mercredi 22 septembre 2021

Propos centristes. France – L’écologie, le combat du siècle; la «pardon» aux Harkis; rupture du «contrat du siècle»; lutte contre la prostitution enfantine; baisse des impôts; hausse de l’innovation…

Voici une sélection, ce 21 septembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
- [Réchauffement climatique] +2.7°C à horizon 2100. Ce scénario est dramatique.
+2.7°C, les États insulaires mesurent ce que cela implique pour leur devenir. Aucun pays n'en sortira indemne. Les incendies de cet été en Méditerranée, en Russie, en Californie, en Amazonie, en sont une illustration de plus.
Le temps de la prise de conscience est derrière nous. Nous devons nous donner les moyens d’atteindre la neutralité carbone au niveau mondial d’ici 2050, en réduisant nos émissions, en sortant du charbon et des énergies fossiles.
L’objectif le plus ambitieux que nous nous étions fixé à Paris en 2015, 1.5°C, est encore possible à condition d'agir tous, maintenant. N'ayons pas honte de l'héritage que nous laisserons à nos enfants.
L'écologie est le combat du siècle. L’Europe sera au rendez-vous. Mais l'Europe ne pourra pas faire seule. Chaque État doit être à la hauteur des engagements pris à Paris en 2015.
Voilà le message que j'ai porté ce jour auprès des États réunis par le Secrétaire général des Nations unies.

