dimanche 22 juillet 2018

Actualités du Centre. «Affaire Benalla»: le MoDem démine, l’UDI instrumentalise, LC attaque, le Mouvement radical s’inquiète

Alexandre Benalla
Au-delà d’une intervention illégale dans une opération de maintien de l’ordre d’Alexandre Benalla, personnage controversé, salarié de l’Elysée et en charge avec d’autres de la sécurité du candidat Macron pendant la campagne présidentielle, qui relève de l’inacceptable, il est aujourd’hui difficile de savoir qui doit être tenu comme coresponsable de ces agissements et qui doit être sanctionné administrativement et politiquement.
La polémique politicienne attisée par des médias souvent revanchards et qui pensent tenir «leur» affaire contre Emmanuel Macron ne permet pas de faire sereinement des affirmations pour l’instant même s’il faudra évidemment des réponses.
Si l’Assemblée nationale est devenue une foire d’empoigne avec des propos que l’on entend plus souvent dans des discussions de bar agressives où le concours des superlatifs est plus ouvert que jamais, en particulier chez les extrêmes et à LR, on note que dans les rangs centristes, chacun réagit face à ses propres intérêts plutôt que de ceux du pays ou de la «vérité».
Ainsi, on entend peu les membres du Mouvement démocrate, membres de la majorité comme de ceux de La république en marche à part quelques francs tireurs ainsi que la réaction officielle du parti présidentiel de laisser les procédures normales fonctionner pour éclaircir les faits et prendre ensuite les bonnes décisions.
Tout juste, Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale a déclaré  «ce n'est pas une affaire d'État, c'est le débordement et le comportement d'un homme, peut-être coutumier du fait» et que «cet événement ressemble à un fait divers».
Ce n’est évidemment pas le cas chez les opposants centristes comme, par exemple, à l’UDI qui, par le voie de son président, Jean-Christophe Lagarde, s’essaie à nouveau dans le jeu des opposants qui s’opposent tout en ne s’opposant pas…
Dans une «lettre ouverte», celui-ci affirme d’abord qu’il s’agit d’«un des plus graves scandales de la V° République», rien de moins alors même que les informations ne permettent pas de le dire à l’instant présent et que l’on se rappelle d’autres scandales bien plus importants qui ont jalonné la vie politique depuis 1958.
Mais, tout en se revendiquant «des oppositions», dans un numéro de mauvais équilibriste, après avoir fustigé la majorité en place, ne voilà-t-il pas que Jean-Christophe Lagarde, regrettant que les pouvoirs du Parlement soient aussi faibles pour s’emparer de l’affaire, demande au président de l’Assemblée nationale de faire cesser la cacophonie dans l’hémicycle afin de reprendre les travaux sur… la réforme constitutionnelle.
A noter, enfin, que si Les centristes d’Hervé Morin mettent évidemment en cause directement Emmanuel Macron («L'Elysée est altérée et la fonction présidentielle également» selon un de ses sénateurs), le Mouvement radical social-libéral a publié un communiqué de presse signé de ses deux coprésidents, Sylvia Pinel et Laurent Hénart, qui  parlent d’un «geste inacceptable en lui-même, et préjudiciable aux principes de liberté d'expression et de manifestation» tout en demandant au «Président de la république de diligenter toutes les procédures utiles au complet éclaircissement de cet événement, ainsi qu'à la mise en œuvre de sanctions qui soient à la mesure de la gravité des faits».


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