vendredi 15 janvier 2021

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19; Baromètre des résultats du gouvernement; Plan 1jeune1solution; Protection de l’enfance; objectif, 6% de croissance en 2021; plan de relance; référendum; proportionnelle…

Voici une sélection, ce 15 janvier 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- La France croit au spatial ! 500 millions d'euros du plan France Relance seront consacrés à l'accélération du développement de propulsions à hydrogène et projets spatiaux.

- Transformer le spatial, c'est aussi moderniser la filière aéronautique : réduction de la taille des moteurs, développement de la propulsion à hydrogène... C'est cela l'écologie du concret et du progrès!

- Continuer à dépendre du soja brésilien, ce serait cautionner la déforestation de l'Amazonie. Nous sommes cohérents avec nos ambitions écologiques, nous nous battons pour produire du soja en Europe!

- Artisane inlassable du centre, combattante passionnée de l’Europe, Marielle de Sarnez nous a quittés ce soir. La France perd une responsable politique de grand talent. Nous perdons une amie. Pensées à sa famille et à ses compagnons de route.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- La priorité des priorités pour sortir de cette crise, c’est le recours à la vaccination. Nous mettrons toutes nos forces dans la réussite de ce programme exceptionnel et inédit.

- Sur l’ensemble du territoire métropolitain, le couvre-feu s’appliquera à compter de 18h00 à partir de ce samedi et pour au moins 15 jours. (…) Dans les 15 premiers départements où le couvre-feu a été mis en œuvre à 18h00 dès le 2 janvier dernier, la hausse du nombre de nouveaux cas y est 2 voire 3 fois plus faible que dans les autres départements métropolitains.

- C’est de la loyauté à ses engagements que Marielle de Sarnez puisait sa force pour moderniser notre démocratie et défendre une certaine idée de l’Europe. Ses combats resteront plus que jamais aussi les nôtres.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Brexit] Sur la pêche, nous avons pu préserver l'accès aux eaux britanniques mais aussi réussi à ne diminuer les quotas que de 25% alors que l'exigence britannique était de 80%.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Une meilleure alimentation passe par une pratique agricole plus durable. J’étais dans l’Eure auprès d'Emmanuel Macron pour échanger sur les solutions portées par le Gouvernement pour baisser notre impact carbone, préserver notre biodiversité et réduire l’utilisation d’intrants.

- Préserver la biodiversité, c'est agir pour cette nature dont nous faisons pleinement partie et sans laquelle nous n’avons simplement pas d’avenir. C'est le sens de la Stratégie nationale Aires protégées que nous présentons.

- Un One planet summit sur la biodiversité avec des engagements forts : 14,3 mds de $ pour la Grande Muraille Verte au Sahel; 53 pays engagés pour placer 30% de leur territoire en espaces protégés; un programme scientifique de prévention de nouvelles pandémies issues de la faune.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Aucun jeune de 16-18 ans sans formation ou sans emploi! Nous l’avons écrit dans la loi pour l’école de la confiance. Nous le mettons en œuvre.

- Erasmus + prend un nouvel élan comme souhaité par Emmanuel Macron dans son discours de La Sorbonne! Plus de mobilité pour plus d’étudiants et de nouvelles cibles. Mobilité européenne des étudiants se destinant à être professeurs, des lycéens professionnels et des apprentis.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- L'économie française va redémarrer fort après la crise sanitaire.

- 2020 a été une année difficile mais elle a montré des capacités de résistance considérables qui doivent nous inspirer. Cet esprit de résistance et notre capacité de rebond exceptionnelle nous permettront en 2021 de faire face à une des plus graves crises économiques depuis 1929.

- On ne sortira de la crise économique que sur la base d'un principe simple, la solidarité. Si tout le monde ne joue pas le jeu, ça ne marche pas.

- Les aides seront maintenues tant que les mesures de restrictions sanitaires seront maintenues. Nous continuerons à soutenir et à protéger les entreprises et les salariés des secteurs les plus impactés tant que cette crise durera.

- Plus les mesures sanitaires durent, plus elles sont difficiles à supporter pour les professionnels touchés qui ne souhaitent qu'une chose : travailler. Nous savons votre lassitude, votre désespoir et votre colère. Nous vous soutiendrons aussi longtemps que cette crise durera.

- Nous pouvons vous donner de la visibilité sur les mesures de soutien que nous vous apportons à défaut de vous donner de la visibilité sur la date d’ouverture de votre activité. Nous avons travaillé avec la Fédération bancaire française pour que toutes les entreprises, quelle que soit leur activité et leur taille, aient le droit d’obtenir un différé d’un an supplémentaire pour commencer à rembourser le capital de leur prêt garanti par l’État. Certaines entreprises sont inquiètes pour le remboursement d’autres prêts contractés avant/pendant la crise. Les banques se sont engagées à examiner de manière personnalisée les moratoires ou les reports d’échéances nécessaires pour les entreprises subissant des restrictions.

- Voir la première puissance mondiale dépassée par le virus prouve que les pays européens ont fait le bon choix en faisant passer la vie avant l'économie et avant toute chose. La vie passe et passera toujours avant tout.

- Je compte me faire vacciner dès que ça sera mon tour. Se faire vacciner c’est renforcer la sécurité sanitaire de tous et c’est permettre de faire redémarrer notre économie rapidement.

- Je veux que tous les restaurateurs, hôteliers, bars, théâtres, cinémas, musées, professionnels de l’événementiel, du monde du sport m’entendent : nous ne vous laisserons pas tomber. Nous avons été là depuis le premier jour et nous serons là jusqu’au dernier jour.

- Nous continuerons d’apporter une réponse économique forte et efficace en protégeant tous les secteurs, toutes les entreprises et tous les salariés impactés par la crise sanitaire avec le fonds de solidarité, le prêt garanti par l'État ou encore le chômage partiel.

- [Le couvre-feu à 18h] C'est la solution qui doit nous permettre de ralentir la circulation du virus. Si cela ne suffit pas, il y aura un confinement.

- Il faut qu'on ait un Etat qui sait se recentrer sur ses missions fondamentale, et qui pour le reste sait faire confiance aux Français.