- [Discours à la mémoire des Harkis]
L'histoire des Harkis est grande et douloureuse. Elle est grande parce que c'est une histoire de soldats, une histoire d'honneur, une histoire de Françaises et de Français et l'histoire des Français. Elle est douloureuse, et vos mots à tous les quatre l'ont montré, parce que c'est l'histoire de déchirures. Déchirure entre deux pays, déchirure avec votre terre natale, déchirure avec vos familles restées en Algérie, vos amis, vos langues, vos cultures et traditions, mais toujours déchirure entre Français. C'est la tragédie d'une fidélité bafouée plusieurs fois par les massacres en Algérie, par l'exclusion en France, puis par le déni et refus de reconnaissance. 
Votre histoire, c’est la nôtre et elle est désormais bien établie. Elle a été dite, écrite par vous-mêmes, par les témoins, par les historiens, mais elle reste trop mal connue des Français. C'est pourquoi j'ai fixé ce rendez-vous. Ce n'est pas un rendez-vous avec les Harkis, c'est un rendez-vous avec la vérité, avec la France, avec une part de nous. Je le dis aujourd'hui, avant la journée du 25 septembre, parce que je sais combien ce que nous sommes en train de nous dire va réveiller de débats multiples édictant notre histoire avec la guerre d'Algérie. 
J'assume pleinement que la France reconnaisse la multitude de ces mémoires et de ces destins avec cette guerre. Ces histoires sont parallèles. Elles sont parfois irréconciliables. Elles sont pour certaines incomparables les unes entre les autres. Il nous faut les assumer tous et reconnaître chacune pour pouvoir avancer et vivre ensemble. Je ne jugerai pas devant vous aujourd’hui le choix des dirigeants d’alors, ce n’est pas le rôle d’un président de la République. C’est le rôle des historiens et c’est leur rôle de pouvoir le faire librement. Et je ne sais pas dire ce que j’aurais fait à leur place. Cette guerre d’indépendance pour les uns, civile pour les autres, a bousculé en profondeur notre pays et tant et tant de générations. Il s’est passé alors, entre Françaises et Français, ce décret, entre Athènes et Sparte, celui du silence et du devoir d’oubli pour pouvoir simplement continuer de vivre ensemble, ne plus dire, refuser de se souvenir, d'ouvrir chaque sujet. Vos histoires que vous avez rappelées et vos colères qui s'expriment et continuent de s'exprimer disent combien ces moments, aujourd'hui, nous devons avoir le courage de les rouvrir, de dire et d'assumer, mais sans que cela enlève quoi que ce soit aux autres mémoires, et sans que cela nous conduise à devoir comparer les destins ou avoir un système d'équivalence. Mais chacun doit maintenant savoir s'écouter, reconnaître et donner une place, la place qui lui revient, à chaque mémoire dans la vie de notre nation. 
Vos aïeux avaient servi la France pendant la Première Guerre mondiale. Vos grands-pères et vos pères l'avaient servi pendant la Seconde. Vous, ici, parmi nous, cher Serge, ou vos pères, l'ont servi durant la guerre d'Algérie. Et quelles que soient les raisons de leur engagement sous notre drapeau, les Harkis ont prêté leurs forces, ont versé leur sang, ont donné leur vie pour la France, entre 1914 et 1918, 39 et 45, 54 et 62. Ils furent près de 200 000 à porter nos couleurs. Ils étaient interprètes, éclaireurs, pisteurs, guerriers, montaient la garde, tenaient des positions, sécurisaient des points stratégiques, parfois des villages entiers ou des espaces immenses. Ils combattaient. Dans l’Atlas, dans les Aurès, en Kabylie, en ville comme à la campagne, partout en Algérie, les Harkis ont rendu des services éminents à la France. Ils ont servi la France. Ils ont tout risqué, leurs biens, leurs vies, celles de leurs familles, et beaucoup ont tout perdu. La France a des devoirs à l'égard de ceux qui la servent et la défendent. 
Les Harkis ont été, ont toujours été et sont des Français, par le sang versé, les combats choisis et leur naissance, à chaque fois. Or, après la guerre d'Algérie, la France a manqué à ses devoirs envers les Harkis, leurs femmes, leurs enfants. Le 19 mars 1962, c'était la fin des combats, le soulagement pour beaucoup, l'angoisse pour tant d'autres, le début du calvaire pour les Harkis, la cruauté des représailles, l'exil ou la mort. La plupart n'eurent pas le choix, même s’il est des officiers qui ont tenu leur serment de fidélité à l’égard de leurs hommes.
(…) Entre l'hiver et le printemps 1962, la France, elle, a tergiversé pour ouvrir ses portes aux Harkis avec un premier oui pour une poignée d'entre eux, une dizaine de milliers, puis un refus par peur d'infiltration terroriste d'un bord ou de l'autre, avec interdiction à quiconque de les aider. Enfin, et c'est l'honneur de Georges POMPIDOU, la décision formelle de les accueillir. Il ne s'agit pas ici, comme je le disais, de juger les décideurs d'alors. Ça n'est pas mon rôle. C'est le travail de mémoire et d'histoire, des universitaires et des historiens. Mais les faits sont là. Têtus, cruels. Cet accueil ne fut pas digne et la moitié des Harkis rapatriés fut reléguée, parfois des années, dans des camps et des hameaux de forestage. Il y eut même des familles de Harkis parqués dans des prisons, oui, des prisons. Ils avaient dû quitter une terre qui était la leur et celle de leurs ancêtres, la terre qui abritait leurs maisons, leurs biens, leurs traditions, la terre où ils avaient construit leur vie et forgé leur espérance parce qu'ils avaient porté les armes de la France. Et voilà qu'ils trouvaient dans ce pays qu’ils avaient servis, notre pays, leurs pays, non pas un asile, mais un carcan, non pas l'hospitalité, mais l'hostilité. Les barreaux et les barbelés, les couvre-feux, le rationnement, le froid, la faim, la promiscuité, la maladie, l'exclusion, l'arbitraire et le racisme, au mépris de toutes les valeurs qui fondent la France, au mépris du droit, au mépris de toute justice. Les portes de l'école de la République fermées à leurs enfants, à vos enfants, à vous, au mépris de l'avenir. Ce dont je parle, étaient les années 1960 et 1970 et c'était en France. Ce fut le terrible sort des Harkis : exclus, assujettis, empêchés, français, toujours bannis de leur sol natal, bafoués sur leur sol d'accueil. 
