jeudi 12 mai 2022

La quotidienne centriste du 11 mai 2022. Croire que Macron est responsable du paysage politique actuel est un contresens

Les perdants de la recomposition politique accusent: c’est la faute à Macron.

Selon eux, leur chute est due au président de la république qui aurait désigné ses adversaires et aurait, pour assurer sa réélection choisi l’extrême-droite et l’extrême-gauche, Le Pen et Mélenchon à la lace de LR et du PS.

Voilà un parfait contresens!

Macron est le produit de cette recomposition et non l’initiateur.

En prenant la tête de l’axe central – rôle qui aurait du être dévolu à Alain Juppé en 2017 sans sa défaite surprise lors de la primaire LR –, il n’a été que l’acteur d’un changement d’ère où à gauche et à droite les extrêmes populistes et démagogues sont devenus majoritaires, voire hégémoniques, avec comme conséquence une critique radicale de la démocratie républicaine libérale.

Que Marine Le Pen ait été sa principale concurrente pour la présidentielle et que Jean-Luc Mélenchon le soit pour ces législatives ne sont pas la réalisation d’un plan machiavélique mais seulement une décomposition politique où la démocratie est devenue, non plus le cadre du débat politique mais l’objet même de ce débat.

De fait, Emmanuel Macron s’est trouvé au bon endroit au bon moment tout en bénéficiant d’un PS en chute libre et d’un LR qui était dans cet affrontement interne entre libéraux et radicaux.

Si l’on ne prend pas en compte cette réalité, si on ne comprend pas ce qui est en train de se passer, on est à côté des enjeux fondamentaux des années à venir.

Aujourd’hui, Macron tient la maison démocratie républicaine et il affronte l’extrémisme qui se propose à lui.

Hier, c’était Marine Le Pen et le RN, il semble que ce soit maintenant le tour de Jean-Luc-Mélenchon et LFI, même s’il est encore trop tôt pour savoir comment va évoluer la campagne électorale pour les législatives.

Quoi qu’il en soit le président de la république qui débute son deuxième mandat est la digue qui empêche le débordement extrémiste.

Qu’il le fasse souvent avec brio, c’est un simple constat, qu’il en ait été le créateur, c’est lui donner une toute-puissance extravagante et saugrenue.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

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