- [Rachat de Carrefour par Couche-Tard] C’est un non courtois mais clair et définitif. (…) C'est mon rôle d'Etat protecteur de défendre les intérêts stratégiques du pays. (…) Carrefour est le premier employeur privé de France avec plus de 100.000 salariés et représente près de 20% de la distribution alimentaire dans notre pays. (…) Est-ce qu'on considère qu'on tire les leçons de cette crise sanitaire, oui ou non? Moi ma réponse est oui. Et je considère que cette crise sanitaire nous appris une chose, c'est que la sécurité alimentaire n'a pas de prix. (…) On ne cède pas l'un des grands distributeurs français, a poursuivi Bruno Le Maire. Je le dis avec beaucoup de respect pour Couche-tard (…) avec beaucoup de respect pour Carrefour. (…) Nous avons été prévoyants. Dans la loi Pacte, portant sur les TPE et les PME, nous avons complété le fameux décret sur les investissements étrangers en France et nous avons élargi avec la majorité le décret à l'ensemble des activité de distribution alimentaire. Nous avons l'instrument juridique à notre disposition, je préfère ne pas avoir à l'employer.

- J’ai bon espoir que Sanofi arrivera avec un nouveau vaccin dans la deuxième moitié de 2021.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Le Danemark prend ce 13 janvier la tête de l'opération maritime EMASOH-AGENOR dans le Détroit d’Ormuz, à laquelle la France contribue. Plus que jamais l’Europe a un rôle à jouer en soutien de la sécurité maritime et de la stabilité dans cette région au cœur de l’économie mondiale.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Réunion sur la thématique du droit local dans le cadre du projet de loi confortant les principes de la République. J'ai rappelé que nous n’accepterons jamais le rejet de l’autre, le communautarisme qui fait le terreau des haines.

- J’ai pris la décision de faire expulser du territoire national le «livreur» de repas qui, dans le Bas-Rhin, avait déclaré ne pas vouloir effectuer de livraisons auprès des clients juifs. Il a, par ailleurs, été condamné à 4 mois ferme.

- Chaque année, les 253 000 sapeurs-pompiers assurent partout en France plus de 4,8 millions d’interventions, soit une intervention toutes les 6 secondes. Aux côtés des sapeurs-pompiers professionnels, les volontaires réalisent les mêmes missions, prennent les mêmes risques. Notre modèle repose grandement sur ces femmes et ces hommes qui mènent en parallèle de leur vie professionnelle ou de leurs études la mission de sapeur-pompier volontaire. Ils représentent 78% des effectifs et sont une ressource indispensable partout sur le territoire. Nous leur devons beaucoup. Je tiens à les remercier pour leur mobilisation exemplaire.

- J’ai une pensée pour nos forces de sécurité souvent attaquées par des tirs de mortier. L’article 30 de la loi sur la sécurité globale punira de 6 mois d’emprisonnement l’utilisation et la vente de ces feux d’artifice en dehors des professionnels, et notamment sur internet.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Depuis le début de la crise, le Gouvernement soutient les entreprises en difficulté et protège les emplois en prenant en charge la rémunération des salariés avec l’activité partielle. Ce soutien massif sera prolongé. La sauvegarde de l’emploi est et reste notre priorité.

- [Promo 16.18] Avec ce dispositif du plan 1jeune1solution confié à l’AFPA, tout est mis en œuvre pour offrir une seconde chance aux décrocheurs scolaires en les aidant à reprendre confiance en eux et à s’engager vers l’emploi.

- Nous avons reçu 350 000 demandes de prime à l'apprentissage. 1/3 a déjà été réglé. Le reste le sera d’ici au 5 février. J’attire l’attention des entreprises : n’oubliez pas de fournir un RIB pour percevoir l’aide. Près de 60 000 dossiers sont en attente de ce fait.

- Que les entreprises les plus affectées par la crise parce qu'elles sont fermées ou qu'elles font face à une forte baisse de leur chiffre d'affaires se rassurent : nous les protégerons le temps qu’il faudra, notamment avec l'activité partielle.

- Au cœur du plan 1jeune1solution se joue l’avenir d’une génération impactée par la crise sanitaire. Donner des perspectives à la jeunesse, c'est le premier devoir de la République.

- Nous devons tout faire pour assurer un avenir à nos jeunes malgré la crise. C'est l'ambition du plan 1jeune1solution qui est en train de porter ses fruits. Depuis août, plus d’un million de jeunes de moins de 26 ans ont pu être embauchés en CDD de plus de trois mois ou en CDI, soit un niveau quasi-équivalent à 2019 et même supérieur à 2018. n 2020, 615 000 jeunes éloignés de l'emploi ont rejoint des dispositifs d’insertion, tels que la garantie jeune, l’accompagnement intensif des jeunes ou encore les contrats aidés. 2020 est une année historique pour les entrées en apprentissage, avec 440 000 contrats signés début décembre, et ce malgré la crise. 100 000 formations supplémentaires seront ouvertes vers des métiers qui recrutent, comme ceux de la transition écologique, du digital ou du soin. Un investissement de 700M€ supplémentaires en faveur de la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Remise du rapport sur la qualité des logements sociaux par. Des propositions qui visent à améliorer la qualité du logement partout en France et qui feront l’objet d’une expérimentation à grande échelle, sur 50 000 logements.

- La situation sanitaire est trop instable pour envisager une date ferme de réouverture [des lieux culturels). (…) Nous prolongerons les dispositifs spécifiques qui ont été mis en place pour la culture.

- Je m’y étais engagée: tenue d’une réunion de travail sur l’emploi artistique et culturel avec les organisations représentatives d’employeurs et de salariés. Nous continuons à construire les dispositifs pour protéger l'emploi et les droits sociaux.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- La vaccination est un défi collectif. Professionnels de santé, élus locaux, services de l’Etat, chacun a son rôle à jouer pour protéger les Français de la covid19.

- Pus de 6 millions de Français sont appelés à se faire vacciner à partir de lundi: ceux âgés de 75 ans et plus, ceux qui, quelque soit l'âge, sont particulièrement vulnérables aux formes graves, sur ordonnance médicale (à partir d'une liste de situations validée par le conseil de la vaccination). Chacun pourra être vacciné, au fur et à mesure des livraisons de doses de vaccin à la France. Cela prendra plusieurs semaines et se fera donc progressivement. 3 manières de prendre rendez-vous dans un centre de vaccination : contactez directement le centre le plus proche de chez vous, inscrivez-vous sur sante.fr, appelez le 0800 009 110 (7/7, 6h-22h).

- Le variant dit variant britannique serait responsable d’1,4% des cas de covid19 actuellement diagnostiqués en France. Limitation aux frontières, renforcement de notre capacité de traçage et maintien absolu des gestes barrières, nous devons plus que jamais être vigilants.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Nous avons rencontré les acteurs de la vie universitaire avec Jean Castex pour redire la pleine mobilisation du gouvernement aux côtés de nos étudiants. Une reprise progressive en présentiel à compter du 25 janvier est une des réponses que nous apportons.