Pour vous et pour vos familles, ce fut un abandon, un abandon de la République française reconnue depuis 2001, vous l'avez rappelé un instant, et jusqu'aux responsabilités reconnues en septembre 2016. Tous mes prédécesseurs se sont exprimés depuis 2001 sur ce sujet. Et je vous le dis pour la France, la France des Lumières et des droits de l'Homme, ce fut pire. Un manquement à elle-même, à ce qu'elle veut être, à ce qu'elle doit être. Oui, en privant les Anciens combattants, leurs femmes, leurs enfants de leurs libertés fondamentales, en n’offrant pas à leurs enfants la même éducation qu'à tous les jeunes Français, en ne voulant pas reconnaître, malgré vos combats, malgré le travail d'Histoire et tant de lettres dictées. La France leur a lâché la main et leur a tourné le dos. Face à ceux qui l'avaient loyalement servi, notre pays n'a été fidèle ni à son Histoire ni à ses valeurs. 
C'est pourquoi aujourd'hui, au nom de la France, je dis aux Harkis et à leurs enfants, à voix haute et solennelle, que la République a alors contracté à leur égard une dette. Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance. Nous n’oublierons pas. Aux combattants abandonnés, à leurs familles qui ont subi les camps, la prison, le déni, je demande pardon, nous n’oublierons pas. 
Depuis, la République s’est ressaisie, elle a reconnu les sacrifices consentis et les souffrances infligées. Le temps des non-dits, le temps du déni étaient révolus. La France s’est engagée au côté des Harkis sur la voie de la vérité et de la justice ; elle a agi, voté des lois, aidé, soutenu, entamé un travail de mémoire que nous avons intensifié ces dernières années. Elle honore les Harkis et leurs enfants, leur histoire, leur résilience, leur combat.
(…) Il s'agit désormais de réparer autant qu'il est possible ces déchirures : déchirures de l'histoire, que vous portez dans votre chair. Le souvenir des Harkis, l'honneur des Harkis doit être gravé dans la mémoire nationale. Cette histoire, nous la racontons, nous l’enseignons, et nous continuerons d'en panser les plaies tant qu'elles ne seront pas refermées, par des paroles de vérité, des gestes de mémoire et des actes de justice. 
C'est pourquoi le Gouvernement portera, avant la fin de l'année, un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l'égard des Harkis. Je m'y engage. Cette loi n'aura pas vocation à dire ce qu'est l'histoire ou la vérité, parce que je crois profondément que ce n'est pas le rôle d'une loi, c'est le travail des historiens, une fois encore. 
(…) Il s’agit de réparer d’abord pour la première génération et de pouvoir revaloriser les allocations pour les anciens combattants et leurs veuves, c’est un devoir. Pourquoi ? Parce que, là aussi, ils furent moins bien traités que les autres et c’est un fait établi. Ensuite, il s’agit de recueillir les témoignages et de réparer pour la deuxième génération qui a eu à vivre les camps, qui a eu à vivre les hameaux de forestage ou les foyers dans des conditions de vie indignes et l’absence d’accès à l’école pour les enfants. Et je le dis aussi là de manière très claire : il ne s'agit pas d'établir des réparations pour d'autres qui ont vécu dans d'autres situations parce que les cas sont aussi individuels. Il ne s'agit pas d'établir des réparations pour les générations suivantes ou pour des femmes et des hommes qui n'ont pas eu à vivre les mêmes conditions. Parce que sinon, nous ouvririons des situations qui, là aussi, en quelque sorte, ne seraient pas justes par rapport à ce que la République a eu à connaître. Je touche encore du cœur de la singularité aujourd'hui de ce dont nous parlons. Par contre, je pense que cette commission de réparation a vocation aussi à traiter de la question des enfants et petits-enfants pour leur éducation et leur accès à l'égalité des chances. 
(…) C'est l'honneur des Harkis que de s'être battus pour la France et de s'être pleinement intégrés dans la communauté nationale par le sang, par le travail, malgré les obstacles et les embûches, en lui apportant les richesses, les talents qui sont les siennes. Une harka, littéralement, c'est un groupe mobile. Le Harki, littéralement, c'est celui qui avance. 
Aujourd'hui, les filles et les fils de Harkis sont officiers, sous-officiers, professeurs, historiens, avocats, magistrats, cadres supérieurs, journalistes, diplomates, maires, peintres, écrivains, cinéastes, artisans, commerçants. Ce sont des destins français exemplaires et ils sont notre fierté. Et à cet égard, que l'on m'entende bien ce matin, partout dans le pays, quand on insulte un Harki, on insulte la France. 
Pendant des décennies, vous avez vécu dans un pays où ce que vous êtes était une insulte et est encore une insulte dans beaucoup d'endroits de la République. Et pendant des décennies, vous avez quitté un sol où l'obsession des dirigeants jusqu'à aujourd'hui était et est encore de ne pas vous laisser revenir, y compris pour vous recueillir sur la tombe de vos parents et grands-parents. 
Il y a quelque chose de l'apatride mémoriel et de justice dans ce qui est la condition des Harkis. C'est ce qui fait cette singularité dans la République. Et c'est aujourd'hui ce que je veux qu'ensemble nous puissions réparer. Nous ne réparons pas chaque destin. Je le mesure, parce qu’il y a quelque chose d’inconsolable dans ce que vous avez pu vivre chacune et chacun d’entre vous. Mais nous avons à rebâtir pour vous même et pour ce qu’est la nation Française, une justice qui redonne à chacun sa place : la juste part de la mémoire, la réparation de ce qui a été subi, et la juste fierté de ce que vous êtes. 
C'est pourquoi c'est l'honneur de la France de reconnaître et de réparer ses manquements, d'accompagner et de soutenir ceux qui l'ont défendu, d'accorder la vérité et la gratitude de la République française à ses enfants qui l'ont servi et qui ont souffert. Enfin ! Mais ce chemin, ce parcours de reconnaissance, continuera à prendre du temps, je le sais. Et il nous faudra beaucoup d'humilité, mais par cette loi, je veux que nous puissions écrire un moment qui permettra enfin à des familles, des enfants, des petits enfants d'être reconnus, restaurés dans leur dignité et fiers d'être ce qu'ils sont, d'être français. 

