisés.
Les quartiers ont aussi leur majorité silencieuse. Cette majorité-là, l’extrême gauche cherche à la prendre en otage, tandis que l’extrême droite refuse de la considérer.
Les quartiers ont aussi leur majorité silencieuse. Cette majorité-là, l'extrême gauche cherche à la prendre en otage, tandis que l'extrême droite refuse de la considérer. C'est à cette majorité silencieuse là que, au travers de nos politiques de la formation, de l'emploi, de lutte contre toutes les formes de discrimination, de lutte contre les trafics et les incivilités qui pourrissent la vie quotidienne, nous apportons des réponses concrètes.
Nous le faisons toute l'année, dans l'action parlementaire, dans le dialogue sur le terrain. Pas dans des opérations marketing douteuses, organisées au creux de l'été, destinées à faire polémique sur les réseaux sociaux sans rien régler des difficultés ; pire : en les aggravant. On ne répondra pas efficacement à la provocation des invitations de Médine sans commencer par rappeler cela.

 

Nadia Hai (députée)
> Il est clair que LFI cherche la controverse en invitant le rappeur. Pendant ce temps, nous n’entendrons parler ni du fond ni de l’explosion en plein de vol de la Nupes. La responsabilité politique nécessite du travail, une vision et un projet sérieux. Mais ça, ils en sont incapables.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Alors que Paris est la capitale européenne la + mortelle en cas de canicule, adapter la ville au changement climatique est vital. Le décalage entre les ambitions et la réalité des actes a fait perdre un temps précieux. Végétalisation, désartificialisation, il est urgent d’agir.

> Esclavagisme moderne, pas de couverture sociale malgré une activité accidentogène, l'histoire d'Aliou illustre une nouvelle fois pourquoi il est indispensable d'encadrer l'activité de livraison et de permettre aux livreurs d'accéder à leurs droits.

 

● Parti radical
> [Communiqué: «Protégeons nos forêts et ceux qui l’entretiennent!»]
Comme envers les agriculteurs, les actes de vandalisme se multiplient à l’encontre des forestiers et des agents de l’ONF : véhicules et engins d’intervention endommagés, installations saccagées, agressions verbales « assassins », « barbares » …. Ces attaques sont celles d’« ultra-écolos » qui pour soi-disant défendre la forêt ciblent justement celles et ceux qui œuvrent à l’entretenir et à la valoriser, comme l’a déclaré le Ministre de l’agriculture.
Car il est bénéfique d’abattre des arbres sénescents ou morts pour les remplacer par de plus jeunes captant davantage de CO2. Il est impératif face aux incendies qui détruisent nos forêts, d’entretenir et de réaliser des voies d’accès appropriées aux passages des véhicules de pompiers, de pratiquer le débroussaillage pour empêcher le démarrage des feux, de substituer aux espèces inadaptées des plantes plus résilientes face au réchauffement climatique. Ce sont des priorités absolues pour protéger notre espace forestier et les populations environnantes ce qui nécessite d’accompagner les lourds investissements engagés par les professionnels de la forêt afin d’en permettre une gestion durable et de favoriser la biodiversité.
La mesure gouvernementale de renouvellement forestier de « France 2030 » dotée de 150 millions d’euros a commencé et va être amplifiée à partir de 2024.
« Le Parti Radical soutient de telles orientations, souhaitant aussi que soit accru le nombre d’agents des forêts afin de mieux répondre aux besoins de notre parc forestier et donc de nos territoires » a indiqué Laurent Hénart, président du Parti radical. Ce dernier rappelle également que « La filière forêt-bois à elle seule représente un atout économique national essentiel et emploie 400 000 personnes ».

Pour sa part le Sénateur radical Daniel Chasseing, secrétaire national du Parti radical chargé de l’agriculture a demandé au gouvernement de « tout faire pour que cessent le vandalisme et les agressions inacceptables envers ceux qui protègent ce véritable « poumon vert » qu’est la forêt ».

 

 

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