- Face aux difficultés économiques, sociales ou personnelles des étudiants, nous sommes tous mobilisés pour accompagner au mieux les 2,7 millions d'étudiants qui sont l'avenir de notre pays. Dès la semaine du 25 janvier, les travaux dirigés reprendront en demi-groupe pour les L1. C’est une nouvelle étape avant d’élargir à plus d’étudiants en fonction de l’évolution de la crise sanitaire, conformément au souhait du Président de la République.

- A tous les étudiants de France, je veux dire que nous ferons tout pour que votre second semestre se déroule dans les meilleures conditions possibles.

- Beaucoup d’étudiants pâtissent d'un quotidien universitaire restreint. Toutes mes actions sont appuyées par une conscience aiguë des difficultés qu'ils traversent et guidées par l'absolue volonté d'y répondre. Nous sortirons de cette crise ensemble. Psychologiquement l’incertitude nous mine tous, et plus encore les jeunes. Les jeunes ont l’impression que la crise sanitaire leur a volé leurs plus beaux moments. Nous allons tout faire pour que leur 2nd semestre soit le plus normal possible. Nous travaillons avec les établissements pour voir comment nous pourrions faire revenir progressivement les étudiants, par groupes restreints, sur des demi-journées tout en respectant les gestes barrières.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

Notre souveraineté agro-alimentaire doit rester notre priorité. Les acteurs français de la distribution y contribuent.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Notre contrat avec les Français : transparence, concertation, accélération ! Aucun territoire ne sera l’oublié des réformes.

- Le Baromètre des résultats est un outil anti-déclinisme et anti-populisme.

- Le gouvernement n'a rien cédé face à la crise sanitaire. 2020 n'aura pas été une année blanche. Les résultats de nos réformes sont là, et ils sont concrets. Nous le prouvons par la transparence dans le Baromètre des résultats.

- Covid ou pas Covid, loi ou pas loi, on va avancer. (…) Le bilan de ce qu’on a fait depuis trois ans ne nous fait pas rougir. (…) Nous ne pouvons pas nier que nous avons encore beaucoup de travail, dans les dix-huit prochains mois.

- Il y a plus de 55% des Français qui veulent se faire vacciner et ce pari de la confiance est un premier succès collectif.

- Une administration, ça se pilote. Le chef de l'administration, c'est le ministre. Le bon sens, ce n'est pas de rechercher les coupables, mais l'efficacité. Le 4 février, autour de Jean Castex, nous tirerons des leçons de la crise sur notre structure administrative.

- Cette crise est le meilleur moment pour faire la transparence sur nos résultats. Dans les temps difficiles de complotisme et de relativisme que nous vivons, la transparence est essentielle pour restaurer la confiance démocratique. Sans efficacité, pourquoi voter?

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Gouverner, c'est rendre des comptes aux Français et évaluer les politiques. Tel est l'objet du Baromètre des résultats. Chacun pourra mesurer dans son territoire les objectifs et les résultats. Et nous permettre de mieux les ajuster.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- En 2022, il ne sera plus possible d'installer une nouvelle chaudière fioul chez soi. Une bonne nouvelle pour la planète et le portefeuille des ménages !

- On a un trou de 50 000 permis de construire par rapport à 2019, qu’il sera difficile de rattraper. Cela créera un décalage d’un ou deux ans dans l’activité. Donc on a toute l’année 2021 pour accompagner le redressement du marché de la construction de logements pour éviter un trou d’air en 2022. Le logement n’est pas une option, il fait partie des besoins fondamentaux auxquels les élus ne peuvent pas refuser de répondre.

- Il n'y a pas de doute sur le fait que les installations de nouvelles chaudières au fioul seront interdites au 1er janvier prochain puisque la date et le seuil d'émissions de CO² maximal sont indiqués dans le décret. Il y a en revanche une disposition sur les impossibilités techniques manifestes d'installer un autre mode de chauffage. Cela peut susciter une discussion sur les types de cas et provoquer des mouvements à la marge avant la parution définitive du décret au printemps. Parfois, il n'y a pas de gaz de ville ce qui empêche d'installer une chaudière au gaz ou bien l'apport en électricité est insuffisant pour une pompe à chaleur. Mais il reste de toute façon les pompes à chaleur hybrides ou les chaudières à bûches ou granulés qui peuvent être installées quasiment partout. Le problème principal, c'est qu'il faut de la place pour ce type de chaudières. Dans certains cas très particuliers de maisons de ville ou d'immeubles collectifs où il n'y aurait pas assez d'espace, on pourra constater qu'il n'y a pas d'alternative. Mais cela reste très marginal.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- 9 721. C’est le nombre de kilomètres de pistes cyclables construites depuis 2017. Et nous n’allons pas nous arrêter là.

- Remettre le ferroviaire au goût du jour. C’est l’ambition du gouvernement. Nous sauverons 9000 km de petites lignes.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- Nous allons voir comment améliorer le fonds de solidarité. La crise fait perdre 100 milliards d'€ à l'état. Nous engageons des dépenses inédites, c'est notre volonté, mais ce niveau ne peut être éternel.

- L'achat des vaccins, la campagne de vaccination, les tests (qui sont tous gratuits) vont couter 4,3 milliards d'euros. Est-ce que cela sera suffisant? Je ne peux pas encore le dire, mais la vaccination reste le meilleur investissement.

- En 2021 les impôts continueront à baisser. Notre objectif de croissance est bel est bien de 6%.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- J'ai demandé à Sanofi d'étudier les possibilités de fabriquer des vaccins déjà disponibles sur le marché : c'est un point que Sanofi est en train d'évaluer. Nous sommes tous dans un esprit de résistance, de résilience et de montée en capacité industrielle.

- Une seule autorité de validation pour les vaccins au niveau européen et une négociation commune aux 27 Etats-membres, c’est un gain de temps et d’efficacité, et c'est davantage de poids pour les Européens dans la négociation avec les laboratoires.

- Mettre en commun toutes nos forces scientifiques et industrielles pour pouvoir produire des vaccins sur le territoire français et européen a été un des éléments très importants de la négociation avec les laboratoires.

- La reconquête industrielle est notre priorité. L’emploi industriel est reparti en 2017, 2018 et 2019. Sur les 100 Mds du plan de relance, 35 Mds vont à l’industrie. Baisser les impôts de production favorise l’industrie.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Les plus jeunes sont au cœur de la stratégie nationale de prévention de la délinquance. (…) La stratégie nationale de prévention de cette délinquance [des jeunes]: prévenir la délinquance dès le plus jeune âge, protéger les plus faibles, impliquer la population et la société civile, adapter la situation à chaque territoire.

- Le maire de Grenoble se couche devant les dealers. Cette soumission est inacceptable, comme est inacceptable l’attitude de ce livreur qui refusait de livrer à des juifs (...). L’ordre public n’est pas une idée de droite.