- Le 21 septembre 2001, à 10h17, la ville de Toulouse était touchée par la terrible explosion de l’usine AZF. Pensées aux victimes et à leurs familles. La France se souvient.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
- La renationalisation du RSA : beaucoup l'ont évoquée, beaucoup l'ont promise. Aujourd'hui, nous le faisons.

- Il y a 20 ans, l'explosion de l'usine AZF endeuillait la France et plongeait Toulouse dans l'effroi et la sidération. La Nation s'incline respectueusement en mémoire des victimes. Mes pensées accompagnent les Toulousains dont je sais l'émotion toujours vive et le souvenir intact.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Crise du «contrat du siècle»] Le sujet est d'abord celui de la rupture de confiance entre alliés et appelle des réflexions lourdes entre Européens. Ce qui est en cause aujourd'hui, au-delà de la rupture d'un contrat industriel, la rupture brutale, inattendue, inexpliquée, ce qui compte là maintenant c'est d'abord la question de la rupture de confiance entre partenaires. La brutalité de l'annonce [s'apparente] à la permanence de réflexes d'une époque que nous espérions révolue.
- [Crise du «contrat du siècle»] Le rappel des ambassadeurs est un acte grave qui symbolise la crise actuelle, mais c’est aussi une volonté de clarifier, d’avoir de réelles explications, et donc d’évaluer les conséquences stratégiques des annonces du 15 septembre. Je reçois ce dimanche soir les deux ambassadeurs revenus en France pour ce faire.
Nous voulons des clarifications et des explications. À ce stade, aucune date n’est encore prévue pour leur renvoi. Le sujet en effet n’est pas seulement une rupture de contrat d’armement. Il appelle surtout des réflexions lourdes sur la conception même que nous nous faisons des alliances, et sur le type de stratégie qu’on veut développer dans l’indo pacifique. Cela va au-delà d’une seule relation industrielle.

- [Crise du «contrat du siècle»] Beaucoup de pays européens nous ont fait part de leur sidération. Nous avions prévu d’aborder plusieurs sujets : l’Afghanistan, la crise en Biélorussie mais évidemment la crise australienne et la rupture de l’accord des sous-marins va s’inviter dans la réunion. Il ne s’agit pas seulement d’une affaire franco australienne mais d’une rupture de confiance dans les alliances, avec nos alliés, et aussi du positionnement de chacun concernant la stratégie indo pacifique. Le jour même où l’accord américano australien a été rendu public, l’Union Européenne publiait sa propre stratégie indo pacifique. Donc nous allons en parler.

- [Crise du «contrat du siècle»] Ce qui s’est produit, c’est une rupture de confiance. Une alliance qui fonctionne est une alliance où les partenaires sont respectés et où on met en place une stratégie partagée. Nous sommes justement en préparation de la définition d’un nouveau concept stratégique qui doit faire l’objet de réflexions, auxquelles nous participons très activement et qui devront aboutir au sommet de Madrid, au printemps 2022, à un rééquilibrage des relations et des responsabilités à l’intérieur de l’Alliance, entre les deux côtés de l’Atlantique. Donc c’est une incitation à la clarification.
Parallèlement à cela, l’UE doit aboutir à la définition de ce qu’on appelle la boussole stratégique, un livre blanc de la Défense et de la sécurité européenne. Nous devons définir nos ambitions, notre détermination, nos moyens, nos priorités, nos enjeux sécuritaires, pour nous Européens. Il nous faudra harmoniser ces orientations – qui seront prises sous la présidence européenne française qui commence le 1er janvier –, avec le nouveau concept stratégique de l’Otan. Nous entrons donc dans une phase de réflexion lourde sur les enjeux sécuritaires et la manière de défendre nos propres intérêts et d’affirmer notre souveraineté européenne.

