mercredi 15 juin 2022

Editorial du CREC. La haine de Macron ne fait pas une politique responsable

Depuis toujours, le Centre et le Centrisme, tout ce qui est central pour schématiser donc, aujourd’hui, l’axe central, est l’objet d’attaques virulentes et convergentes de la Gauche et de la Droite.

C’est une donnée de la politique que l’on peut facilement expliquer, le positionnement central étant une menace et pour la Gauche et pour la Droite puisque le Centre et le Centrisme proposent une politique à la fois libérale et sociale, où le juste équilibre tant à donner le mieux à chacun sans léser l’autre dans une vision responsable de la gouvernance.

Loin du clientélisme de la Gauche et de la Droite qui promet sans jamais réaliser ou peu, il est donc capable de rassembler une majorité de la population.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles la Gauche et la Droite, quand elles sont au pouvoir, sont obligés de gouverner «au centre», un succédané d’une véritable politique du Centre.

Emmanuel Macron est évidemment une cible privilégiée de la Gauche et de la Droite et une victime de cette convergence d’attaques dues à son positionnement central.

Mais il est également l’objet d’une véritable haine qui s’explique par ce que l’on vient d’expliquer mais qui va au-delà.

Là aussi les explications sont aisées avec un front politico-médiatique qui est quasi-général et qui depuis le début de sa première campagne présidentielle se nourrit lui-même de ses attaques pour potentialiser et s’intoxiquer d’un ressentiment qu’il n’est même pas besoin de démontrer tant il suffit de regarder la télévision ou internet, d’écouter la radio et de lire la presse écrite pour s’en rendre compte.

Au CREC, nous déplorons cette situation parce que, d’abord, elle parasite le nécessaire débat politique démocratique avec des propos et des arguments d’une bassesse et, surtout, d’une fausseté qui ne profite pas aux citoyens.

Mais elle est là et il faut donc la prendre en compte.

Dès lors, se pose la question de savoir si les oppositions à Emmanuel Macron se nourrissent avant tout de cette haine qu’elles ont plus ou moins réussies à insuffler chez leurs militants mais également leurs électeurs ou si elles proposent autre chose que celle-ci pour le combattre.

S’il y a bien des programmes qui sont brandis, l’évidence est que le répulsif Macron est bien la première arme de ces oppositions la preuve en étant que pour ce second tour des élections législatives du 19 juin, des dirigeants de la Nupes ont parlé d’un «référendum anti-Macron».

On ne peut être plus clair.

Mais cette haine du président de la république ne fait pas une politique responsable.

Que les électeurs aiment ou non celui-ci, la question qu’ils doivent se poser est, au-delà de cette question affective, quelles seraient les lignes politiques de gouvernements de Gauche et de Droite s’ils remportaient le scrutin de fin de semaine.

Et à faire une comparaison entre les programmes, non à se laisser emporter par des passions tristes qui ne feront pas avancer le pays.

Nous ne disons pas qu’il faut aimer Macron.

Nous disons qu’il faut aimer la France et la démocratie.

Les propositions de la Nupes (essentiellement celles de LFI) et celles du RN auraient pour conséquence de créer de vrais et graves crises économiques, sociales et sociétales dont la France aurait du mal à se relever du déclassement qui s’en suivrait avec cette obligation humiliante de revenir à la raison comme ce fut le cas lors du fameux «tournant de la rigueur» que François Mitterrand fut contraint à son corps défendant de mettre en place en mars 1983 après avoir cru qu’il pouvait jouer contre le monde entier et imposer ses propres règles à la communauté internationale, tout comme veulent le faire Mélenchon et Le Pen.

Cette France contre tous serait catastrophique pour le pays et pour la construction européenne dont d’ailleurs les deux susnommés sont des adversaires déterminés proposant une politique «européenne» qui aboutirait à coup sûr à un Frexit, plus grave à une destruction de l’Union européenne.

Comme la haine ne fait pas un programme, elle ne fait pas un vote.

Dès lors, voter pour des partis qui présentent un programme irresponsable et destructeur qui va à l’encontre des intérêts de la France mais aussi contre ceux des électeurs eux-mêmes parce qu’ils n’ont pas de sympathie pour Macron est une hérésie que nous paierions très cher.

C’est cela que ces mêmes électeurs devront appréhender avec gravité lorsqu’ils voteront ce dimanche sans se préoccuper de savoir s’ils «aiment» ou non le président de la république.

Surtout, qu’en face des propositions clientélistes de Mélenchon et de Le Pen, il y a un programme qui, certes ne promet pas la lune, mais qui est responsable, rationnel et responsable, ce que l’on demande à une politique dans ces temps incertains.

Et oui ce sont les qualités essentielles d’une gouvernance pour ceux qui ne veulent pas vivre dans une fantasmagorie idéologique d’un monde qui n’a jamais existé et qui ne veulent pas se laisser dominer par leur émotivité quand il s’agit de ces choses si importantes que sont leur avenir et l’avenir de leurs enfants.

L’équipe du CREC

 

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