- Les dispositifs sont de plus en plus connus et maintenant on signale davantage ces violences conjugales.

- En France en 2021, je trouve inadmissible qu'on ait des familles ou des fiancés qui veulent envoyer des jeunes filles chez le gynécologue, comme on enverrait un cheval se faire vérifier les dents, pour savoir si elle est bonne à marier.

- [Certificats de virginité] Cette demande est sans rapport avec la santé du patient. Je crois que c'est une atteinte à la dignité humaine.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Notre plan de relance européen de 750 milliards €, nous ne l’aurions jamais fait sans le choc du Brexit. On a pris conscience de la valeur de notre projet politique [européen]. Il vaut mieux l’améliorer que le casser ou le quitter.

- [Covid19] Oui, il y aura assez de vaccins. Les contrats européens, ce sont plus de 2 milliards de doses, pour 450 millions d’européens. L’enjeu, c’est le rythme de production et on essaie de l’accélérer. 

- [Covid19] Il est possible que des tests PCR soient exigés pour les voyages intra-européens, en fonction de la situation épidémique des autres pays. Nous travaillons à une coordination européenne.

- Je ne peux pas laisser dire qu’on a confisqué les libertés. On a mis des restrictions, dans un cadre juridique. C’est le modèle européen de réponse à la crise, j’en suis fier: solidarité et démocratie.

- La France est forte en Europe. N’ayons pas l’esprit de défaite ! Si on avait l’esprit de défaite, on n’aurait pas le plan de relance, on n’aurait pas les vaccins en Europe !

- Réunion de travail avec les organisations syndicales afin de préparer la Présidence française de l’Union européenne, pour un agenda social ambitieux: lutte contre la fraude au détachement, convergence vers le haut des salaires minimum, égalité salariale femmes-hommes...

- Il y a 30 ans, les chars soviétiques attaquaient la Lituanie. Honorons la mémoire des manifestants qui ont perdu la vie lors de cet assaut meurtrier, soyons fiers de notre Europe qui porte haut les valeurs de liberté et de démocratie.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- Prévention, accompagnement, protection des enfants et donc auprès de leurs familles tels sont à la fois mon objectif et ma méthode.

- Je suis le premier ministre à être chargé simultanément et expressément de l’Enfance et des Familles et je souhaite profiter de cette prise de parole pour expliquer quel sens j’y vois et ainsi présenter la clef d’entrée qui est la mienne dans cette responsabilité. (...) - Je veux être le ministre de l’Enfance et donc des Familles. Il s’agit de faire en sorte qu’au jour de leur dix-huitième anniversaire, quand nos enfants cessent d’être légalement des enfants, nous ayons, en tant que collectivité, fait tout ce qui était en notre pouvoir pour donner à chacun d’entre eux les mêmes chances.

- Les recours aux urgences pour troubles de l'humeur chez les enfants de moins de 15 ans ont augmenté de 40% fin 2020. J'étais aux côtés d'Emmanuel Macron pour échanger avec des pédopsychiatres sur la santé mentale des enfants. La pédopsychiatrie sera une priorité en 2021.

- Le non-versement de la pension alimentaire est une réalité trop répandue, source de souffrance pour les familles au quotidien. Aucun enfant ne doit en subir les conséquences. Les protéger de cette injustice sociale est une priorité.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- La démocratie parlementaire est un bien précieux mais n'est jamais à l'abri des menaces, ce que la sauvage et intolérable invasion du Congrès des États-Unis nous a rappelé.

- Nous vivons des temps historiques. Dans ce contexte propice aux obscurantismes, nos sociétés démocratiques sont fragiles. Résistons à la perte de rationalité, à la division, soyons confiants ! Résistons pour triompher de la pandémie et relever notre pays.

- Cette année, plus que jamais, nous avons besoin d’espérer pour agir et d’agir pour réaliser nos espérances.

 

► Haut Commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

- [Décès de Marielle de Sarnez] Mercredi 13 janvier 2021. Voici le jour en trop. Marielle, si talentueuse et si courageuse, Marielle de Sarnez vient de partir. Notre chagrin est immense.

- Mon sentiment à moi, je m’exprime à titre absolument personnel, c'est que la question de la réélection [d’Emmanuel Macron] n'est pas présente à son esprit. La question de la nouvelle campagne électorale n'est pas présente à son esprit et je vais vous dire quelque chose, je crois qu'elle n'est pas du tout présente dans l'esprit des Français, mais pas du tout. Ce que les Français ont en tête, c'est la profondeur sans précédent de la crise que nous sommes en train de vivre, pas seulement sanitaire mais tout ce qui va suivre, le long cortège de difficultés économiques, de difficultés sociales, les jeunes. C'est cela que les Français ont en tête. Je sens que le Président de la République, sur ce sujet, est en phase avec eux et qu'il ne fait pas de geste électoraliste. Il prend les décisions, il réfléchit comme celui qui a la plus importante charge dans un pays, un pays qui est dans une crise comme on n'en a jamais rencontré.

- [Covid19] La France est le pays du monde, je dis bien du monde, qui a apporté le plus d'aide à ses entreprises, à ses travailleurs à ses familles, aux gens en difficulté.

- [Covid19] On a devant nous cette question de la vaccination. Pourquoi est-elle essentielle ? Parce que la vaccination c'est le seul moyen de rouvrir le pays l'esprit tranquille. (…) Il y a une autre idée évidente : dès l'instant que l'on aura les vaccins, il y a 22000 pharmaciens en France, que l'on appelle d'officine, ceux qui sont au coin de la rue qui sont absolument habilités à vacciner, ils le font pour la grippe. Et donc, il n'y a aucun problème d'organisation surtout avec le nouveau vaccin Moderna qui arrive car il a moins de contraintes de conservation à des températures extrêmement basses ; c'est un vaccin j'allais presque dire normal de ce point de vue-là, et donc il n'y a rien de plus facile que de vacciner. Mais la question c'est : est-ce que les laboratoires fournissent suffisamment de vaccins ? Cela, c'est une question à la fois industrielle et médicale.

- Dans les moments de crise, toute ma vie politique, je n'ai défendu qu'une seule position : serrons-nous les coudes autour de ceux qui sont en responsabilité. Dans le terrorisme, chaque fois qu'il s'est passé quelque chose, c'est la position que j'ai adoptée ; dans la crise sanitaire de la santé, c'est la position que j'adopte. La responsabilité, vous voyez à quel point c'est ridicule les responsables qui font passer l'opposition avant la responsabilité ; vous voyez à quel point chaque fois qu'ils ouvrent la bouche… (…) Quand on est dans une guerre, car c'est une guerre, le Président de la République a utilisé ce terme, quand on est dans une guerre, on fait en sorte que les liens de solidarité et de responsabilité l'emportent sur toute autre considération. (…) Si, pendant la guerre, Winston Churchill avait été en but perpétuellement aux critiques d'une opposition qui aurait dit : Il n'y a pas assez de chars d'assaut ici ou d'avions là ! Tout cela est ridicule. Dans les moments graves, ce n'est pas comme cela que l'on fait.