- [Crise du «contrat du siècle»] J’étais le signataire côté français de cet accord. Nous avons négocié de 2014 à 2016 son contenu. La demande australienne était une demande sécuritaire face aux menaces extérieures, singulièrement chinoises, et en même temps une demande d’acquisition de souveraineté. Ce qui signifiait qu’il y avait à la fois livraison de 12 sous-marins, selon un calendrier qui commençait au début des années 2030 jusqu’en 2050, et qu’il y avait parallèlement transfert de technologie. Jamais les Australiens ne nous ont fait part de leur souhait d’acquérir la propulsion nucléaire, jamais, même lorsque nous leur avons posé explicitement la question ces derniers mois dans le cadre de nos échanges. Le type de sous-marins proposé a été considéré comme extrêmement performant puisque ce sont des sous-marins de classe océanique, c’est-à-dire qu’ils ont une capacité d’allonge extrêmement importante même s’ils sont de propulsion classique.
Nous avons tenu le 30 août dernier une réunion à quatre, les deux ministres des Affaires Étrangères et les deux ministres de la Défense australiens et français. Voici la déclaration que nous avons faite à l’issue : « Les deux parties se sont engagées à approfondir la coopération dans le domaine des industries de défense et à améliorer leur capacité de pointe dans la région. Les ministres ont souligné l’importance à cet égard du programme des futurs sous-marins. » C’était quinze jours avant la rupture. Donc, quand je dis qu’il y a eu duplicité ce ne sont pas que des mots. Quinze jours après, nous avons été prévenus une heure avant, que l’Australie avait l’intention de rompre ce contrat.

- La déclaration commune [entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni] rentre dans une logique de stratégie indo pacifique qui priorise la confrontation, voire même la confrontation militaire et qui ne s’encombre pas des questions de souveraineté.
Notre logique, et celle de l’Europe – qui était celle que nous développions aussi avec les Australiens – est de développer une stratégie Indo Pacifique – certes basée sur une compétition forte, sans sous-estimer la stratégie de réarmement en cours de la Chine et ses visées offensives – qui propose à l’ensemble des acteurs de l’indo pacifique un modèle alternatif au modèle chinois. Qui intègre à la fois la dimension environnementale, la dimension sécuritaire, la connectivité dans les transports, la dimension commerciale, la dimension militaire et de liberté de circulation dans cet espace maritime où se joue 60 % du PIB du monde.
C’est là où nous avons 93 % de notre zone économique exclusive, nous, la France nous sommes nous aussi une Nation de l’indo pacifique. Mais nous sommes sur un modèle différent de celui de cette nouvelle alliance militaire. Nous ne sous-estimons pas l’ampleur de la compétition, de la concurrence avec la Chine, qui peut être féroce, la vigilance forte qu’il faut avoir mais nous évitons de prioriser une confrontation militaire, de façon à rassembler dans notre stratégie l’ensemble des pays qui veulent bien nous rejoindre et dans le respect de la souveraineté des pays partenaires.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- uel avenir pour notre mix électrique ? 2 priorités: décarboner nos transports, industries, chauffages…et répondre à une forte augmentation de la demande. Énergies renouvelables, nucléaire : j’ai demandé à RTE d’évaluer nos besoins à venir pour décider sur des bases objectives.

- Il y a 20 ans, à 10h17, une explosion de nitrate d'ammonium sur le site AZF à Toulouse causait la mort de 31 personnes, des milliers de blessés et la destruction d’une partie des quartiers voisins. Nous saluons aujourd’hui la mémoire des victimes de cette tragédie. Plus proche de nous, depuis l'incendie de Lubrizol, la réglementation des stockages de liquides inflammables a été renforcée et les environs des sites Seveso - les plus à risque - sont contrôlés de manière systématique pour éviter les accidents en chaîne. La transparence envers les Français est également renforcée, avec les dispositifs d’alerte des riverains (expérimentation de l’alerte par sms), la publication des résultats des analyses menées en cas d’accident et la publication des rapports d’inspection.

