Et comme on s’y attendait, ceux qui s’y sont opposés sont les extrêmes.
Si l’extrême-droite a, dans une manœuvre politicienne peu courageuse et digne, décidé de s’abstenir sur le texte, tout le monde sait que cela signifie un rejet d’un accord et la continuation de son soutien traditionnel au régime scélérat de Vladimir Poutine dont on rappelle qu’il fut le financier du FN-RN.
De son côté l’extrême-gauche, PC et LFI, par son opposition à la démocratie républicaine libérale, à l’Union européenne et à l’OTAN (et une défense européenne commune) – positions qu’elle partage avec le criminel du Kremlin – a décidé de voter contre l’accord donc pour une certaine reconnaissance de l’invasion de l’Ukraine par Poutine tout en expliquant qu’il s’agissait de défendre la paix, une paix que seul réclame justement le dictateur du Kremlin et à ses conditions.
En défendant l’impérialisme Russie, les extrêmes sont une nouvelle fois d’accord contre les valeurs démocratiques et humanistes, ce qui devient une habitude à l’Assemblée mais n’est nullement incompréhensible tant leurs haines de celles-ci les fédère et les rapproche.
Pour s’en sortir avec un moindre mal, elles tablent sur le comportement munichois d’une partie de la population prête à accepter – comme le fit sa tristement célèbre devancière en 1938 quand les démocraties se couchèrent devant Hitler à Munich – toutes les humiliations pour empêcher une guerre alors même que les reculades successives agissent exactement en sens contraire, raffermissant le projet du dictateur russe d’embraser l’Europe et de se défaire du monde libre.
Cela n’a évidemment pas empêché l’accord d’être largement adopté par les partis démocratiques et de l’axe central.
Cette clarification n’est pas sans intérêt car elle démontre aux Français qui soutient réellement l’Ukraine et, surtout, qui se préoccupe des visées belliqueuses d’un régime totalitaire aux portes de l’Union européenne qui est une des ses cibles, Poutine ne faisant pas mystère de renverser l’ordre démocratique ici et dans le monde avec son allié chinois et d’instaurer un ordre mondial où la liberté serait définitivement bannie.
Car c’est aussi cela qu’ont entériné les extrêmes et pas seulement le refus de soutenir un pays européen démocratique victime d’une agression gratuite et criminelle de la part d’un des pires dirigeants – si ce n’est le pire – que le continent européen connait depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale puis de la mort de Staline.
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