- Est-ce que la démarche, la procédure du référendum est intéressante dans les moments de crise ? Ma réponse est oui. Il y a un certain nombre de sujets, je vais citer les retraites, car j'ai toujours défendu ce point de vue, sur lesquels les blocages sont tels que l’ordalie, comme on disait au Moyen Âge, le jugement suprême, le jugement du peuple permet de sortir de toutes les impasses. Et De Gaulle l'a toujours pensé comme cela.

- Faut-il changer les institutions et en particulier la loi électorale ? Oui. On ne peut pas continuer dans un pays dans lequel le parlement n'est plus représentatif au bout de quelques mois de la situation réelle du pays. Il y a une loi électorale qui est appliquée par tous les pays européens sans exception, vous m'entendez ? Tous les pays des 27 sans exception utilisent une loi électorale qui est que tous les grands courants d'opinion sont représentés au Parlement pour que précisément le Parlement ait du sens et qu'il puisse dire et faire quelque chose. Et donc j'ai toujours été favorable à cette évolution, je le suis plus que jamais.

- [Il faut] une loi électorale juste représentant le pluralisme du pays.

- Je suis favorable au référendum pour qu'il entre dans nos institutions, pour qu’il entre dans la pratique de gouvernement classique.

- Il faut rouvrir le pays. Il faut rouvrir les universités, il faut que les jeunes puissent de nouveau être dans des activités qui sont les activités de leur âge, il faut que les commerces rouvrent, il faut que le travail reprenne, que les restaurants et les bars rouvrent. Comment le faire en sécurité ? En s'assurant, si le vaccin est garanti efficace et sûr - ce membre de phrases est très important - eh bien, oui, en effet, il faut multiplier les vaccinations et tout le monde fait semblant ou a peur ou je ne sais pas quoi, il y a des craintes qui s'expriment, mais, excusez-moi, pour aller en Guyane, France, il faut une carte de vaccination à la fièvre jaune. Pour aller au Cameroun, au Mali, en Côte d’Ivoire, il faut une carte de vaccination de fièvre jaune. Oui, je suis persuadé que, si le vaccin est disponible, alors il faut en répandre l'utilisation et se servir de cela pour ouvrir la vie du pays.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- [Tribune. «Nous ne devons pas laisser la seule régulation aux plates-formes numériques»]
Plusieurs centaines de personnes qui prennent d’assaut un sanctuaire de la démocratie, armées, prêtes à en découdre, une cinquantaine d’arrestations et puis ce chiffre glaçant, cinq morts. C’est bien aux Etats-Unis qu’a eu lieu ce triste spectacle, encore impensable il y a quelques années.
Sur toutes les chaînes d’information, chacun de nous, médusé, a pu suivre l’avancée de ces militants, exhortés à défendre leur vision de l’Amérique et leur vérité, galvanisés par un président qui nie toujours sa défaite. Cette attaque touche au cœur le berceau de la démocratie occidentale – et doit tous nous alerter.
Méfions-nous de ceux qui promettent monts et merveilles. Donald Trump avait assuré aux Américains la grandeur retrouvée de leur pays. Après quatre longues années de mandat, ils retrouvent une Amérique affaiblie, des institutions sapées, des inégalités toujours plus fortes. Durant quatre années, les Américains et le monde ont assisté aux sorties ubuesques en 280 caractères du président de la première puissance mondiale.
La contestation des élections et l’attaque du Capitole étaient l’irresponsabilité de trop. Même Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, son plus fervent soutien chez nous, a fini par ­admettre la responsabilité de ­Donald Trump dans les événements du 6 janvier. Faut-il attendre que le sang coule pour enfin s’inquiéter du dommage des discours populistes sur la démocratie ?
L’incursion du 6 janvier rend plus visible encore l’émergence d’une société adepte de post-vérité, de « fake news » et de théories complotistes dont la consommation est facilitée par Internet et les réseaux sociaux. Dans ce climat de défiance, la parole publique, celle des élus, des médias traditionnels, des scientifiques, est systématiquement remise en question.
Il faut reconnaître que la complexité du réel est moins attractive, moins réconfortante que la post-vérité, sensationnelle, évidente, valorisante. Les conséquences sont préoccupantes : les réseaux sociaux sont la première source d’information des 18-25 ans, 29 % des Américains et 26 % des Français estiment que le Covid-19 a été fabriqué en laboratoire et 28 % des 18-24 ans adhèrent à au moins cinq théories du complot, d’après une enquête de la Fondation Jean Jaurès. Le risque d’une défiance généralisée au sein des démocraties occidentales est évident et s’invite à nos portes.
Ce combat contre la désinformation et la haine en ligne, nous le portons à La République en marche depuis des années. Si certains pensaient que s’attaquer aux géants du numérique tenait d’une bataille contre des moulins à vent, l’actualité prouve le contraire. Les règlements européens Digital Services Act (DSA) et Digital Markets Act (DMA) vont dans la même direction que les travaux menés par la députée Laetitia Avia : aller vers une responsabilisation des plates-formes numériques.
En janvier, nous porterons des amendements au texte qui sera présenté à l’Assemblée nationale pour lutter contre la haine en ligne sur base de discrimination raciale ou sexuelle. Ce n’est qu’un début.
Une chose est sûre, nous ne devons pas laisser la seule régulation aux plates-formes numériques. Leur donner entièrement cette responsabilité revient à leur donner un blanc-seing pour définir ce qui est licite, ce qui ne l’est pas, qui a le droit de s’exprimer publiquement et qui doit être banni. Les démocraties sont pensées à travers des garde-fous pour limiter toute forme d’arbitraire, quel que soit le pouvoir qui s’exerce.
La responsabilité est collective. Martelons-le : de la régulation des plates-formes numériques à l’éducation aux médias, nous pouvons faire changer les choses. Là où des communautés entières, à l’instar de QAnon, s’organisent et se forment, les démocrates semblent avoir abandonné la partie.
Pour protéger nos démocraties, c’est à nous d’inventer un modèle de régulation de l’espace public numérique. Le politique doit reprendre la main, et réinstaurer la confiance en édictant des règles communes et en investissant dans la prévention auprès de la jeunesse.
Nous porterons ce débat lors de la campagne présidentielle de 2022. L’expérience nous montre que les campagnes électorales sont un terrain de jeu pour celles et ceux qui haïssent la démocratie et souhaitent la déstabiliser. Montrons-leur que nous tenons bon et que tous les coups ne sont pas permis.