- Ce que nous enseigne la primaire écologiste, c'est que les Verts ne sont pas prêts à gouverner : aucun leader n'émerge et leurs propositions sont déconnectées de la réalité.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Je ne veux pas déréguler le système éducatif.

- [Laïcité] Personne ne peut dire aujourd’hui qu’il est traité de manière inégalitaire en raison de la nature de sa religion.

- [Education] Ce que je pointe dans le débat public français c’est la politisation excessive. 

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Les promesses fiscales d'Emmanuel Macron sont tenues : suppression de la taxe d'habitation et baisse de l'impôt sur le revenu. C'est plus de 50 milliards € d'impôts qui sont restés entre les mains des Français sur le quinquennat.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
Je l’ai toujours dit : la solution au Sahel n’est pas que nos militaires se substituent aux forces locales. Notre objectif, c’est l’autonomie des armées sahéliennes.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- Sur l’immigration, la lutte contre le terrorisme ou le trafic de drogue, la coopération avec nos voisins européens est essentielle. La présidence française du Conseil de l’UE sera l’occasion de renforcer les moyens de nos enquêteurs pour relever ensemble ces défis communs.

- Le projet de loi relatif à la réponse pénale et à la sécurité intérieure. Un texte important qui va améliorer la sécurité de nos concitoyens notamment en protégeant les forces de l’ordre dans leur action.
Un texte pour mieux lutter contre le délit de refus d’obtempérer et mieux lutter contre les rodéos. Nous doublons les peines applicables au délit de refus d’obtempérer en prévoyant le même niveau de répression que celui des délits routiers les plus graves.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Le projet de loi ratifiant l'ordonnance relative à la représentation des travailleurs des plateformes [est] une avancée inédite et essentielle pour l'amélioration des droits de ces travailleurs.

- Promulguée en août, la loi pour renforcer la prévention en santé au travail porte des avancées majeures pour les salariés. Il faut maintenant qu'elle vive dans les entreprises. Pour cela, nous savons pouvoir compter sur la mobilisation des acteurs concernés.

- Suppression de la taxe d’habitation, augmentation de la prime d’activité, suppression de certaines cotisations sociales... Tout ce qui a été fait pour augmenter le pouvoir d’achat depuis 2017, pour un salarié au SMIC, c’est l’équivalent d’un 13ème voire d’un 14ème mois.

- Chez Les Verts, la démagogie a pris le pas sur l'écologie. À les écouter, rien ne va jamais dans le bon sens. Pourtant: fin de NDM des Landes + EuropaCity, fermeture de Fessenheim, loi anti gaspi...ce qu'ils n'ont pas fait sous le quinquennat précédent, Emmanuel Macron l'a fait.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
8 œuvres de Picasso et 1 statuette de sa collection personnelle viennent enrichir nos collections nationales, grâce à une dation exceptionnelle de Maya Ruiz-Picasso. La France par ce dispositif fait le choix de la culture et de l'enrichissement de ses collections.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
CellforCure transforme les cellules sanguines pour qu’elles détruisent les cellules cancéreuses. Les patients français sont parmi les premiers au monde à avoir accès à ces traitements qui sauvent des vies. La France investit plus que jamais dans ses médicaments !

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
La France s'illustre une fois de plus au classement des pays les plus innovants : désormais 11ème alors que le pays était 16ème en 2019! Nouvelle confirmation des atouts inestimables de notre recherche lorsqu'elle dialogue directement avec les entreprises.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Le 1er octobre, aucun fonctionnaire ne se retrouvera en-dessous du SMIC. Sans attendre les augmentations des catégories C en janvier, je relève dès maintenant les plus bas salaires les plus exposés à la hausse des prix.

- Depuis 4 ans, nous agissons pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires : prise en charge de la mutuelle, revalorisation des catégories C, encore aujourd’hui avec le SMIC. Nous poursuivons ces avancées par 6 mois de dialogue social sur le système de rémunérations.

- Je lance avec les organisations syndicales et employeurs la conférence sur les perspectives salariales, point de départ d'un dialogue social inédit dans la fonction publique. 6 mois pour faire le bilan de 4 ans d'action et donner de nouvelles perspectives à nos fonctionnaires.

