samedi 3 novembre 2007

Actualités du Centre. Les nouveaux adhérents du Mouvement démocrate dénoncent le pouvoir autocratique de François Bayrou

Selon un article que quotidien Libération, le fossé se creuse au Mouvement démocrate entre les notables UDF du parti et les nouveaux militants. « Les tensions entre les élus du parti et les nouveaux convertis, entre les notables et les militants qui ont rejoint François Bayrou lors de la présidentielle, se sont ravivées à l’approche des élections municipales et cantonales de mars prochain. ‘Bayrou doit composer avec une base plutôt de sensibilité de gauche et des élus dont le centre de gravité les pousse à droite pour conserver leur fauteuil. Il ne pourra pas éternellement tenir les deux bouts’, analyse un ex-UDF rallié au Nouveau Centre, la branche centriste de la majorité sarkozyste. Pour le quotidien « C’est une première liste d’une quarantaine d’investitures, élaborée en petit comité, qui a provoqué la colère des nouveaux adhérents. ‘Ces gens ont été investis par qui ? Comment ? On ne sait toujours pas’, vitupère Quitterie Delmas, l’une des jeunes responsables du Modem à Paris, qui brigue une place éligible dans le XIIIe arrondissement. ‘Si l’on tente de faire le Modem avec les pratiques de l’UDF, on se trompe de chemin et nous risquons de perdre nos adhérents, ajoute un responsable du Modem de l’ouest de la France. On ne peut pas brandir l’appellation Mouvement démocrate pour, au bout du compte, apparaître comme le moins démocratique de tous les partis.’ Ils redoutent que leur leader local privilégie le court terme en s’alliant électoralement avec l’UMP du coin au détriment des revendications des militants de base. ». Mais les critiques ne viennent pas seulement des nouveaux militants ou des jeunes. Ainsi, « Même les UDF qui ont décidé de suivre François Bayrou dans sa course en solitaire commencent à ruer dans les brancards. ‘Cette commission a investi des gens sans aucun droit puisqu’elle dépend encore de l’ancienne UDF, dont la disparition va être prononcée lors du prochain congrès, le 30 novembre. Sa légitimité est tout à fait contestable’, argue un ancien de la formation centriste. ‘Maintenant, nous devons gérer des militants non élus. Avant, nous avions l’habitude de gérer des notables élus’, poursuit ce Modem, qui se désole de la gestion autoritaire du ‘grand gourou Bayrou et de la grande prêtresse Marielle de Sarnez’. Un mode de direction qui a déjà jeté bon nombre d’élus locaux – notamment ceux de la petite couronne parisienne – dans les bras du Nouveau Centre. »

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