- [Covid19] Ce vaccin est un espoir et un virage dans l’histoire des sciences médicales ! Nous devons porter ce discours volontariste et optimiste. Nous allons nous en sortir, nous mettons les moyens, quoiqu’il en coûte. La confiance compte aussi dans la lutte contre l’épidémie.

- [Covid19] Le couvre-feu a un intérêt : celui de s’attaquer à ce virus social, qui se déplace quand on se déplace.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

[Tribune: La crise sanitaire doit devenir une opportunité pour repenser nos politiques culturelles. Entre fermeture totale et réouverture sans conditions, des pistes existent]
Les lieux culturels ont gardé porte close le 7 janvier. Malgré l’engagement des équipes artistiques pour s’adapter aux contraintes sanitaires, l’incertitude pèse encore lourdement sur le moment où nous pourrons voir revivre nos musées, nos théâtres, nos salles de spectacle, nos cinémas. Cette absence de visibilité est délétère pour le secteur culturel, si durement éprouvé depuis bientôt un an. Délétère aussi, la seule alternative entre une fermeture totale et une réouverture sans conditions. Dans ce contexte pourtant, il est urgent d’explorer d’autres chemins.
C’est précisément parce que la culture ne peut plus jouer le rôle qui était le sien dans nos vies, qu’il faut s’interroger sur la place qu’elle occupe dans la société. La crise sanitaire doit devenir une opportunité pour repenser nos politiques culturelles, positionner les artistes au cœur de notre modèle de société et redéfinir la culture comme un objet social.
La pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 65 000 victimes en France mais la violence de la crise ne se résume pas au nombre de décès. Détérioration de la santé mentale, explosion de la pauvreté, accroissement des inégalités… Le plan de relance ne peut pas être la seule réponse à ces dommages collatéraux dont les effets seront durables et profonds. L’éducation et la culture seront nos meilleures armes sur le long terme. Au printemps, la France a été l’un des premiers pays au monde à maintenir l’accès à l’école et aux savoirs. Elle a mobilisé en urgence des moyens puissants pour sauvegarder les emplois, soutenir les structures et accompagner économiquement le secteur culturel. Elle continue et renforce cet effort singulier et nécessaire. Elle doit aujourd’hui s’engager pour renforcer l’accès à la culture et aux arts.
A défaut de réinvention, le risque est grand de voir la vie culturelle se dissoudre dans les seuls usages numériques et d’étendre l’emprise des Gafa, grandes gagnantes des confinements et autres couvre-feux. L’uniformisation de la pensée n’est pas la seule menace : c’est la survie même de l’exception culturelle française et de notre souveraineté qui est en jeu.
Face à ces dangers, nos atouts sont considérables, éléments de fierté et de résilience face à une crise qui fragilise et isole. Mobilisons-les dès à présent pour en préserver les fondements essentiels et réaffirmer notre souveraineté culturelle.
L’éducation artistique et culturelle (EAC) est un enjeu prioritaire, parce qu’elle est le plus puissant levier pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales que la crise a renforcées. A l’instar de l’été culturel et apprenant, un programme spécifique doit être mis en place dans tous les établissements scolaires en lien avec les artistes, les acteurs culturels et les élus. Assumons de permettre à certains équipements culturels de rouvrir prioritairement parce qu’ils accueillent des publics qui sont prioritaires. Les lieux culturels ont engagé depuis longtemps une transformation qui les a ouverts sur les territoires et leurs publics : les ateliers, les cours, les filages, toujours en petit comité, avec les élèves et les familles, sont des leviers essentiels d’inclusion, d’engagement dans la citoyenneté, de lien social que la crise ne peut arrêter plus longtemps encore. L’horizon de la sortie de crise doit être celui de la généralisation de l’EAC par son inscription dans le temps scolaire obligatoire du premier degré, afin que chaque enfant de notre pays bénéficie d’un parcours culturel à l’école.
Les territoires en difficultés - périphériques ou ruraux -, qui souffrent davantage de la crise, doivent aussi faire l’objet d’investissements culturels massifs. Le président de la République a initié dès le début de son mandat un vaste plan bibliothèques pour en élargir les horaires d’ouverture. Poursuivons et amplifions. Aujourd’hui, 347 communes situées en quartier prioritaire de la politique de la ville ne disposent pas de bibliothèques. Lançons sans attendre un programme de construction de médiathèques et développons les contrats territoire-lecture, en y associant les acteurs sociaux. Renouons avec l’esprit de l’éducation populaire pour encourager la participation de tous à la vie culturelle. Dans une société fragmentée, qui tend à ériger des barrières et à construire des espaces segmentés qui encouragent le repli, il faut multiplier les portes d’entrée vers la culture partout où l’on se rencontre : les transports en commun, les entreprises, les commerces, la rue…
Si la situation sanitaire ne permet pas la réouverture rapide des lieux culturels, il est urgent de proposer à leurs équipes des solutions alternatives en leur permettant d’investir l’espace public. Sur le modèle de l’itinérance du spectacle vivant, lançons un grand plan «chapiteaux et tréteaux de France» dans tous nos territoires. Les artistes pourraient ainsi aller vers les publics sans risque sanitaire, et nos concitoyens pourraient renouer avec la vie culturelle autrement que par écran interposé.
Enfin, la pandémie bouleverse notre rapport au monde, à nous-mêmes ou aux autres. Son impact sur les imaginaires des artistes et celui de tous les citoyens recèle un ferment créateur. La puissance publique a la responsabilité de soutenir ces projets de création que la crise peut inspirer, en encourageant tout particulièrement ceux qui pourront associer artistes, amateurs et habitants des territoires. «Faire ensemble» pour laisser une trace artistique de ce moment singulier, le transcender au bénéfice de la création, voilà l’enjeu.
Dans un pays dont les fractures se creusent mécaniquement en temps de crise, la culture constitue une réponse évidente aux menaces qui sont en germe ou déjà à l’œuvre. L’exclusion, la pauvreté, les inégalités sociales et territoriales sont le terreau naturel des séparatismes. Ne leur laissons pas le champ libre et, au-delà de l’autorité de l’Etat et de la fermeté républicaine que nous devons leur opposer, redonnons à la culture une place centrale pour nourrir le sentiment de reconnaissance et d’appartenance au commun.

 

Mounir Mahjoubi (député)

Régulation des contenus et des comptes sur les plateformes: nous avons besoin d'une gouvernance ouverte. Ni 100% police, ni 100% interne. Des moyens humains, de la société civile, de la transparence et une institution indépendante de supervision. La seule règle, c'est la loi.