- À travail égal, salaire égal. Inégalités femmes-hommes, entre ministères, territoires ... Je mène une politique cohérente pour lutter contre ces injustices qui rendent notre fonction publique moins attractive. Je veux aller plus loin, elles seront au cœur du dialogue social à venir.

- Moi je crois au dialogue social, pas aux postures idéologiques de campagne. J’ouvre une conférence sociale inédite dans la fonction publique pendant 6 mois qui se fonde sur 4 ans d'action pour repenser le système de carrières et de rémunération.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
- Les femmes victimes de violences peuvent être contraintes de quitter leur domicile. En 2021, le nombre de places d'hébergement dédiées atteindra 7 800. En 2020 et 2021, le gouvernement a créé 2 000 places supplémentaires.

- Les femmes séniors sans emploi sont 3 fois plus nombreuses que les hommes et mettent 2 fois plus de temps à trouver un emploi.

- « Au nom de la France, je dis aux Harkis et à leurs enfants, à voix haute et solennelle, que la République a contracté à leur égard une dette. » Un discours historique d'Emmanuel Macron. La reconnaissance de la République, juste et légitime.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Au cœur de notre projet, il y a un engagement fort : rendre du pouvoir d’achat aux Français, et faire en sorte que le travail paie mieux. promesses tenues !

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
La France se hisse à la 11e place des pays les + innovants au monde ! C’est le résultat de la politique du gouvernement, qui a fait le choix de la réindustrialisation, et d’un soutien sans précédent à l’innovation et l’accompagnement des transitions numériques & écologiques.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- On se retrouve aujourd’hui à Bruxelles pour un Conseil Affaires générales avec les ministres chargés des Affaires européennes pour aborder un certain nombre de sujets d’actualité, de sujets importants, pour préparer notamment les sommets européens du mois d’octobre qui porteront sur les suites de la crise sanitaire, sur les questions numériques, sur l’agenda international aussi bien sûr dans le contexte que l’on connaît. Puis, nous aurons des discussions d’étape sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe en particulier. Et puis, aussi sur la relation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni dans un contexte, - je m’entretiendrai dans quelques instants aussi avec Monsieur Sefčovič-, où les tensions demeurent et nous devons rester extrêmement vigilants sur le respect des accords signés comme nous l’avons dit et redit. Ce sera aussi l’un des points de vigilance et de discussion aujourd’hui.

- [Crise du «contrat du siècle] Cette nuit, les premières discussions entre ministres des Affaires étrangères autour du ministre Le Drian, autour de Josep Borrell ont été, je crois, très positives dans le sens où la solidarité européenne, le soutien à la France a été extrêmement net. Il a été exprimé par la Présidente de la Commission européenne. Il a été exprimé par le Président du Conseil européen. Il a été confirmé aussi par le Haut Représentant Josep Borrell qui ont tous dit, dans des mots différents, un soutien total, la nécessité d’être respectés comme européens car tous ont aussi souligné qu’il ne s’agissait pas d’une difficulté ou d’un sujet français mais bien d’un sujet européen.

- [Geler l’accord de libre-échange entre l’Ue et l’Australie] Ça fait partie des points qu’on doit discuter collectivement. Mais Josep Borrell l’a dit aussi dans son entretien avec son homologue australienne. Nous sommes dans une situation très difficile, le ministre Le Drian l’a dit, une rupture grave de confiance et donc on ne peut pas faire comme si de rien n’était. Donc nous devons ouvrir toutes les options, absolument.

- [UE et crise des «contrats»] D’abord, une prise de conscience qui ne se fait pas qu’à travers cet événement mais du fait que nous devons sans agressivité ou sans être contre nos alliés, être plus souverains, plus autonomes, plus capables de défendre nos intérêts, de penser par nous-mêmes aussi, on l’a vu dans la crise afghane, on le voit dans cette tension du moment. Les Européens ont encore du chemin à faire, on appelle ça l’autonomie stratégique ou la souveraineté européenne, pour développer leurs outils, pour s’affirmer, pour défendre leurs intérêts et pour se faire respecter. Mais je crois que ce chemin est pris depuis longtemps quand on regarde les avancées concrètes, par exemple ce que nous faisons collectivement pour notre sécurité commune au Sahel, ce que nous faisons, et la Présidente von der Leyen a souhaité le renforcer dans son discours sur l’état de l’Union, en matière de cybersécurité. Je crois qu’il y a des progrès concrets sur ce qu’on appelle défense européenne, sécurité européenne mais on est dans un monde, on le voit, qui n’est pas un monde gentil, qui n’est pas un monde facile. Les Européens doivent être fermes et unis.

