Une nouvelle fois, faute de majorité et de volonté de
s’entendre, les partis n’ont pu former un gouvernement, qu’il soit du Centre,
de droite ou d’union nationale (la gauche étant trop minoritaire pour pouvoir
prétendre à en être capable).
Surtout, c’est l’intransigeance du premier ministre sortant,
le populiste radical Benjamin Netanyahu, qui a fait capoter toutes les
possibilités.
Accusé de malversations qui devraient l’envoyer en prison
s’il ne possédait pas d’immunité parlementaire (en tant que député élu) –
immunité que la Knesset (chambre des députés) ne peut discuter tant qu’il n’y a
pas de gouvernement stable – Netanyahu a tout intérêt à ce qu’il n’y ait pas
d’accord sauf s’il est nommé lui-même à sa propre succession…
Néanmoins, ce troisième round électoral pourrait, selon les
sondages actuels, changer la donne de manière importante, c'est-à-dire de faire
en sorte de dégager une majorité parlementaire pour un gouvernement dirigé par
la coalition centriste de Kakhol Lavan (Bleu blanc) dirigée par Benny Gantz et
Yaïr Lapid.
Ainsi, toutes les enquêtes d’opinion montrent que cette
dernière est en tête des intentions de vote et devrait avoir le plus grand
nombre de députés élus.
Le dernier en date lui donne 37 sièges contre 33 au Likud de
Netanyahu.
Si l’on y ajoute les 13 députés promis à l’alliance des partis
arabes (prêts à soutenir Kakhol Lavan sans pourtant être au gouvernement) ainsi
que les 5 députés promis, et aux sociaux-démocrates du Labor-Gensher, et à
l’alliance de l’Union démocratique, on parvient à 60 sièges soit à un siège de
la majorité absolue nécessaire à la Knesset.
Reste que ce sondage est plus favorable à cette option que
les précédents et que la recherche du dernier siège, si la situation n’évoluait
pas, s’avèrerait très compliquée…
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