 

● MoDem

[Communiqué] Marielle de Sarnez, Première Vice-Présidente du Mouvement Démocrate, disparue le 13 janvier 2021 laisse un grand vide dans notre famille politique. Son parcours est aussi dense que l'héritage qu'elle laisse à notre mouvement. Humaniste, profondément.
Marielle de Sarnez était la figure de la femme engagée. Indépendance, fidélité, Europe, voilà les maîtres mots qui ont tracé le parcours de Marielle de Sarnez. Elle était l’incarnation de l’idéal européen du centre : démocrate, humaniste, fort.
Fille du résistant et député gaulliste Olivier de Sarnez, elle affirme très vite son indépendance, en participant activement à la révolte lycéenne parisienne en mai 1968. Après l’obtention de son baccalauréat en 1970, elle quitte le domicile familial puis l’université. Elle enchaîne alors les « petits boulots » dans l’insouciance de la jeunesse. L’école de la persuasion et de la négociation, ce sont ces quelques années à vendre des annuaires professionnels à des artisans et commerçants souvent méfiants devant une frêle jeune femme blonde de 20 ans.
En 1973, elle rejoint l’équipe des Jeunes Républicains indépendants afin de soutenir l’action de
Valéry Giscard d’Estaing, autant par conviction centriste que par défi envers son père. Indispensable animatrice des années Giscard, elle y rencontre des amis pour la vie et surtout Philippe Augier, le père de ses deux enfants, Justine et Augustin.
Marielle, c’était l’exigence réformatrice. Organisatrice hors pair, elle consacre sa vie à l’édification d’un centre indépendant et fort en France, devenant la pierre angulaire de l’UDF puis du Mouvement Démocrate. Au cours des années 1980, elle rencontre François Bayrou et se forge alors un duo qui résistera à toutes les tempêtes que l’on traverse en politique. Elle le suit au ministère de l’Éducation nationale de 1993 à 1997, devenant la première femme non énarque directrice de cabinet. Ensemble, ils combattent sans relâche pour faire entendre la voix originale du centre. Dans un monde politique où, bien souvent, les amitiés sont trahies, le sentiment qui les lie force l'admiration. Une amitié inaltérable, une affinité véritable qui forme le cœur de notre Mouvement.
Longtemps, Marielle a préféré l’ombre à la lumière. Mais sa passion pour l’Europe – qu’elle « ressent de toutes [ses] fibres » – l’a emportée au Parlement européen en 1999. Pour dépasser les clivages, elle crée avec François Bayrou, Romano Prodi et Francesco Rutelli le Parti Démocrate européen, dont elle devient Secrétaire générale. Dans l’hémicycle de Strasbourg, sa voix défend avec force et énergie les intérêts commerciaux européens, la protection des mineurs, les étudiants avec le projet Erasmus Mundus ; elle soutient les révolutionnaires ukrainiens en 2004 et 2013, les printemps arabes et multiplie les démarches auprès des réfugiés risquant leur vie en Méditerranée.
Marielle, c’est aussi Paris. Des chambres de bonnes aux dorures des ministères. Du Ve au XIVe arrondissement, en passant par le XVIIIe, le IIe ou le VIIe… Marielle habitait Paris et Paris l’habitait. Elle le connaissait mieux que sa poche.
Dans un monde dominé par les hommes, Marielle de Sarnez est une pionnière. D’un simple regard, elle gagnait le respect de ceux aux idées courtes qui auraient été tentés de la prendre de haut. Il y a des personnes solaires, qui ont le don d'attirer et d'entraîner les autres par leur énergie. Marielle de Sarnez était de ces êtres rares, singuliers, profondément originaux. Cette force d’engagement, elle l’a transmise à ses enfants, tous deux militants humanitaires.
Derrière l’exigence résolue se trouve ainsi un profond humanisme. Elle n'aimait pas les politesses de surface, préférant être appelée « Marielle » que « Madame » : profondément, elle aimait la politique et l'humain, la sincérité. Elle nous manquera tant.

 

Philippe Berta (député)
- La stratégie vaccinale française, si elle a connu quelques tâtonnements au démarrage, répond aux bonnes priorités. Le choix de vacciner en premier les populations les plus vulnérables et les professionnels de santé va dans le sens des trois objectifs qui se doivent d’être les nôtres: réduire les formes graves et la mortalité, protéger nos soignants et garantir la sécurité des vaccins. Notre stratégie est également celle de l’accessibilité, avec une multiplicité de lieux de vaccination et la gratuité pour tous. Une universalité indispensable pour qu’en France, chacun ait les mêmes chances face au virus, le même accès à une protection de sa santé, dans la droite ligne des principes fondateurs de notre sécurité sociale.Il nous faut maintenant accélérer et vacciner le plus rapidement et massivement possible, dans la seule limite du nombre de doses de vaccin disponibles, pour entre autres ne pas risquer d’autres mutations encore plus délétères.

- Une course contre la montre a été engagée par les scientifiques, course facilitée dans les étapes initiales. En effet, la partie plus fondamentale sur la nature du virus, le mode d’entrée dans nos cellules par l’intermédiaire de la protéine S ou spike virale avaient été élucidée dès le début des années 2000 suite aux deux épidémies à coronavirus, celle du SRAS et celle du MERS. Les techniques de séquençage haut débit ont vite permis d’en établir la fiche d’identité et cela simultanément aux quatre coins du globe. Ce sont alors quelques 250 recherches vaccinales qui se sont déployées, associant toutes les stratégies possibles, du virus inactivé en passant par la protéine virale comme antigène, la plateforme virale avec gènes du Covid-2 intégrés ou encore l’utilisation d’acides nucléiques ADN ou ARN. Si cette dernière technique a été encore peu utilisée, elle est cependant le résultat de plus de vingt années de recherche. Il s’agit plus particulièrement de l’ARN messager codant la protéine S du virus. Produit par synthèse chimique, enrobé de lipides pour le protéger de la dégradation et permettre sa meilleure pénétration dans nos cellules, il induira, après traduction en protéine S, les anticorps protecteurs correspondants. Notre corps ainsi entrainé à identifier cette dernière, la bloquera, détruira le virus et nous protégera ainsi de l’infection et de la pathologie. Ces données ont vite quitté le monde de la recherche fondamentale pour être développées par des entreprises de biotechnologie, des biotechs comme l’on dit, qui ont finalisé cette innovation de rupture pour enfin s’associer avec de grands groupes pharmaceutiques seuls aptes à financer des essais cliniques sur des dizaines de milliers d’individus, à assurer la bio-production de centaines de millions de doses vaccinales et à assurer la distribution. Ces dernières étapes ont été réalisées en collaboration étroite avec les cliniciens et avec les agences d’évaluation pour attester de la rigueur des études menées et des résultats obtenus, le tout mis en libre accès sur les réseaux dès le début, et publié dans les plus grandes revues scientifiques très dernièrement.