 - [Brexit et accord sur la pèche] Il y a une relation avec le Royaume-Uni qui est difficile sur ce plan-là de longue date, parce que nous avons signé un accord, nous l’avons négocié patiemment, nous l’avons ratifié de part et d’autre et nous constatons encore aujourd’hui, ça ne date pas de la semaine dernière, que, en matière de pêche, que sur le protocole nord-irlandais, ces accords ne sont pas bien appliqués et ne sont pas parfaitement respectés. Et donc, nous serons extrêmement clairs et, là aussi je crois, toujours unis. ça a été le succès de la méthode européenne ces dernières années, pour dire : l’accord doit être respecté, c’est aussi une question de confiance, c’est aussi une question de parole donnée et puis c’est une question, soyons clairs, d’intérêt des européens. Nous avons cet accord qui protège nos intérêts dans les domaines que j’ai évoqués, je pense à la pêche en particulier. On ne peut pas dire on prend ce qui nous arrange et on laisse tomber ce qui ne nous arrange pas quand on est britannique. Donc là aussi, cette confiance, cette constance, ce respect des accords sont je crois essentiels, ça devrait aller de soi, malheureusement, ça ne va pas toujours de soi, donc nous le rappellerons avec fermeté, c’est le sens de mon entretien avec monsieur Šefčovič et du point que je ferai tout à l’heure à la réunion des ministres.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Mon projet de société est un projet universaliste. Quand un français subit une discrimination, quelle qu'elle soit, c'est tout un pays qui doit se lever. C'est en ce sens que nous avons lancé une plateforme anti-discrimination.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- Parce que le nombre d’enfants victimes de prostitution connaît une augmentation inquiétante, j’ai annoncé une enveloppe d’1M€ pour l’ouverture d’une structure d’accueil expérimentale dans le Nord, un département très mobilisé sur cette problématique.

- Les médias aussi ont un rôle à jouer pour mieux appréhender la question de la prostitution des mineurs C’est le pari de TF1 avec sa nouvelle mini-série « Fugueuse » diffusée à partir de jeudi en prime time, qui dépeint avec justesse les mécanismes de cette réalité préoccupante.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Dans ce quinquennat, les baisses d’impôts sont une réalité et le pouvoir d’achat des Français une vraie priorité. Depuis 2017, c’est 52 milliards de pouvoir d’achat supplémentaire.

- « La République a contracté à leur égard une dette. Aux combattants, je veux dire leur reconnaissance, nous n’oublierons pas. » Avec cette loi de reconnaissance et de réparation envers les Harkis, la France est à la hauteur de son histoire et de son devoir de mémoire.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Depuis 4 ans, nous agissons pour le pouvoir d’achat, surtout pour les classes moyennes et populaires ! La baisse de l'impôt sur le revenu et la suppression de la taxe d'habitation, c'est 50 milliards d'euros que les Français n'ont pas eu à débourser !

- «La France a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants.» Les mots, forts et justes d'Emmanuel Macron vont au delà du symbole. Ils nous font regarder l'Histoire en face. Maintenant, travaillons ensemble pour la mémoire et la réparation des harkis.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
Grâce à la suppression de la taxe d'habitation et la baisse de l'impôt sur le revenu, ce sont 52 milliards d'euros qui ont été rendus aux Français depuis 2017.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- L’école c’est fait pour apprendre. Entre autres la tolérance, la lutte contre les discriminations et l’acceptation de soi comme des autres sont des apprentissages indispensables. Ce que dit Éric Zemmour, c’est ce que disent les réactionnaires polonais. C’est de l’homophobie.

- Il faut bâtir la défense européenne et convaincre des partenaires encore réticents. Il faut le faire pour nous-mêmes, parce que le monde a changé et ne pas attendre que les autres Européens partagent notre rapport à l’Amérique.

- Tout le monde ne peut pas s’aligner sur Moscou. Et tout le monde ne se réjouit pas qu’un accord de partenariat signé avec la France ait été rompu. Enfin, tout le monde ne relaie pas une infox sur la Suisse qui a été démentie. Mais Marine Le Pen, si.

 

 

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