- [Fiabilité des vaccins contre la covid19] Les essais cliniques ont été réalisées en collaboration étroite avec les cliniciens et avec les agences d’évaluation pour attester de la rigueur des études menées et des résultats obtenus, le tout mis en libre accès sur les réseaux dès le début, et publié dans les plus grandes revues scientifiques par la suite. Sachons aussi que les conditions de mise sur le marché des vaccins sont renforcées par rapport à celles des autres médicaments. La réglementation européenne impose un contrôle qualité de 100% des lots de vaccins avant leur mise sur le marché. Les résultats de l’essai ont été décrits par les experts non pas comme un succès mais comme un véritable triomphe ! La seule incertitude vient de la durée de l’immunité ainsi acquise, qui bien sûr ne peut pas encore être attestée au-delà de cinq mois. Il nous reste aujourd’hui à tirer profit de ce succès extraordinaire en relevant le challenge logistique, dernier verrou pour reconquérir notre liberté.

- Le retour à la normalité sera clairement lié à notre capacité vaccinale pour prévenir la pathologie et limiter la propagation de l’infection. Cette vaccination devra se faire dans le cadre de la confiance et de la transparence. Le choix du Pr Alain Fischer, le choix d’un conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale ou encore le suivi d’éventuels effets indésirables publié chaque semaine par l’intermédiaire de centres de pharmacovigilance régionaux en seront le gage. Le vaccin n’est pas obligatoire et il nous faut donc, en parallèle, être les porteurs d’une grande pédagogie, faire en sorte que se mette en place une communication la plus horizontale possible associant tous les acteurs de la filière santé dès que possible.

- La crise sanitaire interroge notre filière santé sur bien des aspects. Mettons-nous suffisamment de moyens dans notre recherche en santé ? L’organisation de cette dernière ne doit-elle pas être repensée pour plus d’efficience?  La collaboration publique-privée ne doit-elle pas être plus encouragée ? N’est-il pas temps de penser un fond d’investissement capable d’accompagner les biotechs dans leur développement en ETI, plutôt que de voir partir le produit de notre recherche à l’étranger, par incapacité de financement des essais cliniques ? Notre industrie a-t-elle suffisamment intégré dans son fonctionnement les fondamentaux de l’innovation ouverte ? Nos structures d’évaluation sont-elles suffisamment performantes, des moyens mis à disposition des comités de protection à la personne jusqu’au délai d’instruction du comité économique des produits de santé ? Enfin, l’émergence de termes tels PCR, RT-PCR, ARN messager, virus recombinants, immunité cellulaire et humorale, immunité collective ou encore anticorps neutralisants dans le discours grand public nous montre aussi l’urgence d’une politique de culture scientifique et technologique ambitieuse à destination de notre population, meilleur moyen de tordre le cou aux inepties populistes et complotistes dont certains médias se font le relai.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

13 janvier 1898 : Zola publiait dans L’Aurore «J’accuse», un texte unique dans l’histoire de la liberté d’expression et de la presse. 123 ans après, plus que jamais, nous devons être vigilants car les nouveaux réseaux ne sont pas en eux-mêmes une garantie pour nos libertés.

 

● Mouvement radical

Nathalie Delattre (sénatrice)

Aides aux contrats d’apprentissage : face à une situation sanitaire et économique dévastatrice pour notre jeunesse, je demande à Elisabeth Borne une prolongation pour l’année 2021 des aides accordées par l’Etat. La France ne doit laisser personne au bord du chemin.

 

Bertrand Pancher (député)

- [Couvre-feu à 18h] Je déplore cette décision uniforme qui à nouveau ne prends pas en compte la diversité de l'impact de la crise sanitaire dans les territoires, ainsi que l'absence de concertation avec les élus locaux, le parlement et les corps intermédiaires.

- Avec les parlementaires du groupe Territoires et libertés nous avons demandé un débat sur le soutien au commerce durement touché par la crise. Je suis intervenu pour réclamer que l’on règle la question de l’abandon du paiement des charges pour ceux qui sont acculés afin d’éviter les dépôts de bilan.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Marie-Pierre Vedrenne

A travers la politique commerciale, à travers nos accords de commerce, on exporte notamment des biens et des services, mais on exporte aussi nos valeurs.  Les États-Unis agissent sur plusieurs niveaux pour limiter la volonté de certaines entreprises d’aller sur d’autres territoires. Comment concrètement ? Cela peut-être avec la mise en place d’embargos, dès que vous utilisez le dollar – et on sait le poids de cette monnaie à l’international, dès que vous commercez avec un autre État et que vous passez par exemple par des serveurs américains, dès l’instant qu’il y a un lien avec leur territoire, ils utilisent les lois extraterritoriales – il y a différentes lois, sur le terrorisme, sur la corruption, sur le domaine fiscal – et ils nous empêchent justement d’aller commercer. Comment ? En fait, en nous disant : « si vous commercez, vous perdez accès à notre marché. Ou vous allez avoir des amendes. On va entamer une procédure juridictionnelle ». Et qu’est-ce qui se passe ? Nos entreprises, elles ont un lien avec le marché américain, qui est un marché extrêmement important. Donc elles font des choix stratégiques et elles se disent « je ne vais pas abandonner le marché américain. Je renonce donc à d’autres marchés ». C’est cela en fait la limite de notre liberté, de notre souveraineté, de notre capacité aussi à ne plus être dépendant seulement des américains. L’extraterritorialité représente à mon sens une menace pour l’Europe. Pourquoi ? Parce que on le voit bien, il est question de liberté, il est question de souveraineté, il est question aussi de conformité avec le droit international. Comment l’Union européenne peut-elle réellement agir – avec efficacité contre – les dérives de l’extraterritorialité ? Il y a plusieurs leviers : les leviers juridiques, avoir une législation miroir de la législation américaine. Se muscler, renforcer son arsenal juridique. Et puis, il y a la volonté aussi de mieux travailler avec nos entreprises, avec d’autres partenaires pour limiter le poids des États-Unis. Et l’Union européenne, elle doit démontrer que à travers de nouveaux accords elle protège réellement ses ambitions, ses valeurs et ses intérêts." Moi, en tant que Vice-présidente de la Commission du commerce international, je pousse la Commission européenne, je pousse les États-membres à enfin avoir des outils efficaces, opérants, pour que les autres États respectent les règles du jeu.

 

 

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